reçu de mon ami Mounir, en écho à
l'évangile de la veuve démunie et de son obole . Luc XXI 1 à
4
D'après Abû Hurayra, le Prophète, sur lui la
paix, a dit : « La richesse n'est pas dans l'abondance des signes extérieurs,
mais la richesse est la richesse de l'âme. » --- (Bukhârî et
Muslim)
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Chemin de la foi ? Jean « le bon »
hier sur Yvonnes-Aimée, il m’interrogeait et j’ai trop parlé sur ma relaiton
avec celle-ci, au lieu de retourner la question. Je l’écouterai davantage et vraiment
là-dessus à notre prochaine conversation. En revanche, ses amours putatifs de
pré-adolescents sont si beaux, fugitifs et par leur pérennité chez un homme de
près de quatre-vingt-cinq ans deviennent un conte, quoiqu’il dise tout en deux
phrases, mais sa pensée, le souvenir remplissent des décennies, il avait
seulement senti les cheveux de la très jeune fille effleurer sa joie, la sœur
d’un camarade de classe, qu’il remarquait depuis « longtemps », et eux deux
ensemble à guetter par une porte ent’ouverte la leçon de l’aîné avec un
précepteur… Beau nom de famille à consonnance byzantine, donc aussi ancien et
évocateur que les traces de voie romaine à Riguini… chacun de ses aveux du passé
si présent est une surprise, une émotion : ce sont ses cadeaux, à chacune de nos
rencontres, ce qu’il a en partage, l’a-t-il donné, le dit-il à d’autres. Pudeur
de tant pour des générations qui avaient à dire alors que relativement à
aujourd’hui, il ne se passait apparemment rien dans leurs vies. Aujourd’hui, les
Cvs et l’inexpression, les stages, voyages et l’immobilité des obstinations sans
racine que le triomphe de ce qui se fait et a cours. Du jaillissement depuis le
plus simple à la stérilité depuis la jungle de l’inorganisé et du dogmatique, de
la liberté à la
révérence. Là a été notre tournant, là st notre « crise ».
Chaque époque a-t-elle son adolescence ? certaines (les années 30) sont
terribles, et la nôtre avec les massacres et le cynisme de l’indifférence, du
maniement de l’argent des autres par ceux qui en
profitent.
La France catholique, devenu
« l’officiel » des extrêmismes catholiques. La prétention qu’avait l’Action
française, mais à laquelle le quotidien réussissait parfaitement, de tout
dire et de tout « décrypter » à son époque. Autant la proposition capétienne est
totale, équilibrée, autant ce passage de royalistes de ma génération à une haine
de la gauche en tant que telle amoindrit toute la pétition. Je pense là
à Gérard Leclerc, historien et critique des idélogies et du mouvement des idées
maintenant. Le pape François a introduit ans ces conglomérats de la pensée une
donnée nouvelle : il surprend, est-il des « nôtres » ? Je m’attache à une
question différente, papier en gestation à donner aux intervenants de ce soir à
la paroisse cathédrale de Vannes (nous haranguant sans dialogue sur le rôle des
laïcs dans l’Eglise, ne répondant pas aux courriels, ce sera donc en main
propre, mais je resterai muet dans le moment bref des questions… j’ai manqué la
seconde séance, peut-être y aura-t-il eu évolution ?)… l’Eglise en France
est-elle missionnaire ? elle n’en a plus la posture pratique, elle administre le
« petit reste » dont la crispation ne peut être une propagation de la foi, elle
attend chez elle au lieu d’aller à la rencontre…
D’une certaine manière, l’Eglise serait ce colosse aux pieds d’argile
dont Daniel commente la destruction à Nabuchodonosor [1]. Les écroulements de « l’éternel »…, l’Eglise
anglicane se ressent à sa fin, à la dernière génération de chrétiens en
Angleterre…, la France version gaullienne n’est plus qu’un souvenir désormais
non élucidé par les dirigeants d’aujourd’hui qui ne dirigent plus rien
puisqu’ils ne briguent que le volant du véhicule sans aucune dstination à
l’esprit…, et ma chère Mauritanie ne fait pas exception, à force de n’être ni
démocratique ni en état de droit, le pire peut arriver, pour la première fois
dans sa jeune histoire, des éclatements de partout, des disparitions…. France,
Eglise, Mauritanie… nos morts sociales… ce que vous contemplez, des jours
viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre. La question des
disciples à leur Maître étonne : une date ? alors qu’ils auraient pu interroger.
Comment faire ? et qu’être pour éviter le désastre. Le Christ répond pourtant en
ce sens : ne vous laissez pas égarer. Cataclysmes naturels accompagnant
l’effondrement des constructions humaines. Comment prendre aujourd’hui cette
évocation ? Par la prière, et par notre unique référence : ne vous effrayez
pas, il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite
la fin.
Que je prends aujourd’hui non pas comme un
redoublement de catrastrophes (ma lecture de dimanche) mais comme l’annonce de
notre débouché, de la vie éternelle, l’arrivée au rivage ou le surplomb de la
plaine paradisiaque après la marche dans le désert. Sont affectés la politique
et le social : on se dressera nation contre nation, royaume contre royaume…
l’environnement naturel en ce qu’il a de perceptible par nos sens humains :
tremblements de terre…épidémies de peste et des famines…notre
psychologie enfin totalement boulevsrée par l’épouvante… des faits
terrifiants surviendront… Daniel, au contraire, selon son cantique de la
Création, ordonnant tout à Dieu et pour la louange de Celui-ci, est assuré. Son
interprétation du rêve royal évoque d’ailleurs bien plus que Nabuchodonosor :
l’humanité, Adam au premier jour. C’est à toi, le roi des rois, que le Dieu
du ciel a donné royauté, puissance, force et gloire. C’est à toi qu’il a remis
ls enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, quelle que
soit leur demeure ; c’est toi qu’il a rendu maître de toute chose… Jugement
dernier… où es-tu, Adam ? … Caïn, qu’as-tu fait de ton frère… mais
aussi : pardonne-leur, Père, car ils ne savent pas ce qu’ils font.[2]. Réponses pitoyables de l’homme : J’ai entendu
ton pas dans le jardin, j’ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché…
Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère ? jusqu’à la grâce
fulgurante du calvaire :
Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume… Vraiment,
cet homme était le fils de Dieu ! [3]. Nous avons, j’ai du chemin à faire… et moi, je
suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde
[4]
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