Messe
importante, hier soir à la cathédrale. Marguerite ne voulait
pas aller à la
messe paroissiale car celle-ci se célébrait à Saint-André.
C’est une fille qui
ne se retourne pas. Le présent, seulement mais très
profondément. Son
raidissement dans l’intense douleur quand je lui apprends la
disparition,
donc la mort par fusillade de notre Vanille, un 6 Janvier… à
son retour de
Strasbourg. Donc, la messe du soir, elle n’y tient pas :
toujours,
pourquoi ? pas envie ! Le ressenti de Dieu, en elle ? rien.
Ma
chère femme, beaucoup à faire. Je ne peux seul forcer les
comportements. Et
puis… nous sommes tous les trois, à notre rang habituel, à
hauteur de la
chapelle Pierre-René ROGUES, le prêtre à l’accueil, très
jeune, barbe bien
taillée et plus encore dessinée, droit et seul. Pas grand
monde. C’est une
cathédrale très massive d’intérieur, sécurisante, avec de
belles statues baroques
pour le chœur et l’autel. Homélie bien, directe, proche des
textes, je « sers » :
calice et patène, ciboires, puis burettes dont le couvercle
ne tient pas en
place. Dialogue car il me remercie. Familier, à l’aise,
célébrant avec transparence
– ce qu’il faut – mais personnel quand ce n’est pas
liturgique. Relation à
commencer. Ma chère femme chante aux unissons, Marguerite
exploite son prions
en Eglise. Salutations d’André, à la barbe fleurie, immotus in se permanens.
Vingt ans de nos rencontres et de chaque fois nos
trois-quatre mots, couple
difficile, veuvage, pas d’enfants, solitude, Edith le
rencontre presqu’à
chacune de ses courses au Monoprix. – Le bonheur
immanquablement, nos routes
aller ou retour pour le collège : Marguerite, « cartable » à
ses
pieds dans la voiture (en fait, le sac à dos comme tous les
scolaires d’aujourd’hui,
capuchon sur le crâne, jeans moulant élastique. Sa beauté
nouvelle, hier soir,
à la toilette, les cheveux tirés mais comme en bandeaux :
portraits des
années Restauration et Monarchie de Juillet, ou
WINTERHALTER. Interdiction de
photographier : usurpation d’image. Ce matin, le détail des
aménagements
du décor pour la suite du film, les maisons et pièces,
chambres ou autres,
installées dans la grande chambre dite du haut : selon
Marguerite, l’essentiel
des éléments est à elle, mais sa mère conteste en bloc, cela
allait avec sa
collection de Barbie. L’anniversaire d’Eva, faire
connaissance d’une
correspondante très fréquente déjà par instagram ou quelqu’autre réseau.
Revoir
Emma G., elle l’interrogera : reçoit-elle avec Chloé Prions
en Eglise, junior ?
Première communion de la
cadette et la présence épisodique à la messe du dimanche a
cessé. Emma, selon
sa mère : ce n’est pas son truc. Le vide ? Marguerite
conteste. Comme
ils-elles n’ont rien de cette approche (je ne sais dire le
mot, et je ne me
souviens pas du sien), cela ne leur manque en rien. Amies au
collège : j’admire
sa faculté de caractériser chacune, elle dit la rencontre,
l’ancienneté et la
proximité pour l’une, la journée de fête du collège tout
ensemble pour l’ autre
qu’elle admire pour de belles raisons, la maturité et
l’équilibre. Leur vie à
chacune en dehors du collège ? nous n’en parlons pas.
Seulement ensemble
pour rigoler, ou pour aider l’une, l’autre quand cela ne va
pas : amlors,
on rigole. Les garçons, ils sont totalement en groupe,
s’excluent ou sont
moqués quand il y a ces agressions verbales, tu m’enlèves ma
virilité, etc….
ils prétendent que ce sont les filles qui sont compliquées
ou… mais ce sont
eux. Nous descendons ainsi la rue Thiers, les élèves ont en
moyenne vingt ou
trente centimètres de plus que ma génération il y a soixante
ans. Les trois mètres
en 2100 ? Le couloir-cloître au collège, le retour, la
dizaine de
chapelet. Le Notre Père… cette insistance finale, léguée par
le Christ en
personne : la tentation, le début de sa propre vie publique.
Le mal… La
prière décisive commence par le Père et notre participation
à sa sainteté, à son
règne, à Sa volonté et se termine par le mal. Plus que
l'espérance, la demande
directe.
