dimanche 19 juin 2016

cherchez d’abord le royaume de Dieu et et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît - textes du jour

Samedi 18 Juin 2016



Hier

01 heure 50 + Je me couche… grand moment avec Marguerite, colère, détresse, bilan de vie, mouvement de confiance : je viens d’en tenir le journal. C’est mon cadeau anticipé pour la fête des pères, magnifique et inoubliable. – Travaillé pour mon courrier à dater du 18-Juin : la liste avec adresse des présidents de conseils régionaux. Toute faite, elle n’existe pas sur google, et j’apprends que les chefs-lieux ne sont pas encore définitivement fixés, ce sera un décret le mois prochain, qu’il a fallu une loi de Janvier dernier pour Strasbourg, et que l’accusation d’une réforme concoctée dans une cabine téléphonique et au doigt mouillé est du maire de Montpellier dont la ville perd son rang de capitale : les énièmes assurances sur la stabilité de l’emploi public (nous disons évidemment le contraire à Bruxelles, puisque c’était un des buts-mitifs de la « réforme ». Et cet après-midi, à chercher le 17 Juin 1940, je m’aperçois qu’on oublie généralement le grand anniversaire de 1789, l’assemblé nationale résultant de la fusion des Etats-Généraux. Qu’il a existé des appels en 1940 à cette date : TILLON, CORDIER et quand on met en parallèle le message du Maréchal, le 17, et celui du général de Gaulle le 18, on s’aperçois que chacun a réitééé et a retravaillé ses formulations, dans les dix jours… écoutant les deux textes, le 17 pour PETAIN et le 22 pour DG, il apparaît qu’à l’époque la voix du Maréchal n’est pas encore chevrotante : à peine vieille. D’ailleurs DG à la fin du mois évoque «  votre voix, Monsieur le Maréchal, que je connais bien », c’est donc celle des années 20 et 30, encore. Les biographies figées par wikipédia font du gouvernement formé par PETAIN à la démission de Paul REYNAUD un gouvernement déjà « collaborationniste » ce qui ne peut se soutenir pour cette date, c’est le gouvernement d’armistice, ce qui est déjà beaucoup. Quant à DG, la tache est évidemment le sort des harkis. Cela pèsera certainement lourd pour l’Histoire, bien malheureusement mais pas autant pour notre héros et grand homme que pour ces dixzaines de milliers de braves : évidence que nous devions les accueillir eux et toute leur famille et parentèle. C’eût été d’ailleurs un des fleurons de notre armée de terre. – La dépêche de la Tribune sur nos attentes d’une visite déjà deux fois reportée du prince-héritier d’Arabie saoudite, ministre de la Défense. J’ai honte et le courrielle à JPJ  [1], lui souhaitant bonne décompression, mais sans préciser que je n’évoque que le repos dominical.

Ce matin

08 heures 10 + Eveillé autour de sept heures, la grâce d’une bone forme physique. Prier… cette octogénaire disparue à Elven, mes anciens élèves à YNOV, ces bacheliers avec des programmes en français faisant sans doute réfléchir mais sans les bases d’antan, ces vocations à l’animation de jeux videos, ce devient l’attirance générale tandis qu’aux caisses des grandes surfaces c’est l’échouage en « force de vente »… notre anniversaire familiale : 2004… sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle [2]. En revanche, les trahisons humaines, hier ce récit par tâtons de Flore, une amie de notre fille, désolant, la décomposition des couples, les sécheresses qui en résultent… la trahison de Joas, après la mort de Joad, le prêtre qui lui avait assuré la vie puis le trône… et qu’il assassina ainsi que le fils de celui-ci : Zacharie s’était écrié en mourant : « Que le Seigneur le voie, et qu’il fasse justice ! ».  Joas est blessé à mort au combat. Lorsque les Araméens partirent, le laissant dans de grandes souffrances, ses serviteurs complotèrent contre lui parce qu’il avait répandu le sang du prêtre Joad, et ils le tuèrent sur son lit. Il mourut, et on l’ensevelit dans la Cité de David, mais non pas dans les tombeaux des rois. A-t-on d’ailleurs retrouvé ces sépultures ? Sans lien immédiatement appréhensible, le dire de Jésus sur les deux maîtres. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. Avec quelle complaisance, le patronat dit chrétien lit les encycliques sociales et transpose, comprend le magistère de l’Eglise sur les relations du travail  et sur la dégénérescence des applications financières… la leçon du Christ serait-elle « providentialiste » ? Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez… ne vous faites donc pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. Sagesse bonhomme, magnificence des lys (la réplique capétienne à Edouard III d’Angleterre prétendant à la couronne de France par sa femme) et Salomon… la leçon est autre : cherchez d’abord le royaume de Dieu et et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît… notre relation à Dieu, et ce réalisme : la vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? nous sommes placés devant le grand message et la réalité en sa totalité : qu’est-ce que la vie, sinon l’éternité et qu’est-ce que le corps ? sinon la promesse dont il est l’objet, la résurrection. Ainsi soit-il !



