pour les enfants de coeur, avis - le mot de passe du premier blog Venez par là http://lilianebeatrix.blogspot.fr/ , inauguré le 28 Août 2013, ayant été égaré - un nouveau blog s'est ouvert avant-hier :
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* * *
08 heures 08 + Eveil depuis une
demi-heure. Une
dizaine de chapelet. Expérience intense de la grâce hier [1],
manifestée une fois
opérée ma conversion par deux beautés fortes et prenantes.
Ces heures dans la
maison de Hoerdt,
nos chers neveu et nièce
par alliance, l’adorable Léna, Mathéo à l’impeccable accent
alsacien et Roxy. La
mise au net des notes et de l’écoute de l’ensemble d’un
enseignement d’abord et
principalement vécu par le conférencier, le Supérieur
général de cette petite
congrégation dont je commence à comprendre la vérité, sinon
la nécessité :
les Coopérateurs paroissiaux du Christ-Roi. En tout, aller à
l’intention
première : l’intuition de Mahomet, ces fondations d’abord
anti-conciliaires, mouvement analogue à celui dont j’ai
compris la force et la
nécessité pour moi si je veux éviter folie, suicide et
surtout nuisance absolue
pour les miens : entendre le cri et la respiration de
l’autre, l’aimer
alors comme mon frère ou ma sœur de marche et de nature.
Ainsi, mon cher
beau-frère, ainsi ma fratrie lassée de mes insistances et
textes même s’ils ne
leur sont plus adressés que trois-quatre fois par an, à des
anniversaires
familiaux, antan « officiels » parce que « présidés » par
notre mère. Aimer. Et ce que j’ai travaillé hier a porté sur
la prière, et me
correspondais parfaitement, simplement parce que le vivant
déjà et depuis
longtemps (grâce), je le reconnaissais chez un autre, le
disant autrement. Cette
expérience décisive au temps où j’animais « ma » troupe
scoute. Partout
où nous allions, où j’allais, quelle que soit la paroisse,
quel que soit le
curé ou le précheur, c’était bien le même évangile et la
même posture, le même
témoignage spirituels. Ce qu’en politique DG exprima
parfaitement à propos de
la France libre [2].
Brouillard, à ne pas voir le
clocher de l’église
réformée en fond d’agglomération des toits marrons. Edith et
moi, à la fenêtre
de cette petite chambre de son enfance et de son adolescence
où depuis mon
entrée dans sa famille je m’installe avec ce clavier chaque
fois que nous venons
séjourner… nous regardons : au
faîte des tuiles
en contre-bas, une pie que nous trouvons magnifique. Le
pain de tout en bas,
sans doute celui laissé-mis à même le sol par ma chère
femme. Alternance sur le
faîte, une mésange présente dans le feuillage cuivre
clair, est parvenue après
deux-trois passages en la brève absence de la pie à
prendre sa part, forcément
petite. Puis la géante et le bout de pain assez
considérable sont partis.
L'avant-dernier mouvement avait été à la verticale le long
de notre fenêtre
comme si la pie remerciait
ma femme...
09 heures 27 + Prier… le fruit de
la grâce, c’est la
force. Sa première application, la conversion. Dieu se
lève et ses ennemis
se dispersent, en nous et dans le monde [3].
Le discernement, c’est
simplement voir ce qui est, minuscules enchainements
favorables, évidence rétrospective
d’avertissements, rédemption pour tout le passé et
puissance, fécondité
assurées pour la suite à présent. Cécité des contemporains,
la mienne le plus
souvent alors que je suis tellement doté et gratifié en une
vie intime que je
trahis en gémissant et me plaignant, parfois très
explicitement : ces
partages du matin, mais dont j’espère que leur ensemble
témoignera que Dieu
nous sauve, et que nous pouvons légitimement nous construire
selon cette
perspective, cette assurance. Il y a six jours pour
travailler ; venez
donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du
sabbat. Exercice
illégal de la médecine, non à raison du lieu ou pour défaut
de diplômes, mais à
cause des horaires. Or, le Christ précisément affectionne ce
moment de la
semaine puisqu’Il agit au nom de Dieu, en Dieu, manifestant
vis-à-vis de la
nature abîmée par l’infirmité ou la maladie, et vis-à-vis du
rite, Sa
souveraineté. Il se garde – charitablement – cette fois-là
de la commenter :
raisonnement humain simplement posé car Jésus est un « as »
de la
dialectique et d’une rhétorique la plus sobre. Il est vrai
que celle-ci s’appuie
sur les faits. Alors cette femme, une fille d’Abraham,
que Satan avait liée
voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien
le jour du sabbat ?
