, prêtre de rite syro-malabar
À
Koonam dans l’état indien du Kerala, en 1871, le bienheureux
Élie Chavara, prêtre, fondateur de la Congrégation des Frères Carmes de Marie Immaculée.
Béatifié
le 8 février 1986 à Kottayam (Kerala - Inde) par saint Jean-Paul II.
Canonisé,
à Rome, le 23 novembre 2014 par le pape François (Jorge Mario Bergoglio).
Bienheureux Cyriaque Elie de la Sainte Famille CHAVARA
Nom: CHAVARA
Prénom: Cyriaque (Kuriakos)
Nom de religion: Cyriaque Elie de la
Sainte Famille (Kuriakos Elias)
Pays: Inde
Naissance: 08.02.1805 à Kainakary (Kerala)
Mort: 03.01.1871 à Mannanam
(Kerala)
Etat: Prêtre - Religieux
Note: Prêtre de rite syro-malabar
(1829). Fonde la congrégation des Carmes de Marie-Immaculée (CMI - Tiers Ordre
affilié aux Carmes déchaux), et la congrégation de la Mère du Carmel
(religieuses). Apostolat.
Béatification: 08.02.1986 à Kottayam (Kerala - Inde) par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 3 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1986 n.3
p.4 – n.7 p.10-11
Réf. dans la Documentation Catholique: 1986 p.306
Notice brève
Né dans le Kérala, en Inde,
Cyriaque Chavara est ordonné prêtre en 1829. Deux ans plus tard, il fonde avec
deux autres prêtres la Congrégation des Carmes de Marie Immaculée dont il
devient le supérieur-général. Actif dans l'apostolat de la presse, il fonde
ensuite une congrégation religieuse indienne de femmes, la Congrégation de la
Mère du Carmel, pour l'apostolat scolaire, social et médical. Ces deux
instituts sont agrégés à l'Ordre du Carmel. Le bienheureux Cyriaque-Élie se
consacre au service de l'Église catholique de rite syro-malabar. Il crée un
séminaire pour la formation du clergé, des écoles pour l'éducation générale et
des maisons de santé pour les pauvres et les mourants. Il établit des programmes
pour la formation des catéchumènes. Il propage la dévotion à l’Eucharistie et à
la Sainte Famille. Il souffre de nombreuses épreuves pour le bien des chrétiens
du Malabar surtout à l'occasion du schisme de Rocos où il montre son
indéfectible attachement au Saint-Siège. Il meurt en 1871.
Notice développée
Kuriakos (Cyriaque) Chavara naît en 1805 dans le sud de l’Inde au
village de Kainakary (province du Kérala). Il a un frère et quatre sœurs. Ses
parents sont des notables du lieu ; ils appartiennent au rite syro-malabar
qui, selon la tradition, se rattache en droite ligne à la première
évangélisation apostolique en Inde, réalisée par l’Apôtre saint Thomas. C’est
pourquoi, les chrétiens de ce rite s’appellent fièrement ‘chrétiens de saint
Thomas’. Cyriaque est un enfant très intelligent et très pieux. A onze ans, le
Père Palackal le fait venir à son séminaire de Pallipuram. Lorsque ses parents
meurent, Cyriaque doit interrompre un moment ses études pour venir en aide à sa
famille, puis il les achève au séminaire diocésain central de Verapoly. Il est
ordonné prêtre à 24 ans le 29 novembre 1829 par le Vicaire apostolique, Mgr
Stabilini.
Le Père Palackal et un prêtre de ses
amis projettent de se retirer dans la solitude pour vivre en ermites. Cyriaque
se joint à eux. En 1831, ils fondent à Mannanam un couvent dédié à saint
Joseph. A côté est érigé un séminaire pour la formation des jeunes de rite
syro-malabar, répondant ainsi à un besoin urgent, car les prêtres manquent
d’instruction et la vie des fidèles s’en ressent. En 1844, le Vicaire
apostolique le charge d’examiner tout le clergé. La même année, au prix de
grands efforts, le Père Cyriaque monte une imprimerie. Il crée deux périodiques
rédigés dans la langue du pays, le malayalam : un mensuel, ‘la Fleur du
Carmel’ et un quotidien, ‘Le Deepika’. Il publie des livres de catéchèse et de
prières. Cet apostolat de la presse exerce une profonde influence, encore
sensible de nos jours. Pour répondre au désir du Vicaire apostolique, la
communauté, dont il est devenu le supérieur, se livre, en plus de sa vie
érémitique, à un apostolat marqué par des retraites et des missions
paroissiales. Lui-même parcourt toutes les églises du Kérala. L’Institut du
Père Cyriaque reçoit son approbation canonique en 1855 et devient ‘Congrégation
des Serviteurs de Marie Immaculée du Mont Carmel’ ou ‘Carmes déchaux du Tiers
Ordre’. (Actuellement la Congrégation porte le nom de ‘Carmes de Marie
Immaculée’ [CMI] ) Quant au Père Cyriaque, il fait profession religieuse le 8
décembre de la même année et prend le nom de Cyriaque Élie de la Sainte
Famille’. (On sait que le prophète Élie – qui s’était retiré dans une grotte au
Carmel – est vénéré par les Carmes comme le père et l’ancêtre de leur vie
érémitique).
