Nouvelles (et images) d'hier
soir, effrayantes. L’Europe provoquerait une réprobation
mondiale : le sort qu’elle fait aux migrants. Le
continent de la shoah, le continent des murs et des
camps... 1933 ... 2015... les hurlements et pétitions en
France contre l'immigration en soi, contre les migrants.
Chez mon pharmacien, je prends à témoin une femme
probablement de mon âge sur les dysfonctionnements du
temps, elle acquiesce puis se croyant en continuité avec
nos premiers propos, décide qu'il faut en finir, fermer
nos frontières, ces gens qui pillent nos budgets,
etc... Je n'ai pas répliqué, j'allais chercher des
médicaments à envoyer au cher Ousmane.
Prier… un monde affreux,
objectivement. C’est après avoir regardé les
« nouvelles » que nous avons chacun trouvé le jugement :
notre fille déjà endormie, la prière devant son lit, à
genoux, convaincu qu’elle m’entend dans son
demi-sommeil, l’embryon, le mourant, je suis convaincu
qu’ils entendent et comprennent. Convaincu que celles et
ceux à venir, celles et ceux déjà partis, nous habitent,
nous parlent, nous informent même. Communion des saints
et Esprit Saint, la brassée de nos libertés qui fait
notre unisson. L’absence de France en Europe, l’absence
d’Etat dans la société et l’économie françaises,
l’absence de conscience dans la cervelle et dans le
comportement des dirigeants des grandes institutions
publiques et privées, entreprises et autres ne sont plus
viables. Le monde ne peut se passer de cœur, le
mouvement c’est l’élan, pas le fonctionnement presque
toujours inadéquats. Partout les associations en relais
de presque tout. Le sourire des dirigeants – « dents
blanches, haleine fraiche » avait-on caricaturé Jean
LECANUET en 1965, la cruauté des épigones du gaullisme
et les multiples versions depuis d’un parti de
comportement mais pas de doctrine transmise ni d’analyse
du contemporain – et la gravité assurée des agriculteurs
bretons revenant, tracteurs sur autoroutes, de Paris,
des bienfaisants à Paris, sur les côtes d’Italie. Les
lignes faites à l'image et sur « le terrain » des forces
de sécurité dans chaque pays. L’obsession du « terrain »
chez les politiques avouant ainsi qu’ils n’y sont pas,
n’en sont pas. Michel COMBES et ses quatorze millions.
Naguère, les scandales financiers étaient des
manquements à la règle, aujourd’hui ils sont
l’application de la règle ! – Je réponds comme je peux.
Comme peut-être cela m’est donné, comme je dois demander
que cela me soit donné. Esprit Saint !
Prier… réponse à notre fille
chérie, pas tant lui avoir écrit comme je l’ai pu et
avoir reçu son mouvement vers moi à son lever, mais ces
saints extraordinaires de précision et de totalité,
d’intégralité dans leur vie donnée à d’autres,
particulièrement démunis, les prisonnières de Cadillac,
les miséreux absolus de Calcutta. Elle accuse réception
tandis qu’elle est au spectacle de la télévision du
matin. Nous nous aimons. Et que ma chère femme est au
ravitaillement. Que le monde attend notre travail
d’espérance aimante. Pourquoi faites-vous ce qui n’est
pas permis le jour du sabbat ? – Le Fils de l’homme est
maître du sabbat. On
ne pouvait davantage renverser tout [1].
Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans
la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez
reçue en écoutant l’Evangile proclamé à toute créature
sous le ciel. L’espérance,
encore plus que la foi : les nuits de Thérèse de Lisieux
et de Térésa de Calcutta en leur fin de vie terrestre
respective. A toute créature sous le ciel, l’envoi en
mission des disciples, selon saint Marc. Tout le vivant,
nos chers animaux, les plantes et l’effort, la réussite
de vie de notre planète et de notre cosmos. Notre
responsabilité, à la fois créatures et collaborateurs
choisis de Dieu, Créateur. Et maître du sabbat. Ce repos
dominical, conquête salariale aussi, qui n’a pas été
défendu chez nous par les dévôts de la bio-éthique,
selon des normes à eux… Le rite n’est pas communicatif.
Jésus et son ancêtre d’adoption : n’avez-vous pas
lu ce que fit David … ? La Bible, notre Bible (bibliothèque spirituelle
du vécu), les lettres du doute de Térèsa de calcutta,
les écrits de nuit de la « petite Thérèse », procurés
par l’admirable Jean-François SIX, l’investigateur des
saintetés, lui-même si complexe et que j’eusse voulu
comme un compagnon de vie de chercheur en contemporain
et en spirituel. – Prier pour tant… mais à Dieu rien
d’impossible, pas même de séduire finalement le monde
entier, Sa créature, Sa création.
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