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biographie
. site du Vatican www.vatican.va
MARIE FAUSTINE KOWALSKA
1905-1938
Elle est née le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanislaw Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Ðwinice Warckie, elle a reçu le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l'amour de la prière, l'assiduité, l'obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes. A neuf ans, elle a fait sa Première Communion qu'elle a profondément vécue, consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme. Elle a fréquenté l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle a quitté la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, ºódï et Ostrówek. Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans, mais ses parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans les ordres, elle a essayé d'étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde. Devenue Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Plock, Wilno et Cracovie. Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une extrême richesse. C'est avec zèle qu'elle remplissait toutes ses tâches, elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en même temps naturelle, pleine d'un amour bienveillant et désintéressé. Sa vie, très ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur extraordinaire de l'union à Dieu. Sa spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle elle réfléchissait et qu'elle contemplait dans la parole de Dieu et dans l'aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle une attitude de confiance d'enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres. Ô mon Jésus, chacun de Tes saints reflète en sa personne l'une de tes vertus, moi, je désire refléter Ton Cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux le glorifier. Que Ta miséricorde, ô Jésus, soit imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème en cette vie et en l'autre (P.J. 1242). Sœur Marie Faustine était une fidèle fille de l'Eglise qu'elle aimait comme une Mère et comme le Corps Mystique de Jésus Christ. Consciente de son rôle au sein de l'Eglise, elle a collaboré avec la Miséricorde Divine dans l'œuvre du salut des âmes égarées. Sur le souhait et en suivant l'exemple du Seigneur Jésus, elle a sacrifié sa vie en holocauste. Dans sa vie spirituelle, elle se distinguait aussi par son amour de l'Eucharistie et par sa dévotion profonde pour Notre Dame de la Miséricorde. Les années passées au couvent abondaient en grâces extraordinaires: révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de pénétrer le cœur des autres, de la prophétie, ou bien le don rarissime de fiançailles et d'épousailles mystiques. Le vif contact avec Dieu, Notre Dame, les anges, les saints, les âmes au purgatoire – tout cet univers surnaturel – lui apparaissait comme étant non moins réel et vrai que celui qu'elle percevait par ses sens. Malgré cette abondance de grâces extraordinaires accordées, elle savait que celles-ci ne décidaient pas de l'essence de la sainteté. Ce ne sont ni les grâces, ni les apparitions, ni les ravissements, ni aucun don accordé qui la rendent parfaite, mais l'union intérieure de mon âme avec Dieu. Ces dons ne sont que des ornements de l'âme, mais ils ne constituent ni le contenu, ni la perfection. Ma sainteté et ma perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec celle de Dieu (P.J. 1107). Sœur Marie Faustine a été élue par le Seigneur Jésus secrétaire et apôtre de Sa Miséricorde pour transmettre au monde entier son grand message. Dans l'ancien Testament, lui dit-Il, j'ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd'hui, je t'envoie vers toute l'humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l'humanité endolorie, mais je désire la guérir en l'étreignant sur mon cœur miséricordieux (P.J. 1588). La mission de Sœur Marie Faustine consistait en trois tâches: – rendre proche et annoncer au monde entier la vérité révélée dans les Ecritures Saintes sur l'amour miséricordieux de Dieu envers tout homme, – implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier, en particulier pour les pécheurs, notamment par la pratique des formes nouvelles, annoncées par le Seigneur Jésus, du culte de la Miséricorde Divine, qui sont les suivantes: le tableau du Christ avec l'inscription Jésus, j'ai confiance en Toi! , la Fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques, le Chapelet à la Miséricorde Divine et la prière à l'Heure de la Miséricorde Divine (15 H). Le Seigneur Jésus liait à ces formes du culte, ainsi qu'à la propagation de la dévotion à la Miséricorde, de grandes promesses à condition de se fier à Dieu et de pratiquer un amour actif envers le prochain, – la troisième tâche que comportait la mission de Sœur Marie Faustine consistait à inspirer le mouvement apostolique de la Miséricorde qui est chargé de propager et d'obtenir par la prière la Miséricorde Divine pour le monde et qui tend à la perfection sur le chemin montré par la Bienheureuse Sœur Faustine. Ce chemin est celui d'une confiance d'enfant en Dieu, laquelle s'exprime dans l'accomplissement de Sa volonté et dans une attitude de miséricorde envers les autres. A l'heure actuelle, ce mouvement au sein de l'Eglise concerne des millions de personnes à travers le monde, à savoir des congrégations, des instituts laïques, des prêtres, des confréries, des associations, différentes communautés d'apôtres de la Miséricorde Divine et des particuliers qui se chargent, à titre individuel, des tâches transmises par le Seigneur Jésus par l'intermédiaire de Sœur Marie Faustine. Le message de Sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal qu'elle a rédigé par la volonté du Seigneur Jésus et de ses confesseurs. Elle y a fidèlement noté tous les souhaits de Jésus, de même qu'elle a décrit l'union intime de son âme avec Dieu. Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le Seigneur Jésus à Sœur Faustine, ton devoir est d'écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolés et auront le courage de s'approcher de moi (P.J. 1693). Cet ouvrage nous rend proche d'une manière extraordinaire le mystère de la Miséricorde Divine. Il enchante non seulement les gens simples, mais aussi les scientifiques qui y découvrent une source supplémentaire de recherche théologique. Le Petit Journal a été traduit en plusieurs langues, entre autres en anglais, allemand, italien, espagnol, français, portugais, russe, hongrois, tchèque et slovaque. Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances qu'elle a supportées en tant que sacrifice bénévole pour les pécheurs, entièrement épanouie spirituellement et unie à Dieu, Sœur Marie Faustine est morte à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée à peine de 33 ans. La gloire de la sainteté de sa vie a crû rapidement avec la propagation de la dévotion pour la Miséricorde Divine et au fur et à mesure des grâces obtenues par son intercession. De 1965 à 1967, à Cracovie s'est déroulé le procès diocésain sur sa vie et ses vertus et en 1968, à Rome, a été ouvert le procès de béatification, clos en décembre 1992. Le 18 avril 1993, sur la Place Saint-Pierre de Rome, le Saint Père Jean Paul II a procédé à l'acte de sa béatification.Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-
CHAPELLE
PAPALE POUR LA CANONISATION
DE LA BIENHEUREUSE MARIA FAUSTYNA KOWALSKA
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II
Dimanche
30 avril 2000
1. "Confitemini Domino
quoniam bonus, quoniam in saeculum misericordia eius", "Rendez
grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour!" (Ps
118, 1). C'est ce que chante l'Eglise en l'Octave de Pâques, recueillant
presque des lèvres du Christ ces paroles du Psaume; des lèvres du Christ
ressuscité, qui dans le Cénacle, apporte la grande annonce de la miséricorde
divine et en confie le ministère aux apôtres: "Paix à vous! Comme
le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie [...] Recevez l'Esprit Saint.
Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous
les retiendrez, ils leur seront retenus" (Jn 20, 21-23).
Avant de prononcer ces paroles, Jésus montre
ses mains et son côté. C'est-à-dire qu'il montre les blessures de la Passion,
en particulier la blessure du coeur, source d'où jaillit la grande vague de
miséricorde qui se déverse sur l'humanité. De ce coeur, Soeur Faustyna
Kowalska, la bienheureuse que dorénavant nous appellerons sainte, verra
partir deux faisceaux de lumière qui illuminent le monde. "Les deux
rayons, lui expliqua un jour Jésus lui-même, représentent le sang et
l'eau" (Journal, Librairie éditrice vaticane, p. 132).
