Aubert, originaire de
Genêts (Basse Normandie), était évêque d'Avranches lorsque, selon la tradition,
l'archange saint Michel lui même serait venu lui faire en songe la demande de
fonder un lieu de culte sur le Mont Tombe. Ce n'était pas un lieu commode que
cette pointe rocheuse à peine rattachée au continent, couverte de broussailles
et seulement habitée, outre les bêtes sauvages, par quelques ermites.
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Aubert,
une fois réveillé, préféra penser que ce rêve venait du Malin... Et quand,
quelques nuits plus tard, le rêve se répéta, l'évêque Aubert, campant sur ses
positions, redoubla de prières et de jeûnes pour faire disparaître cette idée
désastreuse.... L'Archange alors se fâcha : il apparut une troisième fois à Aubert,
lui réitérant sa demande, en la lui enfonçant dans le crâne, au sens propre
puisque, une fois réveillé, l'évêque portait sur son os pariétal cette marque
en creux que l'on peut encore constater sur ses reliques. Aubert comprit alors
qu'il fallait s'exécuter. Il entreprit aussitôt de faire bâtir un petit
sanctuaire dédié à saint Michel.
Des
événements providentiels le guidèrent dans sa tâche : un rond de rosée, un
matin de septembre, lui indiqua la forme de l'oratoire, un taureau attaché en
montra l'emplacement. Une source fut trouvée, un puit creusé. Il fallut encore
arracher une pierre cultuelle païenne.
En 708
environ, Aubert envoya des moines chercher au sanctuaire du Mont Gargano en
Italie, dédié à saint Michel, des reliques du lieu. Puis, le 16 octobre 709, l'évêque fit la
dédicace de l'église et y installa un chapitre de douze chanoines : le
Mont Saint-Michel était né.
Source principale : coutances.catholique.fr/ (« Rév. x gpm »).
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