samedi 5 novembre 2016

saint Félix de Valois . 1127 + 1212



ermite et co-fondateur
« Ordre de la Très Sainte Trinité »

Félix de Valois, petit-fils du roi de France Henri Ier, naît le 9 avril 1127. Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une Croix et entendit une voix lui dire : « Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le lis de France pour la Croix de Jésus-Christ. »

Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à l'enfant, avec sa main, le signe de la Croix sur le pain que l'on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d'alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie féconde qui ramena l'abondance. Le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrant aucun des défauts de l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses oncles l'appelait son grand aumônier.

Après ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de St Bernard, Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître ; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications.

Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du Ciel. Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans, quand St Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux Saints eurent la vision d'un cerf blanc, portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur révéla l'explication de ce prodige ; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une Croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient par milliers dans les fers. Le Pape Innocent III approuva le projet, l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense.

Félix de Valois meurt quelques années après, au couvent de Cerfroid à Brumetz (Aisne), le 4 novembre 1212, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.


©Evangelizo.org


 

 

 

 

 

 

 

 

 

wikipédia à jour au 3 mars 2016

Félix de Valois

Saint Félix de Valois
Image illustrative de l'article Félix de Valois
Félix de Valois
Naissance
Décès
Nationalité
française
Ordre religieux
1677
par Innocent XII
Vénéré par
Fête
4 et 20 novembre
Sujets controversés
personnage probablement fictif
Suppression du culte
1970
Félix de Valois, né le 9 avril 1127 et mort au couvent de Cerfroid à Brumetz (Aisne) le 4 novembre 1212, serait un moine et un ermite français, fondateur avec saint Jean de Matha de l’Ordre de la Très Sainte Trinité pour la Rédemption des captifs (les Trinitaires). Longtemps vénéré comme saint par l'Église catholique, il est aujourd'hui considéré comme fictif par deux historiens.

Sommaire

Biographie

Félix de Valois (Homole, Bohême orientale)
Parent de Louis VII, il est élevé près de l’abbaye de Clairvaux et devient moine cistercien, en remplaçant son prénom 'Hugues' pour celui de Félix1. Il se fait ermite, d'abord dans les Alpes, puis à Cerfroid, dans le diocèse de Meaux, où il accueille Jean de Matha dont il appuie le projet de fonder un ordre destiné au rachat des chrétiens, enlevés ou tombés prisonniers aux mains des Maures. En 1198 ils obtiennent l'approbation du pape Innocent III.
Le culte liturgique des deux fondateurs des Trinitaires est approuvé par Alexandre VII en 1666. D'après les membres de l'ordre trinitaire cependant, les deux ont déjà été canonisés en 1262 (par Urbain IV).
Félix de Valois est commémoré le 4 novembre (selon le martyrologe romain)2 et le 20 novembre (fête locale)3.

Controverse

Selon les historiens anciens, il serait un prince du sang4qui, après avoir suivi son cousin le roi Louis VII à la croisade, vivait en ermite dans la forêt. Selon les historiens modernes, son nom viendrait simplement de sa région d'origine.
Les historiens s'accordent aujourd'hui à reconnaître que Félix de Valois est un personnage fictif, inventé par les Mathurins au XVIIe siècle5,6. Désireux de dire que leurs deux fondateurs, Jean de Matha et Félix de Valois, avaient été tous les deux canonisés, et que l'un d'eux était d'ascendance royale, ils racontèrent que la bulle d'Urbain IV (mort en 1264) qui canonisait Félix avait été perdue. Louis XIV intervint à Rome en faveur de son parent – une des preuves avancées par les historiens anciens pour présumer l'ascendance royale de Félix de Valois ; la Congrégation des rites approuva le culte des deux fondateurs le 14 août 1666. Innocent XI fixa sa fête au 20 novembre et Innocent XII l'étendit le 19 mai 1694 à l'Église universelle, procédant ainsi à une canonisation équipollente6. Il entra dès lors au Martyrologe romain et y resta jusqu'à ce que Paul VI l'en retire en 1970.[réf. nécessaire] Un ermite vivait bien à Cerfroid et c'est manifestement lui qui accompagna Jean de Matha à Rome, mais ni son ascendance royale, ni sa canonisation n'ont jamais été prouvées.

Notes et références

  1. Des sources plus précises l'identifient comme Hugues II comte de Vermandois et de Valois, fils du comte Raoul Ier de Vermandois et d'Éléonore de Blois (comme celles à l'origine du site genealogy.eu, de Miroslav Marek [archive]). Mais ce comte ne figure plus sur des généalogies plus récentes comme celle de la Foundation for Medieval Genealogy [archive]
  2. (it)Santi, Beati [archive]
  3. Voir saint Félix de Valois sur Nominis [archive]
  4. Volume 3 de Les genealogies historiques des rois, empereurs, &c. et de toutes les maisons souveraines qui ont subsisté jusqu'à présent; exposées dans des cartes genealogiques tirées des meilleurs auteurs: avec des explications historiques et chronologiques, dans lesquelles l'on trouvera, l'établissement, les révolutions, & la durée des diférens états du monde, l'origine des maisons souveraines, leurs progrès, alliances, droits, titres, prétentions, & armoiries, avec figures Louis Chasot de Nantigny, Johann Hübner; Éditeur: Chez P.-F. Giffart, 1738, p. 523 et 534
  5. Éric Suire, La sainteté française de la Réforme catholique (XVIe-XVIIIe siècles), Presses Universitaires de Bordeaux, 2001, p. 350.
  6. a et b Pierre Delooz, « Pour une étude sociologique de la sainteté canonisée dans l'Eglise catholique », Archives des sciences sociales des religions, vol. 13, no 13 (1962), p. 29, note 2 [17-43].
Dernière modification de cette page le 3 mars 2016, à 11:21.

 










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