Hier
L’A 2… 20 heures 43 + J’arrive
à ce débat « final » avec deux sentiments. Le premier est
une observation de la course, FF s’il est primé sera plus
facile à battre par la gauche et notamment FH que ne le
serait AJ, mais il est gêné par la candidature probable de
BAYROU. Le second sentiment est que les points communs entre
les deux concurrents sont flagrants : pas de mise en cause
du dogme économique dominant et remède à tout, la diminution
de l’Etat et de la dépense publique. Or cette diminution a
été avant eux, la dialectique même de FH dès le début de son
mandat.. Interrogation donc pour la suite, : la place de
l’Etat, et donc de la démocratie puisque l’Etat est le seul
outil collectif dont les dirigeants soient élus par tous les
Français.
Question aussi qui me vient
tardivement : état du gaullisme, références ? lesquelles ?D
e 15 à 25 ans, j’ai passionnément observé DG, me suis de
plus en plus attaché à lui jusqu’à rêver de rencontres avec
lui, plusieurs années à la suite de son départ et de sa
mort. Ensuite, je n’ai plus observé que la scène sans
principal rôle, sauf ma relation épistolaire et d’entretiens
tête-à-tête avec FM, son « adversaire le plus fidèle ».
Les journalistes dans le décor
avant que ne commence la pièce … Un débat vif, certainement,
mais ils seront moins agressifs que depuis dimanche. AJ
convaincu dimanche soir que son programme n’est pas connu.
Une famille politique qui se veut unie. Des parlementaires
et des militants ont trouvé que c’était trop, de sa part, un
déballage. … Des passes d’armes… Photos. AJ Il ne tiendra pas la
route … FF cela me déçoit, je le croyais d’une grande
honnêteté intellectuelle. – Parcours similaires, PM. 62 ans
FF et 70 ans AJ.
François LANGLET, jamais eu de
programme aussi libéral depuis 1986. Pas de différence de
nature mais d’intensité. Le nombre de fonctionnaires devenus
le critère du réformisme
20 heure 52 + Arrivée
des deux ; la scène multicolore, translucide les deux debout
chacun derrière un pupitre. Tout cela fait plexiglas. –
Analyse des émotivités, tandis qu’ils se mettent en place.
21 heures + Rappel des
mots de chacun. Je casse la baraque. L’identité heureuse. Il
faut y aller à fond si l’on veut. Il se passe quelque chose.
Ce que je pense de ce débat… Certainement, l’un des moments de
télévision [1]
qui m’aura le plus appris de toute ma vie d’observateur de
notre existence politique. Les personnages étaient
présentés selon le « poids » égal de leur carrière, chacun
Premier ministre, sans que leur œuvre respective soit
rappelé. Il est évident que JUPPE a marqué à Matignon, et
pas FILLON hors son mot, dit en Corse d’ailleurs dès le
premier été du quinquennat de NS : la France est en
faillite, ce qu’il a d’ailleurs répété, en y ajoutant à
deux reprises la menace : les taux pour le remboursement
de notre dette vont s’élever. Les deux étaient également
présentés selon leurs échanges, assez haineux, depuis
dimanche soir et l’inversion des chances de gagner.
