Habité
par la vie entière, ma propre existence jusqu’à ce jour
tellement gratifiée,
celle que je ressens des autres notamment pendant ces
quarante-huit heures de
mariage dans ma belle-famille si diverse de visages, de
compositions et
recompositions de couples, d’enfances plus que merveilleuses
et attirantes :
des portraits par dizaine et à écrire après les centaines de
photographies que
j’ai « prises »… habité par l’amour confiant et heureux de ma
chère
femme aux multiples attentions et aux multiples souverainetés
et splendeurs,
amour de notre fille, son visage à touche-touche du mien à mon
éveil, nous
trois dans l’immense lit nuptial de mes beaux-parents et où
font conçue ma
chère femme. Hier, la cathédrale bijou rose-gris-marron-rouge
foncé, la cathédrale
du cœur et du symbole, la cathédrale de France parce que
tellement frontalière
à tous égards et ne pas nous savoir, nous Français, à chaque
génération et à
chaque moment de l’Histoire, de plus en plus frontaliers sur
tous les sujets et
à tous les points de vue, c’est nous manquer à nous-mêmes, et
peut-être nous
perdre par distraction de ce que nous sommes et devenons… la
messe impossible
ou presque à célébrer dans l’organisation actuelle du lieu, le
chœur gigantesque
et trop élevé, trop de degrés pour les célébrants, trop de
distance avec les
participants et une homélie de même, la voix mal placée, le
thème inadéquat
(une exhortation à lire d’affilée l’épître aux Ephésiens car
toute lettre se
lit entièrement et non par extraits … soit ! mais
l’ingéniosité de nos
liturgies depuis deux siècles, ce sont bien ces mises en
relation de fragments
priants de nos deux Testaments ou Alliances)… Pourtant… dehors
les statues de
tous nos prédécesseurs, de nos déviances aussi, et, dedans, au
transept sud, la
colonne des anges sans pareil dans le monde et la statuaire chrétiens. Habité enfin par
les anniversaires
que je souhaite, par ce paysage semi-urbain devant moi :
tuiles, frondaisons,
clocher, juste au-dessus de ce clavier, et par le souvenir de
nos lieux bretons
et de qui les habitent, nos chers chiens qui attendent mais
ont la visite
quotidienne de Gwendo., la fée de cœur et de tendresse pour
eux et pour nous,
habité par le souvenir des miens, habité par celui de mes
beaux-parents… L’incitation
à penser mieux, à écrire vraiment. L’incitation à me reprendre
de corps, les
dix-quinze kilogs à perdre. L’incitation, sans me croire…, à
maintenant
travailler pour cette mission de prise de conscience et
d’organisation, d’occasion
à offrir à tout compagnon, toute compagne de cet éveil, que je
crois vitalement
nécessaire à notre pays…
Prier…
ces montées et descentes de Moïse, la question cruciale des
commandements pour
l’alliance avec Dieu et le discernement humain, l’idole, le
péché, l’intimité
avec Dieu, Sa prise en charge de nous tous, tout un chacun, et
tout ensemble. Mon
ange ira devant toi [1]… Dieu a décidé de les
détruire. C’est
alors que Moïse, son élu, surgit sur la brèche, devant lui, pour
empêcher que
sa fureur les extermine. Abraham,
Moïse,
le Christ, les saints, tant d’intercesseurs voulus et choisis
par Dieu, dociles
à Lui. Ah ! si tu voulais enlever leur péché ! Ou alors,
efface-moi de ton livre, celui que tu as écrit – Celui que
j’effacerai de mon
livre, c’est celui qui a péché contre moi. Va donc, conduis le
peuple vers le
lieu que je t’ai indiqué, et mon ange ira devant toi. Les lieux comme une direction, une orientation, les
lieux dans nos
vies, pas des aboutissements, des fixations de personnes et de
situations
figées, mais une aimantation, une destination nous faisant
nous mouvoir et nous
épurant. Abraham, Moïse chargé de ces cortèges, de ces
peuples, de ces marches,
l’exhortation physique de toute route. Jésus dans la
géographie palestinienne,
ses pérégrinations, ses montées et retours, les traversées du
lac, les
montagnes gravies, les entrées et sorties de villages,
bourgades et villes, le
Temple-même. En regard, l’immanence et la solidité de ce qui
est décidé et
écrit. Ces tables étaient écrites sur les deux faces ;
elles étaient l’oeuvre
de Dieu, et l’écriture, c’était l’écriture de Dieu, gravée sur
ces tables. Commandements
qui sont mémoire de Dieu et conscience humaine, l’homme à
l’image de Dieu, rien
de transcendant en contenu littéral dans ces commandements
mais tout l’humain
en préparation de bien davantage. On vous a dit, moi je
vous dis… Je ne
suis pas venu abolir, mais accomplir pleinement. Au cri du peuple cherchant ses chefs puisqu’ils sont –
Moïse et Josué –
hors de son attente : fais-nous des dieux qui marchent
devant nous,
car ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du pays d’Egypte,
nous ne savons
pas ce qu’il lui est arrivé ! Aaron
a répondu complètement à côté. Ceux d’entre vous qui ont
de l’or, qu’ils s’en
dépouillent. Ils me l’ont donné, je l’ai jeté au feu, et il en
est sorti ce veau.
L’idole n’a pas été
construite volontairement
et encore moins consciemment ; elle est le produit d’un
comportement,
initialement judicieux : se dépouiller. Mais fondamentalement,
le
désespoir populaire a causé une cécité générale : perte de
confiance en
Dieu et en Son élu, demande de « dieux ». Moïse, au contraire
d’Aaaron
son frère et porte-parole, ne fait rien qu’en consultation
avec Dieu : Vous
avez commis un grand péché (l’habituel
mouvement de la spontanéité, Eve et le fruit, Israël et ses
solutions autrefois
et aujourd’hui : se surarmer puisque l’Iran… et probablement
en bombardant
les sites à la première inattention internationale, cf. l’été
de 1981 sur le
nucléaire irakien, et pour tester FM). Maintenant, je
vais monter vers le
Seigneur. Peut-être obtiendrai-je la rémission de votre péché… Jésus conclut par l’école
que Son ministère « public »
a ouverte pour nous : celle discernement. Ce qu’est le milieu
qui nous est
promis et qu’Adam et Eve n’ont pas su se conserver et encore
moins nous
transmettre en lieu, en sens, en temps, en nature (la vie
éternelle, l’intimité
de la créature avec son Créateur, le dialogue amoureux et
adulte, le bonheur
suprême, l’attachement et la liberté ensemble indestructibles
désormais). Le
royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde… au
levain… une
graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée… au
levain qu’une femme
a pris et qu’elle a enfoui… elle a poussé… toute la pâte a levé…
Plus qu’un mouvement, une
force, celle de
toute la nature, de tout le créé, celle de la Création. La
force de Dieu en
nous. Alleluia. – Memento des morts et des vivants.
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