Prier…
[1]
évangile de la
première multiplication des pains, version de saint Jean,
exceptionnalité que
celui-ci reprenne ce que les synoptiques avaient déjà donné.
Le mot à mot que
nous avons étudié mercredi dernier à quelques-uns autour de
MLP… m’avait
frappé. Dans cette version, la compassion du Christ pour les
foules n’est pas
noté. Il les nourrit sans motif, et sans que ceux-ci aient
déjà passé de
longues heures avec Lui. A peine rejoint par les foules
convergeant vers Lui,
le Christ pense à les nourrir. C’est aussi la notation à deux
fortes reprises
de Sa souveraineté et de sa totale liberté… Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à
manger ? … il
savait bien, lui, ce qu’il allait faire… mais Jésus savait
qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi. Rôle de
Philippe dans cette préfiguration de l’Eucharistie comme à la
dernière Cène. Pourquoi
cette prédilection du Christ ? Variante également, Jésus fait
Lui-même le
service… il les distribua aux convives ; il leur donna
aussi du
poisson, autant qu’ils en voulaient. Ce
que je n’avais pas « vu » mercredi. Ce n’est plus une foule
mais des
convives, dès lors que Jésus dit : « Faites asseoir les
gens »…. Conclusion… de
nouveau, il se retira
dans la montagne, lui seul. Prière du
Seigneur. Un seul
Dieu et Père de
tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous. Et en toute génération et culture, On mangera et
il en restera. Le miracle
d’Elisée, explicitement
référencé. Et anticipant mot à mot gestes et paroles du
Christ. Donne-le à
tous ces gens pour qu’ils mangent… Comment donner cela à cent
personnes ? …
Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent car ainsi parle le
Seigneur :
« on mangera, et il en restera ». … Alors, il le leur donna,
ils
mangèrent, et il en resta, selon la parole du Seigneur et non seulement d’Elisée.
Cloches
paroissiales. Sommeil encore de mes aimées. Prière pour mes
chers
beaux-parents, et pour les mariés d’hier devant Dieu et par
Lui, en suite de
leur chemin difficile et heurté, et qui va continuer de
l’être. Geste magnifique
d’Anaïs, avoir invité quelques-uns de ses patients en
établissement spécialisé,
l’un en casque médical pour pallier des chutes qui doivent
être fréquentes, un
autre souriant mais ne pouvant même dire son prénom. Les
visages de tous :
déformés. La… je ne sais trouver le mot, de la nature, leur
ôtant le principal « outil »
de l’identité. Reste l’offrande certaine des regards.
Ce saint maltais, contemporain...
Hier
A approfondir et à
développer…
choisir dans ce que nous vivons et que vit notre époque, la
face ensoleillée.
Elle existe et à mon sens l’emporte sur la face d’ombre.
Relations
enfants-parents, elle est enfin de coopération, donc
principe d’égalité et
d’échange. Aux domaines habituels de la transmission par
supériorité ou acquis
antérieur des parents, parce qu’aînés, et non pas forcément
parce qu’aimant,
s’ajoutent ou se substituent aujourd’hui les techniques
avancées dont ma
génération n’avait ni idée ni expérience et aux quelles elle
ne s’est appliquée
que tardivement et incomplétement : l’informatique, les
nouveaux médias des
écrans aux consoles aux réseaux sociaux, aux portables et à
toutes panoplies.
Quotidiennement, Marguerite m’apprend, ainsi tout à l’heure
les ponctuations
pour les SMS… La
mondialisation,
« un atout pour la France » assura JC qui ne savait même pas
ce
qu’était à la fin des années 1990 la « souris » d’un
ordinateur. Ce
fut vécu jusqu’à présent comme une mise à l’encan de l’Union
européenne, et
évidemment les liquidations d’emploi dans un pays comme le
nôtre avec le
dernier avatar, la financiarisation de tout puisque ce sont
les capitaux qui
circulent tandis que tout est fait pour empêcher celle des
gens. Ce pourrait
être désormais regardé puis vécu comme le sujet d’une
réflexion sur ce qu’est
une identité d’entreprise, une identité de peuple avec donc
l’établissement
sincère de règles, voire de protections en certains
domaines, ce qui ne peut
s’établir que par une démocratie planétaire : deux
applications, la
gestion de la planète en biologie, les lois universelles en
pénal, en civil, en
respect des personnes morales si leur objet est légitime, et
des personnes
physiques, quelles qu’elles soient. La mondialisation posant
des questions que
l’internationalisation du communisme puis sa destruction en
version soviétique
et impériale nous avait fait éluder. Le
spirituel, pas forcément lié au religieux, mais certainement
à approfondir et à
protéger des abus et recels en faisant une légitimation du
terrorisme, du
simplisme. Le religieux à délier des cultures et des
civilisations, en tout cas
de toute exclusive le rétrécissant à une époque, un pays,
une intuition. La
foi chrétienne qui n’est plus dans un contexte totalitaire
et
« sociétal » comme avant 1789, qui n’a plus comme ennemi ou
contestation le culte de l’homme en version scientiste ou en
version seulement
humaniste, mais qui a tout simplement comme adversaire soit
une liberté mal
possédée soit une distraction émolliente et dépossédante.
Elle ne peut donc en
chaque vie et à l’échelle de toute l’humanité que redevenir
la foi et
probablement la société des disciples du Christ pendant le
vivant terrestre de
Celui-ci, et s’inventer actuellement, à chaque génération,
d’une manière d’âme
et de pratiques dont nous n’avons pas idée puisque nous
avons endormi en nous
l’Esprit Saint, croyant Le savoir mieux qu’Il ne se révèle à
nous-même.
Redécouverte donc du patriotisme national et européen, de la
démocratie sincère
à tout échelon, de la responsabilité de chacun pour assumer
des fonctions ou
pour juger de leur exercice, etc… redécouverte des dialogues
en couples, en
fratrie, entre générations. Nos soutiens scolaires nous ont
aussi fait voir – à
ma chère femme et à moi – ce que sont aujourd’hui les
programmes et les
transmissions. Il y a de l’émancipé et du très juste, autant
que manquent socles,
références, bases. Implicitement, il y a eu dans ces
novations le sens des
perspectives tant intellectuelles que sociales, mais on a
fait trop vite table
rase : la transmission est mémoire autant que soutien
d’expérience,
mémoire collective et exercice mental du donneur et du
receveur. Etc…
[1]
- 2ème livre des Rois IV 42 à 44 ; psaume
CXLV ; Paul
aux Ephésiens IV 1 à 6 ; évangile selon saint Jean VI 1 à 15
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