Il
a plu lourdement. Table, coussins, nappe trempés. Le film-fiction d’il y a
trente ans avec Jacques FRANCOIS et peut-être Jean YANNE, l’invasion pacifique
des Chinois, arrivant par autoroute, réclamant la fête et les Français
contraints organisant les cotillons. Hier, RAFFARIN, organisé en agent
d’influence rétribué depuis dix ans, joue le rôle de PASQUA tel que j’avais vu
celui-ci s’introduire dans les circuits du Kazakhstan naissant à la vie internationale
et capitaliste, et FABIUS adoubant la joie générale : les bateaux chinois
pour la navette de Marseille à l’île de Napoléon et Airbus assemblé en Chine,
de sorte que dans pas dix ans, la production là-bas égalera celle de Boeing et
d’Airbus réunis et déséormais alliés ? Un livre de ROCARD : suicide de l’Occident ? suicide du
monde ? je ne sais quelle est sa thèse et s’il traite notre entrée
servile, sur injonction de nos dirigeants – Montoire quotidiennement organisé
par des gens qui n’ont pas Verdun comme accréditif - comme je la vois. – Aquarium de notre fille,
une grande heure à chaque changement d’eau, affolement des poissons quand l’eau
baisse aux neuf-dixièmes, les petits rouges les plus banaux mais si
sympathiques, et venant à la « fenêtre » quand nos visages les envahissent,
bonheur et vivacité quand la pureté et la transparence sont rétablis.
L’écologie, si elle n’est qu’énergie renouvelable, n’est que le pire
anthropocentrisme : elle doit être fondamentalement la solidarité de tout
le vivant et l’homme assumant sa responsabilité spirituelle et technique de
continuer l’œuvre du Créateur, en protégeant, magnifiant, multipliant le
vivant. L’écologie si elle fait la guerre civile, les manifestations, les morts
accidentelles ou presque méditées, n’est qu’une de nos maladies de plus, et
assez païennes. Avec la phrase prudhommesque de FH : les migrations
transméditerrannéennes ont comme cause principale le changement climatique,
cf. le rôle d’estrade que je vais jouer en Décembre prochain dans
« ma » capitale… En revanche, si elle est l’aiguillon pour
l’investissement (les fameux 150.000 emplois de Ségolène ROYAL pour la
« transition » et nos centrales électriques de toutes technologies et
anciennetés « pétant » quand il fait chaud), alors l’homme est digne
de lui-même… Nous en sommes loin. Lire l’encyclique
franciscaine en recherche de cette dialectique ; je l’y espère.
Journée
de débroussaillage avant la barre de coupes demain, puis les tombes de nos
trois chiens, pour l’instant dans leur cercueil en attente. Une semaine +
Snoopy, chef de file en amour et sensibilité, en humilité d’amour, pour l’ensemble
de nos chers : vivants ou déjà partis.
Ousmane…
le médicament pour sa fille, à peu près deux cent euros tous les deux mois.
Trouver du travail à Nouakchott. Le Ramadan absorbe toutes les liquidités et
casse les tire-lires. Les aides d’urgence d’ONG livrant de l’agro-alimentaire…
un camion photographié en train de débarquer les caisses dans une des villas du
putschiste régnant… Homme que nous avons cautionné persévéramment en 2008-2009
et n’avons en rien porté à l’examen de conscience sinon à la démocratie,
ensuite. Ren Centrafrique et maintenant à Ouagadougou, nous refaisons ce que
les Américains faisaient en Irak, les abus sexuels filmés par leurs acteurs. –
Beauté et charité nous environnent. Trouver du travail pour le familier de mon
cher moine. Recommandation de Solesmes qui a déjà ses pauvres, famille syrienne
arrivée dans la Sarthe : prier. Je me creuse les méninges. Je veux n’être
riche que pour le minimum à mes aimées, vacances, voyages et rêves simples pour
notre fille, et surtout aider. Mon cher Ousmane, après Ahmed Salem, tous deux d’ascendance
servile, mais nos neveux : notre beau-frère mené par l’épouse et ses deux
filles, le déni pour son fils unique ni financé ni cautionné, pas même la main
à la poche pour la fête de leur mariage religieux… Pouvoir… mon projet de conquête
d’une petite place médiatique a ce sens-là, porter des voix, puisque mes
courriels et lettres à l’Elysée depuis neuf ans … entendre bien davantage pour faire entendre encore plus précisément, instamment. Enfin, avoir force, temps et talent pour témoigner et laisser de quoi à l'espérance en référence de nos précédents...
