Prier…
le Seigneur entend ceux qui
l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre. … vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que
de Dieu vous a commandé, dites-vous : « Nous sommes des serviteurs
quelconques : nous n’avons fait que notre devoir ». [1] L’ordre des choses ? Dieu secourt,
l’homme obéit. C’est raide, est-ce la clé du bonheur ? la vie des
justes st dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux… ceux qui
sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce
et miséricorde (dernier verset qui a
exactement la tonalité qu’aura sept siècles plus tard le Coran). Notion, concept : les justes. Le
Seigneur regarde les justes. Questions
dans le Nouveau Testament, commandements dans l’Ancien : comment devenir
justes, être parfait. Les réponses ne correspondent pas aux questions et nous
entraînent autrement. Les Béatitudes ne sont pas des commandements mais des
constats, des anticipations. La promesse n’est pas d’échapper à un jugement,
elle n’est pas non plus, fondamentalement, une révélation de la miséricorde
divine : pour les auditeurs du Christ, pour ls fils d’Abraham, cette
miséricorde, cette protection, ce salut sont d’expérience historique, atavique,
personnelle. La réponse, c’est la vie, la vie éternelle, donc la
résurrection : ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur
comprendront la vérité…. Au jour de sa visite, ils resplendiront, ils étincelleront comme un feu qui
court à travers la paille. La Sagesse, l’Ancien Testament énoncent : Dieu
a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui un image de c
qu’il est en lui-même. Vérifier si le
Coran a la même affirmation. Visage et
intégralité de l’homme à son origine … la
mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon. Problème du manichéisme, de la personnification du mal. L’évangile
n’en décide pas : le tentateur de Jésus au désert, les démons comme
facteurs, faiseurs de maladie, mais la voie de réponse est ouverte
cependant : la liberté, le prologue de saint Jean, notre accueil. Sans
lequel notre obéissance n’a aucun sens et nous est même étrangère, impossible.
L’initiative est à Dieu et le Christ pour sa parabole, nous cèd sa table :
lequel d’entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder
les bêtes, lui dira à son retour des champs … ne lui dira-t-il pas
plutôt ? L’homme à tout faire ?
sensation fréquente de l’accablement dans la condition humain. Il sauve
l’esprit abattu.
Dieu a créé l’homme pour une existence
impérissable, il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même. Surprise que je me « dois » de
rapporter à notre fille à chaque retour de Paris. La Bible, grands héros et récits, treize épisodes en 5 DVDs,
une production de Seth M. Willenson et William R. Kowalchuk, cinéastes et
producteurs que je ne situe pas. Ce n’est pas une merveille de graphisme et de
composition, comme les films d’animation maintenant nous en donnent le bonheur,
Marguerite récuse des voix, il est vrai, en doublage mais aussi des chansons et
même des visages, ainsi celui du narrateur transbahuté par son chameau dans le
désert d’un épisode à l’autre, mais elle se passionne, elle tremble pour Isaac,
se cache le visage, me demande si… je lui dis d’attendre, elle ne se souvient
plus que nous l’avons lu dans sa « bible pour enfants », elle n’en
veut pour l’instant d’ailleurs pas d’autres et depuis quelques soirs me demande
de lui en lire un chapitre choisi à l’avance, et elle attend la suite [2] alors que nous avions
cessé cette lecture d’affilée puis passim il y a près d’un an. J’ai été choqué par la présentation de Dieu en
forme d’œil maçonnique ouvert dans un nuage… Avant-hier matin, cette réflexion
d’elle devant la barrière de nuages à mi-ciel sur fond bleu : les nuages, on dirait les lits de Dieu, mais si je m‘y
couchais, je tomberais. Elle n’est pas
choquée, ni par la présentation en forme de spectre ou de fantôme, mais elle
questionne l’assurance d’Adam chassé du paradis, à Eve, Dieu dans notre cœur. Moi,
je n’entends rien, je ne vois rien. Je lui dis ma propre expérience, hors de
tous sens, la présence… Question aussi, Adam et Eve, pas de filles, alors la
suite, que des garçons… et surtout, pourquoi créés adultes et pas enfants ?
Le dragon puni en devenant serpent mais sans évocation de la Vierge écrasant sa
tête. Tandis que nous roulons maintenant vers Saint-André, très en avance, je
le lui dis : exclamation, super-Vierge. Ainsi, cheminons-nous… la foi
étonne encore plus chez l’autre. Il est difficile, sauf exceptionnel don et en
fait sainteté et talent de parler de Dieu en nous-mêmes, à autrui. Cela paraît
toujours, venant d’un autre, un peu contrefait, artificiel ou exalté. Il faut
le support liturgique, l’universalisation du propos, une certaine abstraction. Le
psalmiste, les deux Thérèse, elles, y arrivent si bien que cela passionne. Les
aveux d’humilité et de péché (sans précision) ne touchent pas non plus, vg. l’Abbé
Pierre dont nous avons cependant ma femme et moi connu le péché, les péchés, ce
qui nous a convaincu que le saint – car c’en est un – est un pécheur dont Dieu
a tout pris, y compris le péché, pour une annonce, un témoignage.
