mardi 3 janvier 2017

sainte Geneviève . 422 + 512



vierge, Patronne de Paris


Geneviève, naît au village de Nanterre, vers l'an 422. C'est bien dans une vie comme la sienne que l'on reconnaît la vérité et que l'on trouve la réalisation de cette parole de St Paul : « Dieu choisit dans ce monde les instruments les plus faibles pour confondre l'orgueil et les prétentions des hommes. »

Elle était âgée de sept ans quand saint Germain, évêque d'Auxerre, traversa le village de Nanterre, où elle habitait. Éclairé par une lumière divine, le saint discerna cette modeste enfant parmi la foule accourue sur ses pas : « Béni soit, dit-il à ses parents, le jour où cette enfant vous fut donnée. Sa naissance a été saluée par les anges, et Dieu la destine à de grandes choses. » Puis, s'adressant à la jeune enfant, il la confirma dans son désir de se donner tout à Dieu : « Ayez confiance, ma fille, lui dit-il, demeurez inébranlable dans votre vocation ; le Seigneur vous donnera force et courage. »

Depuis ce moment, Geneviève se regarda comme consacrée à Dieu ; elle s'éloigna de plus en plus des jeux et des divertissements de l'enfance et se livra à tous les exercices de la piété chrétienne avec une ardeur bien au-dessus de son âge. Rarement on vit, dans une existence si humble, de si admirables vertus. Elle n'était heureuse que dans son éloignement du monde, en la compagnie de Jésus, de Marie et de son ange gardien.

Geneviève reçut le voile à quatorze ans, des mains de l'archevêque de Paris, et, après la mort de ses parents, elle quitta Nanterre pour se retirer à Paris même, chez sa marraine, où elle vécut plus que jamais saintement. Malgré ses austérités, ses extases, ses miracles, elle devint bientôt l'objet de la haine populaire, et le démon jaloux suscita contre elle une guerre acharnée. Il fallut un nouveau passage de St Germain de Nanterre pour rétablir sa réputation : « Cette vierge, dit-il, sera votre salut à tous. »

Bientôt, en effet, le terrible Attila, surnommé le Fléau de Dieu, envahissait la Gaule ; mais Geneviève prêcha la pénitence, et, selon sa prédiction, Paris ne fut pas même assiégé. La sainte meurt à quatre-vingt-neuf ans, le 3 janvier 512.

D'innombrables miracles ont été opérés par son intercession. Son tombeau est toujours entouré d'une grande vénération à l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris. Elle est une des grandes patronnes de la France.





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Geneviève de Paris

Geneviève
Image illustrative de l'article Geneviève de Paris
Statue de sainte Geneviève par Pierre Hébert sur la façade de l'église Saint-Étienne-du-Mont
Sainte
Naissance
Décès
3 janvier 512  (à 89 ans)
Paris
Nationalité
Fête
3 janvier, et le 26 novembre, date du « Miracle des ardents » par la Gendarmerie nationale
Saint patron
Geneviève (née à Nanterre en 423, morte à Paris le 3 janvier 5121 (ou en 502 selon d'autres sources) est une sainte française, patronne de la ville de Paris, du diocèse de Nanterre et des gendarmes. La forme issue du latin Genovefa est également employée et a donné le nom Génovéfain (religieux). Il s'agit de la latinisation du francique *Kenowīfa ou *Kenuwefa, nom germanique féminin constitué des éléments ken- « genre, race » (apparenté à kin en anglais) et wīf « femme » (apparenté à wife en anglais et Weibf en allemand).

Sommaire

Histoire

Vitrail de Sainte-Geneviève rencontrant Saint Germain et saint Loup, Saint-Julien-du-Sault.
Fille unique de Severus, probablement un Franc romanisé2, et de Geroncia d’origine grecque[précision nécessaire], elle aurait hérité en tant que fille unique de la charge de membre du conseil municipal (curia) détenue par son père3,4, charge qu’elle aurait exercée tout d’abord à Nanterre, puis à Paris après son installation dans cette ville chez une « marraine » influente3,5. Elle se voue très jeune à Dieu et est remarquée par saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes, qui passent par Nanterre en 429 (voir l’histoire de l’Église Saint-Germain-de-Charonne), à l'occasion de leur voyage vers la province romaine de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle)6. Elle mène une vie consacrée et ascétique, probablement dès ses seize ans.
Selon la tradition, lors du siège de Paris en 451, grâce à sa force de caractère, Geneviève, qui n’a que 28 ans, convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns. Elle encourage les Parisiens à résister à l’invasion par les paroles célèbres : « Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. » De fait, Attila évita Lutèce (Paris).
Une autre hypothèse controversée prétend qu'elle aurait averti l'envahisseur d'une épidémie de choléra sévissant dans la région. Enfin, par ses liens avec les Francs, intégrés au dispositif romain, elle aurait pu savoir qu'Attila voulait s'attaquer d'abord aux Wisigoths en Aquitaine, et ne voulait sans doute pas perdre du temps devant Paris. Dans tous les cas, le plus important était d'empêcher les Parisiens de risquer leur vie en fuyant.
En 465, elle s'oppose à Childéric Ier7, qui entreprend le siège de Paris, en parvenant à ravitailler plusieurs fois la ville, forçant alors le blocus.
Elle fait bâtir une église sur l'emplacement du tombeau de saint Denis, premier évêque de Lutèce.
Elle convainc également Clovis, dont elle a toujours été une partisane, de faire ériger une église dédiée aux saints Pierre et Paul sur le mons Lucotitius (qui porte aujourd'hui le nom de montagne Sainte-Geneviève), dans le Ve arrondissement de Paris, au cœur du Quartier latin. Elle meurt en 512, à l'âge de 89 ans, dans l'ermitage de Paris, et est enterrée dans cette même église aux côtés de Clovis et rejointe plus tard par la reine Clotilde, ses plus célèbres disciples. L'église est d'abord confiée à des bénédictins, puis à des chanoines séculiers : c'est l'Abbaye Sainte-Geneviève de Paris, dont le clocher est encore visible dans l'enceinte du lycée Henri-IV (ce clocher est connu sous le nom de "Tour Clovis").
Sainte patronne de Paris et du diocèse de Nanterre, Geneviève est fêtée le 3 janvier. La Gendarmerie nationale1, dont elle est également la sainte patronne, la fête, quant à elle, le 26 novembre, date du « Miracle des ardents » : en rapport avec l'intoxication par le seigle qui sévit à Paris en 11308,9.
Elle a une homonyme : sainte Geneviève de Loqueffret, une sainte bretonne que l'on fête aussi le 3 janvier comme son illustre patronne. Elle est invoquée pour les règles abondantes ou les périodes menstruelles prolongées chez la jeune fille vierge.

