lundi 2 janvier 2017

saint Basile le Grand, dit aussi : de Césarée . 329 + 359



docteur de l'Église



Basile naquit à Césarée, l'an 329, d'une famille où la sainteté était héréditaire ; son père et sa mère, deux de ses frères, une de ses sœurs, sont placés au rang des saints. Un seul défaut paraissait dans cet enfant de prédilection, sa faible santé ; elle se rétablit pourtant, grâce aux prières de ses parents.

Doué d'un heureux génie, Basile s'éleva vite au niveau des grands hommes : « Il était, dit son ami Grégoire de Nazianze, au-dessus de son âge par son instruction, au-dessus de son instruction par sa vertu ; il était rhéteur avant d'avoir étudié l'art des rhéteurs, philosophe avant d'avoir étudié la philosophie, prêtre avant d'avoir reçu le sacerdoce. » Ses aptitudes universelles, sa rare modestie, ses vertus éminentes, lui conciliaient l'estime et l'admiration de tous.

À vingt-trois ans, il parut à Athènes et se lia avec Grégoire de Nazianze, au point que tous les deux ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme. De retour en son pays, les applaudissements qu'il reçut l'exposèrent à une tentation de vaine gloire dont il fut si effrayé, qu'il embrassa l'état monastique pour y vivre dans l'oubli du monde et la pénitence ; il fonda plusieurs monastères, écrivit des ouvrages ascétiques très estimés et traça des règles de vie religieuse demeurées célèbres.

Un très léger repas par jour, un sommeil très court, de longues veilles, un vêtement léger par les temps les plus froids, tel était l'ordinaire de ce saint austère, « dont la pâleur, dit saint Grégoire, annonçait un mort plutôt qu'un vivant. » Basile eut à souffrir d'infirmités continuelles ; dans le temps de sa meilleure santé, dit-il lui-même, il était plus faible que ne sont les malades abandonnés des médecins.

Le zèle contre l'hérésie d'Arius le fit un jour sortir de sa retraite, et bientôt il courbait la tête sous le fardeau de l'épiscopat. Ni les intrigues, ni les menaces n'eurent jamais prise sur cette grande âme. Un préfet le mande un jour et lui enjoint d'obéir à un prince arien, sous peine de confiscation de ses biens, de l'exil, des tourments, et de mort : « Faites-moi d'autres menaces, dit Basile, car il n'y a rien là que je puisse craindre ; le premier coup suffira pour achever mes peines ; la mort m'unira à mon Dieu. » L'empereur dut s'avouer vaincu.

Le saint pontife mourut en 379 à cinquante ans, ne laissant pas de quoi se faire élever un tombeau de pierre.

Pour approfondir, lire les Catéchèses du Pape Benoît XVI :



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BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 4 juillet 2007

Saint-Basile
Chers frères et sœurs!
Aujourd'hui, nous voulons rappeler l'un des grands Pères de l'Eglise, saint Basile, défini par les textes liturgiques byzantins comme une "lumière de l'Eglise". Il fut un grand Evêque du IV siècle, que l'Eglise d'Orient tout comme celle d'Occident considère avec admiration, en raison de sa sainteté de vie, de l'excellence de sa doctrine et de la synthèse harmonieuse entre ses qualités spéculatives et pratiques. Il naquit autour de 330 dans une famille de saints, "authentique Eglise domestique", qui vivait dans un climat de foi profonde. Il accomplit ses études auprès des meilleurs maîtres d'Athènes et de Constantinople. Insatisfait de ses succès dans le monde, et s'étant rendu compte qu'il avait perdu beaucoup de temps en vanités, il confesse lui-même:  "Un jour, comme me réveillant d'un sommeil profond, je me tournai vers l'admirable lumière de la vérité de l'Evangile..., et je pleurai sur ma vie misérable" (cf. Ep. 223:  PG 32, 824a). Attiré par le Christ, il commença à regarder vers Lui et à n'écouter que Lui (cf. Moralia 80, 1:  PG 31, 860bc.). Il se consacra avec détermination à la vie monastique dans la prière, dans la méditation des Saintes Ecritures et des écrits des Pères de l'Eglise, et dans l'exercice de la charité (cf. Epp. 2 et 22), suivant également l'exemple de sa sœur, sainte Macrine, qui vivait déjà dans l'ascétisme monacal. Il fut ensuite ordonné prêtre et, enfin, en 370, Evêque de Césarée de Cappadoce, dans l'actuelle Turquie.
A travers sa prédication et ses écrits, il accomplit une intense activité pastorale, théologique et littéraire. Avec un sage équilibre, il sut concilier le service des âmes et le dévouement à la prière et à la méditation dans la solitude. Fort de son expérience personnelle, il encouragea la fondation de nombreuses "fraternités" ou communautés de chrétiens consacrés à Dieu, auxquelles il rendait fréquemment visite (cf. Grégoire de Nazianze, Oratio 43, 29 in laudem Basilii:  PG 36, 536b). A travers la parole et les écrits, dont un grand nombre sont parvenus jusqu'à nous (cf. Regulae brevius tractatae, Préambule:  PG 31, 1080ab), il les exhortait à vivre et à progresser dans la perfection. Divers législateurs du monachisme antique ont puisé à ses œuvres, dont saint Benoît, qui considérait Basile comme son maître (cf. Regula 73, 5). En réalité, il a créé un monachisme très particulier:  non pas fermé à l'Eglise locale, mais ouvert à elle. Ses moines faisaient partie de l'Eglise particulière, ils en étaient le centre vivant qui, précédant les autres fidèles à la suite du Christ, et non seulement dans la foi, montrait la ferme adhésion au Christ - l'amour pour Lui - surtout dans les œuvres de charité. Ces moines, qui avaient des écoles et des hôpitaux, étaient  au service des pauvres et ont ainsi montré l'intégrité de la vie chrétienne. Ainsi, écrivait le Serviteur de Dieu Jean-Paul II:  "Beaucoup pensent que cette institution importante qu'est la vie monastique dans la structure de toute l'Eglise, a été établie au cours des siècles surtout par saint Basile ou au moins qu'elle n'a pas été définie selon sa nature propre sans sa participation décisive"  (Lettre  apostolique  Patres Ecclesiae, n. 2).
En tant qu'Evêque et pasteur de son vaste diocèse, Basile se soucia constamment des conditions matérielles difficiles dans lesquelles vivaient les fidèles; il dénonça avec fermeté les maux; il s'engagea en faveur des plus pauvres et des laissés-pour-compte; il intervint également auprès des gouvernants pour soulager les souffrances de la population, en particulier dans les périodes de catastrophes; il se préoccupa de la liberté de l'Eglise, s'opposant également aux puissants pour défendre le droit de professer la vraie foi (cf. Grégoire de Nazianze, Oratio 43, 48-51 in Laudem Basilii:  PG 36, 557c-561c). A Dieu, qui est amour et charité, Basile rendit un précieux témoignage, en construisant plusieurs hospices pour les plus démunis (cf. Basile, Ep. 94:  PG 32, 488bc), une sorte de ville de la miséricorde, qui prit de lui son nom de Basiliade (cf. Sozomène, Historia Eccl. 6, 34:  PG 67, 1397a). Celle-ci se trouve à l'origine des institutions hospitalières modernes d'accueil et de soin des malades.
Conscient que "la liturgie est le sommet vers lequel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source dont émane toute sa vertu" (Sacrosanctum Concilium, n. 10), Basile, bien que toujours soucieux de réaliser la charité qui est la caractéristique de la foi, fut également un sage "réformateur liturgique" (cf. Grégoire de Nazianze, Oratio 43, 34 in laudem Basilii:  PG 36, 541c). En effet, il nous a laissé une grande prière eucharistique [ou anaphore] qui tire son nom de lui, et il a donné une organisation fondamentale à la prière et à la psalmodie:  sur son impulsion, le peuple aima et connut les Psaumes, et il se rendait en prière également la nuit (cf. Basile, In Psalmum 1, 1-2:  PG 29, 212a-213c). Et ainsi, nous voyons que liturgie, adoration, prière avec l'Eglise et charité vont de pair et se conditionnent réciproquement.
Basile sut s'opposer avec zèle et courage aux hérétiques, qui niaient que Jésus Christ soit Dieu comme le Père (cf. Basile, Ep. 9, 3:  PG 32, 272a; Ep. 52, 1-3:  PG 32, 392b-396a; Adv. Eunomium 1, 20:  PG 29, 556c). De même, contre ceux qui n'acceptaient pas la divinité de l'Esprit Saint, il soutint que l'Esprit est Dieu lui aussi, et "doit être compté et glorifié avec le Père et le Fils" (cf. De Spiritu Sancto:  SC 17bis, 348). C'est pourquoi Basile est l'un des grands Pères qui ont formulé la doctrine sur la Trinité:  l'unique Dieu, précisément parce qu'il est amour, est un Dieu en trois Personnes, qui forment l'unité la plus profonde qui existe:  l'unité divine.
Dans son amour pour le Christ et pour son Evangile, le grand Cappadocien s'engagea également à recomposer les divisions au sein de l'Eglise (cf. Epp. 70 et 243), se prodiguant afin que tous se convertissent au Christ et à sa Parole (cf. De iudicio 4:  PG 31, 660b-661a), force unificatrice, à laquelle tous les croyants doivent obéir (cf. ibid. 1-3:  PG 31, 653a-656c).
En conclusion, Basile se dévoua totalement au service fidèle de l'Eglise et à l'exercice du ministère épiscopal aux multiples aspects. Selon le programme qu'il traça lui-même, il devint "apôtre et ministre du Christ, dispensateur des mystères de Dieu, héraut du royaume, modèle et règle de piété, oeil du corps de l'Eglise, pasteur des brebis du Christ, pieux médecin, père et nourricier, coopérateur de Dieu, vigneron de Dieu, bâtisseur du temple de Dieu" (cf. Moralia 80, 11-20:  PG 31, 864b-868b).
C'est ce programme que le saint Evêque remet aux annonciateurs de la Parole - hier comme aujourd'hui -, un programme qu'il s'engagea lui-même généreusement à mettre en pratique. En 379, Basile, qui n'avait pas encore cinquante ans, consumé par les peines et par l'ascèse, retourna à Dieu, "dans l'espérance de la vie éternelle, à travers Jésus Christ notre Seigneur" (De Baptismo 1, 2, 9). C'était un homme qui a véritablement vécu avec le regard fixé sur le Christ. C'était un homme d'amour envers son prochain. Empli de l'espérance et de la joie de la foi, Basile nous montre comment être réellement chrétiens.

