Hier
Accord ?
au énième sommet des ministres des Finances. Il semblerait
que Tsipras ait
craqué selon tous les titres et commentaires de presse.
Mais l’Europe aussi vis-à-vis
du reste du monde. Elle n’a pas su ces dix dernières
années organiser la zone
euro autrement que selon les critères de Maastricht,
renforcés par le traité
budgétaire de 2012 : elle a démontré qu’elle n’est pas
imaginative et n’a
de fidélité qu’à la spéculation. Celle-ci n’est pas
seulement financière, elle
est patrimoniale. Un fonds de garantie des privatisations
helléniques – fleur,
il sera domicilié non en paradis fiscal, celui de Juncker
à Luxembourg, mais à
Athènes. Ce qui veut dire que la Grèce, après le Pirée,
des îles et peut-être
des bases pour la Russie, puisque les Etats-Unis en ont
une en bout de piste à
Hellenikon, va tout vendre. Mais nous ? la France… ma
chère femme en
soutien scolaire : parents de trois enfants, elle aide
soignante à l’hôpital
régional, lui une entreprise agricole, des ouvriers,
notamment pour la viande. Plus
de marché commun agricole, plus de quotas laitiers. Il a
licencié tout le
monde, reste seul pour ses 130 hectares, ne »fait » plus
que du lait, qu’il
vend à Carhaix, site emblématique de la tradition
bretonne, festival des vieilles
charrues….. et l’usine de traitement de lait y a été
racheté par la Chine !
le lait pour celle-ci. Mais dans dix ans, puisque déjà le
porc breton est
abattu et traité en Allemagne, ce lait sera importé pour
les besoins français. Depuis
cinq ou six ans, dix peut-être, notre balance
agro-alimentaire est devenue
déficitaire. La France qui s’alimentait malgré
l’occupation allemande, importe
sa nourriture, notamment la volaille. Il va y avoir une
réaction des Grecs, une recomposition parlementaire,
probablement de nouvelles élections, mais à quand une
réaction des Français ? pour eux-mêmes, leur patrimoine,
leur honneur et pour l'Europe. Elle seule en a l'esprit et
le poids, elle n'étonnera pas, elle n'étonne que ces
années-ci puisqu'elle tolère pour elle-même et pour les
autres, reste inerte.
Certificat
d’aisance dans l’eau pour notre fille : document ni
reproductible ni en
archive, seul le maître-nageur ayant procédé au test peut en
délivrer le
certificat. Donc retrouver le papier ou y aller demain matin,
11 heures.
Aujourd'hui
… que je n’ai pas retrouvé. Mais
rangé
le cagibi, les outils et tout le bricolage dans un meuble et
arrangé par
tiroirs…, les dizaines de paires de chaussures de ma chère
femme avec leur boîte
respective, annotée par celle-ci, dans une armoire en propre…
les photos sur
des étagères à claire-voie de boulangerie, d’ici leur
organiser en albums et leurs
CDs à placer sur « disque dur » : je retrouve nos chiens, je
retrouve Edith à ses trente ans, mon cher aîné et Raïssa,
Marguerite à toutes
époques, bouclée et blonde à lunettes roses… dossier B-A., la
dizaine de
lettres de celle-ci, mon flot (doubles carbones) d’adjurations
puis de
résignations, mise au fait au moment même où je recopie mon
journal manuscrit d’il
y a cinquante ans à Nouakchott, véritable traité d’initiation
sentimentale avec
tout ce qu’il faut ne pas être, ne pas faire, ne pas dire, ne
pas débattre. Couché
à près de deux heures, mais nos lieux mieux rangés. Tout à
l’heure, l’aîné de
mon cher Michel T. de P. Celui-ci me poursuit. Je n’ai pu
obtenir de récit ni
de véritable évocation de son contemporain au noviciat, que
cette phrase
(péjorative) : il
voulait être
parfait. En mémoire,
l’observation de l’aumônier
de la clinique où agonisa notre cher Frère Claude : il se
savait aimé. Les saints, ceux que l'Eglise nous présente, à
défaut de tous, sont passionnants : ce prêtre éthiopien... ces
fondateurs d'ordres hospitaliers. Avec la crise financier de
l'ensemble de notre système de santé aujourd'hui, pourquoi ces
ordres ne pulluluent-ils pas à nouveau : tout gratuit, tout
compatissant et donnant la leçon à nos politiques malthusiens.
le désert médical français, les urgences, les maternités fermées.
Saint Camille de Lellis.
J’enfonce
dans la vase du gouffre, rien qui me retienne ; je
descends dans l’abîme des eaux, le flot m’engloutit. Et moi, je
te prie,
Seigneur, c’est l’heure de ta grâce ; dans ton grand amour,
Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi. L’apologétique
et
l’exhortation d’autrui ne pèse rien à côté du témoignage
personnelle d’une
psychologie, forcément fraternelle, puisqu’humaine, quelles
que soient les
époques, les cultures. Par excellence, le psalmiste. Le secret
des monastères
et d’une vie érémitique, de toute vie intérieure, c’est le
choix des psaumes,
comme livre de vie, comme connaissance de Dieu (tendre et
compatissant comme l’invoque
l’Islam), comme connaissance de soi, comme intuition d’autrui
dans sa fragilité
analogue à la nôtre. Car l’évangile est rude quand il est nu,
ou que nous le
découpons, faute de le lire quotidiennement chaque fois dans
son entier et
selon celui qui le met au net. Jésus maudissant les villes
où avaient eu
lieu la plupart de ses miracles… [1] et la violence si souvent
des personnages,
des circonstances de l’Ancien Testament : regardant
autgour de lui et
ne voyant personne, il frappa à mort l’Egyptien et l’enfouit
dans le sable. Encore,
Moïse défendait-il un des siens,
mais le voici sous le coup d’une dénonciation d’un autre de
ses contribules… Sauvé
miraculeusement, exilé par peur, bègue ou presque et
législateur autant que
commandant en chef d’un peuple entier. Rudesse de ce qui est
proposé, tendresse
de ce qui nous est administré. Chemin…
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