Hier soir,
coucher dès notre sortie de table. Epuisé de sommeil (de manque de sommeil, le
matin lever à cinq heures et la route à sept heures). Retour de Nantes, en
cours d’endormissement, série de miracles tant il m’a semblé échappé à des
bas-côtés ou carrément à une perte totale de vigilance… jusqu’à notre portail
que j’ai failli aborder par le fossé. Comme depuis deux mois, chapelet machinal
avec cependant ses gemmes et découvertes inattendues, et sans impossibles à
recevoir hors cette récitation et ces « arrêts sur image ».
Enième traversée du « néant » ou
expérience de l’impuissance, mon cours hier à nos BTS d’YNOV : le matin
récapitulation des onze chapitres du cours sans que cela suscite la moindre
question, je me suis gardé d’interroger, expérience depuis trois mois de la
non-mémorisation d’une fois à l’autre, pas de prise de notes. Il me reste à
lire quelques « devoirs » reçus par courriel, peut-être aurai-je de
bonne surprise. Enseigner, transmettre bien davantage qu'un contenu : une
attitude, un goût, une curiosité, un des chemins du bonheur, le moins couteux, le
plus à portée de chacun = jouir et comprendre d'apprendre. En l’espèce, je n’y
arrive pas. Tandis qu’avec mes deux classes d’artistes : l’essentiel des
cours étant la perspective, les volumes, l’observation, le document en dessin
et restitution, l’histoire de l’art, ce que j’apporte en « culture
générale » et expression écrite ou orale est en train progressivement
d’accrocher. Il y a de la bonne volonté. Deux trois dormeurs ou dormeuses, mais
pas plus. Mes candidats au BTS au contraire sont un défi. Ce sont les parents
qui viennent voir la direction. Point hier soir avec celle-ci. Décision de
procurer un chacun un manuel. Comment opérer ensuite pour les arracher à leur
rigolade sourde mais gestuelle en fond de salle ? leur faire lire tour à
tour des paragraphes. Faire les exercices un à un ?cela pour le droit le
plus élémentaire dont je projette au mur des supports de cours que je commente
et explique X fois depuis la fin de Septembre ? Je compte écrire pour eux,
en style « télégraphique » (encore compréhensible tandis que les SMS
en version contemporaine, mais j’ai mon initiatrice, notre fille) un abrégé de
la matière. Susciter aussi un ou deux meneurs. Leur écrire enfin comment d’une
part j’ai appris à lire, et d’autre part ce que cela m’a apporté et m’apporte,
l’entrée dans un sujet, l’entrée et la vie quelque temps dans un livre en
compagnie du texte ou de son auteur, en résonnance avec moi-même, et combien
cela demeure ensuite in aeternum. Mais tel quel dans l’aridité et la sensation
de déni, de désaveu, de défi assez impertinent d’autant qu’il est silencieux,
non « texté » ni énoncé, ces cours m’apprennent non seulement sur la
psychologie d’une « tranche d’âge » et aussi d’une
« filière » post-bac et pré-emploi, mais sur les matières-mêmes que
j’essaie de traduire et d’expliquer : synthétiser le droit du numérique,
« piocher » nos grands auteurs contemporains, les sites de
biographies, les sites de citations, ces derniers excellents pour les ressentis
de lecteurs rendant compte de leurs lectures, mais médiocres (vg. François
MAURIAC) pour les choix de citations.
En effet, l’’après-midi,
lassé de revenir aux deux exercices précisément prévus en manière et en thèmes
par le ministère pour la prochaine session (Mai 2016), les miens n’affrontant l’épreuve
qu’en Mai 2017, j’ai tenté ces présentations : commentaire de la vie, puis
recherche ensemble de pages caractéristiques ou donnant faim et curiosité. Je n’ai
sorti personne des limbes ni des jeux videos… Ce que j’ai retenu en fiches de
bristol en 1964 et ensuite jusqu’au début de mes « carnets de terrain
» (expression apprise seulement au Kazakhstan) en 1975, est je crois davantage
topique. Je souhaite avec la longévité pour annoter ainsi la bibliothèque de ma
mère : encore un hommage et un signe de tendre reconnaissance envers elle,
puisque ma vie intellectuelle et ses méthodes, ce sont elle d’abord et à
longueur de vie, la sienne, la mienne, puis la bibliothèque de Sciences-Po.
quand elle ne se distinguait guère ni de la « péniche », ni du parc
reliant la « rue Saint-Guillaume » à l’E.N.A. version rue des
Saints-Pères, BOURDEAU de FONTENAY, commissaire de la République entrant à
cheval dans la cour de l’Ecole… en rayonnages le Journal officiel depuis
Janvier 1869, son début… j’y compilais la composition des gouvernements depuis
cette époque, à la plume…
Une semaine
donc de fatigue, de désarroi devant mes étudiants, de route, donc
d’ensommeillement devant ce clavier et de retard (mercredi, jeudi, vendredi)
dans ma lecture et ma diffusion du matin. Je reprends tout
rétrospectivement, plus de nombreuses notations :; aphorismes ou
échos de notre lamentable politique et de sa médiatisation encore plus
désastreuse, car celle-ci pourrait tourner même au « JT » au
bloc-notes de FM (pas MITTERRAND, mais MAURIAC). Lever du soleil, lever de
notre fille, la collection que nous avons faite des portraits de ses
professeurs, elle avec chacun ou presque, et la sidération de ceux-ci pour mes
mœurs devenus familiaux, Edith me relayant hier où j’ai manqué l’entretien avec
le professeur de français. Je vais tenter de le rencontrer : notre trésor
sans doute, ma mais la littérature, les œuvres, l’écriture personnelle, le
journal, échanger tant je suis convaincu qu’il va se passer encore quelque
chose, de même avec le professeur de dessin. Comme « en journées
portes-ouvertes » déjà, j’ai été passionné par la professeur de sports et
éducation physique. Le cœur de la pédagogie et du soin de l’enseignant pour l’élève
en réassurance, en apprentissage et de soi et de la posture, savoir-faire et
savoir-être vont ensemble. Gloire et joie de réussir sur soi-même, de tirer de
soi… Visite cette vigne, protège-la,
cella qu’a plantée ta main puissante. Que ta main soutienne ton protégé, le
fils de l’homme qui te doit sa force.
Oui, prier…
la spiritualité du cher Frère Claude est absolue car elle anticipe et comprend
toute la suite et tout l’aboutissement de nos vies en version d’éternité :
la prière de louanges. Et de même, le
Fils de l’homme va souffrir par eux. [1] Immanquablement, les disciples tombent à
côté. Alors les disciples comprirent qu’Il leur parlait de Jean le
Baptiste. Car le Christ saisit toute
association d’ « idées », toutes circonstances pour révéler Sa
personne divine par l’anticipation de ce qui sera l’aboutissement de Sa mission
rédemptrice. Or, il ne s’agissait textuellement que des prophéties donnant la
chronologie de Sa venue. Et notamment du rôle historique et spirituel d’Elie. Heureux
ceux qui te verront, heureux ceux qui, dans leur amour, se seront
endormis ; nous aussi, nous possèderons la vraie vie. A relire le texte, Jésus se dit également par l’attribution au
Baptiste de la mission d’Elie, et c’est cette attribution qui en fait le
Précurseur et qui dit, pense, prie, reconnaît le Précurseur est tout proche d’admettre
Jésus, fils de David dans l’histoire de l’humanité et dans sa vie personnelle. –
Re-NotreDame de Guadalupe, histoire merveilleuse. Je vais regarder ces temps la
question de Fatima dont je connais assez bien le contexte historique par ma
bibliothèque portugaise. Le factuel dans les visions et évocations
scripturaires : ainsi la geste d’Elie (cf. Paulo COELHO) et évidemment la
chronique de Guadalupe, de Massabielle, de Fatima… nos vies peuvent avoir, même
si banales ou peu aventurées qu’elles soient, ce coloratur. Sa parole brûlait
comme une torche… par la parole du Seigneur, il retint les eaux du ciel, et à
trois reprises il en fit descendre le feu… Toi qui fus enlevé dans un
tourbillon de feu par un char aux coursiers de feu, toi qui fut préparé pour la
fin des temps… la fin des temps de l’attente,
donc du Christ, car je ne crois pas que le prophète soit évoqué par Jean dans
son apocalypse.
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