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 1er août 2007

Saint Basile

Chers frères et sœurs!
Après ces trois semaines de pause, nous reprenons nos rencontres habituelles du mercredi. Aujourd'hui, je voudrais simplement reprendre la dernière catéchèse, dont le thème était la vie et les écrits de saint Basile, Evêque dans l'actuelle Turquie, en Asie mineure, au IV siècle. La vie de ce grand Saint et ses œuvres sont riches d'éléments de réflexion et d'enseignements précieux pour nous aussi aujourd'hui.
Avant tout, le rappel au mystère de Dieu, qui demeure la référence la plus significative et vitale pour l'homme. Le Père est "le principe de tout et la cause de l'existence de ce qui existe, la racine des vivants" (Hom 15, 2 de fide:  PG 31, 465c) et surtout il est "le Père de notre Seigneur Jésus Christ" (Anaphora sancti Basilii). En remontant à Dieu à travers les créatures, nous "prenons conscience de sa bonté et de sa sagesse" (Basile, Contra Eunomium 1, 14:  PG 29, 544b). Le Fils est l'"image de la bonté du Père et le sceau de forme égale à lui" (cf. Anaphora sancti Basilii). A travers son obéissance et sa passion, le Verbe incarné a réalisé la mission de Rédempteur de l'homme (cf. Basile, In Psalmum 48, 8:  PG 29, 452ab; cf. également De Baptismo 1, 2:  SC 357, 158).
Enfin, il parle largement de l'Esprit Saint, auquel il a consacré tout un livre. Il nous révèle que l'Esprit anime l'Eglise, la remplit de ses dons, la rend sainte. La lumière splendide du mystère divin se reflète sur l'homme, image de Dieu, et en rehausse la dignité. En contemplant le Christ, on comprend pleinement  la dignité de l'homme. Basile s'exclame:  "[Homme], rends-toi compte de ta grandeur en considérant le prix versé pour toi:  vois le prix de ton rachat, et comprends ta dignité!" (In Psalmum 48, 8:  PG 29, 452b). En particulier le chrétien, vivant conformément à l'Evangile, reconnaît que les hommes sont tous frères entre eux, que la vie est une administration des biens reçus de Dieu, en vertu de laquelle chacun est responsable devant les autres et celui qui est riche doit être comme un "exécuteur des ordres de Dieu bienfaiteur" (Hom. 6 de avaritia:  PG 32, 1181-1196). Nous devons tous nous aider, et coopérer comme les membres d'un seul corps (Ep. 203, 3).
Et, dans ses homélies, il a également utilisé des paroles courageuses, fortes sur ce point. Celui qui, en effet, selon le commandement de Dieu, veut aimer son prochain comme lui-même, "ne doit posséder rien de plus que ce que possède son prochain" (Hom. in divites:  PG 31, 281b).
En période de famine et de catastrophe, à travers des paroles passionnées, le saint Evêque exhortait les fidèles à "ne pas se révéler plus cruels que les animaux sauvages..., s'appropriant le bien commun, et possédant seul ce qui appartient à tous" (Hom. tempore famis:  PG 31, 325a). La pensée profonde de Basile apparaît bien dans cette phrase suggestive:  "Tous les indigents regardent nos mains, comme nous-mêmes regardons celles de Dieu, lorsque nous sommes dans le besoin". Il mérite donc pleinement l'éloge qu'a fait de lui Grégoire de Nazianze, qui a dit après la mort de Basile:  "Basile nous persuade que nous, étant hommes, ne devons pas mépriser les hommes, ni offenser le Christ, chef commun de tous, par notre inhumanité envers les hommes; au contraire, face aux malheurs des autres, nous devons nous-mêmes faire le bien, et prêter à Dieu notre miséricorde car nous avons besoin de miséricorde" (Grégoire de Nazianze, Oratio 43, 63:  PG 36, 580b). Des paroles très actuelles. Nous voyons que saint Basile est réellement l'un des Pères de la Doctrine sociale de l'Eglise.
En outre, Basile nous rappelle qu'afin de garder vivant en nous l'amour  envers  Dieu, et envers les hommes, nous avons besoin de l'Eucharistie, nourriture adaptée pour les baptisés, capable d'alimenter les énergies nouvelles dérivant du Baptême (cf. De Baptismo 1, 3:  SC 357, 192). C'est un motif de grande joie de pouvoir participer à l'Eucharistie (Moralia 21, 3:  PG 31, 741a), instituée "pour conserver sans cesse le souvenir de celui qui est mort et ressuscité pour nous" (Moralia 80, 22:  PG 31, 869b). L'Eucharistie, immense don de Dieu, préserve en chacun de nous le souvenir du sceau baptismal, et permet de vivre en plénitude et dans la fidélité la grâce du Baptême. Pour cela, le saint Evêque recommande la communion fréquente, et même quotidienne:  "Communier même chaque jour, en recevant le saint corps et sang du Christ, est chose bonne et utile; car lui-même dit clairement:  "Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle" (Jn 6, 54). Qui doutera donc que communier continuellement à la vie ne soit pas vivre en plénitude?" (Ep. 93:  PG 32, 484b). L'Eucharistie, en un mot, nous est nécessaire pour accueillir en nous la vraie vie, la vie éternelle (cf. Moralia 21, 1:  PG 31, 737c).
Enfin, Basile s'intéressa naturellement également à la portion élue du peuple de Dieu, que sont les jeunes, l'avenir de la société. Il leur adressa un Discours sur la façon de tirer profit de la  culture  païenne de l'époque. Avec beaucoup d'équilibre et d'ouverture, il reconnaît que dans la littérature classique, grecque et latine, se trouvent des exemples de vertu. Ces exemples de vie droite peuvent être utiles pour le jeune chrétien à la recherche de la vérité et d'une façon de vivre droite (cf. Ad Adolescentes 3). C'est pourquoi, il faut emprunter aux textes des auteurs classiques ce qui est adapté et conforme à la vérité:  ainsi, à travers une attitude critique et ouverte - il s'agit précisément d'un véritable "discernement" - les jeunes grandissent dans la liberté. A travers la célèbre image des abeilles, qui ne prennent des fleurs que ce dont elles ont besoin pour le miel, Basile recommande:  "Comme les abeilles savent extraire le miel des fleurs, à la différence des autres animaux qui se