2. Sang et eau! La pensée s'envole vers le
témoignage de l'évangéliste Jean, qui, lorsqu'un soldat sur le Calvaire
frappa de sa lance le côté du Christ, en vit sortir "du sang et de
l'eau" (cf. Jn 19, 34). Et si le sang évoque le sacrifice de la
croix et le don eucharistique, l'eau, dans la symbolique de Jean, rappelle
non seulement le Baptême, mais également le don de l'Esprit Saint (cf. Jn
3, 5; 4, 14; 7, 37-39).
A travers le coeur du Christ crucifié, la
miséricorde divine atteint les hommes: "Ma Fille, dis que je suis
l'Amour et la Miséricorde en personne", demandera Jésus à Soeur Faustyna
(Journal, 374). Cette miséricorde, le Christ la diffuse sur l'humanité à
travers l'envoi de l'Esprit qui, dans la Trinité, est la Personne-Amour. Et
la miséricorde n'est-elle pas le "second nom" de l'amour (cf. Dives
in misericordia, n. 7), saisi dans son aspect le plus profond et le plus
tendre, dans son aptitude à se charger de chaque besoin, en particulier dans
son immense capacité de pardon?
Aujourd'hui, ma joie est véritablement grande
de proposer à toute l'Eglise, qui est presque un don de Dieu pour notre
temps, la vie et le témoignage de Soeur Faustyna Kowalska. La Divine
Providence a voulu que la vie de cette humble fille de la Pologne soit
totalement liée à l'histoire du vingtième siècle, le siècle que nous venons
de quitter. C'est, en effet, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale
que le Christ lui a confié son message de miséricorde. Ceux qui se
souviennent, qui furent témoins et qui prirent part aux événements de ces
années et des atroces souffrances qui en découlèrent pour des millions
d'hommes, savent bien combien le message de la miséricorde était nécessaire.
Jésus dit à Soeur Faustyna:
"L'humanité n'aura de paix que lorsqu'elle s'asdressera avec confiance à
la Divine Miséricorde" (Journal, p. 132). A travers l'oeuvre de la
religieuse polonaise, ce message s'est lié à jamais au vingtième siècle, dernier
du second millénaire et pont vers le troisième millénaire. Il ne s'agit pas
d'un message nouveau, mais on peut le considérer comme un don d'illumination
particulière, qui nous aide à revivre plus intensément l'Evangile de Pâques,
pour l'offrir comme un rayon de lumière aux hommes et aux femmes de notre
temps.
3. Que nous apporteront les années qui
s'ouvrent à nous? Quel sera l'avenir de l'homme sur la terre? Nous ne pouvons
pas le savoir. Il est toutefois certain qu'à côté de nouveaux progrès ne manqueront
pas, malheureusement, les expériences douloureuses. Mais la lumière de la
miséricorde divine, que le Seigneur a presque voulu remettre au monde à
travers le charisme de Soeur Faustyna, illuminera le chemin des hommes du
troisième millénaire.
Comme les Apôtres autrefois, il est toutefois
nécessaire que l'humanité d'aujourd'hui accueille elle aussi dans le cénacle
de l'histoire le Christ ressuscié, qui montre les blessures de sa crucifixion
et répète: Paix à vous! Il faut que l'humanité se laisse atteindre et
imprégner par l'Esprit que le Christ ressuscité lui donne. C'est l'Esprit qui
guérit les blessures du coeur, abat les barrières qui nous éloignent de Dieu
et qui nous divisent entre nous, restitue la joie de l'amour du Père et celle
de l'unité fraternelle.
4. Il est alors important que nous
recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce
deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l'Eglise, prendra le
nom de "Dimanche de la Miséricorde divine". Dans les diverses
lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis
qu'elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi
les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a
enseigné que "l'homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde
de Dieu, mais aussi qu'il est appelé à "faire miséricorde" aux
autres: "Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde" (Mt 5, 7)" (Dives in misericordia, n.
