Mardi 3 Janvier 2017
15 heures 15 + Soudainement réduite à l’impuissance,
objet de regards, d’essais, de tentatives sans qu’elle ni personne ne puisse
discerner si c’est affaire de quelques jours encore ou d’éternité de ce côté-ci
à l’autre : adorable et si respectueuse des autres, ma chère sœur. La
révélation autour d’elle : chacun des siens, notre fratrie aussi. Elle
m’habite. La Vierge Marie entre dans ma vie et ma prière, si peu invoquée
jusqu’à présent. Prier intensément pour quelqu’un, qui le sait, sinon Marie. Je
me suis mis à son école, ou plutôt lui confie la cause.
Notre fille, je tiens tout à l’heure son journal : ses
amies à retrouver, un commentaire de listes et d’intensité, remarques sur le
profil d’un visage humain, selon qu’il « avance », surtout de la
mâchoire, ou pas. Elle dit la courbe d’abord, du front, puis cette lancée du
nez. Les arbres, la municipalité de Vannes les exploite et torture avec ses
illuminations. Préfère que je n’aille pas la rejoindre à la messe, ce matin, y
en a-t-il une d’ailleurs. J’obtempère, elle s’offre à mon baiser, file. Vingt
minutes d’avance pour sa classe, le rite étant que je vais déposer sa valise et
une sacoche à la grande sacristie qu’elle montera ce soir en ascenseur à
l’internat. Un ange véritable, garçonnet, blond, téléphone portable au visage.
Dans le couloir, je ne croise jamais les mêmes élèves mais suis toujours pris
pour un enseignant. Un adolescent, beau lui aussi (les filles ne deviennent
soudainement jolies après l’éclipse des 10-12 puis d’autres années, selon… que
vers 16-17 ans, moment où les garçons n’ont plus de charme, deviennent ternes,
la maturité ne les favorisera pas toujours), nous faisons quelques pas
ensemble, la 3ème, je lui dis que je ne suis pas enseignant mais ai
enseigné, il s’enquiert, j’avance aussi l’ambassade, il est ouvert et
tranquille. Je ne le reverrai sans doute jamais.
D'autres couloirs, ceux de Chubert pour aller reprendre l’examen
ORL de Novembre. Un certain âge déjà, corps et visage lourds, béquilles mais
souriant, cet homme à qui je maintiens la porte de l’ascenseur. Puis une femme,
plutôt jeune encore, elle aussi souriante, en fauteuil roulant qu’elle manœuvre
seule. Marcher devant eux me gêne. Rien qu’être vivant et bien se porter ou à
peu près, devrait nous transporter de bonheur et de reconnaissance. Ouïe
plus que performante pour mon âge.
Chaussures : semelles à recoller, modèle ancien
pas porté depuis dix ou vingt ans, les chaussures de mon beau-père. Cordonnerie
en galerie marchande. L’employée jeune, mais jeune encore. Bonne entente avec
le patron que je pratique depuis vingt ans, elle confirme : elle-même
restée ici après un stage de CAP. Je m’étonne ? quand même juste le CAP.
C’est son quatrième métier : le premier, l’élevage et la vente de chevaux.
Ne vendant plus elle est passée à autre chose. Vous les gardez ? oui. Vous
les montez, moins souvent : un accident dû au métiers suivant.
Lequel ? elle prétexte le travail. Elle a de beaux yeux, peut-être
cinquante ans, je ne saurai pas la suite. – Des pantalons de rechange, soldes.
Une dame d’un certain âge au même rayon, elle avoue 77 ans, vive et encore en
forme, la politique, cette année, personne ne l’intéresse, mais dans le
passé ? j’attends DG, elle évoque JC. – Une hôtesse de caisse, qu’entrant
dans la « grande surface », j’avais repérée, esseulée. Là pour huit
jours, 21 ans, enseignante ou cadre à l’école Montessori de notre lieu :
j’avoue savoir la notoriété mais ne connaître rien de la méthode. Politique,
pas intéressée, mais elle l’était en 2012, sans avoir encore pu voter… et qui ?
SARKOZY répond elle. Son énergie ? non lui donner encore du temps qu’il
n’avait pas eu. J’avance, évoque mes msisives à l’Elysée, et ma tentative en
cours. Ma campagne officielle est commencée, elle est intéressée, je lui donne
mon adresse internet ne l’engageant à rien puisque je ne sais que son prénom. –
Cette fin de semaine, mes trois sites, une adresse courriel ad hoc, un compte
twitter : Marguerite, ma praticienne. Il y a quelques jours, elle me
voyait en youtube, raconter des histoires, tu lis bien et ta voix est très
bien. Pour cette étape-ci, pas le temps mais des messages courts et le
site : tous au pouvoir.
Politique. GUTTERRES, on ne pouvait mieux choisir, dix
ans à la tête du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Une
carrière nationale, constamment désintéressée. On ne parlait pas de lui en
1975-1979 quand j’étais à Lisbonne. 67 ans. J’en avais déjà entendu parler.
C’est excellent. Cela plaide aussi pour la voix des peuples aux Nations Unies.
Si l’Europe n’arrive pas à se faire après 76 ans déjà de fonctionnements, si
souvent « à côté » (la CECA et la crise charbonnière de 1960
jusqu’aujourd’hui : la Crimée, les migrants, la Grèce, trois
semi-assassinats par carence européenne), peut-être directement l’échelle
mondiale ? Chez nous, la primaire socialiste, vide absolument et sans
débouché électoral possible pour son vainqueur, montre que le parti n’existe
plus. Il est à refonder comme à Epinay en 1971, FM sut le faire en préludant
toute l’union de toute les gauches. Probabilité du second tour : duel MACRON-MELENCHON, ce qui serait légitime.