… Il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la
rendait infirme
depuis dix-huit ans : elle était toute courbée et absolument
incapable de
se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit :
« Femme,
te voici délivrée de ton infirmité ». C’est Paul qui
commente : vous
n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et
vous ramène à la
peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des
fils. Amen,
alleluia.
08 heures 12 + J’ai compris
quelque chose. D’essentiel, je
crois bien. Et tujours avancer pour ce qui est de
l’intime. Ne pas peser, ne
pas trop dire, surtout pour Edith, d’autant que ce ne
sont que des moments.
Faire… la satisfaire, retrouver, mériter son estime.
08 heures 47 +
Descendu tenir compagnie à
notre trésor, qui – dès son lever – me l’a demandé. La
grâce immense qui vient
de m’être donnée, cette compréhension qu’il me faut
uniquement aimer, que tout
le reste, très accessoire, me sera donné si nécessaire,
fait de cette journée,
peut faire de chaque jour, une joie : celle d’éprouver
la grâce, l’amour
de Dieu. – Fond de télévision, Scoubidou… et
tartines pour notre
petit cœur aimé et aimant.
09 heures 25 + Extrême
qualité du texte du
Père BARBIER… coincidant exactement avec mon engagement
marial, et aussi avec
ce que je vivais ce matin. Plus on est désespéré, à fond
de cale, dans le néant,
aspiré par le néant, le vide, la mort, plus que la
maort, plus nettement on
ressent le salut qui nous est donné, alors.
21 heures 49 + Journée
familiale, heureuse,
complexe, presque dangereuse parfois…
j’essaie de le noter tout à l’heure, mais à
présent tenter d’écouter le
débat du 4 après-midi. Certitude, Marguerite nous sauve.
Epreuve
continue : le manque d’argent et la peur constante de
tomber à cause de ce
manque. Constat rappelé par les photos : mon
vieillissement (et mon
enlaidissement d’apparence physique).
01 heure 30 +
expérience tout ce jour, de la
grâce. Et parfaitement exprimée par mon travail sur la
journée du 4 Octobre
dernier, en trinité, à Bieuzy Lanvaux. La transcription
passionnante de
l’enregistrement d’après-midi : Edith m’y surprend et
acquiesce. Que cet
accord soit précisément pour ce travail !
[2] - Cette identité
de nature entre tous ceux qui se rangeaient sous la Croix
de lorraine allait
être, par la suite, une sorte de donnée permanente de
l’entreprise. Où que ce
fût et quoi qu’il arrivât, on pourrait désormais prévoir,
pour ainsi dire à
coup sûr, ce que penseraient et comment se conduiraient
les
« gaullistes ». Par exemple : l’émotion enthousiaste que
je
venais de rencontrer, je la retrouverais toujours, en
toutes circonstances, dès
lors que la foule serait là. Je dois dire qu’il allait en
résulter pour
moi-même une perpétuelle sujétion. Le fait d’incarner,
pour mes compagnons le
destin de notre cause, pour la multitude française le
symbole de son espérance,
pour les étrangers la figure d’une France indomptable au
milieu des épreuves,
allait commander mon comportement et imposer à mon
personnage une attitude que
je ne pourrais plus changer. Ce fut, pour moi, sans
relâche, une forte tutelle
intérieure en même temps qu’un joug bien lourd.
Charles
de Gaulle . Mémoires
de guerre tome I – édition
tricolore . Plon . 1954 – p. 111
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