14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne
pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les
nécessités de l'homme. Jésus s'incline sur toute forme de pauvreté humaine,
matérielle et spirituelle.
Son message de miséricorde continue de nous
atteindre à travers le geste de ses mains tendues vers l'homme qui souffre.
C'est ainsi que l'a vu et l'a annoncé aux hommes de tous les continents Soeur
Faustyna, qui, cachée dans son couvent de Lagiewniki, à Cracovie, a fait de
son existence un chant à la miséricorde: Misericordias Domini in
aeternum cantabo.
Le Saint-Père a ensuite poursuivi en
polonais:
5. La canonisation de Soeur Faustyna revêt
une éloquence particulière: à travers cet acte, j'entends transmettre
aujourd'hui ce message au nouveau millénaire. Je le transmets à tous les
hommes afin qu'ils apprennent à connaître toujours mieux le véritable visage
de Dieu et le véritable visage de leurs frères.
L'amour de Dieu et l'amour des frères sont en
effet indissociables, comme nous l'a rappelé la première Epître de
Jean: "Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu à ce
que nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements" (5, 2).
L'Apôtre nous rappelle ici à la vérité de l'amour, nous montrant dans l'observance
des commandements la mesure et le critère.
Il n'est pas facile, en effet, d'aimer d'un amour profond, fait de don authentique de soi. Cet amour ne s'apprend qu'à l'école de Dieu, à la chaleur de sa charité. En fixant le regard sur Lui, en nous syntonisant sur son coeur de Père, nous devenons capables de regarder nos frères avec des yeux nouveaux, dans une attitude de gratuité et de partage, de générosité et de pardon. Tout cela est la miséricorde!
Dans la mesure où l'humanité saura apprendre le
secret de ce regard miséricordieux, la description idéale de la première
lecture se révèle être une perspective réalisable: "La multitude
des croyants n'avait qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait sien ce qui lui
appartenait, mais entre eux tout était commun" (Ac 4, 32). Ici,
la miséricorde du coeur est devenue également un style de rapports, un projet
de communauté, un partage de biens. Ici ont fleuri les "oeuvres de
miséricorde" spirituelles et corporelles. Ici, la miséricorde est
devenue une façon concrète d'être le "prochain" des frères les plus
indigents.
6. Soeur Faustyna Kowalska a écrit dans
son journal: "J'éprouve une douleur atroce, lorsque j'observe les
souffrances du prochain. Toutes les souffrances du prochain se répercutent
dans mon coeur; je porte dans mon coeur leurs angoisses, de sorte qu'elles
m'anéantissent également physiquement. Je voudrais que toutes les douleurs
retombent sur moi, pour soulager mon prochain" (Journal, p. 365). Voilà
à quel point de partage conduit l'amour lorsqu'il se mesure à l'amour de
Dieu!
C'est de cet amour que l'humanité d'aujourd'hui
doit s'inspirer pour affronter la crise de sens, les défis des besoins les
plus divers, en particulier l'exigence de sauvegarder la dignité de chaque
personne humaine. Le message de la divine miséricorde est ainsi, de façon
implicite, également un message sur la valeur de chaque homme. Chaque
personne est précieuse aux yeux de Dieu, le Christ a donné sa vie pour
chacun, le Père fait don à tous de son
Esprit et offre l'accès à son intimité.
7. Ce message réconfortant s'adresse en
particulier à celui qui, touché par une épreuve particulièrement dure ou
écrasé par le poids des péchés commis, a perdu toute confiance dans la vie et
est tenter de céder au désespoir. C'est à lui que se présente le visage doux
du Christ, c'est sur lui qu'arrivent ces rayons
qui partent de son coeur et qui illuminent, réchauffent, indiquent le chemin
et diffusent l'espérance. Combien d'âmes a déjà réconforté
l'invocation: "Jésus, j'ai confiance en Toi", que la Providence
a suggérée à Soeur Faustyna! Cet acte simple d'abandon à Jésus dissipe les
nuages les plus épais et fait pénétrer un rayon de lumière dans la vie de
chacun.
