pape, docteur de l'Église
Le 45e Pape de l'Église, Léon
I, est né en Toscane en 406.
Il
fut diacre du pape Célestin avant d'être envoyé en mission en Gaule. C'est là
qu'il apprit sa nomination pontificale sous le nom de Léon I, pour succéder au
Pape Sixte III.
L'époque
est une époque très troublée : en même temps que commence la lente agonie de
l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des
Vandales, des Huns, des Burgondes, l'Église risque l'éclatement, confrontée à
de nombreuses hérésies.
On
dit que c'est lui qui arrêtera Attila qui s'apprêtait à envahir l'Italie à la
tête des Huns, en 452. L'armée
de l'empereur étant insuffisante, c'est la rencontre entre Léon et Attila qui
décidera celui-ci à épargner Rome et à se retirer derrière le Danube. Pour
remercier le ciel, Léon fera fabriquer une statue de St Pierre avec le bronze
provenant d'une statue de Jupiter. Léon s'opposera ensuite à la mise à sac de
Rome par les Vandales, mais ne pourra l'éviter en 455.
Léon
I apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople, par une
lettre dogmatique le tome à Flavien, qui sera la base de la définition du concile
christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard : le Christ-Jésus
réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine.
Il
laissa de très nombreuses homélies, prières liturgiques et lettres, pleines
d'enseignement. Il fut proclamé Docteur de l'Église en 1754.
Il sera le premier pape à être
enterré dans la Basilique Saint-Pierre de Rome.
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BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi
5 mars 2008
Chers frères et soeurs,
En poursuivant notre chemin
parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous
abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la
figure d'un Pape qui, en 1754, fut proclamé
Docteur de l'Eglise par Benoît XIV: il s'agit de saint Léon le Grand.
Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut
véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain,
contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige. Premier Evêque
de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains
Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la
prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant
les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des
actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les
dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de
rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties
du monde.
Léon était originaire de la
région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de Rome autour de
l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de
grande importance. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette
époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre
une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte
III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure -
mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors
qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le
nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que
commença son pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans
aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le
10 novembre 461, le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses
reliques sont conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la
Basilique vaticane.
Le Pape Léon vécut à une
époque très difficile: la répétition des invasions barbares, le
progressif affaiblissement en Occident de l'autorité impériale et une longue
crise sociale avaient imposé à l'Evêque de Rome - comme cela devait se produire
de manière encore plus forte un siècle et demi plus tard pendant le pontificat
de Grégoire le Grand - d'assumer un rôle important également dans les
événements civils et politiques. Cela ne manqua pas, bien évidemment,
d'accroître l'importance et le prestige du Siège romain. Un épisode de la vie
de Léon est en particulier resté célèbre. Il remonte à 452, lorsque le Pape
rencontra à Mantoue, avec une délégation romaine, Attila, chef des Huns, et le
dissuada de poursuivre la guerre d'invasion par laquelle il avait déjà dévasté
les régions du nord-est de l'Italie. Et ainsi sauva-t-il le reste de la
péninsule. Cet événement important devint vite mémorable, et il demeure comme
le signe emblématique de l'action de paix accomplie par le Pontife. Trois ans
plus tard, l'issue d'une autre initiative papale, signe d'un courage qui nous
stupéfie encore, ne fut malheureusement pas aussi positive: en effet, au
printemps 455 Léon ne réussit pas à empêcher que les Vandales de Genséric,
arrivés aux portes de Rome, envahissent la ville sans défense, qui fut mise à
sac pendant deux semaines. Toutefois, le geste du Pape - qui, sans défense et
uniquement entouré de son clergé, alla à la rencontre de l'envahisseur pour le
conjurer de s'arrêter - empêcha au moins que Rome ne soit incendiée et obtint
que le terrible sac épargnât les Basiliques Saint-Pierre, Saint-Paul et
Saint-Jean, dans lesquelles une partie de la population terrorisée se réfugia.
Nous connaissons bien l'action
du Pape Léon, grâce à ses très beaux sermons - nous en conservons près de cent
dans un latin splendide et clair - et grâce à ses lettres, environ cent
cinquante. Dans ces textes, le Pape apparaît dans toute sa grandeur, tourné
vers le service de la vérité dans la charité, à travers un exercice assidu de
la parole, qui le montre dans le même temps théologien et pasteur. Léon le
Grand, constamment attentif à ses fidèles et au peuple de Rome, mais également
à la communion entre les différentes Eglises et à leurs nécessités, fut le
défenseur et le promoteur inlassable du primat romain, se présentant comme
l'authentique héritier de l'Apôtre Pierre: les nombreux Evêques, en
grande partie orientaux, réunis au Concile de Chalcédoine se montrèrent bien
conscients de cela.