limitent à jouir du parfum et de la couleur des fleurs, de même, de ces écrits également... on peut recueillir un bénéfice pour l'esprit. Nous devons utiliser ces livres en suivant en tout l'exemple des abeilles. Celles-ci ne vont pas indistinctement sur toutes les fleurs, et ne cherchent pas non plus à tout emporter de celles sur lesquelles elles se posent, mais elles en extraient uniquement ce qui sert à la fabrication du miel et laissent le reste. Et nous, si nous sommes sages, nous prendrons de ces écrits uniquement ce qui est adapté à nous, et conforme à la vérité, et nous laisserons de côté le reste" (Ad Adolescentes 4). Basile, surtout, recommande aux jeunes de croître dans les vertus, dans la façon droite de vivre:  "Tandis que les autres biens... passent d'une main à l'autre, comme dans un jeu de dés, seule la vertu est un bien inaliénable, et demeure toute la vie et après la mort" (Ad Adolescentes 5).
Chers frères et soeurs, il me semble que l'on peut dire que ce Père d'une époque lointaine nous parle encore et nous dit des choses importantes. Avant tout, cette participation attentive, critique et créatrice à la culture d'aujourd'hui. Puis, la responsabilité sociale:  c'est une époque à laquelle, dans un univers mondialisé, même les peuples géographiquement éloignés sont réellement notre prochain. Nous avons ensuite l'amitié avec le Christ, le Dieu au visage humain. Et, enfin, la connaissance et la reconnaissance envers le Dieu créateur, notre Père à tous:  ce n'est qu'ouverts à ce Dieu, le Père commun, que nous pouvons construire un monde juste et un monde fraternel.
* * *
J'accueille avec plaisir les pèlerins de langue française et je les invite à accueillir l'exemple et l'enseignement de saint Basile, pour grandir fidèlement et sans réserve sur le chemin de la vie évangélique. Bon pèlerinage à tous!
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Basile de Césarée

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Basile de Césarée
Image illustrative de l'article Basile de Césarée
Icône de Basile de Césarée
Naissance
Décès
379  (50 ans)
Nationalité
Romaine
Vénéré à
Vénéré par
Fête
Saint patron
Docteur de l'Église depuis le 20 septembre 1568 par le pape Pie V
Basile de Césarée, appelé également Basile le Grand (il reçut ce surnom de son vivant), né en 329 et mort, selon la tradition, le 1er janvier 379 à Césarée de Cappadoce, est l'un des principaux Pères de l'Église.
Fondateur d'un monastère dans la région du Pont, sur la mer Noire, il est l'auteur d'une règle connue comme la règle de saint Basile. Celle-ci est devenue la principale règle monastique de l'Église d’Orient et a partiellement inspiré la règle de saint Benoît dans l'Occident chrétien. Il pratiqua l'ascèse toute sa vie.
En 370, il devient évêque de Césarée. Son engagement pendant la famine, les institutions qu’il crée et qui portent son nom (a Basiliade) en ont fait l'un des précurseurs du christianisme social.
Il défend la foi de Nicée contre l’arianisme et écrit des traités sur le Saint-Esprit, développant la théologie de la Trinité. Il cherche autant que possible à pacifier les divisions au sein de l’Église. Il est considéré avec son frère Grégoire de Nysse et Grégoire de Nazianze comme l'un des trois « Pères cappadociens ».
Il est reconnu comme Docteur de l'Église en 1568 par le pape Pie V. Il est vénéré en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques : il est fêté le 2 janvier en Occident, et le 1er janvier, son dies natalis, en Orient, mais également lors de la « fête des trois docteurs œcuméniques », le 31 janvier, avec Jean Chrysostome et Grégoire de Nazianze.

Sommaire

Biographie

Enfance et formation

Basile le Grand est originaire de Césarée de Cappadoce, où il est né vers 329D 1, dans une famille chrétienne d'avocats et de rhéteursD 1,B 1appartenant aux milieux riches et influents de CésaréeI 1. Sa grand-mère, Macrine l'Ancienne, avait suivi l'enseignement de Grégoire le ThaumaturgeD 1,B 1 et le transmit à sa famille. Deux des frères de Basile, Grégoire de Nysse et Pierre de Sébaste, deviendront évêques comme lui. Un autre frère, Naucratios, qui avait embrassé la vie érémitique, meurt vers 357 dans un accident de chasse ou de pêche1. Sa mère Emmélie, une fois veuve, et sa sœur, Macrine la Jeune, se font religieusesD 1.
Il étudie auprès de son père Basile l'Ancien, professeur de rhétoriqueB 2, puis dans les écoles de grammairiens de Césarée de CappadoceD 2. Il poursuit ses études à Constantinople, puis à Athènes en 351D 1, où il se lie d'amitié avec un camarade de l'Académie, Grégoire de Nazianze. Cette amitié naît de l'accueil fait par Grégoire de Nazianze à Basile, qui lui évite un bizutage trop important lors de son entrée dans l'AcadémieB 3,D 2,G 1. Grégoire affirme ensuite : « Ce fut là le prélude à notre amitié ; c'est de là que jaillit l'étincelle de notre union ; c'est ainsi que nous fûmes touchés l'un par l'autre »B 4. Cette relation est renforcée lorsque Grégoire, lors d'un concours de rhétorique, prend la défense de Basile contre des Arméniens qui voulaient l'humilier Grégoire de Nazianze faitE 1. Cette amitié est renforcée par la foi forte que vivent Basile et Grégoire de Nazianze à Athènes, où ils côtoient de nombreux païens. Dans ses écrits, Grégoire insiste sur le caractère spirituel de leur relation. La première partie des études à Athènes semble indiquer que Grégoire joue auprès de Basile de Césarée un rôle de professeurE 1. Les deux hommes développent le même goût pour la vie contemplative et monastique, dans une école où l'on étudie principalement les lettres classiquesE 2. Grégoire de Nazianze insiste dans son éloge funèbre de Basile sur l'intelligence supérieure de celui-ciB 1.
Basile apprend la rhétorique, la grammaire, la littérature grecque classique en étudiant Homère, Euripide et SophocleC 1. Il a pour condisciple le futur empereur Julien.

