Prier…
Seigneur, tu as pitié de tous les
hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour
qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de
répulsion envers aucune de tes œuvres, car tu n’aurais pas créé un être en
ayant de la haine envers lui. [1] Livre inspiré, pas
canonique pour toutes les églises chrétiennes, mais quel effort de l’homme
d’être parvenu à une telle « idée de Dieu » ! L’argument
cartésien. Dans le cas de cette école grecque, il y a évidemment le fruit du
judaïsme et l’expérience historique du salut d’un peuple choisi et guidé.
Relire ce livre pour y voir les échos moins philosophiques, moins prière
seulement humaine quoique si vraie et belle, de l’espérance messianique,
d’effusion de l’Esprit, de la résurrection de la chair et de la vie éternelle.
Là et en cela est la
révélation. Les errances contre lesquelles lutte
l’Apôtre : si l’on nous attribue une révélation, une parole ou une
lettre prétendant que le jour u Seigneur est arrivée, n’allez pas aussitôt
perdre ma tête, ne vous laissez pas effrayer. C’est bien la mise en garde pour notre époque avec ces
divagations : le créationnisme, le délire de la persécution "cathophobique", la panique devant la
« théorie du gender » ou la « loi du genre » et ce sont la
politique et la « religion » qui chez nous sont les ambiances les
plus propices à ces aventures de la peur mentale alors qu les problèmes de
notre société, de notre économie sont bien concrets et immédiats, et que chacune
de nos vies selon la vraie loi, celle de notre appétit de bonheur, et de notre
besoin d’être aimés, considérés et sauvés pose elle aussi le vrai
problème : celui de notre foi, laquelle est démontrée par son fait-même.
Mystère d’avoir la foi, de la garder et tout cela dit avec les mots de
l’appropriation, mais ne pouvant être vécu qu’en action de grâce et favorisé
d’un tel don. Zachée, sa rencontre du Christ, son désir et la réponse : arrivé
à cet endroit, Jésus leva les yeux et l’interpella. Toujours par le nom qu’a priori Jésus ne peut connaître. Le décisif, ce
que fait, devine, énonce le Christ. L’initiative forte de Dieu, une sorte
d’aimantation entre Lui et l’homme, une obsession de
Jésus. Le Fils de l’homme est venu
chercher et sauver ce qui était perdu. Puisse
Dieu réussir ! Avec Zachée, cela « marche » parce que celui-ci s
convertit instantanément, passé du désir à la vie : il cherchait à voir qui était Jésus… Voilà, Seigneur, je fais don aux pauvres de
la moitié de mes biens et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre
quatre fois de plus.
Calme et détente tout hier avec mes aimées. Lumière de ce matin
avec le premier plan des arbustes de la terrasse, encore ombrée, puis la
prairie claire, mouillée, rayonnante et paisible, le Penerf, la mer dans le
fond, le ciel qui n’est que ciel. Mais tout hier soir, aux nouvelles, que
je « prends » rarement, le cœur serré.. Plus personne ne perce
l'écran, le journalisme d'information est lamentable. Je suis soulevé, abattu
de pitié pour notre pays, pour nous, si bas, en déclin, alors que nous pouvons
tout. J’écris et cherche à me faire écouter du pouvoir (quel qu’il soit depuis des
années, pourvu qu’il soit « le pouvoir » quoique tout concourt à
l’extinction de toute capacité publique et élective,un « dépérissement de
l’Etat » aux antipodes de ce que
croyait voir Marx). Contribuer au salut de mon pays est ma propre obsession. En
même temps que l’équilibre, le salut et l’avenir du couple et de la famille
qu’il m’a été donné, au tard de ma vie, de former. Je me sens responsable… tout
simplement. Les prix littéraires me font saliver comme bras de levier.
[1] - Sagesse XI 23 à XII 2 ; psaume CXLV ; 2ème lettre
de Paul aux Thessaloniciens I 11 à II 2 ; évangile selon saint Luc XIX 1 à
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