Châsse de sainte Geneviève

Châsse de sainte Geneviève dans l’église Saint-Étienne-du-Mont.
Sarcophage de sainte Geneviève dans l’église Saint-Étienne-du-Mont.
Aujourd’hui, la châsse est honorée dans l’église Saint-Étienne-du-Mont, près du Panthéon.
Le tombeau de sainte Geneviève fut placé au départ auprès de celui de Clovis (on le suppose) dans la crypte de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, construite par le roi des Francs. La châsse fut évacuée vers Draveil lors de la première invasion des Normands en 845. Elle y resta jusqu’en 853. Lors d’une nouvelle tentative des Normands pour prendre Paris, les habitants de la Cité allèrent chercher la châsse et les moines allèrent la porter aux points où le combat était le plus difficile. Cette action revigora le courage des combattants, et Paris ne fut pas pris.
Le 8 novembre 1793, la châsse de la sainte fut transportée à la Monnaie, et le Conseil Général de Paris, décida de brûler la nuit même, en place de Grève, le reliquaire ainsi que les reliques de la sainte qui s’y trouvaient1,10. La nouvelle châsse contient quelques reliques (un avant-bras et quelques phalanges) qui avaient été envoyées dans d’autres sanctuaires avant la Révolution et qui ont ainsi pu être préservées des destructions1.

Iconographie

Sainte Geneviève dans la série des Reines de France et Femmes illustres du jardin du Luxembourg.
Jusqu'au XVIe siècle, Geneviève est représentée vêtue d'une robe de jeune fille noble, tenant à la main un cierge qu'un démon essaie d'éteindre (en souvenir de la construction de la première basilique de Saint-Denis, dont elle visitait le chantier, de nuit, avec ses compagnons). À la fin du XVe siècle, elle est représentée en jeune bergère entourée de moutons, peut-être par confusion avec Jeanne d'Arc et les représentations de vierges pastourelles.
Au XIXe siècle, Pierre Puvis de Chavannes consacre un cycle de peintures à l'enfance de Geneviève (1874) au Panthéon de Paris.
En 1928, Paul Landowski réalise une statue de sainte Geneviève pour le pont de la Tournelle, qui traverse la Seine à Paris.

Littérature

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Plusieurs œuvres littéraires évoquent le personnage ou la vie de sainte Geneviève :
  • Henri Lavedan, La belle histoire de Geneviève, roman dialogué, Société littéraire de France, Paris, 1920, 289 pages.
  • Mgr Yvon Aybram, Petite vie de sainte Geneviève (421-502), Desclée De Brouwer, 2013

Notes et références

  1. a, b, c et d Sainte Geneviève sur le site de l'aumônerie de la gendarmerie [archive]
  2. Joël Schmidt, Sainte Geneviève, Perrin, 1999, (ISBN 2-262-00742-X) ; Jeanine Hourcade, Sainte Geneviève hier et aujourd’hui, Médiaspaul, 2005, p. 44. (ISBN 978-2712206901).
  3. a et b Kate Cooper The Fall of the Roman Household, Cambridge University Press, 2007 (ISBN 978-0521884600), chap. 1.
  4. Michel Rouche, Bruno Dumézil (collectif), Le Bréviaire d'Alaric - Aux origines du Code civil, PU Paris-Sorbonne, 2008, Cultures et civilisations médiévales p. 15. (ISBN 978-2-84050-606-5).
  5. Martin Heinzelmann, Joseph-Claude Poulin, Les vies anciennes de sainte Geneviève de Paris, Études critiques 1986.
  6. Jean-Pierre Soisson. Saint Germain d'Auxerre - Évêque, gouverneur et général [archive]. Éditions du Rocher, 2011, 222 pages. (ISBN 2-268-07053-0 et 978-2-268-07053-7).
  7. D'après Léon Fleuriot, Riothime, un Breton, fut roi des Bretons armoricains et des Francs durant le recul de Childéric. Les Armoricains auraient protégé Paris de l’assaut des Francs.
  8. Miracle des ardents [archive]
  9. Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes [archive], dans Courrier de Mantes.
  10. Annales archéologiques, Édouard, Adolphe Napoléon Didron, tome 8, page 261, Paris, 1848.

Voir aussi

Dernière modification de cette page le 3 janvier 2017, à 08:50.




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