8. Misericordia Domini in aeternum
cantabo (Ps 88 [89], 2). A la voix de la Très sainte Vierge Marie,
la "Mère de la miséricorde", à la voix de cette nouvelle sainte,
qui dans la Jérusalem céleste chante la miséricorde avec tous les amis de
Dieu, nous unissons nous aussi, Eglise en pèlerinage, notre voix.
Et toi, Faustyna, don de Dieu à notre temps,
don de la terre de Pologne à toute l'Eglise, obtiens-nous de percevoir la
profondeur de la miséricorde divine, aide-nous à en faire l'expérience
vivante et à en témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et
d'espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la
conversion, dissipe les rivalités et les haines, incite les hommes et les
nations à la pratique de la fraternité. Aujourd'hui, en tournant le regard
avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous faisons nôtre ta prière
d'abandon confiant et nous disons avec une ferme espérance: Jésus, j'ai
confiance en Toi!
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Libreria Editrice Vaticana
wikipédia - à jour au 5 octobre 2016
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Faustine Kowalska
Faustine Kowalska
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Sanctuaire de la
Miséricorde Divine à Kraków-Łagiewniki
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Église catholique
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Fête
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L’Église catholique lui reconnaît une « vie mystique d'une extrême richesse »2. Béatifiée en 1993, canonisée en 2000, elle est fêtée le 5 octobre.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Petit Journal
- 3 Béatification et canonisation
- 4 Notes et références
- 5 Bibliographie
- 6 Annexes
Biographie
Enfance
Hélène Kowalska est née en 1905 dans le village de Głogowiec en Pologne, la troisième des dix enfants d'une famille d'agriculteurs pauvres2.Vocation religieuse
Elle sent un appel à la vie religieuse dès l'âge de 7 ans (1912).À quinze ans, après seulement trois ans d'école, elle commence à travailler pour aider sa famille. À cette époque, elle sent la vocation et est persuadée que Dieu lui-même l'appelle à devenir religieuse. À cette époque, elle a une première apparition de Jésus, sous la forme du Christ souffrant.
Hélène part pour Varsovie et tente d'être admise dans plusieurs couvents de la capitale, pour être à chaque fois refusée. Finalement, elle est admise au couvent de la congrégation des sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde à l'âge de 20 ans, le 1er août 1925, sous le nom de sœur Marie Faustine. Elle y prononce ses vœux le 30 avril 1926, et prend le nom de sœur Marie Faustine du Saint-Sacrement.
Pendant ses 13 années de vie religieuse, Faustine remplit les modestes charges de cuisinière, jardinière et sœur portière dans les différentes maisons de la congrégation (Varsovie, Plock, Vilnius, Cracovie). Comme beaucoup de saints, elle vécut la nuit de la foi, porta des stigmates invisibles et eut le don de bilocation. À la demande de son directeur spirituel, le bienheureux Père Michel Sopocko, Sainte Faustine écrit le Petit Journal. Dans ce livre, elle décrit ses expériences mystiques et précise les demandes que le Christ lui transmet3.
