Prier… nos vivants
et nos morts, nous maintenant et nous demain… la vie. [1]
A l‘écoute de Jésus, y arriver est donné et le chemin
n’est pas toujours simple, et chacun ne le croise pas
forcément. Mes camarades de collège jésuite, l’un
aujourd’hui loin de la foi, m’a dit avoir été saturé à
l’époque, l’autre raisonne sciences humaines, la parabole
du semeur, et puis la terre végétale mais pas forcément
étiquetée : celui qui va y être inhumé ce matin… Etre
cependant à cette écoute, nous peut-être, notre fille, ma
femme et moi,bien de mes compagnons et compagnes d’époque
contemporaine : qui peut discerner, et a fortiori dire la
foi d’autrui ? Ceux qui entourent Jésus de loin ou de
près… tout le monde était dans
l’admiration devant tout ce qu’il faisait… après gestes et
miracles, paraboles et comparaisons, signes, vient le
texte-même qui est brutalement ce que vont être fin de vie
et début de mort de leur Seigneur : le Fils de
l’homme va être livré aux mains des hommes. Crûment dit, et
bientôt atrocement vécu : les disciples ne
comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si
bien qu’ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. Parole de mort, selon
toute apparence. L’inhumation de notre ami tout à l’heure.
Pourtant, la suite : j’habiterai au milieu de toi.
Alors tu sauras que le Seigneur de l’univers m’a envoyé vers
toi…. Je change leur deuil en joie, les réjouis, les console
après la peine. Exprimer
l’amour, tranquilliser, assurer d’amour, dialogues du
soir, au chevet du lit de notre fille, dans notre lit
conjugal, les aspérités de la journée. Quand j’ai du
chagrin, je ne peux le dire ni en classe ni à l’internat.
Dieu et Son expression d’amour, la croix, l’incarnation,
l’Esprit Saint en nous. Expérience et désir jamais aboutis
jusqu’à ce que…
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