Prier…
réponse divine, le test de la confiance…[1] Prends ton fils, ton unique (il ne s’agit donc plus du dilemme avec Agar et Ismaël), celui que
tu aimes (l’expression crûe, la cruauté
de Yahvé…), Isaac, va au pays de Moriah, et tu l’offriras en holocauste sur
la montagne que je t’indiquerai. A la précision de Yahvé, déjà manifestée
dans la prophétie concernant Sarah et la prochaine naissance de l’héritier,
répond la disponibilité d’Abraham, déjà parti de son pays d’origine sur simple
injonction. Abraham se leva de bon matin… naturel d’Isaac qui ne peut qu’émouvoir même quatre millénaires plus
tard… Mon père ! – Eh bien, mon fils ? – Voilà le feu et le bois,
mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Réponse
du père qui sait, qui obéit, qui a confiance, même dans la monstruosité de la
circonstance (quoique les sacrifices d’enfants, de premiers-nés étaient paraît-il
prescrits dans des cultures, sinon des « piétés » de cette époque) :
Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. Dénouement… et donc début de l’histoire de
notre salut. La confiance et la foi malgré l’impossible : Abraham à
Miriah, Marie à Nazareth. Abraham ! Abraham ! – Me voici. – Ne porte
pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais
maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton
unique. L’histoire reste horrible, comme
celle de la crucifixion de Jésus. Même de simple texte et comme au spectacle
pour son lecteur que nous sommes aujourd’hui, l’Ecriture fondant notre
religion, notre foi, notre espérance… n’est pas une facilité. A chaque
génération les tentatives par apocryphes ou par raisonnements : tout un
rayon copieux, où maintenant sont d’ailleurs proposés aussi les éléments pour
la foi et la piété musulmanes, dans « l’espace culturel » de Leclerc…
la
foi soutient et alimente, sécurise la raison, lui promet un aboutissement et
garantit ses prémissses, cf. DESCARTES et PASCAL. Mais elle n’est pas une
facilité et ses fondements ne sont pas des naïvetés ni de l’aisance ni de la
logique. – Après le drame, Abraham retourna auprès des serviteurs et
ensemble ils semirent en route pour Bershéba ; et Abraham y habita. Comme après les retrouvailles familiales au
Temple, quand Jésus y était resté, à ses douze ans, sans en prévenir ses
parents, comme si cela allait de soi… ne saviez-vous pas que je dois être
aux affaires de mon père… vois, mon enfant, comme ton père et moi… Dieu déroute, puis le retour à Nazareth, et
il leur était soumis.
Je
suis convaincu d’un enfantement dans nos circonstances paroxysmiques. Il y a la
mise des élites musulmans au pied du mur avec le daech et le terrorisme…, il y
a la mise de l’Europe au pied du mur avec le défi de la démocratie grecque et
demain de la démocratie espagnole (la loi-baillon d’hier)…, il y a la mise au
pied du mur de notre Vieux monde, nazisme et stalinisme, tous nationalismes
confondus, toutes ambitions territoriales à périmer par enfin l’édification de
la maison commune avec la Russie (GORBATCHEV dont l’expression sans indication
de source et à application écologique, pourquoi pas ? est reprise par le
pape actuel)… , til y a la mise de l’Occident
au pied du mur avec les exécutions américaines, les folies anti-noires
outre-Atlantique, nos camps de rétention et les bilans de nos ministre de l’Intérieur
en France, Calais et Vintimille, nos vitrines, il y a la trahison de notre
union nationale si manifeste les 7 et 11 Janvier derniers, demeurée sans
répondant en politique, en économie et en société. Roulements d’orage, pluies à
nouveau, calme, silence, roulements encore et moiteur. Il a sauvé mon âme de la mort, gardé mes yeux des
larmes et mes pieds du faux pas. Je marcherai en présence du Seigneur sur la
terre des vivants. Réflexion et prière de foi qui me semblent résumer toute la problématique
spirituelle et politique de notre époque, du moins en version française et
chrétienne : le péché, la responsabilité, la solidarité. Ces concepts et
pratiques fondamentaux sont éludés et moi-même jusqu’à notre mariage et à sa grâce
particulière, j’ai éludé responsabilité, faute grave… Confiance, mon
enfant, tes péchés sont pardonnés. La
confiance dans l’Ancien Testament a pour objet la promesse, le lien à Dieu, l’alliance,
l’accompagnement, la fécondité aussi, mais dans le Nouveau, c’est la rédemption
et sur le champ. La fondation de l’Eglise sur Pierre est aussitôt explicitée :
tout ce que tu délieras sur la terre… Le
Christ au centre de l’Histoire, l’Histoire étant celle, essentiellement et plus
nu et au plus simple, de la responsabilité et de la liberté humaine justifiées
et rachetées par le Créateur et Rédempteur. Pourquoi avez-vous des pensées
mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : « Tes
péchés sont pardonnés » ou bien dire : « Lève-toi et marche » ?
Eh bien ! pour que vous sachiez (et
viviez) que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les
péchés… lève-toi, prends ta civière et rentre dans ta maison. Aussitôt entendu, aussitôt accompli,
mouvement de foule et tombée du rideau, tombée aussi à genoux… gloire à
Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes. L’humanité
du Christ, même dans le miracle, est certaine pour ses contemporains.
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