[1] - Le 18/06/2016 à 00:05, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
un pays dont l'économie dépend de ses ventes d'armes ... et qui mendie...
un pays dont la Chine achète des terres agricoles et des vignobles et des fromages et de la laiterie, des vitrines surtout (Club Méditerranée) et notre directeur du Trésor embauché par un fonds chinois...
. . .
J'ai honte et je suis inquiet. Le pays est démâté parce qu'il est devenu impossible, même avec la meilleure volonté du monde, discerner l'inspiration générale et l'orientation de ce quinquennat : pis que la défiance, la sensation du caché, de l'occulte. Et puis même si les sondages etc... vivre avec une "popularité" de 16%, c'est-à-dire qu'au mieux les Français sont indifférents, complètement hors du coup. Si c'était voulu, c'est réussi.
Syndrome grec : tristesse des lucides, truquage des statistiques (notre dette dite extérieure), trahison de ce qui avait été entendu comme des engagements.
Pensées que je ne sais qualifier. Et ce dédain : ma demande d'être reçu d'une manière ou d'une autre, depuis Octobre 2011... la réponse présidentielle à la manifestation de mardi : "même pas peur", a-t-on fait répandre... et cette boîte à idées, rien ne semble lié à rien, les initiatives, les projets, les gestes surgissent - soudains sans vrais jalons à comprendre rétrospectivement : après quatre ans de mandat et toute une vie politique très conséquente déjà, le Président se rend à Colombey... il est vrai que la qualification du Général lors de l'inauguration de ce mandat n'était pas mauvaise (il a mis son prestige etc... au service de...) quoiqu'un peu du genre pétainiste.
Je vous crois sincère parce qu'intelligent. J'avais été frappé, quand vous étiez encore secrétaire d'Etat du prédécesseur, par la finesse de votre analyse sur ce qui pouvait constituer la légitimité de Nicolas Sarkozy : une façon de compenser les absences de referendum sur les grandes questions. Comment ressentez-vous ce dont vous êtes quotidiennement le témoin ? A la suite des conférences de presse, c'est presque bras dessus bras dessous, qu'avec vous seul, le Président remonte à l'étage des bureaux. Macron repartira - un cran au-dessus - dans une banque plus forte encore que Rothschild, ce ne peut être que Goldman... quant à Valls, un avenir à sa taille... et l'impression de ses deux discours au Palais-Bourbon : Charlie et le Bataclan suffira-t-elle à en faire l'homme de l'union nationale... Plus personne n'est grand, des personnalités de qualité comme Ségolène Royal et Michel Sapin rendues médiocres par leur participation... explicitement, bien des Français cherchent l'homme (ou la femme d'exception) ? dilemme : son existence ? ou l'empêchement de son existence et de son émergence s'il/si elle existe.
Bonne décompression.

[2] - 2ème livre des Chroniques XXIV 17 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Matthieu VI 24 à 34

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