La Miséricorde divine
Sœur Marie Faustine raconte qu'elle a vu dans le Purgatoire, Jésus et Marie à plusieurs reprises et qu'elle leur a parlé. Par la suite, la future sainte Faustine écrivit dans son journal que Jésus lui demanda de faire connaître au monde la profondeur de la miséricorde divine, et ce particulièrement à travers quatre dévotions qu'il recommanda de propager.- Prier le chapelet de la Miséricorde : D'après sainte Faustine, Jésus lui dit : « Cette prière sert à calmer ma colère. Tu la réciteras pendant neuf jours avec un chapelet du Rosaire de la façon suivante : d’abord tu réciteras le Notre Père, le Je Vous Salue Marie et le Crédo. Puis, sur les graines du Notre Père tu diras les paroles suivantes : Père Éternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de votre Fils bien Aimé et notre Seigneur Jésus Christ en expiation de nos péchés et de ceux du monde entier. Sur les grains des Je Vous Salue Marie, tu réciteras les paroles suivantes : Pour sa douloureuse passion ayez miséricorde de nous et du monde entier. Enfin, tu réciteras trois fois ces paroles : Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Immortel, aie pitié de nous.» (Petit Journal, 474-476) « Ma miséricorde enveloppera les âmes qui réciteront ce chapelet pendant leur vie et surtout à l'heure de la mort » (P. J. 753) « A l’heure de la mort Je défends comme ma propre gloire chaque âme qui récite ce chapelet elle-même, ou bien si d’autres le récitent près de l’agonisant – l’indulgence est la même. Quand on récite ce chapelet auprès de l’agonisant, la colère divine s’apaise, une miséricorde insondable s’empare de son âme » (P. J. 811). Même les pécheurs les plus endurcis, s'ils récitent ce chapelet une seule fois, obtiennent la grâce de mon infinie miséricorde. » (P. J. 687)
- Honorer l'image de Jésus Miséricordieux : À Plock le 22 février 1931, Jésus lui est apparu, portant un vêtement blanc, comme le « Roi de la Miséricorde divine ». Sa main droite se levant en signe de bénédiction et l'autre touchant le vêtement sur la poitrine. Dessous ses vêtements sortent deux grands rayons, l'un rouge, l'autre blanc. Se conformant aux ordres qu'elle dit avoir reçus du Christ, Faustine fait peindre une représentation de cette vision. Jésus promet à Faustine de défendre l'âme qui aura honoré cette image. « Mon regard sur cette image est le même que celui que j'avais sur la croix. » (P. J. 326) Avec l'aide du Père Michel Sopocko son confesseur, Faustine entreprend la mission confiée par Jésus lors de ses apparitions. Elle distribue à Cracovie et à Wilno des images devant lesquelles les gens commencent à prier. Elle écrit ensuite un journal intime, malgré son peu d'instruction. Son journal devait être publié sous le titre Miséricorde divine dans mon âme : le journal de sainte Faustina. Elle tente vainement de trouver une « Congrégation qui proclamât la Miséricorde de Dieu envers le monde et l'obtînt pour le monde par ses prières », mais ne reçut jamais de son couvent la permission de le quitter.
- Célébrer le Dimanche de la Miséricorde : Jésus demanda : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la Fête de la Miséricorde.» (P. J. 299) « Qui s'approchera, ce jour là, de la source de vie, obtiendra la rémission de ses fautes et de leurs châtiments. » (P. J. 300)
- Vénérer l'heure de la miséricorde : Jésus demanda à Faustine que l'on vénère l'heure de sa mort sur la Croix, soit 15 heures. D'après le Petit Journal, Jésus lui a dit « A trois heures, implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j'ai été abandonné lors de Mon agonie ! C'est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l'âme qui prie par Ma Passion ». (P. J. 1319) C'est l'Heure de la Miséricorde4. Sœur Faustine Kowalska visita l'Enfer introduite selon son témoignage par un ange5.
Peinture du Roi de la Miséricorde Divine
Dernières années
En 1936, Faustine tomba gravement malade, sans doute de la tuberculose, et fut transférée à l'hôpital de Pradnik. Elle passa beaucoup de temps en prière, récitant le chapelet de la Miséricorde divine, et priant pour la conversion des pécheurs. Elle passa les deux dernières années de sa vie à rédiger son journal.En juin 1938, elle ne fut plus capable d'écrire, et il devint évident qu'elle n'avait plus longtemps à vivre. Elle mourut le 5 octobre. Quand la supérieure fit nettoyer sa chambre, elle ouvrit le tiroir et trouva des peintures de la Miséricorde divine.