Branféré,
le « parc animalier de Nicolas
Hulot, nous y allons souvent. Hier, invitation expirant le jour de la
fermeture, la pluie tout l’après-midi, très peu de monde. Nous avons été pris,
notre fille et moi, comme jamais. Bien entendu les gibbons et autres, les
wallaby et les chiens de prairie, la sensation générale du bien-être, de la
liberté heureuse des animaux, mais faute du « spectacle » des
oiseaux, une explication-présentation, de Roméo un ara qui va percher sur la tête
de sa soigneuse, explication du bec, des pattes, de la langue la longévité. Puis un
véritable troupeau de pélicans, l’un fouillant dans mon sac à photos. a failli
emporter et déguster mon chéquier. La jeune femme les connaît chacun par leur
nom. Les innovations devant lesquelles demeurer. Cinq loutres d’Asie, constamment
en groupe, affairées, nageant, plongeant, rétablissement sur les rochers, quête
ou scruté d’on ne sait, toutes les cinq dressées sur leur séant, tête assez
large, moustachue, elles viennent à la curiosité du passant. Les phoques,
nageant le plus souvent sur le dos et alors en mouvement caudal, les deux
minuscules nageaoires arrière, comme des pattes, les virages sur le ventre avec
les grands ailerons, presque constamment en apnée, bonne tête de chien qui
émerge en bout de circuit. Les manchots, taillés en avion supersonique. Plus
tard, les lémuriens, le loup à crinière aux pattes singulièrement longue, au
mode de vie solitaire, l’hippopotame nain, d’une gloutonnerie admirable et puis
découverte, des cervidés de la taille d’un chien, sans bois, le nom que j’avais
dans la tête tout hier m’échappe. Les moutons, minuscules et noirs, d’Ouessant,
des ânes d’ici, Marguerite a l’aise pour donner du pain ou un sucre aux chevaux
de traineau à Megève, craint l’âne, douceur de l’animal aux lèvres chaudes mais
qui ne veut pas de caresses. – Après-midi de bonheur. L’enfant est notre appel
au présent, à l’immédiat, à l’écoute, les questions d’un enfant… tandis que ma
chère femme au chevet de chacun de ses parents… la vie dans ses transitions
émerveillantes ou si… L’ »évolution
en doctrine biologique a sa vérité en spirituel et plus essentiellement dans
cette mûe de la vie précaire à la vie éternelle, comble de l’évolution, par le
passage souvent étranglant selon toutes apparences… de la mort. Quoique d’avoir
vu « mourir » notre cher Frère Claude, moine bénédictin de Kergonan,
était plus qu’assurant, un regard affirmatif, de prise à témoin : tu vois,
Bertrand, je meurs et à cet instant, celui de ton rappel de ma prière.
Messe
et monument aux morts, 11-Novembre, hier. Malgré les instances du maire et pour
l’école diocésaine ma prière par courriel, il n’y a pas dix écoliers. Oyonnax
que je ne savais pas, superbe crânerie de la Résistance en 1943, les vainqueurs
de demain à ceux d’hier. Rumeurs de campagne municipale, dans le registre
haineux, pendant le « mot de l’amitié ». Le Président en a reçu,
semble-t-il, lui aussi sa ration en allant à Oyonnax. Ne pourrions-nous nous
taire et écouter notre Histoire et le tremblement de fierté ou d’angoisse de
nos respirations passées et présentes. La France et l’Eglise, les saints et ses
saints, notamment la geste royale … la lettre d Louis XVI à l’archevêque d’Arles
en 1791 s’accusant d’avoir pactisé avec les Lumières au début de son règne et
le vœu de Louis XIII, Pie XII saluant notre pays en fixant la fête définie par
le dogme qu’il consacre, juste pour l’anniversaire de ce vœu capétien et à une
date telle que Napoléon en avait fait sa fête… la République a continué, elle
et le décorant qu’est l’Eglise au même titre que l’armée. Le pays n’aimerait
donc pas le civil, ne s’y reconnaîtrait pas ? Les premiers monuments aux
morts érigés, entretenus et entourés en tant que tels, Châlons sur Saône :
1814.
Le
regard de ce petit lémurien, venu tranquillement grignoté, assis au bord de son
cours d’eau, nous regardant, les yeux, l’expression du visage très communiants.
Nous ne sommes pas seuls, les âmes sont partout.
[1] - Sagesse II 23 à III 9 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint
Luc XVII 7 à 10
[2] - La Bible comme une histoire - Pat Alexander textes &Leon Baxter illustrations - éd. Novalis –
Cerf jeunesse . 1997 478 pages
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