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de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), sont
distingués communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques
le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté,
mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans
les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie
terrestre de Jésus.
Jacques put participer,
avec Pierre et Jean, au moment de l'agonie de Jésus dans le jardin de
Gethsémani, et à l'événement de la Transfiguration de Jésus.
Au début des années 40 du
I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous
l'apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l'Église. Il
supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter" (Ac 12, 1-2).
La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d'une
part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par
leur propre vie et, de l'autre, à quel point Jacques possédait une position
importante dans l'Église de Jérusalem, également en raison du rôle joué au
cours de l'existence terrestre de Jésus.
Une tradition successive,
remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu'il aurait fait
en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l'empire romain.
Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été
transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce lieu
devint l'objet d'une grande vénération et il est encore actuellement le but
de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C'est
ainsi que s'explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant
à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l'Évangile, caractéristiques
de l'apôtre itinérant et consacré à l'annonce de la "bonne
nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.
Jacques le Majeur se
présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ.
Lui, qui avait demandé au début, par l'intermédiaire de sa mère, à s'asseoir
avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier
à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres.
Pour lire la catéchèse intégrale du pape Benoît
XVI :
>>> Jacques le Majeur [Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
Source principale : vatican.va
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SAN GIACOMO IL MAGGIORE APOSTOLO / Ac
BENOÎT
XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi
21 juin 2006
Jacques le Majeur
Chers frères et soeurs,
En poursuivant la série de
portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie
terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd'hui,
nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze
mentionnent deux personnes portant ce nom: Jacques fils de Zébédée et
Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l'on distingue
communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces
désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement
prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du
Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de
Jésus. Aujourd'hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux
personnages homonymes.
Le nom de Jacques est la
traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob.
L'apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes
susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après
Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André
dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les
Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec
Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par
Jésus à des moments importants de sa vie.
Comme il fait très chaud, je
voudrais abréger et ne mentionner ici que deux de ces occasions. Il a pu
participer, avec Pierre et Jean, au moment de l'agonie de Jésus
dans le jardin du Gethsémani, et à l'événement de la
Transfiguration de Jésus. Il s'agit donc de situations très différentes l'une
de l'autre: dans un cas, Jacques avec les deux Apôtres fait l'expérience
de la gloire du Seigneur. Il le voit en conversation avec Moïse et Elie, il
voit transparaître la splendeur divine en Jésus; dans l'autre, il se trouve
face à la souffrance et à l'humiliation, il voit de ses propres yeux comment le
Fils de Dieu s'humilie, en obéissant jusqu'à la mort. La deuxième expérience
constitua certainement pour lui l'occasion d'une maturation dans la foi, pour
corriger l'interprétation unilatérale, triomphaliste de la première: il
dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur,
n'était en réalité pas seulement entouré d'honneur et de gloire, mais également
de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans
la Croix, dans la participation à nos souffrances.
Cette maturation de la foi fut
menée à bien par l'Esprit Saint lors de la Pentecôte, si bien que Jacques,
lorsque vint le moment du témoignage suprême, ne recula pas. Au début des années
40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous
l'apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l'Eglise. Il
supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter" (Ac 12, 1-2). La
concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d'une part,
combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur
propre vie et, de l'autre, à quel point Jacques possédait une position
importante dans l'Eglise de Jérusalem, également en raison du rôle joué au
cours de l'existence terrestre de Jésus. Une tradition successive, remontant au
moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu'il aurait fait en Espagne,
pour évangéliser cette importante région de l'empire romain. Selon une autre
tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en
Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme nous le savons
tous, ce lieu devint l'objet d'une grande vénération et il est encore
actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du
monde entier. C'est ainsi que s'explique la représentation iconographique de
saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l'Evangile,
caractéristiques de l'apôtre itinérant et consacré à l'annonce de la "bonne
nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.
Nous pouvons donc apprendre
beaucoup de choses de saint Jacques: la promptitude à accueillir l'appel
du Seigneur, même lorsqu'il nous demande de laisser la "barque" de
nos certitudes humaines, l'enthousiasme à le suivre sur les routes qu'Il
nous indique au-delà de toute présomption illusoire qui est la nôtre, la
disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire jusqu'au sacrifice
suprême de la vie. Ainsi, Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple
éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par
l'intermédiaire de sa mère, à s'asseoir avec son frère à côté du Maître dans
son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à
partager le martyre avec les Apôtres.
Et à la fin, en résumant tout,
nous pouvons dire que le chemin non seulement extérieur, mais surtout
intérieur, du mont de la Transfiguration au mont de l'agonie, symbolise tout le
pèlerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les
consolations de Dieu, comme le dit le Concile Vatican II. En suivant Jésus
comme saint Jacques, nous savons que, même dans les difficultés, nous marchons
sur la bonne voie.
*
* * *
Je salue cordialement les
pèlerins francophones présents ce matin, en particulier les Sœurs de
Saint-Joseph de l'Apparition, les pèlerins du diocèse de Saint-Brieuc et ceux
de l'Île de la Réunion. Comme saint Jacques, puissiez-vous être prêts à
accueillir l’appel du Seigneur, disponibles pour suivre généreusement le Maître
et prêts à donner votre vie pour lui !
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
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