Hier
01 heure 50 + Je me couche… grand
moment avec Marguerite, colère, détresse, bilan de vie,
mouvement de confiance : je viens d’en tenir le journal.
C’est mon cadeau anticipé pour la fête des pères, magnifique
et inoubliable. – Travaillé pour mon courrier à dater du
18-Juin : la liste avec adresse des présidents de conseils
régionaux. Toute faite, elle n’existe pas sur google, et
j’apprends que les chefs-lieux ne sont pas encore
définitivement fixés, ce sera un décret le mois prochain,
qu’il a fallu une loi de Janvier dernier pour Strasbourg, et
que l’accusation d’une réforme concoctée dans une cabine
téléphonique et au doigt mouillé est du maire de Montpellier
dont la ville perd son rang de capitale : les énièmes
assurances sur la stabilité de l’emploi public (nous disons
évidemment le contraire à Bruxelles, puisque c’était un des
buts-mitifs de la « réforme ». Et cet après-midi, à chercher
le 17 Juin 1940, je m’aperçois qu’on oublie généralement le
grand anniversaire de 1789, l’assemblé nationale résultant
de la fusion des Etats-Généraux. Qu’il a existé des appels
en 1940 à cette date : TILLON, CORDIER et quand on met en
parallèle le message du Maréchal, le 17, et celui du général
de Gaulle le 18, on s’aperçois que chacun a réitééé et a
retravaillé ses formulations, dans les dix jours… écoutant
les deux textes, le 17 pour PETAIN et le 22 pour DG, il
apparaît qu’à l’époque la voix du Maréchal n’est pas encore
chevrotante : à peine vieille. D’ailleurs DG à la fin du
mois évoque « votre voix, Monsieur le Maréchal, que je
connais bien », c’est donc celle des années 20 et 30,
encore. Les biographies figées par wikipédia font du gouvernement
formé par PETAIN à la démission de Paul REYNAUD un
gouvernement déjà « collaborationniste » ce qui ne peut se
soutenir pour cette date, c’est le gouvernement d’armistice,
ce qui est déjà beaucoup. Quant à DG, la tache est
évidemment le sort des harkis. Cela pèsera certainement
lourd pour l’Histoire, bien malheureusement mais pas autant
pour notre héros et grand homme que pour ces dixzaines de
milliers de braves : évidence que nous devions les
accueillir eux et toute leur famille et parentèle. C’eût été
d’ailleurs un des fleurons de notre armée de terre. – La
dépêche de la Tribune sur nos attentes d’une
visite déjà deux fois reportée du prince-héritier d’Arabie
saoudite, ministre de la Défense. J’ai honte et le
courrielle à JPJ [1],
lui souhaitant bonne décompression, mais sans préciser que
je n’évoque que le repos dominical.
08 heures 10 + Eveillé autour de
sept heures, la grâce d’une bone forme physique. Prier…
cette octogénaire disparue à Elven, mes anciens élèves à
YNOV, ces bacheliers avec des programmes en français faisant
sans doute réfléchir mais sans les bases d’antan, ces
vocations à l’animation de jeux videos, ce devient
l’attirance générale tandis qu’aux caisses des grandes
surfaces c’est l’échouage en « force de vente »… notre
anniversaire familiale : 2004… sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle [2]. En revanche, les
trahisons humaines, hier ce récit par tâtons de Flore, une
amie de notre fille, désolant, la décomposition des couples,
les sécheresses qui en résultent… la trahison de Joas, après
la mort de Joad, le
prêtre qui lui avait assuré la vie puis le trône… et qu’il
assassina ainsi que le fils de celui-ci : Zacharie
s’était écrié en mourant : « Que le Seigneur le voie, et qu’il
fasse justice ! ». Joas est blessé à mort au
combat. Lorsque les Araméens partirent, le laissant
dans de grandes souffrances, ses serviteurs complotèrent
contre lui parce qu’il avait répandu le sang du prêtre Joad,
et ils le tuèrent sur son lit. Il mourut, et on l’ensevelit
dans la Cité de David, mais non pas dans les tombeaux des
rois. A-t-on
d’ailleurs retrouvé ces sépultures ? Sans lien immédiatement
appréhensible, le dire de Jésus sur les deux maîtres. Vous
ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. Avec quelle
complaisance, le patronat dit chrétien lit les encycliques
sociales et transpose, comprend le magistère de l’Eglise sur
les relations du travail et
sur la dégénérescence des applications financières… la leçon
du Christ serait-elle « providentialiste » ? Ne vous
souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour
votre corps, de quoi vous le vêtirez… ne vous faites donc pas
de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à
chaque jour suffit sa peine. Sagesse bonhomme,
magnificence des lys (la réplique capétienne à Edouard III
d’Angleterre prétendant à la couronne de France par sa
femme) et Salomon… la leçon est autre : cherchez
d’abord le royaume de Dieu et et sa justice, et tout cela vous
sera donné par surcroît… notre relation à Dieu, et
ce réalisme : la vie ne vaut-elle pas plus que la
nourriture, et le corps plus que les vêtements ? nous sommes placés
devant le grand message et la réalité en sa totalité :
qu’est-ce que la vie, sinon l’éternité et qu’est-ce que le
corps ? sinon la promesse dont il est l’objet, la
résurrection. Ainsi soit-il !
