vierge et fondatrice :
« Missionnaires du Sacré-Cœur
»
Née
et baptisée le 15 juillet 1850 à Sant'Angelo Lodigiano, en Lombardie, treizième
enfant d'une famille de cultivateurs, la petite Marie-Françoise, de santé si
frêle, ne semblait guère vouée à traverser trente fois l'océan et à établir des
fondations qui essaimeraient jusqu'en Australie et en Chine.
Françoise
Cabrini embrassa la profession d'institutrice. Plusieurs tentatives pour se
faire religieuse échouèrent à cause de sa santé précaire ; elle désirait aussi
ardemment devenir missionnaire. Le curé de Codogno, qui connaissait sa force
d'âme, la fit venir à l'âge de vingt-quatre ans dans la Maison de la Providence pour
remettre de l'ordre dans ce couvent où quelques orphelines recevaient leur
formation.
Un
jour, l'évêque de Lodi dit à Françoise : « Je sais que vous voulez être missionnaire. Je ne connais pas
d'institution qui réponde à votre désir. Fondez-en une ! » Sœur
Cabrini réfléchit un instant et répondit fermement : « Je chercherai une maison. »
Elle posa à Codogno les bases de l'Institut des Sœurs Missionnaires du Sacré-Coeur. La
prière était l'âme de leur action ; l'oraison remplissait quatre heures du
jour, une cinquième s'ajoutait pour la fondatrice qui se levait une heure plus
tôt que ses sœurs.
En
sept ans, Mère Cabrini accomplit l'objectif désiré : l'établissement de sa
congrégation à Rome et son approbation par le Pp Léon XIII (Vincenzo Gioacchino
Pecci, 1878-1903).
De
Rome, son institut s'étendit rapidement. La Françoise-Xavier croyait que la
Chine l'appelait, mais le pape lui demanda d'envoyer ses sœurs en Amérique pour
aider les cinquante mille émigrés italiens qui attendaient un support matériel,
spirituel et moral. Le Saint-Père lui dit : « Non pas l'est, mais l'ouest. Allez aux États-Unis où vous trouverez un
large champ d'apostolat. » En effet, sans racines et sans foyer,
les émigrés dépérissaient sur le plan religieux et social.
Francesca
Saverio Cabrini arriva en Amérique le 31 mars 1889. Sa communauté prit bientôt
un développement extraordinaire : hôpitaux, écoles, orphelinats surgirent à
New-York, Brooklyn, Scranton, New Jersey, Philadelphia, New Orleans, Chicago,
Denver, Seattle et Californie.
Elle
fonda une école supérieure féminine à Buenos-Aires. Cette vaillante ouvrière de
l'Évangile se dépensa aussi en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Au
retour de ses voyages en Europe, Mère Cabrini ramenait des milliers de sœurs
pour ses hôpitaux, ses écoles et ses orphelinats.
« Travaillons, travaillons,
disait-elle toujours à ses Filles, car nous avons une éternité pour nous
reposer. Travaillons simplement et bien, et le Seigneur est Celui qui fera
tout. » Elle établit soixante-sept maisons en huit pays. Humble
devant la prospérité de son œuvre, elle répondait aux témoignages d'admiration
: « Est-ce nous qui
faisons cela ou bien est-ce Notre-Seigneur ? » Son inébranlable
confiance dans le Cœur de Jésus fut largement récompensée.
Celle
qui s'était souvent écrié : « Ou aimer ou mourir ! » fit de sa mort un acte de pur amour
de Dieu. Elle expira le 22 décembre 1917, à Chicago, dans l'état d'Illinois.
Son corps fut transporté à New-York, dans la chapelle de l'école qui porte son
nom. C'est là que ses restes sont encore vénérés.
Francesca Saverio Cabrini a été béatifié, en 1938, par le Pp Pie XI (Ambrogio Damiano Achille
Ratti, 1922-1939) et canonisée le 7 juillet 1946 par le
Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) qui l'a aussi constituée la Patronne céleste de tous les immigrants.
©Evangelizo.org
SANTA FRANCESCA
SAVERIO CABRINI VERGINE / E
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