Se déroulant en 451, avec la
participation de trois cent cinquante Evêques, ce Concile fut la plus
importante assemblée célébrée jusqu'alors dans l'histoire de l'Eglise.
Chalcédoine représente le point d'arrivée sûr de la christologie des trois
Conciles œcuméniques précédents: celui de Nicée de 325, celui de
Constantinople de 381 et celui d'Ephèse de 431. Au VI siècle, ces quatre
Conciles, qui résument la foi de l'Eglise des premiers siècles, furent en effet
déjà comparés aux quatre Evangiles: c'est ce qu'affirme Grégoire le Grand
dans une lettre célèbre (I, 24), dans laquelle il déclare "accueillir et
vénérer, comme les quatre livres du saint Evangile, les quatre Conciles",
car c'est sur eux - explique encore Grégoire - "comme sur une pierre
carrée que s'élève la structure de la sainte foi". Le Concile de
Chalcédoine - repoussant l'hérésie d'Eutichios, qui niait la véritable nature
humaine du Fils de Dieu - affirma l'union dans son unique Personne, sans
confusion ni séparation, des deux natures humaine et divine.
Cette foi en Jésus Christ,
vrai Dieu et vrai homme, était affirmée par le Pape dans un important texte
doctrinal adressé à l'Evêque de Constantinople, qui s'intitule Tome à Flavien,
qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les Evêques présents avec une
acclamation éloquente, dont la description est conservée dans les actes du
Concile: "Pierre a parlé par la bouche de Léon", s'exclamèrent
d'une seule voix les Pères conciliaires. C'est en particulier de cette
intervention, ainsi que d'autres effectuées au cours de la controverse
christologique de ces années-là, qu'il ressort de manière évidente que le Pape
ressentait avec une urgence particulière la responsabilité du
Successeur de Pierre, dont le rôle est unique dans l'Eglise, car "à un
seul apôtre est confié ce qui est communiqué à tous les apôtres", comme
affirme Léon dans l'un de ses sermons pour la fête des saints Pierre et Paul
(83, 2). Et le Pape sut exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient,
en intervenant en diverses circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à
travers ses écrits et au moyen de ses légats. Il montrait de cette manière que
l'exercice du primat romain était alors nécessaire, comme il l'est aujourd'hui,
pour servir efficacement la communion, caractéristique de l'unique Eglise du
Christ.
Conscient du moment historique
dans lequel il vivait et du passage qui se produisait - à une période de crise
profonde - entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le Grand sut être
proche du peuple et des fidèles à travers l'action pastorale et la prédication.
Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les
famines, l'afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté. Il fit obstacle
aux superstitions païennes et à l'action des groupes manichéens. Il relia la
liturgie à la vie quotidienne des chrétiens: en unissant par exemple la
pratique du jeûne à la charité et à l'aumône, en particulier à l'occasion des
Quattro tempora, qui marquent pendant le cours de l'année le changement des saisons.
Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles - et aujourd'hui encore ses
paroles restent valables pour nous - que la liturgie chrétienne n'est pas le
souvenir d'événements passés, mais l'actualisation de réalités invisibles qui
agissent dans la vie de chacun. C'est ce qu'il souligne dans un sermon (64,
1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque époque de l'année "pas tant
comme quelque chose du passé, mais plutôt comme un événement du présent".
Tout cela s'inscrit dans un projet précis, insiste le saint Pontife: en
effet, de même que le Créateur a animé par le souffle de la vie rationnelle
l'homme façonné avec la boue de la terre, après le péché originel, il a envoyé
son Fils dans le monde pour restituer à l'homme la dignité perdue et détruire
la domination du diable, à travers la vie nouvelle de la grâce.
Tel est le mystère
christologique auquel saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile d'Ephèse,
a apporté une contribution efficace et essentielle, confirmant pour tous les
temps - par l'intermédiaire de ce Concile - ce que dit saint Pierre à Césarée
de Philippe. Avec Pierre et comme Pierre, il confesse: "Tu es le
Christ, le Fils du Dieu vivant". Il est donc Dieu et Homme à la fois,
"il n'est pas étranger au genre humain, mais étranger au péché" (cf.
Serm. 64). Dans la force de cette foi christologique, il fut un grand porteur
de paix et d'amour. Il nous montre ainsi le chemin: dans la foi nous
apprenons la charité. Nous apprenons donc avec saint Léon le Grand à croire
dans le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et à réaliser cette foi chaque jour
dans l'action pour la paix et dans l'amour pour le prochain.