[1] - Le 18/06/2016 à 00:05, Bertrand
Fessard de Foucault a écrit :
Cher ami,
Monsieur le Secrétaire général,
un pays dont
l'économie dépend de ses ventes d'armes ... et qui
mendie...
un pays dont la
Chine achète des terres agricoles et des vignobles et
des fromages et de la laiterie, des vitrines surtout
(Club Méditerranée) et notre directeur du Trésor
embauché par un fonds chinois...
. . .
J'ai honte et je
suis inquiet. Le pays est démâté parce qu'il est devenu
impossible, même avec la meilleure volonté du monde,
discerner l'inspiration générale et l'orientation de ce
quinquennat : pis que la défiance, la sensation du
caché, de l'occulte. Et puis même si les sondages etc...
vivre avec une "popularité" de 16%, c'est-à-dire qu'au
mieux les Français sont indifférents, complètement hors
du coup. Si c'était voulu, c'est réussi.
Syndrome grec :
tristesse des lucides, truquage des statistiques (notre
dette dite extérieure), trahison de ce qui avait été
entendu comme des engagements.
Pensées que je ne
sais qualifier. Et ce dédain : ma demande d'être reçu
d'une manière ou d'une autre, depuis Octobre 2011... la
réponse présidentielle à la manifestation de mardi :
"même pas peur", a-t-on fait répandre... et cette boîte
à idées, rien ne semble lié à rien, les initiatives, les
projets, les gestes surgissent - soudains sans vrais
jalons à comprendre rétrospectivement : après quatre ans
de mandat et toute une vie politique très conséquente
déjà, le Président se rend à Colombey... il est vrai que
la qualification du Général lors de l'inauguration de ce
mandat n'était pas mauvaise (il a mis son prestige
etc... au service de...) quoiqu'un peu du genre
pétainiste.
Je vous crois
sincère parce qu'intelligent. J'avais été frappé, quand
vous étiez encore secrétaire d'Etat du prédécesseur, par
la finesse de votre analyse sur ce qui pouvait
constituer la légitimité de Nicolas Sarkozy : une façon
de compenser les absences de referendum sur les grandes
questions. Comment ressentez-vous ce dont vous êtes
quotidiennement le témoin ? A la suite des conférences
de presse, c'est presque bras dessus bras dessous,
qu'avec vous seul, le Président remonte à l'étage des
bureaux. Macron repartira - un cran au-dessus - dans une
banque plus forte encore que Rothschild, ce ne peut être
que Goldman... quant à
Valls, un avenir à sa taille... et l'impression de ses
deux discours au Palais-Bourbon : Charlie et le Bataclan
suffira-t-elle à en faire l'homme de l'union
nationale... Plus personne n'est grand, des
personnalités de qualité comme Ségolène Royal et Michel
Sapin rendues médiocres par leur participation...
explicitement, bien des Français cherchent l'homme (ou
la femme d'exception) ? dilemme : son existence ? ou
l'empêchement de son existence et de son émergence
s'il/si elle existe.
Bonne décompression.
[2]
- 2ème livre des Chroniques
XXIV 17 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint
Matthieu VI 24 à 34
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