Vie monastique

En 355, à l'âge de 26 ans, il quitte Athènes sans l'aval de Grégoire de NazianzeF 1,B 5. Il enseigne la rhétorique à Césarée de Cappadoce et à NéocésaréeF 1,C 1, et y exerce quelque temps la profession d'avocat jusqu'en 356D 1.
Sa sœur Macrine, qui vit dans le Pont une vie d'ascèse avec sa mère, alors veuveF 1, l'encourage à démissionner et à se faire baptiserD 1. Il décide alors de mener une vie monacaleD 1.
Basile reçoit le baptême des mains de l'évêque de Césarée, DianéeF 1. Basile, profondément attiré par la vocation monacaleD 1, se rend en Syrie, en Palestine et en Égypte afin d'observer et de découvrir les personnes menant une vie de cénobitique ou anachorétiqueC 1,B 5,F 1. Ces périples durent deux ansF 1.
En 358, de retour de ces voyages, il renonce au monde, se retire dans la solitude dans le Pont, au bord de l'Iris, près du lieu où vit la communauté de femmes réunie autour de sa mère et de sa sœur Macrine. Sur la rive opposée, il crée un ermitage qui devient très vite une communauté d’hommes, plusieurs moines le rejoignantF 2,D 1,C 2. Les rapports entre les deux communautés de ce monastère double nous sont connus par la Vie de Macrine, dialogue laissé par Grégoire de Nysse, frère de Macrine et de Basile2.
Là, Basile reçoit des visites de Grégoire de NazianzeC 2, et développe une règle de vie monacale. Dans sa correspondance épistolaire avec Grégoire de Nazianze, il envoie à son ami les règles de vie monastique qui constituent ultérieurement les règles de l'ordre de saint BasileB 5. Devenu prêtre, il rédige des conseils dont cinquante-cinq forment la « grande règle » et 313 autres la « petite règle »C 2,F 3. Grégoire de Nazianze lui rend visite à plusieurs reprises, aidant sans doute à la formulation des règles monastiques qui deviennent postérieurement le fondement du monachisme oriental. Il y reste pendant cinq ans, menant une vie monacaleD 1.

Presbytat de Basile

Basile de Césarée, miniature XVe siècle, Mont Athos
En 362, il quitte son monastère afin d'assister son évêque de Césarée de Cappadoce, Dianius, qui meurt rapidementD 1. Son successeur Eusèbe l'ordonne prêtreD 1 et le prend comme auxiliaire. Basile aide à la gestion de l'évêché et prêche à Césarée. L'une des principales raisons de la venue de Basile auprès de l'évêque de Césarée est de conseiller l'évêque face aux persécutions de Julien (empereur romain)F 2. L'avènement de Julien comme empereur avait occasionné des troubles à Césarée, Julien ayant alors réprimé et exigé des amendes importantes à la populationF 2. La présence de Basile auprès de l'évêque doit permettre une meilleure gestion de l'évêchéF 2. Pendant cette période, Basile reste en contact avec son monastère à travers une abondante correspondance épistolaireB 6.
Pendant une courte période, Basile se trouve en désaccord avec Eusèbe et décide de repartir vivre dans le PontB 6,C 1,D 1. Les raisons de ce conflit ne sont pas claires. Il serait dû à une division de l'Église de Césarée vis-à-vis d'Eusèbe, qui aurait été accusé de défendre l'arianisme, ce qui provoque le début d'une division du clergéNote 1. Basile demande conseil à Grégoire de Nazianze et décide de ne pas prendre part à la division mais plutôt de partir en ermitageB 7.
L'arrivée de Valens marqua le début de la persécution contre les partisans de la foi de Nicée. Basile décide alors de revenir afin de soutenir son évêque et le clergéB 7,C 1. Cette aide de Basile lors des persécutions de Valens permet de réconcilier les différentes factions. Basile devient le principal soutien de l'évêque EusèbeB 7,D 1.
En 364, Basile rédige le traité Contre EunomiusF 4, dans lequel il développe toute une théologie contre Eunome et sa conception de Dieu, qui nie la Trinité. Il dirige le diocèse avec un rôle non officiel d'évêque auxiliaire. Grégoire décrit le rôle de BasileB 7 : « Il en résulta qu'il était même investi du pouvoir dans l'Église, bien que le siège occupé par lui appartient au second rang : en apportant son dévouement, il recevait en échange l'autorité, et c'était une chose admirable que ce concert et cet entrelacement des liens du pouvoir. L'un conduisait le peuple et l'autre le conducteur »3.
En 368 sévit une grande famine dans la région de CésaréeC 3. Basile prêche afin de favoriser la charité, et, ayant reçu l'héritage de sa mère défunte, décide de le donner aux pauvres, nourrissant les pauvres de sa ville, quelle que soit leur religionC 3.

Évêque de Césarée

Basile de Césarée peint à gauche en train de célébrer une messe, œuvre de Pierre Subleyras
À la mort d'Eusèbe, en 370, les évêques se réunissent afin d'élire le successeur d'Eusèbe. L'élection d'un nouvel évêque se fait alors par la réunion des évêques d'une province afin qu'ils cooptent celui qui va remplacer le défunt évêque, en prenant avis sur le clergé et les personnes influentes de la régionI 2. Cette élection est difficile dans la mesure où Basile défend la foi de Nicée : cela va à l'encontre des évêques ariensC 1,B 7. L'élection n'est pas immédiate, et l'arrivée de Grégoire l'Ancien à Césarée est sans doute déterminante dans la mesure où il fait le déplacement de Nazianze alors même qu'il a atteint un âge avancéB 8. Basile est élu à seulement quelques voix de majoritéB 8.
Basile est élu évêque de sa ville natale, Césarée de Cappadoce, métropolitain de la Cappadoce, et éparque du grand diocèse du PontD 1,C 1. Le siège de Césarée était l'un des plus importants de la région, sa juridiction s'étendant sur 50 suffragants et onze provincesF 5. L'administration de Basile ne va pas sans rencontrer de difficultés à ses débuts, en particulier dans l'opposition qu'il suscite chez de nombreux ariensB 8.