Implicitement, pour chacun, ce qui n’a pas été dit par les
journalistes, ce second tour de « primaire de la droite et
du centre » (alors qu’il y a probablement BAYROU si JUPPE
ne peut être candidat), qu’il y a DUPONT-AIGNAN et bien
entendu le Front
National, et
probablement d’autres candidats encore), va déterminer
l’élection présidentielle de l’un d’eux. C’est une
certitude qu’a d’ailleurs exprimée in fine FF. Impasse
donc totale sur une gauche en capilotade, divisé pour
l’officialité du PS doutant et même rejetant FH, et
comptant en dehors du parti dominant des candidatures qui
ne sont pas, dans l’état actuel de l’opinion et des
sondages, des « outsiders » : MELENCHON, MACRON. je ne
compte pas Jacques NIKONOFF, doctrinaire
intellectuellement puissant de la « démondialisation »
mais dont je ne prévois pas qu’il dispose des cinq cent
parrainages…. Le débat m’a au contraire montré que la
gauche a plus que des chances, et donc FH, parce qu’il est
en possession d’état et plus que capable de faire une
bonne campagne, à défaut de la conversion que je lui
recommande depuis ces quatre années et demi…
En effet, FF s’est révélé – comme
je ne le pressentais absolument pas, d’ailleurs je ne l’ai
jamais rencontré en tête-à-tête, qu’entrevu et
salué pendant le voyage officiel de FM au Kazakhstan, à
Almaty quand j’y officiais, pas deux mots, mais ce fut le
cas aussi avec les autres ministres accompagnant le
Président, « mon » président, puisque FM faisait l’étape
de retour de Corée du sud, explicitement pour moi. Un
homme, extraordinairement assuré de lui-même et de sa
supériorité à tous égards. L’instant décisif,
psychologiquement, selon moi, a été hors débat : quand il
est sorti, seul, de sa loge pour aller vers le plateau. Il
était crispé et sinistre. Puis il s’est aperçu des
cameras, et a revêtu, il s’est passé sur le visage un
sourire, un lissage qui ne l’ont plus quitté des presque
deux heures de présence en scène. Comme NS, il a un tic
(ce dernier une sorte d’haussement d’épaules, réajustant
depuis celle-ci, le port de la tête, le vissage de la tête
sur un cou pas bien voyant) : il regarde vers le bas, côté
droit, et le regard encore plus en bas, avec une pointe
physique d’agressivité. Comme s’il maniait sa tête ainsi
qu’un outil perforant. C’est étrange, mais c’était répété.
Deux visages, en parlant, une légère déformation de la
bouche (un reste de paralysie faciale ?) vers la droite,
une sorte de sourire ne correspondant pas au texte. Et
quand il ne parle pas, c’est-à-dire tandis que son
adversaire s’exprime, le sourire est figé, commisération,
mépris presque. Voilà un homme que je ne pressentais pas,
que je ne connaissais pas et une posture dans
l’encadrement de nos récepteurs de télévision, que nous
aurions à contempler, peu mobile d’expression, une sorte
de divinité énigmatique sans légende. Il me fait peur.
Déjà ce que je lisais après un premier moment de relative
faveur, et une préférence, dans le relatif, lors du
troisième et dernier débat avant le premier tour (lors du
premier, c’était Jean-Frédéric POISSON en présence et
élocution), m’avait effrayé : la manif.pour tous, des allées et venues
sur la bio-éthique et la famille et l’équipe de la part
extrême du MEDEF lui travaillant les modules économiques
et sociaux de son programme, sans compter l’adoubement de
POUTINE : précédent à cet adoubement que personne n’a
rappelé, puisqu’encore plus que la moyenne nationale
française, les journalistes sont dépourvus de mémoire.
Entre les deux tours de 1974, l’ambassadeur soviétique
avait rendu plus qu’ostensiblement visite à VGE, rue de
Rivoli. Exit FM alors… le PC crédité à l’époque de 20% à
lui seul avait pourtant comme en Décembre 1965 contre le
Général, accepté la candidature unique, MITTERRAND donc.
En regard, JUPPE est apparu,
m’est apparu sympathique, alors qu’il ne me l’avait jamais
été en trente-cinq ans de rencontres, il est vrai
épisodiques et sans intimité, dont notre tête-à-tête au
Quai, moi étant le premier ambassadeur qu’il reçût.
Contraste physique évident, l’un est poilu, chevelu,
presque émacié, parlant sans geste sauf à pointer la main
qu’il n’a pas fine, l’autre est devenu rond, pas seulement
le crâne en boule billard, mais le port des épaules, et
même le texte qu’il dit beaucoup avec les yeux, volontiers
donnés. Tous les deux pourtant, et sans s’être concertés,
avaient choisi le costumage des DUPONT et DUPOND : chemise
claire, complet bleu marine et surtout cravate rouge,
peut-être même d’une seule marque… A l’évidence pourtant,
il n’y croit plus, et au bout d’une heure, il était
épuisé, le visage parfois hagard, le verbe hésitant et
lent : je charge un peu, mais c’est la sensation que j’ai
eue de lui. Il prononce TRUMP : trümpe.
