prêtre barnabite
« Apôtre de Naples »
Né
le 2 décembre 1743 à Arpino dans le Latium, François-Xavier-Marie Bianchi
fait preuve d'une intelligence précoce et manifeste une grande pureté. Entré
chez les Barnabites (Ordre de Clercs réguliers de Saint-Paul), qui avaient
été ses maîtres, il est nommé professeur à Naples, mais il préfère cependant
le ministère de la confession et de la direction spirituelle.
Aimant
le silence et la vie en cellule, il accepte par obéissance des charges
pastorales dont il s'acquitte en apôtre du Christ ; il y récolte de nombreux
fruits dus à l'exemple de sa sainte vie et au soutien du Seigneur qui le
comble de charismes et de grâces extraordinaires.
Les
jambes couvertes de plaies, il passait de longues heures au confessionnal et
après des années de patiente souffrance, il meurt le 31 janvier 1815.
Francesco Saverio Maria Bianchi fut
béatifié le 22 janvier 1893, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 21 octobre 1951, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli,
1939-1958).
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François-Xavier-Marie
Bianchi naquit à Arpino en Campanie le 2 décembre 1743. « Élevé dans
l'aisance — explique le Pape Pie XII —, avec une solide
instruction et une culture de choix, a tout ce qui peut rendre un jeune homme aimable
et agéable, et son innocence lui aurait gagné l'affection universelle si, en
revanche, elle ne lui avait attiré le sarcasme et l'hostilité de personnes,
dont la mauvaise conduite et les propos malhonnêtes offensaient sa conscience
délicate. Ce fut pour ainsi dire un miracle qu'il ait passé indemne à travers
cette fournaise. Déjà son cœur est à Dieu, résolu à se donner à Lui »
Mais
cela ne va pas sans quelques difficultés, comme le souligne Pie XII dans
l’homélie de la canonisation : « il ne se libère, que
progressivement, lentement, de l'attachement trop naturel à sa famille, aux
études profanes, aux diverses petites satisfactions innocentes, en contraste
avec la mortification religieuse totale, vers laquelle il tendra graduellement,
mais sans pause, jusqu'à ce que la main divine le dépouille complètement de
tout ce qui pouvait encore rester en lui de sensible dans les plus saintes
affections. Il avance courageusement et Dieu l'aide, en le purifiant dans le
creuset de la souffrance : souffrance du corps, de l'esprit et du cœur, mais
souffrance acceptée, aimée, embrassée ».
« Malgré
l'opposition de ses parents, et en dépit de grandes difficultés matérielles, il
réussit, éclairé par une céleste lumière et nanti du secours de Dieu, à vaincre
et à surmonter tous les obstacles. Il entra finalement dans l'Institut des
Clercs Réguliers de Saint-Paul et il mena dès lors une vie plus angélique
qu'humaine ».
C’est
là que va se développer sa spiritualité, son désir indomptable de marcher
résolument vers Dieu. En effet, comme le souligne Pie XII, « sa
soumission aux règles de cet Institut religieux était toujours prompte, active
et joyeuse : il refrénait durement et foulait aux pieds les convoitises et les
plaisirs du corps afin de donner plus de facilité à son âme de s'élever aux
choses d'en-haut ; il se livrait volontairement et de grand coeur aux
macérations corporelles et, ce qui est le plus important, il était si
étroitement et si continuellement uni à Dieu qu'il n'avait pas de plus ardent
désir ni de plus grande joie que de passer à genoux devant le tabernacle de
longues mais très douces heures dans l'adoration ».
François-Xavier
est un contemplatif, une âme avide de Dieu : « il l'aime d'un
amour surnaturel — c’est toujours S. S. Pie XII qui
affirme —, mais la chère habitude du silence et de la solitude est
devenue en lui comme une seconde nature. Il ne faut pas qu'elle devienne à son
tour comme une nouvelle inclination, sainte en elle-même, mais plus ou moins
docile aux attraits des goûts sensibles. Et c'est ainsi que la divine
Providence, par l'intermédiaire de ses Supérieurs religieux, l'applique aux
charges les plus variées et les plus difficiles ».
« Professeur,
conférencier, Supérieur de ses frères en religion, partout il est l'homme de
Dieu, l'apôtre du Christ ». (…) Il se distingua à Naples au service des œuvres de
charité où il déploya un zèle surnaturel très remarquable.
Et,
bien entendu, « la renommée de sa sainteté s'étendit tellement que tant
les plus humbles que les personnages les plus élevés en dignité venaient
nombreux vers lui pour lui ouvrir leur conscience et recevoir de lui des
directions, des exemples et des encouragements pour bien vivre. Il n'est donc
pas étonnant qu'on lui ait donné ce titre honorifique « d'homme de
conseil » ni qu'il ait pu, avec la grâce de Dieu, opérer tant de
conversions, pousser et diriger dans les voies de la perfection chrétienne avec
tant de sagesse ceux qui étaient déjà entrés dans le chemin de la vertu ».
Il
avait ce charisme très particulier : « Il faisait sentir Dieu,
même quand il n'en parlait pas, tellement il possédait l'art de faire tourner
au profit spirituel jusqu'aux discussions sur des matières profanes. Son
apostolat commence discrètement à s'exercer dans un domaine restreint, mais
tout en force et en profondeur ; c'est l'apostolat de la direction spirituelle
des âmes de choix, dans le confessionnal et au moyen de la correspondance
épistolaire ; cependant, bientôt le nombre de ceux qui accourent à lui augmente
de telle sorte que certains doivent se contenter d'entrevoir, au moins
rapidement, son visage de saint.
Le
Seigneur appuie son action par des grâces extraordinaires, par les charismes
des prodiges et des prophéties. En réalité, son union avec Dieu, ses
souffrances héroïquement aimées ont fait de lui l'apôtre de Naples, que
certains n'ont pas hésité à comparer à saint Alphonse de Liguori ».
Il
mourut le 31 janvier 1815 à la suite d'une pénible maladie qu'il supporta avec
un courage exemplaire durant de nombreuses années.
Le
Bienheureux avait été béatifié par Léon XIII le 22 janvier 1893.
Sa
Sainteté Pie XII le canonisa le 20 octobre 1951.
Alphonse Rocha
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