Opposition à l'arianisme et à l'empereur Valens

En 371, l'empereur Valens décide de diviser administrativement la Cappadoce en deux régions distinctesF 5, principalement pour des raisons fiscales. Cette division conduit à affaiblir les finances de l'évêché de CésaréeB 9, ainsi que sa place et celle de ses évêques suffragants. Valens choisit Tyane comme deuxième capitale et met l'évêque Anthyme à la tête de cet évêchéF 5,D 1. Basile refuse cette division et érige la ville de Nysse comme évêché, où il place son jeune frère GrégoireG 2. En 372, il fait de même à Sasisme et y nomme Grégoire de Nazianze comme évêque F 6. Grégoire de Nazianze accepte contre son gré et au nom de son amitié pour Basile, mais ne peut y entrer, l'évêque Anthyme l'en empêchantD 3. Grégoire part alors dans le désert, entrainant une dispute entre Basile et lui. Un accord a finalement lieu entre Basile et Anthyme quelque temps plus tardF 6.
Une fois élu évêque de Césarée, Basile fait tout son possible pour résister à l'arianisme, notamment en allant à l'encontre de l'empereur ValensD 1, qui persécute les adversaires de la foi arienne. Celui-ci tente d'imposer l'arianisme en faisant venir le préfet ModesteC 1. Il menace Basile d'exil et de supplice si celui-ci ne professe pas la foi arianienneC 3, mais Basile refuse catégoriquement de signer un acte arienG 3. Grégoire de Nazianze décrit le dialogue entre le préfet Modeste et Basile, lui prêtant ces paroles : « Quand c'est Dieu qui est mis en question et de qui il s'agit, nous comptons le reste pour rien ; nous ne regardons que lui. Le feu, le glaive, les bêtes féroces, les ongles qui déchirent les chairs font plutôt nos délices que notre effroi. Après cela, injurie, menace et fait tout ce que tu voudras, mets à profit ta puissance. Qu'on fasse également savoir à l'empereur que tu ne nous feras pas adhérer à l'impiété, ni par la violence, ni par la persuasion »G 3,4. L'année suivante, l'empereur Valens vient à Césarée. Malgré la foi orthodoxe de Basile, celui-ci n'est pas exclu par Valens, qui est semble-t-il impressionné par l'évêque de CésaréeG 3.

Administration du diocèse

L'administration de son diocèse est marquée par un profond engagement socialD 2. Basile développe une véritable assistance publiqueD 2. Il fonde dans chaque circonscription de son diocèse un hospice pour recevoir les pauvres et les maladesD 2,F 7. À Césarée, il construit un établissement complet, une petite ville, qui comprend au centre l'église, entourée d'un hospice de vieillards, un hôpital pour les malades, une hôtellerie pour les voyageurs et les pèlerins, des logements pour les gens de service, et des écoles pour les orphelins de la villeD 2,F 7, le tout financé par l'ÉgliseD 2,C 3. Cet ensemble est surnommé « Basiliade » en l'honneur de son fondateurD 2,C 3,F 7.
Basile surveille attentivement son diocèse, visitant les différentes paroisses et cela malgré sa santé fragileF 8. Il défend les immunités ecclésiastiques et ne soutient pas l'excentricité de certains religieux de son diocèseF 8. À cette fin il écrit Les règles morales (rédigées entre 376 et 378) qui sont un exposé des principales règles qu'il envoie en sorte de testament aux basiliens établis dans le Pont5. Ces règles morales, qui sont différentes des règles de saint Basile, sont une synthèse de sa doctrine spirituelle et ascétique6.

Une lutte inachevée

Il recherche sans cesse l'unité de l'Église, par ses écrits hostiles aux divisions de l'ÉgliseD 1. L'empereur Valens favorise les ariens et exclut du siège d'Antioche l'évêque Mélèce afin de le remplacer par un arienG 4. Cette éviction conduit au schisme d'Antioche, les partisans de la foi de Nicée étant persécutés par les ariens et Mélèce ayant choisi l'exil. Basile cherche à rétablir Mélèce sur son siège, et pour cela il écrit tant au patriarche d'Alexandrie, Athanase d'Alexandrie, qu'aux évêques d'Occident et au Pape DamaseG 5,C 4.
Vers 373, Basile choisit d'écrire à Athanase d'Alexandrie afin de soutenir sa demande auprès du Pape d'envoyer une délégation afin de restaurer l'autorité et d'apaiser les divisions au sein de l'ÉgliseG 5. Basile écrit aux Églises de l'Occident afin de régler les litiges et lutter contre les hérésiesG 6. Mais ses demandes ne sont pas bien accueillies, le pape demandant l'envoi d'une délégation d'évêques importants, ce que ne peut pas organiser BasileG 7. Au même moment, son frère Grégoire de Nysse est mis en cause par un particulier et remplacé en tant qu'évêque de NysseG 7, comme le sont plusieurs évêques proches de BasileG 7. Basile écrit de nouveau au Pape l'année suivante ; le pape lui répond, défendant la foi de Nicée, mais n'approuve pas toutes ses demandesG 8.
Souvent malade, et de santé fragile, il meurt le 1er janvier 379D 1,C 3, à l'âge de 50 ansF 8.

Héritage

Théologie de Basile de Césarée

Peinture de Pierre Paul Rubens représentant Basile de Césarée

Contre Eunome

Dans ce traité, Basile développe son argumentation afin de rejeter ce qu'il considère comme l'hérésie d'Eunome, qui remet en cause la nature divine du ChristF 9.
Eunome, tenant du courant anoméen de l'arianisme, développe, à partir des écrits de Platon, et son Phèdre en particulier, une conception qui remet en cause la Sainte Trinité. La conception de Platon de l'Inengendré, ou l'innascible, conduit Eunome à affirmer que l'innascibilité est le propre de DieuF 10. Or pour Eunome, Jésus est engendré par le Père. Comme il est engendré, il ne peut être inengendré et donc il ne peut pas être de nature divineF 10. Ainsi il affirme que « Platon a triomphé du concile de Nicée »7,F 9.
Basile met en cause les thèses d'Eunome en affirmant que l'« inengendré » ne peut être une définition satisfaisante de Dieu. Basile critique la définition de Platon, qui identifie dans l'« inengendré » la forme du concept avec son objet connu. Basile continue en affirmant qu'Eunome réduit la définition de Dieu à l'un de ses attributsF 11. Eunome a donc la prétention de parler de Dieu en se fondant sur ses connaissances rationnelles. Pour Basile, notre nature humaine et finie ne peut pas prétendre à une connaissance entière de Dieu comme l'affirme EunomeF 11.
Basile affirme ainsi : « Le monde a été créé, nous fait bien connaître la puissance et la sagesse du Créateur, mais non son essence. La puissance du Créateur ne s'y révèle pas nécessairement tout entière. Il se peut que le bras de l'Artiste divin n'y déploie pas toute sa force... En tout cas, le dilemme d'Eunomius ne saurait nous étreindre. Si nous ne connaissons pas l'essence de Dieu, nous ne connaissons rien de Lui. Si, pour être vraie, la connaissance devait être la pleine compréhension, que saurions-nous des choses finies elles-mêmes, qui par tant de côtés, nous échappent. Et il s'agit de l'infini ! Connaître l'essence divine, c'est avant tout connaître l'incompréhensibilité de Dieu. »F 12,8.