L’exercice a confirmé ce qu’a
produit la succession des trois premiers débats : faire
plancher les candidats selon un canevas et des questions
propres aux journalistes qui n’en sont pas peu fiers, ne
les met pas en posture de président de la République, ce
n’est pas un test de présentation ni de capacité pour la
parole nationale. C’est scolaire, partiel et c’est surtout
fausser – gravement – la conception déjà le plus souvent
erronée depuis NS que les impétrants et les Français ont
du rôle du président de la République. Toujours
omni-compétent, omni-responsable, pas du tout l’arbitre,
l’homme de l’essentiel, du discernement. Il me semble que
le même temps toujours donné aux candidats devrait être
vraiment à sa seule disposition : un spectacle ou des
témoignages ou une conversation ou un discours solo. Mais
certainement les bêtes à concours ou le conseil de
révision. Les trois quarts de notre temps et de leur temps
hier soir ont été de nouveau donnés aux vieilles lunes :
la dépense publique avec une unique variable les
fonctionnaires, alors que le marché de rédaction et de
clauses en sus mal ficelées, du Pentagone à la française,
nous coûte plus de 4 milliards, alors que la construction
de notre unique porte-avion Charles-de-Gaulle à moitié ratée
(longueur de la piste, propulsion) a couté bien plus que
prévu et demeure peu opérationnel, que les renflouements
d’Areva, de l’E.D.F. résultent d’erreurs
stratégiques et de gestion… l’énième réforme des
retraites, un examen un peu plus intelligent de nos
structures de santé et un café de commerce sur
l’enseignement primaire et secondaire. Les grandes options
– décisives financièrement et civiquement – que seraient
le moratoire des dettes souveraines, l’établissement d’un
service national garçons et filles avec module militaire,
puis module coopération au développement, proposé
d’ailleurs à l’ensemble de nos partenaires européens, ne
sont absolument pas dans le champ mental de nos champions
. Sont-ils d’ailleurs nos champions, à nous la France ? ou
seulement le résultat de mécaniques d’un parti composite,
décomposé d’ailleurs car son fondement unique était le
culte du chef : JC vingt ans, NS cinq ans, car de
doctrine, c’est presque le Front national, façon non
avouée d’extirper l’extrêmisme en s’y mettant soi-même
presque immergé dedans… Et des erreurs d’appréciation et
sans doute de pratique : le numérique, la « révolution
numérique ». Pour eux, une réduction des coûts
administratifs ce qui est oublier énormément de gens (et
de foyers fiscaux) mal à l’aise avec les QCM de
l’internet, et n’avoir aucune prescience de la
vulnérabilité de l’économie et de la défense d’un pays
dont tous les matériels informatiques sont de fabrication
et de conception étrangères. C’est inquiétant. Pas de
curiosité pour approfondir ce point, ou cette soif de
participation, selon eux, mais qui est bien plus : soif de
démocratie d’un peuple qui sent bien que c’est sa maturité
seule, et non ses dirigeants, qui va le tirer d’affaire. –
Aucun des deux n’a eu l’élégance d’évoquer NS
Tels
quels les deux programmes se ressemblent, mais celui d’AJ
est modestement dit et ne serait pas dogmatique. Celui de
FF a pour litanie, cela se fait partout ailleurs et cela
réussit aux pays qui le pratique, pourquoi pas chez nous
qui sommes actuellement f… Tout est donc novation,
paradoxalement chez l’homme que se trouvent les
intégristes, mais ceux-ci ne voient que la famille,
l’avortement, la filiation et se f… des dommages sociaux
« collatéraux », car en sus de la réduction des charges,
il apparaît que la norme en sécurité sociale va être le
complémentaire, le privé. Pour FF, il n‘y a plus de modèle
social, puisqu’il est f… et puisqu’il date. C’est ce
dernier argument qui le dévoile : alors qu’AJ a évoqué le
gaullisme et le général de GAULLE quatre fois, FF n’a
aucune référence de personne, sauf un passage de
carrière : Philippe SEGUIN, lequel n’est resté qu’au mode
éventuel pour ce qui fut la sienne propre. Tous les deux,
mais surtout FF, prétendent comme des novices, qu’en
quatre à six mois, toute l’ambiance, tous les paramètres
auront changé par leur élection et les « trains »
d’ordonnances auxquels ils sont résolus, à la manière de
COPE, surtout FF. Celui-ci ajoute du referendum pour
l’alignement du public sur le privé en temps de travail et
en retraites, Dans tout cela, à la fois dans la pensée des
deux acteurs et pour la durée de l’émission, presque plus
de place en politique étrangère et en relations
extérieures : différence marquée entre FF et AJ à propos
de POUTINE et de la Syrie, ce qui ne peut que faire
pencher absolument pour AJ, analysant très bien le début
de la contestation du régime de Bachar, la jeunesse et les
démocrates, tandis que FF argumente sa proximité avec
POUTINE par la coincidence chronologique de leurs
exercices respectifs des fonctions de Premier ministre !
