Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo
reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme
d’une grande pureté de vie, il s’oriente vers la diplomatie puis vers la
prêtrise.
Le Pape Alexandre VII (Fabio Chigi, 1655-1667), qui le connaît
bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est
transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera
appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse
le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée
des œuvres de bienfaisance, multiplie les « écoles de doctrine chrétienne »
(où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles
pauvres, etc.
Le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire : il veille à la
formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce.
Tourmenté par la déchirure avec l’Église d’Orient, ce « grand
solitaire » crée dans son séminaire des chaires d’hébreu, de syriaque,
de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l’époque. Et pourtant
cet humaniste prêche avec simplicité, car c’est avant tout une âme de
prière. Il meurt à Padoue en 1697.
Béatifié en 1761 à Rome par le pape
Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769), l’Église n’a pas cessé de
vénérer sa mémoire et Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli,
1958-1963), originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de
confirmer son culte par une canonisation
« équipollente » le 26 mai 1960 à Rome.
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