Traité du Saint-Esprit

Dans ce traité, achevé en 375, Basile, issu du parti homéousien, vise à établir l'égalité d’honneur (« l’homotimie ») de l’Esprit avec le Père et avec le Fils, à partir des Écritures et de la Tradition. Ce traité qui est un modèle de pneumatologie marque, entre les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), une étape décisive sur la voie de la définition de la consubstantialité du Saint-Esprit.
  • Le Magnificat de l'Esprit
Comme le soleil brille sur les corps sans être amoindri par la part de lumière qu'ils reçoivent de mille façons, l'Esprit procure à tous sa grâce sans être diminué ni divisé.
Il illumine tous les êtres vers l'intelligence de Dieu, il inspire les prophètes, il donne la sagesse aux législateurs, la consécration aux prêtres, la force aux rois, le conseil aux justes, l'honneur aux gens de vertu, par sa grâce il opère les guérisons, il rend la vie aux morts, il libère les enchaînés, il adopte les enfants déshérités.
Il opère ces merveilles en faisant naître d'en haut. Un publicain a la foi ? il en fait un évangéliste (Mt 9.9). Il vient chez un pêcheur ? Il en fait un théologien (Mt 4.19). Un persécuteur se repent ? Il en fait l'Apôtre des nations, le héraut de la foi, l'instrument qu'il s'est choisi (Ac 9.15). Par lui, les faibles sont forts, les pauvres sont riches, les gens sans esprit ni éloquence plus sages que les sages.
L'Esprit est dans le ciel et il remplit la terre, il est partout présent et n'est enfermé nulle part. Il réside tout entier en chacun et est tout entier avec Dieu. Il n'administre pas les dons en serviteur liturgique, mais il dispense sa grâce de sa propre autorité. Car il la dispense, dit Paul, à chacun en particulier, comme il le veut (1 Co 12.11). Il est envoyé comme dispensateur, mais il agit de sa propre autorité. Prions pour qu'il soit présent en nos âmes et qu'à aucun moment il ne nous abandonne, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, à qui soient la gloire et le pouvoir dans les siècles des siècles. Amen 9!
Basile a longtemps étudié la culture profane avant de devenir évêque de Césarée en Cappadoce. Extrait du Traité du Saint-Esprit.
Le Fils de l'homme va être livré
« Comment ne pas être stupéfaits devant la grande puissance, mais aussi l'amour du Sauveur pour les hommes, lui qui a supporté de compatir à nos faiblesse et qui a été capable de s'abaisser jusqu'à notre pauvreté ? En effet, ni le ciel, ni la terre, ni l'immense étendue des mers, les habitants des eaux, ceux qui vivent sur la terre, les plantes, les étoiles, l'air, les saisons, l'ordonnance infiniment variée de l'univers, rien ne prouve autant la suréminence de sa force que le fait d'avoir pu, lui Dieu, lui que l'espace ne saurait contenir, se laisser impassiblement lier par la chair à la mort, afin de nous accorder, par sa propre Passion, la grâce de l'impassibilité.
Et si l'Apôtre dit : En tout cela, nous triomphons par celui qui nous a aimés (Rm 8, 37), il n'indique pas par ce mot quelque humble service, mais le secours qui opère dans la vigueur de la force. Ne considérons donc pas l'action du Fils comme une aide fournie sous la contrainte - celle qu'impose à un esclave sa condition inférieur -, mais dans le soin attentif dont il entoure délibérément son propre ouvrage, voyons l'œuvre de la bonté et de la miséricorde, selon la volonté de Dieu le Père. Nous ferons ainsi un acte de piété, en témoignant, en tout ce qu'il accomplit, de la puissance parfaite du Fils, sans jamais le séparer du dessein du Père10. »

Réforme du cénobitisme

Article détaillé : Basiliens.
Représentation de Basile au XIe siècle
Basile de Césarée a une expérience importante de la vie cénobitique et anachorétique à travers ses voyages en Orient, au cours desquels il observe les différentes formes de vies consacrées. À l'issue de ses voyages, il crée une communauté à Annisia, près de Neocésarée, où il développe une nouvelle forme de monachisme, suivant une règle qu'il rédige en partie avec l'aide de Grégoire de Nazianze, donnant naissance à l'Ordre de saint Basile.
Pour Basile, l'idéal de vie monastique ne se trouve pas dans les immenses colonies de moines qui existent en Égypte, ni dans les ermitages qu'il a rencontrés dans le désertF 3. Il trouve que les trop grandes colonies de moines sont trop actives et bruyantes et que les ermitages oublient la charité et l'humilité : « Si vous vivez à l'écart des hommes comment pourrez-vous vous réjouir avec les heureux et pleurer avec ceux qui souffrent? Notre-Seigneur a lavé les pieds de ses apôtres : vous qui êtes seul, à qui les laverez-vous? Et comment vous exercerez-vous de l'humilité, vous qui n'avez personne devant qui vous humilier ? »F 3.
Basile souhaite donc que les monastères se réunissent dans un couvent de taille raisonnable, où le supérieur du couvent puisse être en rapport suivi avec chaque frèreF 3,D 2.
De plus, Basile de Césarée s'oppose à l'austérité systématique qu'il a observée lors de son séjour en Orient. Même s'il pratique une vie de privation, il refuse les trop grandes privations, celles-ci devant rester modéréesD 2. Ainsi il recommande de ne pas se dépouiller de ses biens en embrassant la vie religieuse, mais de les considérer comme des biens consacrés à Dieu, afin de les employer pour des bonnes œuvresF 5.
La règle de Basile contribue à rapprocher les moines du clergé séculier. Dans les monastères orientaux, les moines avaient l'interdiction de devenir prêtre. Basile défend la présence de prêtres dans les monastèresD 2, alors même que Pacôme le Grand refuse catégoriquement que ses moines reçoivent l'ordination presbytéraleC 2. Il souhaite que les monastères soient proches des villes, certes coupés physiquement et moralement du monde, afin de pouvoir aider à l'instruction chrétienne, mais aussi pour être un exemple de vie chrétienneD 2.
Basile rédige les règles de l'ordre vers 361, en tant que prêtre. Il écrit au Pape Libère en 363, qui confirme le bienfait de ces règles monacales, comme le Pape Damase Ier en 366 et le Pape Léon en 456C 2.
L'ordre de saint Basile se propage rapidement en Orient, au point de devenir l'un des ordres de référence de la vie cénobitique orthodoxe. En Occident, Benoît de Nursie s'inspire de ces règles pour la règle de saint Benoît, qui y joue le même rôleD 2.
La règle de saint Basile est la seule règle monastique qui a perduré jusqu'à nos jours dans les couvents d'OrientC 3,C 3.

Liturgie de saint Basile

Article détaillé : Liturgie de saint Basile.
Fresque de la Cathédrale d'Ohrid, représentant saint Basile pendant la consécration de la Divine Liturgie, qui porte son nom
Basile introduit dans la liturgie de la messe certaines formules qui se répandent dans l'OrientG 9. La liturgie de saint Basile est encore utilisée par les Églises d'Orient.
Il réforme durablement la liturgie byzantine, avec la liturgie qui porte son nom, la liturgie de saint Basile, encore en usage chez les orthodoxes et les catholiques de rite byzantinC 3. Cette liturgie est célébrée les dimanches de Carême et les jours de certaines fêtes à la place de la liturgie de saint Jean Chrysostome. Les Coptes et les Éthiopiens ont aussi une anaphore de saint Basile, dont la paternité est confirmée par les liturgistes, alors que l'anaphore principale de l'église Arménienne est celle de saint Basile.

