08 heures 08 + Apprendre, les imprégnations et
osmoses. Nos hôtes d’hier, la génération autre, peut-être deux générations de
décalage, les 15-18 ans plus proches de notre fille de dix ans, et celle-ci
nous donnant partiellement des éléments de langage. Leur relation au monde, à
autrui, à eux-mêmes. A développer.
09 heures 40 + Accompagné ensemble notre trésor à son
« camp d’aventures », trois nuits séparés. Elle avait l’air heureuse
et tranquille, deux amies filles et un camarade garçon de classe. Préparation
des sandwiches pour le premier repas. Plus
tu grandis, plus tu aimes moins les pique-niques. Beauté des garçonnets de son âge. Attendrissement devant les partants
pour un autre camp : quatre-cinq ans, assis contre le mur. – Ma chère
femme, en soutien scolaire pour l’allemand, et moi à visiter notre cher Denis. –
Immergé avec délices et puissance, comme l’intégration dans une matrice, autre
gestation et forme d’enfance et de naissance, très actives. Le documentaire
donné hier soir par Arte sur le « big born », et nos retrouvailles
de tout hier avec les TdeP. Surtout les deux adolescents. J’apprends
intensément, j’en jouis, recomposition, assimilation, digestion et exploitation
de ce que je reçois ainsi. J’écrirai et approfondirai cette sensation et cette
méthodologie que je n’ai pas à choisir, qui m’est donnée. Je suis toujours le même :
happant, apprenant, compilant, classant avec émerveillement, mais le présent
est toujours si intensément instructif, même si fondamentalement, c’est
toujours la même chose. La vie de l’intelligence, apparemment du contenu, en
réalité de la vie-même. – Les réparties, notre fille, les deux garçons :
du texte plus vif, plus sincère, moins dépendant de la mode et des habitudes. Des
assonnances et des différences. Une grande capacité et de recevoir et de
discuter. De tout cela, l’adulte n’est plus spontanément capable. Il s’intéresse
moins, intéresse donc moins, est en défense tout en faisant du « volume ».
Il est masqué, alors qu’il n’a pas grand-chose de mystérieux, sauf l’œuvre qui
continue de s’accomplir en lui, car notre vie ci-bas est une naissance. Seulement.
– Arte hier soir, à quoi Edith m’a
appelé, sinon je passais à côté. Constante dans ma vie, l’intérêt passionné
pour la cosmologie et pour la préhistoire. Ce livre Paris-Match Raymond CARTIER dans mon enfance,
heureusement conservé. Comment s’est opéré le « tri » entre ce que j’allais
perdre par manque de soin (garde-meubles non réglé après la mort de Maman et
pas d’adresse pour que me suivent les factures) et ce que j’ai conservé en le
trimballant de poste en poste pendant des décennies ? je ne sais. D’ailleurs,
beaucoup de mes cartons n’ont pas été ouverts depuis trente ans.
Prier… guerre d’Espagne et « cas » de la
Grèce. Personne ne se rend compte ou ne commente que ce sera le tour d’un
autre, bientôt, que l’ordre du monde change, et que l’Europe ne sait pas même
se gérer ni en tant que telle ni pour chacun de ses Etats-membres et pour l’ensemble
de ceux-ci. Les saints, selon les rubriques de l’Eglise, mais aussi wikipédia.
Chaque fois, des proximités et des entrainements, et chaque fois, Dieu à l’œuvre,
Son image et sa force en nous. – Moteur, au moins pour ce que je ressens
souvent : la disponibilité à l’insolite, au nouveau, au cxhangeant. Le
feu, le « buisson ardent » : Moïse et son évaluation aussitôt
positive par Dieu. [1]
Je vais faire un détour pour voir
cette chose extraordianire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ?
Dialogue de Yahvé avec Moïse, le même que
celui commencé avec Abraham. L’identité de Dieu d’abord par nos ascendants nous
ayant précédé dans le dialogue. Les saints, mais aussi les parents de chair,
les rencontres. Sans doute, mais la grâce depuis Jésus-Crhist de l’habitation
dont je prends conscience en même temps que je m’éveille à mes trois-quatre ans,
la vie scolaire et ainsi de suite. Moïse, au début de son parcours intérieur,
est d’abord un métis culturel, la prise de conscience est d’abord celle d’une
solidarité, puis d’un danger. C’est Dieu qui le fait surgir. Tu feras
sortir d’Egypte, mon peuple. C’est
gigantesque. Réflexes et questions diverses de l’homme face à Dieu. Nous n’avons
plus à nous voiler la face tant notre conditions et nos époques nous aveuglent.
Moïse est pur de ces empêchements à la vue directe, au face à face, à l’échange
aussi. Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux
tout-petits. Ce que je prie n’est pas la
situation de petitesse omù nous nous trouvons toujours et chacun devant la vie
et devant Dieu. Ce que je contemple et prie, c’est l’attitude du Christ, le
réflexe de louange. La louange paraît sans objet, voire d’expression un peu « cul-cul »,
alors qu’elle est le sommet de l’intelligence humaine et de la relation à Dieu.
Le Christ transporté de joie et de bonheur par la conscience qu’Il a, à tel
instant humain, du dessein de Dieu, de son Père. Louange qui aussitôt ouvre à
Sa propre mission : faire connaître le mystère divin, c’est-à-dire la
relation entre les Personnes divines. Tout m’a été remis par le Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père,
sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Notre vie spirituelle, encore plus nettement que notre biologie, notre
physiologie, ne sont que par la volonté divine. Rien de dépendant ni d’asservissant.
Terreau simple de notre liberté et de notre maturité.
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