Dimanche 1er Mai 2016
Prier…
même thème, même pente depuis mercredi soir. La vie transformée : formule
pour évoquer la mort, notamment à la messe d’hier. Il faudrait mieux dire. Je
vis depuis longtemps que ce que nous sommes, chacun, actuellement, forme
terrestre et selon nos sens terrestres, n’est pas tout nous-mêmes. Il y faut l’éternité,
la vie si elle n’est pas éternelle, n’est pas la vie. Le Christ répète qu’Il
est venu nous apporter la vie. Ce que nous vivons est si faible et limité
relativement à la vie : vie éternelle. Nous avons la responsabilité de
mener notre personnalité si incomplète, si peu dotée (principalement, de
liberté, ce qui n’est que début et pas fin), de la mener à son aboutissement, à
la vie éternelle. Troisième certitude d’expérience autant que de sensation.
Nous sommes déjà dans la vie éternelle qui englobe notre forme de vie actuelle,
mortelle et terrestre. Et celle-ci, limitée à tous égards qui est la nôtre, est
déjà partie de la vie éternelle. Belle sentence, juste, que donne MLP ce matin.
Nous charges du ciel que nous portons en nous. Je le reçois comme la juste
énonciation de ce que j’essaye de dire plus haut. – Obsèques hier de notre cher
Denis, la basilique Sainte Anne d’Auray. L’Eglise sait nous donner une belle
liturgie, des interventions chacune juste. L’évêque très présent et ému,
fatigué. Le fourgon que nous suivons jusqu’à Radenac. La tombe. Marguerite
voulait ne pas aller au cimetière, et elle est restée à somnoler dans la
voiture. La tombe de son grand-père à la Robertsau lui avait paru si profonde.
Témoignage beau et profond que cite, anonyme, Jean-Eudes en donnant l’homélie.
Marguerite me demande si c’est moi qui le lui ai adressé. J’avoue ne pas connaître
qui… et, l’ayant intensément admiré puis oublié, c’est de ma chère femme. –
Marguerite, dès hier soir quoique cela faisait une grosse journée et deux
messes de suite, avait décidé d’assumer à celle de ce matin son service d’assemblée.
Les
textes déjà donnés dans la semaine [1]. J’en retiens, de Jean
dans son Apocalypse, que la ville n’a
pas besoin de soleil ni de lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine :
son luminaire, c’est l’Agneau. Et selon
son évangile, particulièrement trinitaire, aussi bien l’inspiration de tout le Nouveau
Testament : l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous
enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit, le Christ central et référence même pour
le Père, mais Jésus l’affirme : le Père est plus grand que moi. Le nœud intime, la solidarité des trois
Personnes, leur « continuum », si riche, si complexe, si simple qu’il
appelle à la prière. Et décape, ce que rappellent les Apôtres réduisant à très
peu, sinon rien, les préalables à l’appartenance au Christ, à l’Eglise. L’Eglise
consciente d’elle-même, ne faisant qu’un avec l’Epoux, selon ce que lui
enseigne l’Esprit Saint, comme promis… l’Esprit Saint et nous-mêmes avons
décidé…vous agirez bien, si vous gardez tout cela. Bon courage ! L’Eglise à ses débuts, si concrète, si
démocratique, si délibérative, si claire…
Anniversaire
de la mort de Pierre BEREGOVOY, sa mort et d’abord la nouvelle, puis les
commentauires très contradictoires sur le trajet de Nevers au Val-de-Grâce
où je me trouve en brève convalescence. Probablement le dernier homme à avoir
gouverné en homme de gauche, sans aucun calcul ou perspective que d’aller jusqu’au
bout possible. Le résumé Wikipédia est plutôt dans la logique du suicide.
Question, l’agenda, comment un homme politique de premier plan tient-il le
registre écrit de ses rendez-vous d’amour ? Imprudence et fraicheur,
certitude qui me demeure d’un couple s’aimant. De même que quoiqu’ait pu perpétrer
avec la même imprudence vis-à-vis de lui-même et de sa consécration religieuse,
mon cher Père L..., cela ne change rien à mes sentiments envers lui et à ce
que je lui dois. Sans doute n’ai-je pas subi l’autre homme qui était peut-être :
je ne sais d’ailleurs qu’elle eût été ma réaction. Il reste que cela ne m’est
pas arrivé, que rien ne m’est arrivé. Je suis donc fondé à maintenir ma
reconnaissance à tous égards. – Que Dieu
nous prenne en grâce et nous bénisses, que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toues les nations.
[1] - Actes des Apôtres XV 1 à 29 passim ; psaume LXVII ; Apocalypse
de Jean XXI 10 à 23 ; évangile selon saint Jean XIV 23 à 29
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire