La
Croix Glorieuse
fête instituée en 627
La vénération de la Sainte Croix, le 14 septembre, se rattache aux
solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le
tombeau du Christ, en 335. Le Christ a offert sur la Croix son sacrifice pour
l'expiation des péchés de la multitude ; la Croix est pour le peuple
chrétien le signe de l'espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors
de la fête des Tentes. C'est dire de quelle lumière brille la Croix glorieuse
de Jésus : objet de mépris, la Croix est devenue « notre
fierté ». Si l'arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un
fruit de mort, l'arbre de la Croix a porté pour nous un fruit de vie, le
Christ, « en qui nous avons le salut et la résurrection ».
Sous le règne de l'empereur
Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la
principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène,
mère de l'empereur Constantin, y avait laissée. Héraclius résolut de
reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple
de Dieu. Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds
chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant
l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image
miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort.
Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut
de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la
reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été
prise. Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les
acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux
d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion,
d'un magnifique triomphe.
L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem
ce bois sacré. Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique
précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au
Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la
stupéfaction de tout : « Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le
patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez
conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant sa Croix. »
Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses
chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au
Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que
plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré. À la suite
de ces événements fut instituée la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix,
pour en perpétuer le souvenir.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. |
mardi 15 septembre 2015
Notre Dame des sept douleurs
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire