mercredi 2 septembre 2015

sans fin, je veux te rendre grâce, car tu as agi - textes du jour

Mercredi 2 Septembre 2015

Il est de simple psychologie de reconnaître la grâce divine dans une vie, et notamment dans ce qui est le plus ambiant et le plus indépendant de notre vouloir et de notre raison : les paysages mentaux. Avec les mêmes éléments, notre tristesse, notre désespoir ou l’alacrité des certitudes que procurent l’espérance, que consolident la prière, la demande, l’abandon, le véritable changement du centre de gravité de nous-mêmes : l’autre, Dieu, qui nous aimons et nous aiment, notre Créateur. – Le banquet de Malthus, l’Europe se croyant et se vivant assiégée par les migrants, la cacophonie des postures, tel pays affiche la générosité de ses projets statistiques, tel autre vitupère un troisième érigeant sa clôture tandis que lui-même fait son mur de la Manche, puis la vérité des habitants du sud italien, qui aident et reçoivent, les associations qui se décarcassent et un président du Conseil européen, inconnu de tous, issu d’un des peuples les plus antisémites de notre Vieux monde (pour des raisons et une histoire que je ne connais pas mais dont j’ai vu les graffiti en 1989 garnissant les murs de Cracovie… la patrie de Jean Paul II) tentant de montrer à nous tous que nous sommes lamentables et devrions être couchés de honte pour inhumanité prêchée d’exemple au monde entier. – L’étage de l’oncologie et des chimiothérapies à Bégin, quand les malades n’ont plus même la force de livrer bataille, il ne reste qu’une douceur très physique des personnels soignants. – Les divorces, la déferlante de la haine et de ses gestes, paroles mortifères, le secours et la logique des faits, les épaules brisés, les ligaments en feu comment lèverait-il la main sur quiconque à supposer que son cœur l’y autorise. Mais qui porte la haine n’est-il pas le plus souffrant et la guérison à prier et supplier n’est-elle pas d’abord là, si elle survient : de grâce.
La belle-mère de Simon remise « au turbin » (à l’instant-même, la femme se leva et elle les servait), Jésus dans la vie quotidienne des siens, arbitrant les zizanies, ballotté physiquement par la foule : les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de le quitter. [1]Jésus, l’homme le plus mystérieux de l’Histoire, physiquement appréhensible au point qu’on peut L’arrêter, Le torturer, Le tuer, qu’Il a faim, qu’Il a soif, qu'Il aime, regarde et parle et mais incompréhensible dans sa double nature : vivre toute une vie d’homme avec la conscience autant de Sa mission surnaturelle que de Son affreux destin : le supplice auquel Il est voué. Connaissance de cause aussi bien du Royaume des cieux, de Son Père, que de l’âme humaine en général et en particulier de la nôtre à chacun de Ses contemporains jusqu’à nous et à nos descendants, et de ce qu’Il va lui arriver à Lui. Sans fin, je veux te rendre grâce, car tu as agi. J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment : oui, il est bon ! L’Apôtre qui a la délicatesse de faire de son cher Timothée, le co-signataire de sa lettre aux habitants de Colosses, qui rend hommage à Epaphras, notre cher compagnon de service qui est pour vous un ministre du Christ digne de foi : il nous a fait savoir de quel amour l’Ezsprit vous anime. Qualité de l’organisation, rapport de tout à Dieu. La prière du pasteur : nous rendons grâce à Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, en priant pour vous à tout moment. Pour la vie chrétienne, celle des « communautés » chrétiennes, des sociétés humaines (je préfère société qui pour moi et au vrai signifie solidarité et construction, que communauté, ce qui a des « relents » de recroquevillement sur soi, à quelques-unes ou quelques-eux, de là les murs, nos murs), pour la vie la plus concrète, tout simplement les épîtres apostoliques, celles sur tout de Paul et les Actes des Apôtres. – Formation des terminales et prépas. à l’école dans laquelle entre notre fille. Pas tant des réflexions sur des thèmes, mais la lecture ensemble de la Bible, le goût donné de la lecture priée et partagée : cela seul peut accompagner une vie et y maintenir, ranimer, faire grandir ferveur et foi. Je le crois, je l’ai expérimenté dès ma petite adolescence. Pour moi, comme un bel olivier dans la maison de Dieu, je compte sur la fidélité de mon Dieu, sans fin, à jamais ! Ainsi soit-il.


[1] - Paul aux Colossiens I 1 à 8 ; psaume LII ; évangile selon saint Luc IV 38 à 44

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