ermite et co-fondateur
« Ordre de la Très Sainte
Trinité »
Félix de Valois,
petit-fils du roi de France Henri Ier, naît le 9 avril 1127. Sa mère, avant
sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une Croix et entendit une
voix lui dire : « Cet enfant
est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le
lis de France pour la Croix de Jésus-Christ. »
Pendant
une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à
l'enfant, avec sa main, le signe de la Croix sur le pain que l'on
distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en
distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se
présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d'alentour, et
les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie
féconde qui ramena l'abondance. Le jeune prince croissait en sagesse et en
grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrant aucun des défauts de
l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses
oncles l'appelait son grand aumônier.
Après
ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de St Bernard, Félix
dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par
le saint moine de Clairvaux, son maître ; puis, revenu à la cour, il la
quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son
esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance
dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre
acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus
effrayantes mortifications.
Félix,
ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice,
pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des
Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un
corbeau lui apportait un pain du Ciel. Il habitait le désert depuis bientôt
quarante ans, quand St Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver
dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux
Saints eurent la vision d'un cerf blanc, portant au front une croix bleue
et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur
révéla l'explication de ce prodige ; ils se disposèrent aussitôt à partir
pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux,
vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une Croix bleue et rouge, et
travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient
par milliers dans les fers. Le Pape Innocent III approuva le projet,
l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense.
Félix
de Valois meurt quelques années après, au couvent de Cerfroid à Brumetz
(Aisne), le 4 novembre 1212, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
©Evangelizo.org
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wikipédia
à jour au 3 mars 2016
Félix de Valois
Saint Félix de Valois
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Félix de Valois
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Naissance
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Décès
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Nationalité
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française
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Ordre
religieux
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1677
par Innocent XII
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Vénéré par
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Fête
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4 et 20 novembre
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Sujets
controversés
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personnage probablement fictif
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Suppression du
culte
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1970
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Félix de Valois, né le 9 avril 1127 et mort au couvent de Cerfroid
à Brumetz (Aisne) le 4 novembre 1212, serait un
moine et un ermite
français, fondateur avec saint Jean
de Matha de l’Ordre
de la Très Sainte Trinité pour la Rédemption des captifs (les Trinitaires).
Longtemps vénéré comme saint par l'Église catholique, il est aujourd'hui
considéré comme fictif par deux historiens.
Sommaire
Biographie
Félix de Valois (Homole, Bohême
orientale)
Parent de Louis VII, il est élevé près de l’abbaye de Clairvaux et devient moine cistercien,
en remplaçant son prénom 'Hugues' pour celui de Félix1.
Il se fait ermite, d'abord dans les Alpes, puis à Cerfroid, dans le diocèse de Meaux, où il accueille Jean de Matha
dont il appuie le projet de fonder un ordre destiné au rachat des chrétiens,
enlevés ou tombés prisonniers aux mains des Maures. En 1198
ils obtiennent l'approbation du pape Innocent
III.
Le culte liturgique des deux fondateurs des Trinitaires est approuvé par Alexandre
VII en 1666. D'après les membres de l'ordre trinitaire cependant, les
deux ont déjà été canonisés en 1262 (par Urbain IV).
Félix de Valois est commémoré le 4 novembre
(selon le martyrologe romain)2
et le 20
novembre (fête locale)3.
Controverse
Selon les historiens anciens, il serait un prince du sang4qui,
après avoir suivi son cousin le roi Louis VII à la croisade, vivait en ermite
dans la forêt. Selon les historiens modernes, son nom viendrait simplement de
sa région d'origine.
Les historiens s'accordent aujourd'hui à reconnaître que Félix de Valois
est un personnage fictif, inventé par les Mathurins au XVIIe siècle5,6.
Désireux de dire que leurs deux fondateurs, Jean de Matha et Félix de Valois,
avaient été tous les deux canonisés, et que l'un d'eux était d'ascendance
royale, ils racontèrent que la bulle d'Urbain IV
(mort en 1264) qui canonisait Félix avait été perdue. Louis XIV intervint à
Rome en faveur de son parent – une des preuves avancées par les historiens
anciens pour présumer l'ascendance royale de Félix de Valois ; la
Congrégation des rites approuva le culte des deux fondateurs le 14 août 1666.
Innocent
XI fixa sa fête au 20 novembre et Innocent
XII l'étendit le 19 mai 1694 à l'Église universelle, procédant ainsi à une canonisation
équipollente6.
Il entra dès lors au Martyrologe romain et y resta jusqu'à
ce que Paul
VI l'en retire en 1970.[réf. nécessaire] Un ermite
vivait bien à Cerfroid et c'est manifestement lui qui accompagna Jean de
Matha à Rome, mais ni son ascendance royale, ni sa canonisation n'ont jamais
été prouvées.
Notes et références
- ↑
Des sources plus précises l'identifient comme
Hugues II comte de Vermandois et de Valois, fils du comte Raoul Ier de Vermandois
et d'Éléonore de Blois (comme celles à
l'origine du site genealogy.eu,
de Miroslav Marek [archive]). Mais ce comte ne
figure plus sur des généalogies plus récentes comme celle de la Foundation
for Medieval Genealogy [archive]
- ↑
(it)Santi, Beati [archive]
- ↑
Voir
saint Félix de Valois sur Nominis [archive]
- ↑
Volume 3 de Les genealogies historiques
des rois, empereurs, &c. et de toutes les maisons souveraines qui
ont subsisté jusqu'à présent; exposées dans des cartes genealogiques
tirées des meilleurs auteurs: avec des explications historiques et
chronologiques, dans lesquelles l'on trouvera, l'établissement, les
révolutions, & la durée des diférens états du monde, l'origine des
maisons souveraines, leurs progrès, alliances, droits, titres,
prétentions, & armoiries, avec figures Louis Chasot de Nantigny,
Johann Hübner; Éditeur: Chez P.-F. Giffart, 1738, p. 523 et 534
- ↑
Éric Suire, La sainteté française de la
Réforme catholique (XVIe-XVIIIe siècles), Presses Universitaires de
Bordeaux, 2001, p. 350.
- ↑ a
et b
Pierre Delooz, « Pour une étude
sociologique de la sainteté canonisée dans l'Eglise catholique », Archives
des sciences sociales des religions, vol. 13, no 13
(1962), p. 29, note 2 [17-43].
Dernière modification de cette page le 3 mars 2016, à
11:21.
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