22 heures 56 + Cinq phases dans
cette journée m’impressionnant
chacune si fortement. L’écriture à l’aurore de quelques
pages pour mon livre :
l’écologie pour l’homme ou fondée sur la solidarité de tout
le vivant, tout le créé,
facilement venues et d’expérience que prolongera mon dernier
chapitre, déjà très
présent à mon esprit depuis des mois. La nécessité de mon
propos, puisqu’il est
avéré que cela manque tant dans l’exercice du pouvoir que
dans le fonctionnement
de notre démocratie. Deuxième, la messe des familles et des
enfants, la dizaine
se préparant à leur première communion : l’homélie ne
portant que sur l’explication
et la structure de la messe a dû être incompréhensible pour
ses destinataires,
alors qu’un texte d’évangile peut tellement raisonner, même
si celui du jour est
complexe littérairement. Sketche ou presque, la
recommandation de dire « les »
actes chaque soir en famille, et notre recteur ne répondant
pas lui-même au
défi, s’embrouillant au possible, dévotions de mon enfance,
textes d’une tout
autre époque quoique la rédaction soit simplissime.
Troisième moment, dans la
cathédrale austère, la blancheur des choristes en tenue : la
découverte du
Messie de
HAENDEL, autant en puissance,
architecture et moments musicaux (je n’en connaissais que l’Alleluia) que dans
l’anthologie vibrante et exhaustive constituée par le
compositeur : manifestement
inspiré jusqu’à la vision, que d’ailleurs il évoque : en
écrivant l’Alleluyah,
j’ai cru voir le ciel s’ouvrir et Dieu paraître devant moi.. Selon le commentaire de Paul KUENTZ,
impressionnant de présence au pupitre
et d’ardeur, et selon la présentation écrite par Jean
GALLOIS, cette écriture
en vingt-quatre jours fait suite à un échec et inaugure un
tout nouveau cycle
après celui des opéras. Quatrième moment, tous trois avec
Yann P. bel homme davantage qu'à ses vingt-cinq ans,
attentif, plus qu’émouvant dans cette évocation de la femme
que nous avons
aimée à son adolescence, et partage de cette émotion et de
nos retrouvailles avec
mes aimées : une existence entière d’une jeune fille dont la
transparence
et la pureté constituent pour moi avec le recul et la
disponibilité que procure
la mort aux survivants, un mystère que je ne sais pas
énoncer. Enfin, et à ma
surprise, le second débat de la primaire socialiste démontre
une capacité d’unisson
et de construction des sept candidats ensemble, excepté
VALLS récitant et
mécanique, qui montre ce que peut être la gauche et ses
débats comparée à la
droite capable de se donner un chef et de la discipline,
mais sans rien
discerner des jaillissements actuels. Ceux-ci, sur fond
d’une certaine
indulgence pour que quinquennat qui se termine, ont été bien
repérés. Des
propositions solitaires ont été évaluées, améliorées,
précisées ou rejetées
après discussion de l’ensemble. L’exercice a donc été moins
mené par les
journalistes et davantage par la conscience – que j’espère
avoir atteint aussi
les téléspectateurs – de ce que la droite version FF peut
être. C’est le fruit
inattendu d’une procédure qui me déplaisait de plus en plus.
Il en résulte que
le Président sortant a un rôle décisif à jouer pour une
candidature unique de
la gauche, mais soutenue, illustrée collégialement, y
compris par lui. Scenario
nécessaire mais très difficile, improbable même : FH avait
savoir qu’il
serait ce soir au théâtre et le Journal du dimanche lui prête l’intention de soutenir Emmanuel MACRON,
donc d’achever la
destruction du PS qu’il avait pourtant tellement contribué à
maintenir après le
désastre de 2002. Cette élection, entre la prise de fonction
de TRUMP et peut-être
la chute de MERKEL, se déroule dans des circonstances plus
contraignantes qu’aucune
autre depuis sa première en 1965. J’avais sursis à mon
courriel vers JPJ au
sujet de ce soutien, déjà engagé par SR en sous-main, et
j’ai eu raison :
l’exercice du président sortant, autorité morale entre nous,
appelant à l’Europe
refondue d’institutions et galvanisée d’ambition, puis
consacrant la fin de son
parcours à reconstituer le Parti, me paraît évident…
bénéficiant de la grande
presse comme naguère, prenant acte des résurgences et des
forces du parti
supposé perdu et perdant, et appelant FH à une grandeur et à
une nécessité qu’il
n’a en presque rien manifesté depuis son élection… je serais
entendu. N’en
disposant pas, je ne le serai pas : une page de plus dans
une compilation.
Ma tentative est née de mon inefficience selon les
paramètres actuels.
Textes [1] :
le témoignage
de Jean le Précurseur, c’est l’Esprit Saint qui désigne au
Baptise le Rédempteur
et c’est le Baptiste qui transmet et témoigne. Les deux
homonymes sont gens qui
voient et témoignent. Ce qui les distingue ensemble et
chacun des autres prophètes
et apôtres. – La puissance de contemplation de HENDEL, dans
son Messie,
je l’ai ressentie
tellement qu’il m’est apparu, très nouvellement que le péché
est bien moins personnel
ou même, s’il est collectif ou peut le paraître pour une
génération entière,
que – tout simplement – l’anti-Création. Le péché est le
contraire-même de l’édifice
divin, pas seulement de la volonté de Dieu, mais de Son
œuvre entière, ce que
nous appelons la Création et dont nous faisons partie. La
caractérisation de
Jean Baptiste dans l’histoire du salut ne lui vient qu’a
posteriori, pendant ou
après son martyre, tandis qu’Isaïe, au contraire est
identifié et reconnu dan,s
cette même qualité insigne de prophète, dès le sein de sa
mère.
[1]
- Isaïe XLIX 3 à 6 ; psaume XL . 1ère lettre de Paul aux
Corinthiens I 1 à 3 ;
évangile selon saint Jean I 29 à 34
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