samedi 4 juin 2016

ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher - textes du jour

Samedi 4 Juin 2016

Couché dès dix heures moins le quart. Eveillé avant cinq heures. Les angoisses et déprimes de ces derniers mois, si fréquemment ressentis à mon éveil chaque matin ne sont plus là. – Moments très éducatifs et me passionnant intimement : les cafés politiques d’Hervé PELLOIS, notre député, dont j’ai suivi tout le parcours depuis mon arrivée ici : je tentais, moi aussi, une insertion élective dans ce pays où j’allais donc habiter et où je suis encore, maintenant avec femme et enfant. Mais nu de tout mandat. Ce qui ne m’afflige pas. Le projet de ces mois-ci est assez occupant et il est l’occasion de tant de travail et de pensée. Une réunion à Saint-Armel et une autre à Noyalo : la table en longueur, la vingtaine de personnes, ambiances très différentes, prises à partie et coups de g… à la réunion de 11 heures, longs exposés de cas pratiques de fiscalité, d’allocation, de retournement professionnel, etc… à 18 heures. FH et la trahison conduisant à l’abstention et à Marine LE PEN, le matin, et hier après-midi, le coupable, ce sont les médias. Exercice : la communication, le bobard aussi de la langue arabe enseignée dans le primaire sinon obligatoirement. Je ferai une note de l’ensemble de ce qu’expose HP posément et de façon très convaincante et simple. On est loin du désordre et du cri de la communication gouvernementale. J’en ai couriellé ce matin à JPJ.. J’y retourne demain matin, c’est à Saint-Gildas à 11 heures. Marguerite ne tient pas à aller à la messe paroissiale, car elle se célèbrera dans la cour de Saint-André pour la kermesse. Richesse de notre fille : elle a rédigé un épisode d’Harry Potter pendant la réunion d’hier soir.
Ouvert hier après-midi un livre [1]dont la présentation m’avait paru, à la Procure, très attractive. La relation de Pie XI avec MUSSOLINI, j’ouvre aux pages 288 : c’est la réaction à l’Anschluss, aussi bien du Pape que du Duce. Enorme faute de la France et plus encore de l’Angleterre, ayant si longtemps dans l’entre-deux-guerres craint l’hégémonie française sur le continent. Allant à wikipédia, tombé, même en "tapant" Pie XI... d’abord sur Pie XII pour lequel le pape Français voudrait se faire une opinion personnelle... selon le Point et une rumeur. Enième campagne pour selon les archives dont il y a déjà une douzaine de volumes publiés, montrer que la shoah n’est pas la lacune des Alliés ou le fait même des Nazis, mais bien de la responsabilité du pape régnant, silencieux, tolérant, voire… c’est assez odieux. Même terrorisme d’ailleurs à propos de Benoît XVI et de son discours à Ratisbonne, dont l’encyclopédie virtuelle – décidément une de nos grandes avancées contemporaines – donne l’analyse et la polémique qu’elle engendra, aux mêmes pages que ce que je voulais compiler sur Pie XI à partir de KERTZER, et cette encyclique fantôme qui l’aurait fait assassiner en Février 1939, à la veille de l’annoncer Urbi et Orbi…
Prier… Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! [2]Pas plus humain que ce moment, cette question. L’Incarnation, le Fils de l’homme, à leur plein. Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? [3] - Vérifiant les traductions pour la réponse de l’Enfant Jésus, la première des premières paroles de Lui que nous rapportent les évangélistes, je « tombe » entre les pages de CHOURAQUI, sur une carte postale de ma chère mère : océan, récifs, reflets argentés du soleil. Légende : ce que je rêve aujourd’hui peut m’arriver demain. Elle écrit : Je t’embrasse mon Bertrand – avec toute ma confiance ma tendresse et mon « ambition » pour toi Ta Maman. Quelques pages après, une image-photo (Sainte-Radegonde Poitiers), légendée : Seigneur, illumine en nous ce qui est obscur : elle m’avait donnée pour les « trente jours » à Manrèse. Je découvrirai de plus en plus mes parents. Maman, toujours plus accompagnante et profonde que ne le vivais, et Papa, encore mystérieux mais certainement de vérité et intensité analogues. – Quand il eut douze ans, l’âge de raison, de maturité pour les Juifs, les Romains… le soin des parents qui « marquent » le coup, et l’affirmation de soi par Jésus.

Prier, continuer… j’en ai besoin et ce m’est demandé. Les deux natures du Christ, dès Sa conception : il eut douze ans, ils montèrent à Jérusalem… il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis.  Mais le Fils de l’homme renvoit aussi à son Père : ne saviez-vous pas … ?  … Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait… Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. C’est ce qu’elle fait depuis l’Annonciation, depuis le début, mais elle ne peut comprendre. D’ailleurs, pour Marie, maternité, prière, il y a bien plus que la foi : il y a la confiance qui ne requiert nulle connaissance, nulle identification même de Dieu. Jésus est son Fils. Un point, c’est tout. Faites tout ce qu’il vous dira. Pour les tiers, ce fils, l’Enfant-même, est extraordinaire, exceptionnel : assis au milieu des docteurs de la Loi, il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. Justesse et justice : le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.  C’est-à-dire Son propre Fils.  Pour Marie, il y a « les sept douleurs » dont celle de la recherche de plus en plus anxieuse pendant trois jours, et il y a le Magnificat, celui de toute femme exaucée (Anne et Samuel), mais la Vierge de Nazareth, fiancée, ne demandait rien, n’attendait rien, surtout pas un enfant. Elle a, ce qui est infiniment plus, conscience qu’en elle, en son sein, l’humanité est exaucée : Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice.  Oui, elle est toute l’humanité, c’est elle qui en nom propre et en celui de Joseph, questionne leur fils. Magnifiant son Seigneur, elle est comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux.


[1] - David I. KERTZER, Le Pape et Mussolini  (les Arènes . Février 2016 .  569 pages)

[2] - Isaïe LXI 9 à 11 ; cantique 1er Samuel II 1 à 8 passim ; évangile selon saint Luc II 41 à 51

[3] - la Bible de Jérusalem, éd. 1956, traduit : aux affaires de mon Père – CHOURAQUI transcrit sans doute le plus littéralement : Il faut que je sois en ce qui est de mon Père

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