La
nature humaine… cette chasse au lion pour 50.000 euros la tête détachée, le roi
de la réserve kenyane, attiré au dehors, blessé d’une flèche, la baleine au harpon
remorquant ses bourreaux, puis ses quarante heures de fuite et de désespérance,
d’épuisement. Ce qui me fait ne pas « aimer » les écologies d’en ce
moment, c’est qu’elles sont anthropocentriques et économétriques, l’argent et
le confort humain, pas du tout la solidarité planétaire avec tout le vivant,
les végétaux, les arbres et nos frères et sœurs d’âmes : les animaux. Quand
on ne vit pas avec des animaux, on passe côté de la vie et on n’a de soi-même
qu’une conscience tronquée et égoiste, car l’amour et la reconnaissance, gratuits,
fidèles et constants, c’est l’animal, c’est aussi la plante que l’on soigne et
taille, c’est le jardin, le parc, la forêt entretenus. Nos cathédrales en sont
les paraboles, l’ « accusé de réception » par leur architecture,
les colonnades et les arc-boutants, la statuaire. Nature humaine… mon cher B.
recroquevillé dans sa solitude et sa souffrance, une sensibilité de grand brûlé
(j’imagine…) ne sachant sur quel côté de soi reposer un peu, ses expressions
constantes : chacun n’ayant que soi, chacun dans sa m…, chacun… chacun…
comme si personne ne l’avait rencontré, ne lui avait tendu la main. La mauvaise
humeur, le pied trainant, le bougonnement sans trêve, comment être pour lui et
avec lui ce qui serait… ? Nature humaine, hier, Tony C., le récit de la
montée au royaume inca., son cadeau rapporté pour moi de là-bas, la dédicace qu’il
m’y donne et par sa confiance également intellectuelle notre échange d’histoire
et de géo-stratégie sur la Turquie et ses environnements de passé et de
géographie.
Marthe
et Marie, pas la vie facile. Le premier accueil, à la lecture de Luc [1], n’introduit pas du
tout à Marie-Madeleine, à la prostituée ou la grande pécheresse qui parfume le
supplicié et d’avance le ressuscité qu’elle chercha à étreindre. L’assimilation
des deux Marie pour un seul personnage ne m’a jamais convaincu. Lire là-dessus.
Le commentaire sur la vie contemplative, la meilleure part :elle ne lui sera pas retirée, est éthéré. Un monastère, une communauté
vraie travaille autant qu’elle prie et qu’elle dort, les trois huit. La prière
et certaines femmes et certains hommes changent le monde et vainquent tout. Samuel
PISAR et son âme… cette femme ou cette mère de prisonnier des nazis qui va
supplier la mère de HIMMLER, laquelle chaque matin est à la cathédrale de
Munich pour de vraies dévotions (Munich, mais je n’en suis pas sûr, la dévotion
chrétienne en revanche, : oui… la médaille de baptême dont se couvre et se
targue POUTINE… la revendication de son propre baptême par JARUZELSKI… à ma
confidence sur mon projet matrimonial d’alors, la réponse de Jean Paul II :
ah ! elle est communiste, alors elle sera fidèle). C’est Marthe qui est
naturelle et fiable : elle au tombeau de son frère et disant au Christ, à
l’ami, ce qu’elle vit et ce qu’elle pense. Dès la première rencontre, qui est d’accueil,
aussitôt et originel, elle est ainsi. Une femme appelée Marthe le reçut
dans sa maison (d’ordinaire les accueils
sont d’hommes, et généralement de bonne position, de Matthieu aux si nombreux
pharisiens… Nicodème ne reçoit pas mais vient à domicile). Elle est naturelle
comme l’est Paul, l’Apôtre : que votre amour soit sans hypocrisie…
partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin et que votre maison soit
toujours accueillante… Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse
seule à faire le service. C’est le mot
des disciples quand la barque va couler et que Jésus, après une grosse journée,
dort à l’arrière, sur le coussin… Nous sommes perdus, cela ne te fait rien ?
La réponse de Jésus est décevante pour
Marthe, étonnante pour les disciples (la tempête apaisée, le vent et la mer aux
ordres du Messie), mais définitive quand Marthe est venue à l’essentiel, l’acte
de foi, la résurrection de Lazare son frère. Saints du Seigneur, adorez-le.
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