Oubli total dans les projets de réécriture du Code du
travail, que cela a été fait il y a six mois par la loi
Travail et dans leur sens : monopole de la négociation en
entreprises, au détriment et de la loi et des syndicats.
FF avoue que la suppression-même du Code serait naturelle
et efficace. L’ambition le fait entrer dans le scenario du
bœuf et de la grenouille. Paramètres changés en quelques
mois, chômage réduit de moitié pendant le (premier)
quinquennat, la France première puissance en Europe dans
les dix ans. Voici l’homme, tandis qu’il est « crédité »
de la victoire en cette primaire et donc de son entrée à
l’Elysée dans six mois ! que sera-t-il quand il y sera !
inatteignable. Je vais pouvoir cesser le flux de mes
courriels vers ce palais. Etonnamment, il passe pour maire
de Sablé-sur-Sarthe, à vérifier alors qu’il a abandonné la
circonscription de Joël LE THEULE, qu’il allait perdre en
2012 (Stéphane LE FOL) pour Paris VIème. Curiosité ! il ne
connaît pas l’accord du participe passé au féminin
pluriel, au moins deux lourdises : les décisions que j’ai
pris.
Oui, cet homme me fait peur. Et
la carence de notre pays en chefs ou candidats chefs
alliant compassion et discernement de notre temps, de qui
nous sommes et voulons être, pouvons être, me paraît
totale et sans précédent depuis très longtemps : peut-être
le personnel du Second Empire, si falot sauf l’Empereur,
MORNY et DURUY. – Si FH est habile, il peut rallier
énormément de monde : la plate-forme sociale, sa bonne
conduite en Syrie (le réflexe de l’été de 2013 empêché par
les parlements anglo-saxons) et au Sahel, ce n’esy pas
nul. D’ailleurs, ce manifeste contre le « hollande
bashing » avec PELLOUX l’urgentiste et Catherine DENEUVE,
donne sans doute le signal premier d’un mouvement. Je
souhaite ce mouvement. Mais j’ai aussi ma partition, qui
n’y est pas contraire : l’ordalie projetée depuis deux
ans, et mon livre [2],
certes en souffrance, mais que je n’ai plus qu’à
transcrire tant je le sens et le lis en moi. Et à plus
long terme, selon ma longévité et l’accueil d’un éditeur,
voulant « tout de moi », les cinquante ans de témoignage
sur l’époque qui a été la mienne et celle de mes amis de
différentes étapes ou situations. Mémoire de temps
révolus, rise and fall. Je pense que le versant actuel est
à l’espérance, et à ses bourgeonnements, évangile pour
demain..
Ce matin
09 heures 23 + Pas de lever du
soleil, nous sommes passés d’une nuit sans plus de lune à
des progressions de luminosité pour arriver à ce gris, aux
transparences latentes, sans ambiance. Hier soir, au
contraire en partant (laborieusement car Lupa nous
suivait, Fonzy ayant intégré tranquillement la voiture,
mais ne montait pas et les aiguilles tournaient), très
beau coucher de soleil, paysage de ciel, en teintes d’un
bleu indéfinissable, très beau avec à peine du rose en
tournant le dos en regardant vers l’est… puis une sorte de
naissance, depuis l’horizon, se déployant en bouquet vers
l’ouest. – Fatigue hier soir, je me suis quasiment endormi
pendant notre dernière session sur la première partie des
Actes des Apôtres, le Père JEGO toujours
simple, précis à suivre, mais profond au plan de la
sociologie de l’Eglise et de nos structures spirituelles
personnelles. La suite à l’an prochain, interruption que
je regrette. Je n’ai d’ailleurs suivi le débat FILLON/JUPE
qu’ayant, je ne sais pourquoi de grandes difficultés à
dactylographier le verbatim, comme si le clavier ne
répondait plus. Frustration, messagerie hors d‘usage.