Survient alors une grave difficulté qui affecte l’Église de toute
la région. Un évêque, Mgr Rocos de rite chaldéen, ordonné en Iraq sans la
permission de Rome, vient s’informer de la situation de l’Eglise catholique
syro-malabar. (En effet, jusqu’à la fin du 16e siècle, les
‘chrétiens de Saint Thomas’ étaient gouvernés par des prélats chaldéens de
Mésopotamie ; ensuite sous l’influence des Portugais des prélats latins
leur avaient succédé.) Mais en fait, Mgr Rocos sème le trouble parmi les
fidèles en faisant croire qu’il est mandaté par le Saint-Siège. Beaucoup de
paroisses syro-malabares se rangent à ses côtés. Il tâche, par des promesses,
de gagner le Père Cyriaque à sa cause. Peine perdue : Le Père tient trop à
l’unité de l’Église autour du Souverain Pontife pour se laisser entraîner dans
le schisme. A force de prières et de douceur, et surtout par l’exemple de sa
vie sainte, il finit par ramener l’évêque à la raison. Le bienheureux pape Pie
IX lui en témoigne une vive reconnaissance. C’est avec la même gratitude que
Jean-Paul II écrit : « Aujourd’hui, l’Église rappelle solennellement
avec amour et action de grâce tous ses efforts pour s’opposer aux menaces de la
désunion et encourager le clergé et les fidèles à préserver l’unité avec le
Siège de Pierre et l’Église universelle. »
Plein de charité, le Père Cyriaque fonde une maison pour les
personnes abandonnées et les mourants. Lorsque sévissent des maladies
contagieuses, il n’hésite pas à visiter les malades, alors que beaucoup de
prêtres se tiennent à l’écart. Il contribue à unifier la liturgie
syro-malabar ; il écrit le texte entier d’un bréviaire simplifié à la
destination des prêtres. « Il encourage et conseille des familles
chrétiennes, convaincu du rôle fondamental de la famille dans la vie de la
société et de l’Église » (Id). En 1866, toujours sur la suggestion du
Vicaire apostolique de Verapoly, il fonde avec l’aide d’un missionnaire italien
une congrégation indienne de femmes, la ‘Congrégation de la Mère du Carmel’.
Ainsi, avec l’aide de ces religieuses et religieux, le Père Cyriaque peut voir
se réaliser ses espoirs et se multiplier le fruit de ses travaux et initiatives
apostoliques. Il répand la dévotion envers l’Eucharistie. Lui-même passe la
majeure partie de ses temps libres devant le Saint-Sacrement.
Le jour de sa mort au couvent de Mannanam, le 3 janvier 1871, il
bénit sa communauté d’une voix calme et claire, puis il se recueille dans la
prière, et rend son âme à Dieu.
Prêtre de rite syro-malabar (✝ 1871)
Décret du 3 avril 2014 relatif aux miracles attribués à l'intercession du bienheureux Kuriacose Elías Chavara (1805 - 1871), prêtre indien fondateur des Carmelites de l'Immaculée.- Le 12 juin 2014 s'est tenu un consistoire ordinaire public pour sa canonisation.
- Dimanche 23 novembre 2014, messe de canonisation de six nouveaux saints, quatre Italiens et deux Indiens.
- Le P.Kuriakose Elias fut un religieux actif et contemplatif à la fois, qui dépensa sa vie au service de son Eglise en se sanctifiant dans la sanctification de l'autre".
A l'exemple de saint Kuriakose Elias et de sainte Euphrasia, le Pape François le 24 novembre 2014.
Né dans le Kérala, en Inde, Cyriaque Chavara est ordonné prêtre en 1829. Deux ans plus tard, il fonde avec deux autres prêtres la Congrégation des Carmes de Marie Immaculée dont il devient le supérieur-général. Actif dans l'apostolat de la presse, il fonde ensuite une congrégation religieuse indienne de femmes, la Congrégation de la Mère du Carmel, pour l'apostolat scolaire, social et médical. Ces deux instituts sont agrégés à l'Ordre du Carmel. Le bienheureux Cyriaque-Élie se consacre au service de l'Église catholique de rite syro-malabar. Il crée un séminaire pour la formation du clergé, des écoles pour l'éducation générale et des maisons de santé pour les pauvres et les mourants. Il établit des programmes pour la formation des catéchumènes. Il propage la dévotion à l’Eucharistie et à la Sainte Famille. Il souffre de nombreuses épreuves pour le bien des chrétiens du Malabar surtout à l'occasion du schisme de Rocos où il montre son indéfectible attachement au Saint-Siège. Il meurt le 03 janvier 1871 à Mannanam (Kerala).
Béatifié le 8 février 1986 à Kottayam (Kerala - Inde) par Jean Paul II
Source Abbaye saint Benoît
Voir aussi, Curia Generalizia dei Carmelitani Scalzi et le site de l'Ordre des Carmes Déchaux.
À Koonam dans l’état indien du Kérala, en 1871, le bienheureux Élie Chavara, prêtre, fondateur de la Congrégation des Frères Carmes de Marie Immaculée.
Martyrologe romain
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