Une lune
comme un phare, très blanc, net au travers des feuillages depuis mon oreiller
choisi dès les dix-onze heures du soir, hier. Le plein jour quelques moments
encore autour de cinq heures, depuis notre toit. Elle encore. Ballet d’avions
vers les huit heures, muet, traces et entrecroisements, sans mouvements. La
chasse, les canards appelant, la nature trahie, le plaisir sadique, libidineux
de descendre un oiseau en vol. Bien évidemment, l’écologie selon certains
agriculteurs et éleveurs, tranquilles, indépendants et gagnant d’ailleurs leur
vie sans dépendre des quotas, des règlements : proximité avec les clients
qui sont autant amis, relations que consommateurs. La grand-messe de Décembre
dont FH attend une propulsion décisive pour sa réélection par un peuple ébahi
de tant de grandeur puisque d’autres chefs viendront s’asseoir chez nous, l'écouter commencer et conclure.... Texte
toujours pas au point et démonstration que la réunion est pour le paraître non
pour le travail et l’engagement. Chez nous, le retour aux autocars. Toujours
moins de ferro-routage que jamais. A Bruxelles, au prétexte que les normes
« dures » ne sont pas respectées par les constructeurs automobiles,
on les amollit, les expertises et contrôles étant à la solde des contrôlés.
Relu les
textes pontificaux à la veille du synode ou à son occasion [1], m’émerveillant, sans
encore avoir pu saisir le texte adopté par cette assemblée. C’est d’une autre
volée, les prises de conscience, le sens autant des situation, des personnes,
la compassion sans méconnaître la nécessité de règles, ou plutôt de principes. Responsabilité accrue
de l’évêque. Point faible : son recrutement et pour les recrutés, leur
proximité, prêtres et laïcs. En revanche, la preuve est de plus en plus faite
de pontificat en pontificat : l’excellence du mode de désignation pour le
chef, la qualité, la profondeur le plus souvent des propos d’un pape. L’actuel
étant particulièrement dans la langue de tous. Recrutement et propos : deux
points sur lesquels la France est en ce moment totalement défaillante. Sans
doute, tout autre mode d’élection du président de la République serait pire. Le
vice, c’est dans la fermeture des processus de candidatures, aussi bien pour
les « présidentiables » au sens reçu depuis que Pierre MESSMER après
la victoire de VGE a défini le concept et fait désormais dépendre le
rayonnement et l’efficacité d’un parti à sa possibilité de voir son chef élu
encore plus grand chef, que pour le citoyen du commun. Quant aux propos
présidentiels, nous avons eu les mensonges de Jacques CHIRAC sur
l’ « abracadabrantesque » « cassette Méry », les dires
scandaleux de Nicolas SARKOZY (les coupables avant le jugement, le traitement
des Roms, et ainsi de suite) et maintenant l’inanité et le fatras
quasi-quotidien des discours et communications de François HOLLANDE. Quant aux
manières de travailler, il faut reconnaître que beaucoup de nos travaux
parlementaires sont méritoires et dignes d’être davantage connus. Mais la
discussion est toujours bloquée, et les votes ne sont pas de conscience. L’ensemble
est piteux pour une démocratie.
Prier pour
tous… deux admirables figures aujourd’hui après les piétés et vénérations
doloristes d’hier. Cette sainte missionnaire au Kenya, cet évangélisateur après
d’autres de la future fille aînée de l’Eglise. Paul et ses coreligionnaires de
naissance et de race, Israël défaillant devant le Christ, comme son Etat actuel
défaillant devant l’intense responsabilité morale, spirituelle, politique que
lui confèrent la shoah et l’antériorité de toujours sur le chemin de la foi, le
chemin d’Abraham : ont-ils
trébuché pour vraiment tomber ? pas du tout ! Mais leur faute procure
aux nations païennes le salut, pour qu’ils en deviennent jaloux (c’est encore à venir…). Or, si leur
faute a été richesse pour le monde, si leur amoindrissement a été richesse pour
les nations, combien plus le sera leur rassemblement… L’endurcissement d’une
partie d’Israël s’est produit pour laisser à l’ensemble des nations le temps
d’entrer. C’est l’enjeu contemporain pour
une Eglise longtemps confondue avec les pouvoirs temporels, puis avec une
classe sociale déterminée, voire avec telle race ou tel pays :
l’endurcissement avec le prétexte du dogme, du rite éradiquant complètement le
battement du cœur. Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. [2]Jésus leur rend la
politesse, lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières
places. Suit l’habituelle leçon erga
omnes, disciples, les siens, et les usages sociaux, reprise par les lettres
apostoliques pour la tenue des assemblées eucharistiques et la prière ensemble.
Ce mot affreux depuis deux ou trois décennies, la messe présidée par… L’Eglise,
l’humanité : premier et définitif mouvement, l’action de grâce, le salut
obtenu. Si le Seigneur ne m’avait secouru, j’allais habiter le silence… Les
dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance. Le « coup » des places, que ne l’ai-je vécu et vu pendant mes
années d’apparence.
[1] - le motu proprio du 15 Août 2015
L’impulsion réformatrice est soutenue par un grand
nombre de fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, mais sont
trop souvent éloignés des structures juridiques de l'Église à cause de la
distance physique ou morale ; c’est pourquoi la charité et la miséricorde
exigent que cette même Église, en tant que mère, devienne plus proche des
enfants qui se considèrent comme séparés.
On espère que, dans les grands comme les petits diocèses, l'évêque
lui-même offre un signe de la conversion des structures ecclésiastiques et ne
laisse pas entièrement déléguée aux offices de la curie la fonction judiciaire
en matière matrimoniale.
l’homélie
du 25 Octobre 2015
comme ces disciples, nous sommes avec Jésus, mais nous ne pensons pas
comme Jésus. On est dans son groupe, mais on perd l’ouverture du cœur, on perd
l’émerveillement, la gratitude et l’enthousiasme et on risque de devenir “ des
routiniers de la grâce ”. Nous pouvons parler de lui et travailler pour lui,
mais vivre loin de son cœur, qui est penché vers celui qui est blessé. Là est
la tentation : une “spiritualité du mirage ” : nous pouvons marcher à travers
les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que
nous voudrions voir, nous ; nous sommes capables de construire des visions du
monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux.
Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au
lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts.
[2] - Paul aux Romains XI 1 à 29 passim ; psaume XCIV ; évangile
selon saint Luc XIV 1 à 11
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