Marianne Cope (Barbara Koob) de
Molokai naît le 23 janvier 1838 à
Heppenheim, Hessen-Darmstadt (Allemagne) dans une famille d'agriculteurs,
ses parents émigrèrent alors qu'elle était enfant aux États-Unis et
s'établirent à Utica (État de New York).
Dès
l'âge de 15 ans elle souhaita entrer au couvent, mais elle dut s'occuper de
ses plus jeunes frères car ses parents étaient gravement malades. Elle dut
donc repousser son projet de quelques années.
En
1860, une branche des Soeurs de Saint François de Philadelphie s'établit à
Utica et à Syracuse, près de New York et, à l'âge de 24 ans elle entra dans
cet ordre et prononça ses vœux.
L'apostolat
de cette Congrégation se consacrait avant tout à l'éducation des enfants
des immigrés allemands ; elle fut donc chargée d'ouvrir et de diriger de
nouvelles écoles. Plus tard sa communauté fonda les premiers des cinquante
hôpitaux généraux des États-Unis qui connurent une grande renommée, offrant
leur assistance à tous les malades sans aucune distinction. Mère Cope
s'occupa en particulier des alcooliques et des filles mères, car elle
souhaitait accomplir son service parmi les plus pauvres d'entre les
pauvres.
En
1877, elle fut élue provinciale de sa Congrégation, ainsi qu'en 1881.
En
1883, elle fut la seule à accepter de se rendre aux Iles Hawaï pour
assister les lépreux, alors que cinquante autres communautés contactées
avaient refusé. Son œuvre en faveur des malades et des sans-abri dans les
Iles Hawaï fut très importante, si bien qu'en 1884 le gouvernement lui
demanda de créer le premier hôpital général sur l'île de Maui.
En
1889, après la mort du Père Damien de Veuster (canonisé le 11 octobre
2009), grand apôtre des lépreux, elle accepta de se charger du foyer pour
les garçons en plus de son travail auprès des femmes et des petites filles.
Elle vécut pendant trente ans dans un lieu isolé de l'île Molokai, exilée
volontaire avec ses patients. Grâce à elle le gouvernement promulgua des
lois pour protéger les enfants, et les malades de la lèpre retrouvèrent
leur dignité et la joie de vivre.
Les
historiens de son temps parlent d'elle comme d'une « religieuse exemplaire, au cœur
extraordinaire ». Elle ne cherchait qu'à accomplir la
volonté de Dieu, ne souhaitant aucunement obtenir des reconnaissances ; sa
devise était : « Seulement pour Dieu ».
Elle
meurt le 9 août 1918 après une longue vie au service des malades de la
lèpre.
Marianne Cope de Molokai a été béatifiée le 14 mai 2005 à Rome, par le card. José Saraiva Martins (>>> Homélie), Préfet de la Congrégation pour
la cause des Saints, et
canonisée, à Rome,
le 21 octobre 2012, par
le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
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