Couché
dès dix heures moins le quart. Eveillé avant cinq heures.
Les angoisses et déprimes
de ces derniers mois, si fréquemment ressentis à mon éveil
chaque matin ne sont
plus là. – Moments très éducatifs et me passionnant
intimement : les cafés
politiques d’Hervé PELLOIS, notre député, dont j’ai suivi
tout le parcours
depuis mon arrivée ici : je tentais, moi aussi, une
insertion élective
dans ce pays où j’allais donc habiter et où je suis encore,
maintenant avec
femme et enfant. Mais nu de tout mandat. Ce qui ne m’afflige
pas. Le projet de
ces mois-ci est assez occupant et il est l’occasion de tant
de travail et de
pensée. Une réunion à Saint-Armel et une autre à Noyalo : la
table en
longueur, la vingtaine de personnes, ambiances très
différentes, prises à
partie et coups de g… à la réunion de 11 heures, longs
exposés de cas pratiques
de fiscalité, d’allocation, de retournement professionnel,
etc… à 18 heures. FH
et la trahison conduisant à l’abstention et à Marine LE PEN,
le matin, et hier
après-midi, le coupable, ce sont les médias. Exercice : la
communication,
le bobard aussi de la langue arabe enseignée dans le
primaire sinon
obligatoirement. Je ferai une note de l’ensemble de ce
qu’expose HP posément et
de façon très convaincante et simple. On est loin du
désordre et du cri de la
communication gouvernementale. J’en ai couriellé ce matin à
JPJ.. J’y retourne
demain matin, c’est à Saint-Gildas à 11 heures. Marguerite
ne tient pas à aller
à la messe paroissiale, car elle se célèbrera dans la cour
de Saint-André pour la kermesse.
Richesse de notre fille : elle a rédigé un épisode d’Harry
Potter pendant
la réunion d’hier soir.
Ouvert
hier après-midi un livre [1]dont
la présentation
m’avait paru, à la Procure, très attractive. La relation de
Pie XI avec
MUSSOLINI, j’ouvre aux pages 288 : c’est la réaction à
l’Anschluss, aussi
bien du Pape que du Duce. Enorme faute de la France et plus
encore de
l’Angleterre, ayant si longtemps dans l’entre-deux-guerres
craint l’hégémonie
française sur le continent. Allant à wikipédia, tombé, même en "tapant" Pie XI...
d’abord sur Pie XII pour
lequel le pape Français voudrait se faire une opinion
personnelle... selon le
Point et une rumeur. Enième campagne pour
selon les archives dont il y a déjà
une douzaine de volumes publiés, montrer que la shoah n’est
pas la lacune des
Alliés ou le fait même des Nazis, mais bien de la
responsabilité du pape
régnant, silencieux, tolérant, voire… c’est assez odieux.
Même terrorisme
d’ailleurs à propos de Benoît XVI et de son discours à
Ratisbonne, dont
l’encyclopédie virtuelle – décidément une de nos grandes
avancées
contemporaines – donne l’analyse et la polémique qu’elle
engendra, aux mêmes
pages que ce que je voulais compiler sur Pie XI à partir de
KERTZER, et cette
encyclique fantôme qui l’aurait fait assassiner en Février
1939, à la veille de
l’annoncer Urbi et Orbi…
Prier…
Mon enfant, pourquoi
nous as-tu fait
cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te
cherchant ! [2]Pas
plus humain que ce
moment, cette question. L’Incarnation, le Fils de l’homme, à
leur plein. Comment
se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il
me faut être
chez mon Père ? [3]
- Vérifiant les
traductions pour la réponse de l’Enfant Jésus, la première
des premières
paroles de Lui que nous rapportent les évangélistes, je
« tombe »
entre les pages de CHOURAQUI, sur une carte postale de ma
chère mère :
océan, récifs, reflets argentés du soleil. Légende : ce
que je rêve
aujourd’hui peut m’arriver demain. Elle
écrit : Je t’embrasse mon Bertrand – avec toute ma
confiance ma
tendresse et mon « ambition » pour toi Ta Maman. Quelques pages après, une image-photo
(Sainte-Radegonde Poitiers), légendée :
Seigneur, illumine en nous ce qui est obscur : elle m’avait donnée pour les « trente jours » à
Manrèse. Je découvrirai de plus en plus mes parents. Maman,
toujours plus
accompagnante et profonde que ne le vivais, et Papa, encore
mystérieux mais certainement
de vérité et intensité analogues. – Quand il eut douze
ans, l’âge de raison, de
maturité pour les
Juifs, les Romains… le soin des parents qui « marquent » le
coup, et
l’affirmation de soi par Jésus.
Prier,
continuer… j’en ai besoin et ce m’est demandé. Les deux
natures du Christ, dès
Sa conception : il
eut douze ans,
ils montèrent à Jérusalem… il descendit avec eux pour se
rendre à Nazareth, et il
leur était soumis. Mais le Fils de l’homme
renvoit aussi à son
Père : ne saviez-vous pas … ?
… Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait… Sa mère
gardait dans son cœur
tous ces événements. C’est
ce qu’elle
fait depuis l’Annonciation, depuis le début, mais elle ne
peut comprendre. D’ailleurs,
pour Marie, maternité, prière, il y a bien plus que la foi :
il y a la
confiance qui ne requiert nulle connaissance, nulle
identification même de
Dieu. Jésus est son Fils. Un point, c’est tout. Faites tout
ce qu’il vous dira.
Pour les tiers, ce fils, l’Enfant-même, est extraordinaire,
exceptionnel :
assis au milieu des docteurs de la Loi, il les écoutait et
leur posait des
questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur
son intelligence et
sur ses réponses.
Justesse et justice :
le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange
devant toutes les
nations. C’est-à-dire Son propre Fils. Pour
Marie, il y a « les sept douleurs » dont celle de la
recherche de
plus en plus anxieuse pendant trois jours, et il y a le Magnificat, celui de toute femme
exaucée (Anne et
Samuel), mais la Vierge de Nazareth, fiancée, ne demandait
rien, n’attendait
rien, surtout pas un enfant. Elle a, ce qui est infiniment
plus, conscience qu’en
elle, en son sein, l’humanité est exaucée : Je
tressaille de joie dans
le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des
vêtements du
salut, il m’a couverte du manteau de la justice. Oui,
elle est toute l’humanité, c’est elle qui en nom propre et
en celui de Joseph,
questionne leur fils. Magnifiant son Seigneur, elle est
comme le jeune marié
orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux.
[1]
- David I. KERTZER, Le Pape et Mussolini
(les Arènes . Février 2016 . 569
pages)
[3]
- la Bible de
Jérusalem, éd. 1956, traduit :
aux affaires de mon Père – CHOURAQUI
transcrit sans doute le plus littéralement : Il faut
que je sois en ce
qui est de mon Père
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