Frustration aussi, je voulais hier dès mon éveil
courieller à FF, non pas ma désapprobation d’ensemble,
pourtant réelle, tel que je lis les commentaires sur lui,
mais des recommandations l’encadrant à la manière de ce
que j’ai tenté « avec » FH. Courieller aussi aux autorités
religieuses, épiscopat et autres pour que le cap,
excellent, pris par le document du 14 Octobre, ne soit pas
perdu de vue et que l’on n’aille pas vers la « divine
surprise » d’un candidat intégriste, ou la tolérance de
recel des « valeurs chrétiennes » comme NS l’avait tenté
en Janvier-Février 2012. Ne pouvant plus rien expédier,
confié au moins mon message à FILLON, à Doc-PC. Je n’ai su qu’en
rentrant de Vannes et en retrouvant ma chère femme, que
notre officine n’avait pas voulu l’émettre depuis sa
propre adresse : message politique pouvant les marquer… ce
que je peux comprendre, mais qui ne m’avait pas été dit
d’emblée.
Nuit longue et paisible… j’oublie
chroniquement d’enlever mon patch, j’y pensais hier soir
sans le faire aussitôt. Enlevé à sept heures. Je me suis
éveillé dans une liberté et une paix singulière. Fruit de
mes consentements de la veille ? Je me laisse guider par l’Esprit
Saint, par Dieu : orientation pour le moment, puis force
s’il faut endurer, subir… J’ai confiance en cette grâce
spéciale.
Arrivé ainsi à mon clavier, et
comme j’en avais un peu l’intuition : messagerie et blogs.
en fonction. Et si pour nos lieux et aîtres, se produisait
cette même surprise, des possibilités ou ressources
soudaines, totalement improbables et donc imprévisibles
pourtant. – Je vais passer donc la journée à mettre à jour
ce journal, celui de notre fille. Dîner Franklin à
préparer en circulaires d’ici ce soir, et éventuels
courriers pour ceux de nos camarades dont je n’ai pas
l’adresse internet. Ranger au moins la « salle-à-manger »,
John, notre ramoneur vient demain à huit heures et demi
avec un compagnon. Enfin du feu, de la chaleur, mais avec
la question de notre approvisionnement en bois. Et puis
ranger la maison en prévision de la fête qu’organise
Marguerite samedi en huit…
10 heures 08 + Prier… les textes
d’hier et ceux d’aujourd’hui. La vie spirituelle au
sérieux, l’orientation, le parcours, les décisions, les
consentements, selon l’Esprit Saint en force et en
espérance. Les pas et paroles de Jésus-Christ en sa vie
terrestre et parmi nous. La miséricorde de Dieu, du Père
(texte du pape François à évoquer : clôture de l’année
dite de la Miséricorde, qui a coincidé avec les pires
horreurs à Mossoul et à Alep, et ce n’est pas fini), cette
Miséricorde qui est Lui parfaitement n’est pas un
encouragement au laxisme et à la passivité. Au contraire,
nous devons nous pénétrer de la conscience et du constat
de notre responsabilité de pécheurs, au moins par
omission, notre constant manque-à-gagner pour Dieu, et
criminellement imparfaits, criminellement manquant à notre
devoir filial, nous ne pouvons être accueillis finalement
que par miséricorde. Le « jugement particulier », le
Jugement dernier… ce n’est pas du facultatif.
Sa fidélité demeure
d’âge en âge, les âges
de chacune de nos vies, les âges de l’humanité, les âges
de l’Eglise, les âges du cosmos. Oui, le Seigneur est
bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge [3].
Ils sont vrais, ils sont justes, ses jugements. Lecture de l’Histoire :
elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ! Cohérence passionnante,
y compris en écriture, en style entre les différents
livres de notre Bible. Les Proverbes et l’Ecclésiaste se retrouve chez le
géant de Patmos : la voix des joueurs de cithares et
des musiciens, des joueurs de flûte et de trompette, chez
toi, ne s’entendra jamais plus. Aucun artisan d’aucun métier
chez toi ne se trouvera jamais plus, et la voix de la meule
chez toi ne s’entendra jamais plus. La lumière de la lampe
chez toi ne brillera jamais plus. La voix du jeune époux et
de son épouse chez toi ne s’entendra jamais plus. Ce qui peut se lire
comme une condamnation des systèmes économiques actuels :
tes marchands étaient les magnats de la terre, et tes
sortilèges égaraient toutes les nations !... Il a jugé la
grande prostituée qui corrompait la terre par sa
prostitution ; il a réclamé justice du sang de ses
serviteurs, qu’elle a versé de sa main…. Et Jean conclut par
l’appel de nos liturgies à la procession dite de
communion : heureux les invités au repas des noces de
l’Agneau. Jésus
confirme : ce seront des jours où justice sera faite
pour que soit accomplie toute l’Ecriture…. Les hommes
mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au
monde, car les puissances seront ébranlées. La fin de nos temps, de
ce monde, de nos vies ne sera pas cette catastrophe sans
suite, sans recours : c’est véritablement l’ostensoir du
salut, qui se brandit sur les décombres, la fin et la
chute de tout. La Parousie : alors, on verra le Fils
de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande
gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et
relevez la tête, car votre rédemption approche.