Les
titres du Monde. L’évidence que ces choses du foot entre argent et déplacements de
masses ne peuvent plus continuer : addictions, complaisance,
gaspillages
et ruines pour certains pays, sécurité impossible à garantir
tant il y a de
monde et de toutes origines. Et
en sus,
l’affaire BENZEMA, polémiques sur les mœurs, sur le racisme…
que d’énergie et
de pensée perdus… Les vrais enjeux : la couverture et le
personnel
médicaux en France, l’aberration du numerus clausus. Nos
politiques soi-disant
économiques ne sont plus que comptabilité, l’investissement
est second ou
troisième. L’EDF et le nucléaire, le coût des fermetures :
l’un de nos
plus solides succès depuis les années 20, l’électricité, la
faillite s’annonce.
Je serais gouvernant, je n’en dormirai plus : la santé,
l’énergie. Peu
importe l’endettement s’il est entre nous et recyclé, l’Etat
et le citoyen. Le club
Jean Moulin des années
60. Présidentielle :
Le Pen installée pour le second tour. On y est pas encore,
mais c’est une
évidence : les deux camps à vocation gouvernementale ( ?) se
ressemblent tellement en mœurs et surtout en absence de
proposition, qu’ils ne
sont nullement une alternative l’un pour l’autre. Je ne
redoute pas cette
éventuelle présence à l’Elysée, cela décapera, on sera dans
la stricte
application de la Constitution. Marine se normalisera ou
sera démissionnaire au
bout de quelques mois, le gouvernement ne sera certainement
pas le sien. Quant
au racisme dont elle serait porteuse, la vérité est que le
racisme habite désormais
tout le discours politique, au plan national pour le moins.
Et que les remèdes,
discrimination positive, ne sont pas les bons. Idem pour la
« parité »
hommes/femmes. Il y a aussi, MEGRET en 1998 et MEYNARD de
Béziers aujourd’hui,
que ce mouvement plus il approche du pouvoir, plus il est en
scissiparité. – L’énigme
de Joseph ANDRAS ?ce n’est pas léger quand un livre et son
sujet sont si
bons : De nos
frères blessés
(Actes Sud).
Prier…
rendre grâces. Etre en couple, être un couple. La mort par
erreur ou
incompétence chirurgicale, le cher Luc… la mort, mon cher
JLM et sa sœur aînée…
mon si cher Pierre S. et sa femme dont il était vraiment
l’homme… hier, les
résurrections et demain… la docilité d’Elie. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande,
matin et soir, et
le prophète buvait au torrent [1]. Le Seigneur, ton
gardien, le Seigneur,
ton ombrage, se tient près de toi… Le Seigneur te gardera, au
départ et au
retour, maintenant, à jamais. Les deux
initiations et insertions permanentes : l’immersion dans la
foi, cette grâce
qui m’a été donnée de naissance et ne m’est toujours pas
retirée et les animaux,
nos chiens, plus particulièrement depuis 1995 et ici, et
encore davantage pour
notre couple et en famile. Le ciment d’unité qu’ils nous
donnent et pour
chacun, cette école constante de la confiance et de la
responsabilité, la
confiance mutuelle. Et pour autant, la liberté qui est
bonheur : aller et
venir, choisir ses endroits, être là. Et
évidemment, la société entre les nôtres. Les adoptions
prévues depuis Septembre
que nous avons dû retarder. Les deux grands chiens attachés
en permanence à la
chapelle de Berric et que ma chère femme essaye de faire
verbaliser et
délivrer. Tu boiras au torrent et j’ordonne aux
corbeaux de t’apporter ta
nourriture. Elie après
avoir délivré un
terrible message à Acab, le roi : pendant plusieurs
années, il n’y
aura pas de rosée ni de pluie, à moins que j’en donne l’ordre…
par le Seigneur
qui est vivant, par le Dieu d’Israël dont je suis le
serviteur. Lire en son
entier et selon sa dialectique
propre l’histoire d’Elie, cf. aussi Claudio COELHO. C’est
ainsi qu’on a
persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
Les Béatitudes,
certes… les
foules, les disciples… heureux ceux qui sont persécutés
pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux. Les « récompenses »…
consolés… la terre en héritage… rassasiés… ils verront
Dieu… ils seront
appelés fils de Dieu… Oui,
la mort, l’issue,
le débouché, mais tous avec tous, et celles/ceux que nous
aimons intimement,
indissolublement avec nous. Récompenses, issues, passages…
je le dis mal… tout
simplement la réalité que nos sens, dans notre version
actuelle, n’appréhendent
que si partiellement.
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