Basile et la culture

La double formation, tant profane que chrétienne, de Basile lui donne un poids important dans la question de l'utilisation chrétienne des sources païennesG 10. Son œuvre la plus connue est le Discours aux jeunes gens. Cet ouvrage « humaniste » démontre comment un chrétien peut tirer profit de la littérature classique païenne.
L'opposition entre la culture païenne et le christianisme conduisait certains à rejeter toute la culture profane, la considérant comme contraire à la foi. Basile écrit un texte sur « La manière de tirer profit des lettres helléniques ». Dans cet écrit, Basile défend la culture profane très décriée ; tout n'est pas immoral, les nombreux exemples peuvent, selon Basile, apporter aux jeunes un ennoblissement. Basile réclame cependant que soient éliminées les parties les plus suspectes. Les études des jeunes peuvent donc commencer par les écrits profanes avant de terminer sur l'étude de la BibleG 10.
Ainsi les écrits grecs sont, pour le chrétien, la même chose que la culture égyptienne pour Moïse et sont pour Basile les premières étapes afin d'accéder à la plus haute tâche, qui est, pour Basile, l'intelligence de l'Ancien Testament et du Nouveau TestamentG 10.
Cette lettre de Basile est l'une des plus connues et a été réimprimée à la RenaissanceG 10.

Postérité

Icône représentant les Trois Hiérarques (de gauche à droite) : Basile, Jean Chrysostome, Grégoire de Nazianze

Écrits de Basile de Césarée

Basile est reconnu comme l'un des grands théologiens du IVe siècleC 3, en laissant un livre sur le Saint-Esprit écrit en 375D 2, le traité Contre Eunomius en trois livres écrit entre 363 et 365D 2, trente-sept homéliesC 3, dont neuf sur l'œuvre des six jours appelée l’Hexaméron ou les six jours de la création, qu'Ambroise de Milan a imitée, treize homélies sur des psaumesD 1, ainsi qu'une riche correspondance épistolaireD 2. Il a laissé encore des traités de Morale et d'Ascétisme et des Commentaires sur diverses parties de l'Écriture.
Il a en outre produit plusieurs autres œuvres littéraires dans un style qui s'apparente à celui de la seconde sophistique, comme Lucien[Lequel ?].
Ses œuvres ont été réunies en trois volumes in-folio, par Julien Garnier et Prudhomme Maran, à Paris, entre 1721 et 1730, et réimprimées par les frères Gaume, 1835-1840, et dans la collection de l'abbé Jacques Paul Migne.
Les Homélies et les Lettres ont été traduites en français par l'abbé Jean-Baptiste Morvan de Bellegarde en 1691 ; l’Hexaméron, par Athanase Auger, 1788 ; les Ascétiques par Godefroy Hermant, 1661 ; un des traités de Morale par l'abbé Leroy, 1663 ; le Discours sur l'utilité des livres profanes par Claude-Antoine-Félix Frémion, 1819.
M. Roustan a publié une traduction complète de Basile de Césarée, 12 volumes in-8, 1846 et Hermant a donné sa Vie, 1674. Eugène Fialon a écrit une Étude historique et littéraire sur saint Basile, suivie de l’Hexaméron qu'il a traduit en français en 1865.
Ses œuvres sont répertoriées au tome 2 de la Clavis Patrum Græcorum sous les n° 2835 à 3005.

Notoriété populaire et ecclésiale

Basile est très vite considéré comme saint, et comme un docteur de l'Église C 3, pour ses contributions contre l'arianisme, et spécialement pour ses écrits concernant la divinité de l'Esprit-Saint. Ses écrits, traduits en latin, lui firent une grande notoriété en Occident de son vivant et celle-ci fera de lui un des pères grecs les plus cités par les auteurs médiévaux11.
Mort le 1er janvier, les orthodoxes le fêtent le même jour que la fête de la circoncision. Le calendrier des saints de l'Église catholique fête Saint Basile, non pas le 1er janvier, solennité de la Vierge Marie, mais le lendemain, en même temps que Grégoire de Nazianze. Avant la réforme du calendrier des saints de l'Église catholique en 1969, la Saint Basile était célébrée le 14 juin, date traditionnelle à laquelle Basile aurait été ordonné évêque. Les Anglicans célèbrent la Saint-Basile le 2 janvier. Les Coptes la célèbrent le 6 de Tobi (14 ou 15 janvier)
Dans le rite byzantin, le 30 janvier est la fête des Trois Hiérarques, qui célèbre les trois grands théologiens Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée, et Jean Chrysostome.
En Grèce, Basile est connu pour ses œuvres de bienfaisance et comme un lointain précurseur de la Croix-Rouge. Il tient également, comme Nicolas de Myre en Occident, le rôle du père Noël. Il visite les enfants le 1er janvier (jour de la Saint-Basile), alors que dans les traditions plus tardives de Nicolas de Myre, la distribution des cadeaux se déroule le 6 décembre ou lors de Noël. En Grèce, un plat traditionnel, la vasilopita (en), un pain fait avec une pièce à l'intérieur, est mangé lors de la Saint-Basile, afin de commémorer la charité de Basile de Césarée.
De nombreux lieux contiendraient des reliques de Basile. Le lieu le plus connu est celui du monastère de la Grande Laure de l'Athos, où son crâne serait exposé.

Autres écrits

Les anges montent l'échelle de Jacob. Sculpture sur la façade ouest de l'Abbaye de Bath. Angleterre.
Basile a longtemps étudié la culture profane avant de devenir évêque de Césarée en Cappadoce.
Heureux est l'homme
« Heureux est l'homme qui ne suis pas le chemin des pécheurs » (Ps 1, 1). Pourquoi dire « heureux » non pas celui qui pratique la vertu, mais celui qui s’abstient du péché ? Car ainsi, on pourrait dire « heureux » le cheval, le bœuf, la pierre ! Quel être inanimé se tient-il dans la voie des pécheurs ? Attends donc un peu, tu trouveras le remède. Suit en effet : Mais se plaît dans la loi du Seigneur (Ps 1, 2). Or méditer la loi divine est le lot de celui-là seul qui est doué de raison.
Quant à nous, nous dirons ceci : pour commencer à posséder les biens, il faut se retirer des maux : Évite le mal, fais ce qui est bien (Ps 36, 27). Le psaume nous conduit donc à la vertu avec science et art, il fait du retrait des vices le commencement des biens. Car s'il t'avait dirigé d'emblée vers des œuvres parfaites, tu aurais reculé avant de t'y mettre. Mais maintenant, il t'en présente d'assez faciles pour que tu les affrontes hardiment.
Car je pense que l'exercice de l'amour envers Dieu est semblable à cette échelle que vit un jour le bien-heureux Jacob, qui d'une part était au ras du sol, mais d'autre part s'élevait plus haut que le ciel lui-même (Gn 28, 12). Ainsi ceux qui s'engagent dans une vie vertueuse doivent d'abord mettre le pied sur les premiers degrés, de là monter toujours sur les degrés suivants jusqu'à ce que, petit à petit, ils arrivent aussi haut que la nature humaine peut monter12. »

