Prier… Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques
malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi.
Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant. [1] Qu’est-ce que la foi ? quel est son ressort ?
est-elle liée à son contenu ? n’est-elle que mouvement sans qu’importe le
contenu ? Justesse de l’expression coranique : adhérent, adhérer,
adhésion. Le croyant n’est pas un naïf ou une dupe. Il se donne, il donne ce
dont il peut disposer malgré les limites de la nature humaine, malgré nos
distractions, nos défauts. Depuis des années, je me dis que la question aussi
bien spirituelle que politique de notre époque, est le péché, en signification,
en mouvement, en situation. Les conséquences nous les savons depuis l’aube des
temps quand notre esprit parvient à aller à cette aube, tandis que les
enseignements de toutes religieux sur le jugement dernier et sur nos sorts dans
l’éternité nous sont donnés. Alors intervient la foi qui est tout simplement
une espérance entendue de Dieu, une espérance dont tous les contenus et
aspirations sont certifiées, garanties, quasi-palpables soudainement dans nos
vies – la conversion, et pour l’humanité la centralité de la Rédemption,
centralité au sens qu’intervenue en un moment historique, elle concerne
cependant tous les temps, tous les espaces, qu’elle est achèvement ou reprise
de la Création. Théologie confirmée des miracles, de la liberté et de la grâce.
Jésus n’est thaumaturge qu’avec notre collaboration, et celle-ci ne peut être,
n’est que foi. Ce que comprend et vit Paul : lors que je suis faibles, c’est
alors que je suis fort. La foi est forte de nos limites, notre humilité et
notre lucidité sur nous-mêmes est sans doute le meilleur terreau de la foi. Il
faut une vie, ou la grâce d’une intelligence que quant à moi je n’ai pas eue,
il m’a fallu l’âge et la vieillesse, pour comprendre et vivre, que l’amour vient de l’autre, que nous ne pouvons être
que réponse (cf. l’appel du 18-Juin qui est réponse au silence forcé d’une
espérance d’autant plus forte). De même, la foi – autre formulation ou
définition de l’amour – nous est donnée. En classe de … je ne me souviens plus,
mon étonnement d’entendre le Père spirituel du moment nous assurer que la foi n’est
pas notre volonté ou notre mouvement, qu’ elle ne dépend pas de nous, qu’elle
nous est donnée ! Humus de l’humilité : pour m’empêcher de mes
surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est
pour me gifler. Vigilance forcée,
imposée, salutairement octroyée au génie paulinien à proportion de ce qu’il
identifie lui-même :les révélations que j’ai reçues sont tellement
extraordinaires. Explication de ce vœu priant
qui ouvre notre récitation du Notre Père…
Dieu se rend gloire par nous. Que votre nom soit sanctifié… Dieu, Sa toute-puissance, dépendent d’une
certaine manière de nous, de notre foi, de notre amour, de notre abandon. L’amour :
clé d’entrée au monde, de compréhension de tout, décentrement, point de vue
autre, qui nous ramène à notre véritable identité, notre capacité, notre
divination d’amour et de foi. Ma puissance donne toute sa mesure dans la
faiblesse…. Réponse : que votre nom soit sanctifié… Histoire de l’humanité : alors, qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent
pas – c’est une engeance de rebelles ! – ils sauront qu’il y a un prophète
au milieu d’eux. Nos attirances mutuelles
en amour : couple se faisant, se refaisant, maternité, paternité, filiation,
affinités, compassions, communions, soins et tendresses, étonnements et
émerveillements, deuils… tout ce relationnement à autrui me semble faire continuellement
de l’autre le prophète de Dieu, du Vivant, de l’Espérance. Ainsi soit-il !
[1] - Ezéchiel II 2 à 5 ; psaume CXXIII ; 2ème lettre de
Paul aux Corinthiens XII 7 à 10 ; évangile selon saint Marc VI 1 à 6
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