Mercredi 16 Décembre 2015
Nos chèvres
sorties, Kiki et son popo sur le tapis de la toilette des
invités : un
rite. Sujets/objets (que faut-il d’ailleurs dire et écrire ?)
de
réflexion, ils me viennent de ces jours-ci et encore d’hier
soir, puis de mon
éveil. Un de mes étudiants à YNOV que j’essaie de faire
raisonner sur un point
d’actualité (les régionales…) : repérer le fait, l’exposer,
voir les
précédents, voir les analogues, voir les conséquences,
plusieurs directions
dans le temps et l’espace. Il refuse le passé, inutile.
L’utilitarisme de sa
génération et aussi de notre fille : à quoi çà sert ? y
compris dans
les relations, les affections, en tout. Je tiens évidemment
pour le gratuit, en
lui-même et parce qu’évidemment nous ne savons le prix de rien
ni des
personnes, ni des événements et sans doute pas davantage celui
des choses. Ma
chère femme, me voyant si souvent souffrir, des attentes en
terme de relations,
des refus dans le même registre… pas tant mes attentes de
plein emploi de
moi-même, qui sont elles affaires entre Dieu et moi, la grâce,
la relation à
moi-même, même propres
forces et
l’inspiration par l’Esprit Saint, y compris en physiologie. Le
thème si fort
dans la vie des saints et critère de notre confiance en Dieu
et de notre
capacité à diriger nos vies : l’efficacité de la prière, test
de notre
confiance. Ma chère femme donc : ne pas s’attacher pour ne pas
souffrir.
Nous en murmurons à notre éveil, racine et ressort du
bouddhisme, davantage
d’ailleurs le détachement que le non-attachement qui serait
refus et
non-accueil, déni d’autrui. Je veux en discuter dans mon
blog : « lire
et écrire », et c’est la tension de ce que je veux écrire en
récit philosophique
ou en autobiographie d’une expérience : maintenant que j’en ai vécu une, qu’est-ce que la
vie ?
Le multidirectionnel
de nos relations
a-t-il une nature propre ? ou chacune de nos relations en
a-t-elle une
particulière ? et avec sa dialectique, ses modes spécifiques ? Même réflexion mais
appliquée à l’exercice
du pouvoir : le pouvoir et le temps - un des modes : le
rythme - une
victoire : la surprise - l'écriture de mémoires : l'éternité en
mode humain. « Tous au
pouvoir », nom de domaine que
je vais réserver. Thème de la participation, intuition de DG
dès 1940. Antithèse
de tout totalitarisme et du matérialisme. Pauvreté et
stérilité des conceptions
gestionnaires actuelles du pouvoir. Ce dont témoigne la
laideur des visage des
exercitants : absence du sacré, pas de charisme, expertise
douteuse,
capacité à réfléchir selon le réel et selon l’idéal
indépendamment donc des
modes et des dogmes.
Prier… [1]chaque
jour, la
découverte. La nouvelle Genèse… que,
des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise le
salut, et
qu’alors germe aussi la justice. Moi, le Seigneur, je crée tout
cela. … L’auteur
de toute genèse, in principio erat verbum, et le Verbe
était Dieu-même… et
le Verbe s’est fait chair. Nous ne sommes
pas une religion de l’écrit, mais de la Parole, une parole
écrite pour la
mémoire et l’appropriation, mais une parole vivante, la
Vie-même. Et Il a
habité parmi nous. Cette
époque, si
souvent juste, où le « dernier évangile », c’est-à-dire le
Prologue
de saint Jean, était lu à chaque messe. Résumé de notre foi,
plus encore et
plus précis, « pointu » que le symbole de Nicée.
L’extraordinaire est
édifiant, c’est le Précurseur qui fait interroger Jésus et par
deux de ses
disciples : qui sont-ils ? déjà Pierre et Jean. Le pape qui
osera
choisir pour son pontificat de se faire appeler : Pierre Jean…
Es-tu celui
qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? toute ma
vie
sentimentale a été vis-à-vis des jeunes filles puis des
femmes, es-tu celle
qui ? d’où le multiple et l’attente… jusqu’au sacrement,
sollicité pour
bien accueillir notre enfant, notre mariage le 18 Juin… je
croyais entendre ou
constater des réponses, en un sens ou en un autre. Jusqu’au
sacrement, la
réponse pour notre couple était implicite, vécue, mais
l’explicite est venu de
Dieu. La grâce de ces onze ans est de ne plus attendre – de
fondamentalement ne
plus attendre mais vivre en présence. Dieu et l’autre qu’Il me
donne et confie,
à qui Il me confie. Aux envoyés de Son cousin qui avait – in
utero – bondi de
joie et donc L’avait reconnu … et d’où me vient que la
mère de mon Sauveur ?
… en mon sein, l’enfant a tressailli… Jésus
ne répond pas directement, Il renvoie à ce qu’Il fait, et donc
aux prophètes. Les
avugles retrouvent la vue, les boîteux marchent, les lépreux
sont purifiés, les
sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent
la Bonne
Nouvelle. Mais la
conclusion est
énigmatique : heureux qui qui ne trébuchera pas à cause
de moi. La question de
notre époque, en chrétienté,
est certainement ce qu’est le péché encore plus par
« omission » qu’en
action, peut-être aussi par « pensée ». Mais au spirituel,
c’est
certainement l’épreuve que constitue la présence de Dieu dans
le monde, en l’âme
et selon l’existence de chacun. Quelle est notre réponse ?
comment nous
arrangeons-nous de cette présence, la cherchons-nous ? Prier.
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