Voir aussi

Sources bibliographiques

Éditions
  • Basile de Césarée, texte édité et traduit par Ferdand Boulanger, Aux jeunes gens : sur la manière de tirer profit des lettres helléniques, Paris, les Belles Lettres, coll. « Universités de France », 1935, p.96 p. (ISBN 2-251-00296-0)
  • Basile de Césarée, éd. et tr. Yves Courtonne, Correspondance, Tome 1, Lettres I-C ;, Paris, les Belles Lettres, coll. « Universités de France », 1957, xxv-440p p. (ISBN 2-251-00298-7)
  • Basile de Césarée, éd. et tr. Yves Courtonne, Correspondance, Tome 2, Lettres CI-CCXVIII, Paris, les Belles Lettres, coll. « Universités de France », 1961, 444p p. (ISBN 2-251-00299-5)
  • Basile de Césarée, éd. et tr. Yves Courtonne, Correspondance. Tome 3, Lettres CCXIX-CCCLXIV., Paris, Les Belles Lettres, coll. « Universités de France », 1961, p.473 p. (ISBN 2-251-00300-2)
  • Basile de Césarée, éd. et tr. Benoît Pruche, Sur le Saint-Esprit, Paris, Cerf, coll. « Sources chrétiennes », 2002 (réimpr. réimpr. de la 2e éd. revue et augmentée de 1968), p.561 p. (ISBN 2-204-07119-6)
  • Basile de Césarée, éd. S. Giet, Homélies sur l'Hexaemeron, Paris, Cerf, coll. « Sources chrétiennes », 1968
  • Contre Eunome, Tome 1 [suivi de] Apologie ; introd., trad. et notes de Bernard Sesboüé, S.J., avec la collab. pour le texte et l'introd. critiques de Georges Matthieu de Durand, o.p., et Louis Doutreleau, S.J. Paris : Éd. du Cerf, 1982. (Sources chrétiennes ; 299). 274 p. ISBN 2-204-01960-7.
  • Contre Eunome, Tome 2 [suivi de] Apologie ; introd., trad. et notes de Bernard Sesboüé, S.J., avec la collab. pour le texte et l'introd. critiques de Georges Matthieu de Durand, o.p., et Louis Doutreleau, S.J. Paris : Éd. du Cerf, 1983. (Sources chrétiennes ; 305). 355 p. ISBN 2-204-02119-9.
  • Sur le baptême, texte grec de l'éd. [Umberto] Neri ; introd., trad. et annotation par Jeanne Ducatillon. Paris : Éd. du Cerf, 1989. (Sources chrétiennes ; 357). 321 p. (ISBN 2-204-04062-2).
Études
  • Stanislas Giet, Les idées et l'action sociales de saint Basile, Paris, 1941.
  • Stanislas Giet, Saint Basile. Une conscience aux prises avec les difficultés de l'heure, Lyon, 1943.

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes
  1. Selon J. Bernardi, la raison de son départ est une jalousie de l'évêque Eusèbe du fait de l'audience des prêches de Basile
Références
  1. Pascal Delage, Les Pères de l'Église et les ministères, Association Histoire et culture, 2008, p. 269
  2. (en) Constance Stoney, Early Double Monasteries ; Cambridge, Deighton, Bell & Co. ; London, G. Bell & Sons ; 1915, Project Gutenberg [archive]
  3. Discours 43, 33 de Grégoire de Nazianze
  4. Saint Grégoire de Nazianze, Oraison XX, 49-50
  5. « Wikiquote sur Basile de Césarée citant la Règle de saint Basile » [archive], sur Wikiquote,‎ 378 (consulté le 30 mars 2010)
  6. Saint Basile, trad. Léon Lèbe o.s.b., les règles morales et Portrait du Chrétien, Belgique, Éditions de Maredsous, 1969, 200 p.
  7. Théodore de Régnon, Études de théologie positive sur la Sainte Trinité, p. 223
  8. Saint Basile, Contre Eunomius, II, 32
  9. Homélie 15, sur la foi, 3, traduction inédite de Guillaume Bady.
  10. Traité du Saint-Esprit VIII, 18, trad. A. Maignan, Les Pères dans la foi 11, Migne, Paris, 2012, p. 54-55
  11. Benoît Gain, Basile, Gregoire de Naziance, Jean Chrysostome, in Alain Corbin (dir.), "Histoire du Christianisme, pour mieux comprendre notre temps", Paris, Seuil, 2007, p. 112
  12. Homélie sur le psaume 1, 4-5 ; Magnifiez avec moi le Seigneur, trad. L. Brésard, Cerf, 1997, p. 48-49.
Principales sources utilisées
  • Jean Bernardi, Saint Grégoire de Nazianze, Paris, Édition du Cerf, coll. « Initiations aux pères de l'Église », mars 1995, 368 p. (ISBN 2-204-05099-7)
  • Mgr Hilarion Alfeyev Traduit du Russe par Alexandre Siniakov, Le chantre de la Lumière, Introduction à la spiritualité de saint Grégoire de Nazianze, Paris, Édition du Cerf, coll. « Théologies », août 2006, 416 p. (ISBN 2-204-08031-4)
  1. a, b et c p. 361
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  3. p. 20
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  7. a, b, c, d et e p. 367
  8. a, b et c p. 369
  9. p. 47
  • Dr Wetzer et Dr Welte, Traduit de l'Allemand par I. Goschler, Dictionnaire encyclopédique de la Théologie Catholique, Paris, Gaume Frères et J. Duprey Editeurs, coll. « Tome II », 1870 (réimpr. Troisième édition)
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  • J. Bricout, Dictionnaire pratique des connaissances religieuses, Paris, Librairie Letouzey et Ane, 1926, 1250 p.
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  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o et p p. 664
  3. p. 558
  • Justin Mossay, Nazianze et les Grégoires, Réflexions d'un helléniste retraité, Bruxelles, Éditions Safran, coll. « Langues et cultures anciennes, 15 », 2009, 192 p. (ISBN 978-2-87457-028-5)
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  2. p. 82
  • Fernand Mourret, Les Pères de l'Église, Paris, Librairie Bloud & Gay, coll. « Histoire Générale de l'Église », 1928, 528 p.
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  11. a et b p. 204
  12. p. 205
  • J. R. Palanque, G. Bardy, P. de Labriolle, De la paix constantinienne à la mort de Théodose, Paris, Librairie Bloud & Gay, coll. « Histoire de l'Église », 1950, 536 p.
  1. p. 420
  2. p. 264
  3. a, b et c p. 260
  4. p. 265
  5. a et b p. 266
  6. p. 268
  7. a, b et c p. 269
  8. p. 272
  9. p. 423
  10. a, b, c et d p. 422
  • Marie-Françoise Baslez, Les premiers temps de l'Église, Paris, Gallimard Le Monde de la Bible, coll. « folio histoire », 2004, 843 p. (ISBN 978-2-07-030204-8)
  1. p. 759
  2. p. 760
Autres sources
  • Philippe Henne, Basile le Grand, Paris, Cerf, coll. « Petit Cerf-Histoire », 2012, 349 p. (ISBN 978-2-204-09662-1)
Dernière modification de cette page le 25 novembre 2016, à 23:35.

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