De même que TRUMP peut être jugé sur son appui inconditionnel à Israël (la
colonisation dans les Territoires occupés, la reconnaissance de Jérusalem comme
capitale de l’Etat), de même à mon jugement négatif de son « action »
à Bercy, sinon de son conseil libéral à FH auparavant (le mot terrible sur les
illettrées, donc chômeuses) s’ajoute son souhait d’une protection des
frontières européennes, papier dans Le
Monde, daté d’aujourd’hui. Ce qui allait
à la démagogie et à la surenchère ambiantes, et dans l’absolu, concept et mot
ne sont pas ce qu’il nous faut. Toute bataille aujourd’hui, en quelque domaine
que ce soit pour nous, qui serait livrée en défense, sera perdue : c’est
subir la donne et avoir peur. Il nous faut changer la donne en nous affirmant,
donc en faisant l’Europe, ce qui n’est plus fait – paradoxalement – depuis que
nous avons su nous doter d’une monnaie unique. L’article de « l’homme
politique le plus populaire » de France est plat, ni la formule ni l’imagination.
Pour l’heure, c’est du cinéma muet, mais avec l’avènement du parlant ?Déjà,
la critique de son livre, pourtant au meilleur des ventes, juste après le prix
Goncourt, marque : classique. La jeunesse n’est pas forcément imaginative.
DG dans les trois sans de son second mandat… l’OTAN, l’URSS, l’avertissement à
la veille de la « guerre des Six jours », le Québec, le Biafra,
la décentralisation, la participation, l’embargo des armes vers Israël, j’en
passe…75 à 78 ans d’âge. – Inquiétant mais ni nouveau ni étonnant, les canonnades
en mer de Chine. Nous allons, peut-être, très vite voir si TRUMP a du nerf. Le
précédent de Quemoy et Matsu, l’été de 1958, les Etats-Unis renouvelant leur
couverture de Formose, la Chine nationaliste. Aujourd’hui, Chine et VietNam, le
précédent de 1979 ? et mon papier dicté de gare en gare à chaque station
de mon trajet de retour vers Madrid et Lisbonne : j’y avais vu notre
première occasion d’alliance soviétique depuis 1939. Il va être également
intéressant de voir si POUTINE affiche une préférence..
17 heures 42 + Prier… Jean, le disciple, est l’évangéliste
détaillant et citant le plus la mission et les accréditations du Précurseur. Mission
d’annoncer le Christ, mais à l’occasion d’un baptême au rite précis, concret. Il
évoque cet envoi en mission du cousin de Jésus, sans le raconter : origine
donc de la vocation du Baptiste, avec ce paradoxe qu’il ne connaît pas la
nature divine ni l’identité de son parent : Celui-ci est le Christ, le
Messie, et le Précurseur ne le reconnaît que par un signe exprès : Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre
du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais
pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur
qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit
Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de
Dieu. » Chronologiquement, la première proclamation humaine du
Christ, c’est celle de Jean-Baptiste [1]. Mais méritons-nous
aujourd’hui l’assimilation que l’Apôtre fait de la connaissance de Dieu, et de
la reconnaissance en nous de Ses disciples : Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Nos saints… l’Histoire et le florilège des peuples et
des nations, donc saint Geneviève et Paris épargnée. Sa biographie rappelle que
notre France d’autrefois donnait toute leur place aux femmes, celles-ci
votèrent pour les députés aux Etats-Généraux quand elles étaient veuves de
manière à ce que tout foyer soit représentée, et Geneviève est, avant même la
menace « barbare » qui l’illustrera, en position de maire de la
ville, par succession de son père. Epoque aussi de brassages de populations,
bien acceptés pour le meilleur du peuple français naissant : elle a du
sang grec dans les veines. Et ce saint indien – le futur Etat de Kerala, réputé
longtemps le plus à gauche de l’Inde moderne – dont le rôle dans la propagation
de la foi et la lutte contre tout schisme dans le sub-continent semble avoir
été décisif. Or, aujourd’hui, le centre démographique de la chrétienté est
peut-être l’Inde. Elle-même la plus peuplée et vaste des démocraties parlementaires
contemporaines. Ensemencement de la géo-stratégie dans l’Histoire par les
appelés de Dieu. Cf. notre Pape, à propos de Cyriaque Elie CHAVARA, lors de sa
canonisation, il y a deux ans. Aujourd’hui, l’Église nous donne pour modèle les nouveaux saints
qui, par leurs œuvres de dévouement généreux à Dieu et à nos frères, ont servi
le royaume de Dieu chacun dans leur domaine, et en sont devenus héritiers.
Chacun d’eux a répondu avec une créativité extraordinaire au commandement de
l’amour de Dieu et du prochain. Ils se sont dédiés sans compter au service des
derniers, en assistant les indigents, les malades, les personnes âgées, les
pèlerins. Leur prédilection pour les petits et les pauvres était le reflet et
la mesure de leur amour inconditionnel pour Dieu. En effet, ils ont cherché et
découvert la charité dans la relation forte et personnelle avec Dieu, de
laquelle se dégage le véritable amour pour le prochain.
Texte non
commenté, en ligne seulement hier (2 janvier) sur le site du Vatican, une
lettre précise sur l’exploitation des enfants à tous égards, et notamment en
instrument sexuel, et sur la responsabilité de l’Eglise à ce propos :
occasion saisie de la mémoire des Saints Innocents.
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