* * *
Je suis heureux de vous
accueillir, chers pèlerins francophones, particulièrement des séminaristes de
Versailles avec leur Évêque, Monseigneur Éric Aumonier, et le groupe de l’École
spéciale militaire de Saint-Cyr. Puissiez-vous professer la même foi que saint
Léon dans le mystère de l’Incarnation et y trouver la joie profonde. Avec ma
Bénédiction apostolique.
©
Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana
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* *
wikipédia à jour au 8 novembre 2016
Léon Ier (pape)
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Léon Ier
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Biographie
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Naissance
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Décès
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Pape de l’Église catholique
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Élection au
pontificat
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Fin du
pontificat
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Sommaire
- 1 Origines
- 2 Élection
- 3 Sa personnalité
- 4 Ses positions
- 5 Son action politique
- 6 Héritage
- 7 Notes et références
- 8 Articles connexes
Origines
Ses origines sont mal connues. Né en Toscane ou à Rome entre 390 et 400, fils d'un dénommé Quintianus, il est archidiacre de Rome sous le pontificat de Célestin Ier (422/432) puis de Sixte III (432/440) dont il est l'homme de confiance. À la mort de ce dernier, le 19 août 440, Léon est en Gaule à la demande de la cour de Ravenne afin d'arbitrer un conflit entre le patrice Aetius et le préfet du prétoire Albinus.Élection
Sa réputation et son influence sont si grandes qu'il est élu pape par le peuple romain pendant son absence en Gaule. Il rentre à Rome en septembre pour être sacré le 29 septembre. Il a pour conseiller saint Pierre Chrysologue.Sa personnalité
C'est un pape relativement avare de confidences sur sa personne, contrairement à nombre de ses successeurs. De son pontificat, on ne connaît que son activité pastorale et théologique. Il ignore probablement le grec, ne goûte guère la philosophie et les auteurs classiques dont on ne trouve quasiment pas de citations dans la centaine de sermons que l'on possède de lui. Mais Léon Ier possède au plus haut point la conscience de la dignité de sa fonction d'évêque de Rome. Il justifie la primauté de l'évêque de Rome par sa qualité de successeur de Pierre.De fait, il privilégie de façon claire la fonction plutôt que la personne qui l'assume. Ce principe ne sera plus réellement remis en question avant 1054. D'ailleurs, en 445, l'empereur Valentinien III reconnaît officiellement la primauté du pape à la suite de la condamnation de l'évêque d'Arles Hilaire. Il est énergique et serein, tenace et résolu.
Ses positions
Sa juridiction
Il exerce sa juridiction sur trois zones. Tout d'abord la ville de Rome et l'Italie où il réprime la secte des manichéens et le pélagianisme. En 443, il rassemble à Rome de nombreux évêques et prêtres pour mettre en garde contre les sectes et inviter ceux qui le souhaitent à se rétracter de leurs erreurs. Beaucoup, semble-t-il, se rétractent ; quant aux récalcitrants ils sont sanctionnés. Léon oblige aussi les évêques à assister chaque année au synode de Rome. Il leur rappelle les conditions d'admission à l'épiscopat. Sur la Gaule, l'Espagne et l'Afrique du Nord ensuite où il encourage la lutte contre le priscillianisme, invitant l'évêque d'Astorga à réunir un concile contre cette hérésie. De même il exprime sa réprobation à Hilaire d'Arles qui s'arroge un pouvoir sur les évêques de Gaule. Enfin en Orient, où l’évêque de Thessalonique devient son vicaire, Léon exerce sa juridiction sur les régions balkaniques.Sa pensée théologique
Christologie
Les innombrables querelles sur la personne et la nature du Christ permettent à Léon Ier d'en imposer aux théologiens byzantins. Dans le Tome à Flavien1, lettre publiée le 13 juin 449 et adressée au patriarche de Constantinople, il exprime de façon magistrale la doctrine de l'unicité de la personne du Christ subsistant en deux natures distinctes et réfute ainsi clairement le monophysisme. Théodose II convoque un concile à Éphèse en 449 mais Eutychès empêche les représentants du pape de prendre la parole (le brigandage d'Éphèse)2. Le triomphe d'Eutychès est de courte durée car, après la mort accidentelle de Théodose II, la nouvelle impératrice Pulchérie et son mari Marcien, favorables à l'orthodoxie, convoquent un nouveau concile à Chalcédoine (451). Léon Ier fait triompher son point de vue et, à la lecture de son Tome à Flavien, l'assemblée se lève, s'écriant : « C'est Pierre qui parle par la bouche de Léon ». Si le triomphe doctrinal est complet, il en va différemment sur le plan politique où Léon Ier accuse un échec avec le 28e canon du concile qui affirme l'égalité de droit des sièges de Rome et de Constantinople, les deux villes étant cités impériales. Pour Léon, c'est inacceptable car sa primauté, estime-t-il, vient non pas du prestige de la ville mais de sa qualité de successeur de Pierre. Cette tension, source de bien des conflits dans l'avenir, reste pour l'instant contenue car Léon Ier est conscient de l'importance pour la papauté d'être présente à Constantinople.Liturgie
La foi permet à celui qui entend la lecture de l'Évangile d'être présent spirituellement à l'événement. Il est commémoré, mais l'action du Christ est rendue présente et agissante. La célébration des mystères est une source de joie, en même temps qu'un moyen pour affermir la foi des fidèles.Morale
Chaque Sermon part de la contemplation du Mystère célébré, et aboutit à une parénèse, une exhortation morale. Le Christ est sacramentum et exemplum : il procure la grâce par la vertu de son action, et trace le chemin à suivre.Son action politique
Léon Ier et Attila,
peinture de Raphaël (peintre).
