Vendredi 4 Septembre 2015
Anniversaires…
ma mère et le modèle autant que les avatars de toute union
conjugale. Une
centaine de ses descendants directs avec mon père continuent,
le sachant ou ne
le sachant pas, leur histoire, notre histoire donc… trois
siècles depuis la
mort de Louis XIV : penser ce roi absolument emblématique.
L’Histoire, ce
sont des personnes, accessoirement des faits, les premières
sont le champ de
notre liberté et les modèles à notre portée, les seconds sont
circonstanciels.
Quant aux thèmes, ambiances et évolutions, ils n’ont pas
d’anniversaires… et sont
le plus souvent ennuyeux à dire, quoiqu’aujourd’hui et depuis
une vingtaine ou
une trentaine d’années ils soient devenus l’objet – tellement
abstrait – d’enseignement
de discontinuités et irruptions incompréhensibles, sauf
précisément une culture
générale et une mémoire collective qui ont disparu alors
qu’elles faisaient notre
esprit public, et donc une opinion publique, celle-ci aussi en
voie de
disparition… Penser quelques géants qui sont cependant nôtres
pour le présent…
Louis XIV, Napoléon, de Gaulle quelle que soit leur grandeur
(ils ne l’eurent
que par nous et pour nous, leur génie ayant été de répondre
aux circonstances
et à l’appel implicite de leurs contemporains). Anniversaire
aussi, aujourd’hui,
de la République. Approfondir cette notion qui devrait être à
la fois bien
comprise et qui est consensuelle au possible. – La
disponibilité de soi, c’est
Dieu qui nous la donne. Nos sensations de joie, nos sorties de
dépression (le
coup de pied donné au fond de l’eau et qui fait remonter à
l’air (précisément) libre,
sont de Dieu, en tout cas nous donnent une approximation de
notre habitation
par Lui et de Sa volonté de notre bonheur et de notre liberté.
Liberté de nous « trouver »,
de nous assumer et d’être finalement présent à l’appel…
Evangile du
jour. Précisément ce que par grâce je vis avec ma femme, ce
que vivent et
peuvent vivre les humains. La chair, l’union, le couple
ici-bas. Nos éveils
ensemble, la douceur, le sourire, le geste, le lever et les
commencements. Le
divorce de nos amis, chaque jour son épisode, rôle et enjeu
décisifs des
enfants. Vouloir l’amour à tous, en famille, en plusieurs
générations, vouloir
l’amour en dialogues intimes. Providence hier pour mon ami, et
peut-être pour
son couple et ses enfants … une écoûte de femme en
gendarmerie, un chef d’œuvre
de dialogue et de pénétration d’une situation si douloureuse
et difficile,
auquel aucun avocat ni psychologue, je crois, ne seraient
parvenus, aussi
sobrement et complètement. – Je reviens au texte, j’allais
trop vite au
sacrement de l’union, mais ce qui nous est proposé c’est bien
l’ambiance, et
elle est trinitaire : les commensaux, les invités d’une part,
les mariés évidemment
même si c’est implicite dans la réplique du Christ, et enfin
l’intervention
divine, la présence de l’Epoux par excellence. La parabole qui
suit exalte la
nouveauté de tout ce qui est sponsal et étudie ce qui est
compatible et ce qui
ne l’est pas, et cela n’est pas étiquetable ni à décider a
priori [1].
Pouvez-vous faire
jeûner les invités de la noce,
pendant que l’Epoux est avec eux ? … Personne ne déchire un
morceau à un vêtement
neuf pour le coudre sur un vieux vêtement… Et personne ne met du
vin nouveau
dans de vieilles outres …
à peine de
catastrophes et de tout gâter. Discernement aussi, auquel nous
sommes appelés,
pour tout… nos sens ont du sens… Jamais celui qui a bu du
vin vieux ne
désire du nouveau. Conclusion
de l’Apôtre
et sens ultime de l’Histoire, du couple aux peuples et à tout
le vivant pour l’ensemble
des temps et du cosmos : que tout, par le Christ, lui
soit enfin
réconcilié, faisant la paix par le sang de Sa Croix, la paix
pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel. … Venez dans sa maison lui rendre
grâce… Ainsi soit-il.
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