Prier…
[1]la
vigilance, une
relation avec un maître non personnalisé qui s’absente, voyage
ou noces, une
relation caractérisée par l’exercice d’une responsabilité,
l’éclairage du
retour de noces et du banquet, la gestion du personnel… c’est Pierre qui suscite
la redondance de
cette fréquente parabole, alors que le propos du Christ était
la seule
vigilance face aux divers périls que doit pallier le maître de
maison. Jésus se
compare alors – le
Fils de l’homme – à ce
voleur improviste. Lien
aussi avec la parabole des talents. A
qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup. A qui l’on a
beaucoup confié,
on réclamera davantage. L’improviste
du
dénouement, certes : c’est à l’heure où vous n’y penserez
pas que le
Fils de l’homme viendra… quand
le maître
viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure
qu’il ne
connaît… mais surtout la
connaissance que
nous avons de ce que nous avons à faire… le serviteur qui
connaissant la
volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli
cette volonté… pas prêts
mais ayant quand même tenté
d’accomplir cette volonté ? indulgence et moindre punition.
Pédagogie qui
peut paraître grosse et puérile. La leçon première demeure, la
mort qui est en
fait l’un des modes divins du grand retour et de notre entrée
dans la Vie
éternelle, est inattendue, toujours. Mais une autre apparaît :
notre dette
à raison de ce que nous recevons, la suite d’Adam, la suite
des Apôtres. Nous
avons des héritages très différenciés : la mort, la vie. Notre secours est
dans le nom du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre... Ne le savez-vous pas ? celui à
qui vous
vous présentez comme esclaves pour lui obéir, c’est de celui-là,
à qui vous
obéissez, que vous êtes esclaves : soit du péché, qui mène à la
mort, soit
de l’obéissance à Dieu, qui mène à la justice. Ainsi soit-il. Indigence et prière, demande et
silence. – Hier,
Stéphanie et Chips… promenade canine le long du petit parc en
face de chez mes
beaux-parents… Audrey, petite postière à vélo jaune, fatiguée
en fin de matinée,
pas heureuse de son physique ni de sa taille, nous nous
sourions mutuellement…
les prénoms dont on échange l’intitulé… musulmane, la famille
en Oranie, des
deuils à répétition, un mariage alsacien pur jus, le divorce,
l’appartement qui
lui est loué et toute une série d’entretiens et de
vérifications : gaz,
électricité et autres, pas faits malgré les protestations de
« professionnalisme »
des intervenants… Passionnant téléphone de ma cousine la plus
affectionnée, les
retrouvailles de ses ascendances piémontaises, la pauvreté des
villages de montagnes,
la persistance du scenario Peppone et Don Camillo, les
émigrations déjà d’est
en ouest pour retrouver du travail et les champs de
l’entreprise, l’ensemble
suivi de la revue de ses enfants et petis-enfants, l’héroïsme
d’une adolescente
ravissante mais subissant le diabète, le spiqûres, les pompes
pour « gérer »
sa vie d’une manière que je ressens splendide. Richesse et
diversité des
existence humaines ; je refuse les aphorismes du genre :
chacun son
point de vue… c’est la vie… la santé d’abord… et tout ce bon
sens dit populaire :
un isolement, une fatalité que les animaux savent ignorer…
comme si nous n’étions
pas tous voués à l’éternité et doué de tout pour combattre,
gagner au moins
dans le cœur, l’âme, l’amour.
Hier
Ouvert
en début d’après-midi un nouveau fichier : idées de fond. A
approfondir.
Centralité de la figure et du destin de PETAIN pour la France
et la politique
contemporaines. Europe, la solidarité, elle n’est ni à choisir
ni à refuser,
elle est de fait, nous vivons les mêmes vulnérabilités. Les
questions si
abyssales dans l’historique des causes et dans les
développements de
consciences que ne peuvent ni traiter ni encore moins exprimer
des politiques
sans expérience du vrai, du vécu (autre que leurs aléas et
déceptions de carrière), sans structures morales ni
spirituelles ni familiales,
et à plus forte raison qu’ils ne peuvent dialoguer avec
d’autres responsables :
vg. Islam, antisémitisme, terrorisme et sans doute tout ce qui
est sécurité
sociale et bio-éthique.
Réfléchi , dans ce débat
autant de politique actuelle (depuis vingt ans) que de
mémoire en fratrie, à ce rapport que nous avons tous, éludé,
refusé ou cultivé,
bénéfique, destructeur ? avec le passé. Ce n’est pas le culte
insipide et
vain de ce qui est mort, fini, pas reconstituable ni
retrouvable. Un passé sans
relation avec le présent, l’avenir qui seraient seuls la vie.
LA… non !
précisément, le passé, c’est un autre mode de vie, un autre
mode d’existence des
vivants et la communion est possible à condition que nous
cherchions à connaître,
à comprendre. Alors, le passé est multiplication de nos vies
présentes, il est
un supplément de forces, d’expérience et assez aisément il se
laisse pénétrer,
au présent, par quelque chose que je ne sais pas encore nommer
mais qui nous
fait vivre en de multiples époques, et en somme vaincre le
temps, ou plutôt
abattre ses dimensions. Non plus des limites et des
séparations, mais des
invites à davantage d’affections, d’aventures, de victoires et
aussi,
évidemment, de douleurs et de deuils. Cela en famille, mais
aussi pour une
nation qui y trouve – là, par la mémoire – un de ses ciments
le splus forts, sa
véritable fierté et beaucoup de solutions au présent et de
projets pour l’avenir,
moyennant des transpositions. Il n’est
pas interdit d’être intelligent, SENGHOR.
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