23 heures 58
+ Passionnante après-midi à Saint-François-Xavier, concertation particulière
pour chaque enfant entre ses parents et chacun de ses professeurs. Je mettrai
au net mes notes pour que nous les commentions à notre fille : non
seulement, elle est jugée excellente élève, appliquée et sérieuse en tous
domaines, mais elle n’est pas isolée, la classe est très bonne, donc porteuse.
Marguerite donc heureuse elle-même en vie quotidienne d’interne trois nuits par
semaine, mais dans le « haut » du premier quart s’il y avait un excellent.
Nous avons apprécié ensemble, ma chère femme et moi, l’homogénéité des
méthodes, des évaluations, et complétant ce que nous apprenons par récits
spontanés et suscités de notre part, nous allons pouvoir la rapprocher aussi de
ceux de ses maîtres dont elle se sent le moins proche. J’ai fait le
portrait-photo. de chacun, Marguerite assistait à nos premiers
entretiens : son titulaire, professant les mathématiques, gagné soudain par
le goût de transmettre alors qu’il enseignait la voile. Et son cher professeur
d’histoire-géographie. Question cependant : comment … pourquoi l’enfant
ainsi formé à ses onze-douze ans, va-t-il aboutir après le bac à si peu de
structures, de connaissances générales et de méthodes de travail. Selon les
professeurs que nous interrogeons, dès « l’école » quittée : appétit
et curiosité s’estompent. Rencontres aussi avec des parents dans les couloirs
tandis que – à l’instar des rallyes pour adultes au temps de mon enfance – nous
cherchons où se trouve le rendez-vous suivant. Pour un ancien collège des chers
Jésuites, l’aggiornamento est excellent, nous n’en avions pas autant à Franklin.
J’arrivais de Nantes et de mon école émergente :YNOV à cet après-midi de
réflexion commune et de démonstration des possibilités de communion dans un ensemble
scolaire : enseignants entre eux, cadres divers, élèves et leurs parents.
Dialogue que nous avons personnalisés car notre fille n’a été pour personne une
difficulté, dialogues aussi sur la vocation des principaux maîtres. La psychologie
de chacun, le portrait courant de notre fille.
Prier [1] l’éloge de Jean, son
cousin par Jésus, est une annonce du Rédempteur par Lui-même. Tout
témoignage sur le Précurseur qui actualise Elie en annonçant le Rédempteur,
revient, pour Jésus, à dire Qui Il est. Jamais le Christ ne dit directement Sa
divinité, Il la fait dire de Jean Baptiste sur les rives du Jourdain à Pilate
instruisant un faux procès. Mais c’est tout autant le renversement des
hiérarchies dans le Royaume dès son avènement. Personne ne s’est élevé de plus grand que Jean le Baptiste, et cependant
le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Même logique que le qui sont ma mère ?
qui sont mes frères ? La relation personnelle, gratuite plus fortes de
nous à Dieu que celle du sang et que tout autre lien social. Clé du repos des âmes,
donnée dans les versets précédant ceux-ci. Le Christ, souvent énigmatique pour
nous et à plus forte raison pour ses disciples qui ne savaient pas « la suite »,
encore moins « la fin » de cette aventure, ne l’est jamais quant aux
relations entre Lui et nous. Cette proximité à laquelle Il nous appelle
transcende les événements, la chronologie. La réalité de notre misère, nos
soifs, Dieu les connaît autant que nous les vivons. Les pauvres et les
malheureux cherchent de l’eau, et il n’y en a pas. C’est l’épreuve
de la foi par le miracle, un miracle qui doit être positivement attribué. Ce
qui est toujours le fait des miraculés : ils ne s’y trompent jamais. Je
changerai le désert en lac et la terre aride en fontaines, afin que tous
regardent et reconnaissent, afin qu’ils considèrent et comprennent que la main
du Seigneur a fat cela, que le Saint d’Israël en est le créateur.
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