Petit Journal
Dans le Petit Journal qu'elle a laissé, on peut lire les promesses qu'elle dit avoir reçues de Jésus, tout particulièrement pour ceux qui célébreraient le dimanche de la Miséricorde. Par ailleurs, Faustine indique que, au cours de révélations successives, Jésus a demandé à plusieurs reprises que l'on honore une image miraculeuse par le biais de la récitation d'une prière spéciale :"Je promets que l'âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. " (P. J. 48)
"Par cette image, j'accorderai beaucoup de grâces aux âmes... que chaque âme ait donc accès à elle..." (P. J. 570)
Béatification et canonisation
En 1958, le Saint-Siège publia un document qui condamnait les travaux de l'Institut de la Miséricorde divine. Par la suite, on attribua cette condamnation à des interprétations erronées faites par des théologiens qui n'avaient pas tenu compte du manque d'instruction de sœur Marie Faustine qui maniait mal l'orthographe et la ponctuation ; il en résulte dans son journal beaucoup de phrases peu claires que l'on avait comprises comme des propositions hérétiques. Quoi qu'il en soit, le père Sopoćko reçut une sévère réprimande, et tout ce qu'il avait fait fut supprimé.L'archevêque de Cracovie, toutefois, autorisa les religieuses à laisser le dessin original accroché dans leur chapelle, afin que celles qui souhaitaient continuer à prier devant lui puissent le faire.
C'est grâce à l'intervention de Karol Wojtyla, alors archevêque de Cracovie et futur pape Jean-Paul II, que finalement on mena sur la vie et le journal de sœur Marie Faustine une nouvelle enquête à la suite de laquelle la dévotion de la Miséricorde divine fut de nouveau autorisée.
Sœur Marie Faustine a été béatifiée le 18 avril 1993, puis canonisée le 30 avril 2000 par le pape Jean-Paul II à Rome, et devient alors sainte Faustine Kowalska. C'était en la Fête de la Miséricorde Divine, instaurée le même jour pour l'Église Universelle. Le pape a souligné pendant la messe de canonisation de sœur Faustine :
« Il est important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l’Église, prendra le nom de Dimanche de la Miséricorde Divine »6.
En canonisant sœur Faustine, la dernière du millénaire, Jean-Paul II donne un éclairage tout particulier à la vie de cette sainte. L'Église catholique prend position officiellement en l'an 2000 en instituant le deuxième dimanche de Pâques la fête de la Miséricorde Divine.
Cette fête a lieu chaque année, une semaine après le dimanche de Pâques. Elle est célébrée pour la première fois le 22 avril 2001. Au début d'octobre 2011, à l'occasion du IIe congrès mondial de la Miséricorde Divine à Cracovie-Lagiewniki, plusieurs cardinaux et évêques ont demandé au pape Benoît XVI d'accorder à sainte Faustine Kowalska le titre de Docteur de l'Église. Le dossier a été ouvert.
Notes et références
- Le pape François l'appelle « le grand apôtre de la miséricorde » au § 24 de sa« Bulle d'indiction Misericordiæ Vultus en date du 11 avril 2015 » [archive], sur Vatican.va (consulté le 12 avril 2015)
- Biographie sur le site officiel du Vatican [archive]
- Jésus, Roi de Miséricorde [archive], p. 51
- http://www.misericordedivine.org/catechese/c_lheure.html [archive]
- http://www.therealpresence.org/eucharst/mir/french_pdf/MIRACLE-FR-kowalska.pdf [archive]
- DC 2000, n. 2226, p. 458
Bibliographie
- Pascal Frey, "Sainte Faustine, une pensée par jour", Médiapaul, Paris, 2013
- Petit journal de Sœur Faustine, Hovine, Marquain, 1985, 704 pages
Dernière
modification de cette page le 5 octobre 2016, à 09:43
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