L'action politique de Léon Ier n'est
pas négligeable. L'épisode le plus célèbre est la rencontre avec Attila en 452 à Mantoue où le
pape persuade le conquérant de faire demi-tour. Il est vrai que l'intervention
de l'empereur Marcien sur les arrières des Huns n'est sans doute
pas étrangère au retrait d'Attila, plus sans doute que le pouvoir de persuasion du pape.
En 455, il lui est
impossible d'empêcher le deuxième pillage de Rome par Genséric
et ses Vandales.
Mais il parvient quand même à négocier que la ville ne soit pas incendiée et
qu'il n'y ait ni meurtres, ni viols, ni violences.Héritage
Saint Léon meurt le 10 novembre 461. Il est enseveli sous le portique de la basilique vaticane. Il est, avec Grégoire Ier et Nicolas Ier (non officiel), le seul pape auquel a été attribué le qualificatif de « grand ». Il est fêté le 10 novembre3,4.Nous possédons de lui 173 lettres qui sont autant de documents sur la vie de l'Église et de la papauté. Il est aussi le premier pape dont nous ayons les Sermons, 97 en tout, prononcés généralement lors des grandes fêtes de l'année liturgique, ou des temps privilégiés. D'une grande simplicité, clairs, souvent assez courts, ils exposent les mystères du Christ, préconisent le jeûne et la générosité et prêchent le dogme de l'Incarnation tel qu'il est défini au concile de Chalcédoine. Certains expliquent aussi sa conception du rôle du souverain pontife lequel est l'héritier de l'autorité conférée par Jésus à Pierre. Ce dernier, selon Léon Ier, est toujours présent dans l'Église et transmet à son successeur son autorité suprême. C'est pourquoi seul le siège apostolique, le siège de l'Apôtre, c'est-à-dire Rome, doit recevoir la mission de diriger l'Église universelle (catholique). Il considère qu'à la grandeur passée de la cité impériale doit succéder l'humilité de la Rome des apôtres Pierre et Paul.
Saint Léon a permis le premier missel qui, modifié, est dévenu le Sacramentaire léonien, compilation de textes liturgiques des Ve, VIe et VIIe siècles. Le Sacramentaire léonien contient probablement des éléments qui remontent à saint Léon.
Léon est le sujet d'une tragédie de Juliana Cornelia de Lannoy, intitulée Léon le Grand (1767). Louis de Wohl, dans Le trône du monde (1946), réédité sous le titre Attila le Hun, fait intervenir Aetius, Attila, Honoria et Léon Ier dans ce roman historique.
Notes et références
- voir en lien externe
- Nous possédons la lettre de Théodoret de Cyr à Léon de Rome où il en appelle au verdict romain contre la condamnation qu’il a encourue à Ephèse sans avoir été entendu. Théodoret de Cyr, Correspondance, lettre 113, Éditions du Cerf, Paris.
- Voir saint Léon le Grand sur Nominis [archive]
- Omer Englebert, La fleur des saints, Paris, Albin Michel, 1998, 469 p. (ISBN 9782226095428), p. 367.
Articles connexes
Liens externes
- Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale d'Espagne • WorldCat
- Léon le Grand dans Lire les Pères de l'Église, s. Gabriel Peters o.s.b.
- Tome à Flavien, dans Héfélé, Histoire des conciles d'après les documents originaux.
- Biographie sur Jésusmarie.free.
- Catéchèse de Benoît XVI du 5 mars 2008
- (en) Léon Ier dans Catholic encyclopedia
- saint Léon le Grand, sur le site saint Materne.
Dernière
modification de cette page le 8 novembre 2016, à 19:21.
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