Heureux les hommes dont
tu es la force : ils vont de hauteur en hauteur, verset du psaume
LXXXIV que je n’avais jamais lu. Mouvement intense de ce
psaume débutant par une attente totale et pas encore
exaucée : Mon âme s’épuise à désirer les parvis du
Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu
vivant ! C’est la
proposition liturgique d’aujourd’hui [4]
et c’est l’apaisement prophétisé et imagé par le disciple
que Jésus aimait, et confirmé par son Maître : alors
j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le
premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de
mer, il n’y en a plus (dans
la Genèse, elle
est l’élément primordial, avant la terre ferme : à
vérifier cependant). Parousie du Christ, qu’accompagne
maintenant celle de l’Eglise, celle de l’humanité, la noce
enfin, et totale. Et la Ville sainte, la Jérusalem
nouvelle (plus haut,
c’était la grande ville, Babylone qui périclitait),
je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête
pour les noces, comme une épouse parée pour son mari. Mais ma réflexion
d’avant cette lecture est confirmée : le jugement. Je ne
crois pas à notre prédestination, et je lis ces lignes
comme la conclusion vraie et à vivre : la mort vaincue.
D’ailleurs, on ouvrit des livres, puis un autre
encore : le livre de la vie. D’après ce qui était écrit dans
les livres, les morts furent jugés selon leurs actes. La mer (et non la terre, nos
inhumations) rendit les morts qu’elle retenait : la
Mort et le séjour des morts rendirent aussi ceux qu’ils
retenaient, et ils furent jugés, chacun selon ses actes.
Puis la mort et le séjour des morts (les phénomènes, les
processus plus encore que les personnes) dans l’étang
de feu – l’étang de feu, c’est la seconde mort. Et si
quelqu’un ne se trouvait pas inscrit dans le livre de la
vie, il était précipité dans l’étang de feu. Tant d’événements, le
sens certain, mais notre sort à chacun ? la clé, la chance,
notre destin : l’attachement au Christ, mort et
ressuscité, la trame, la réalité, la source de toute
apocalypse en tant que récit et prophétie, sont la
Passion, la Mort et la Résurrection de notre Seigneur. Le
ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Ainsi soit-il, louange
à Dieu ! Je lis, médite et vais prier ces textes en
immense compagnie, toutes celles et tous ceux que j’ai
aimés et m’ont déjà précédé dans la mort et en ce à quoi
la mort nous emmène. En intense action de grâces pour les
soixante-treize ans d’existence qui m’ont été déjà
donnés : rencontres, paysages, habitats, lectures, partage
avec tant de la vie de notre France belle, sereine et
magnifique, quels que soient les événements, et de notre
Vieux Monde pendant ces trois quarts de siècle, de
Stalingrad à Alep, du général de Gaulle et des fondateurs
de la Communauté européenne aux sinistres visages de
POUTINE et de TRUMP… je suis sûr d’une suite heureuse, et
sans doute même la verrai-je, avec en cadeau (divin, Dieu
disposant les homme) peut-être la grâce de tout en écrire,
et d’en être lu, d’être en cela utile. Voyez le
figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils
bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. Oui, il y a des
bourgeons. Notre fille endormie, son visage, chacune de
ses mains, l’une avec le visage de sa chatoune, l’autre
avec le dernier reste de l’oreiller de ses premiers mois
d’existence. Le coucher du soleil et son ultime présent :
le ciel qu’il magnifie pour notre admiration : éperdue. Ce
que je vivais hier en fin d’après-midi.
[1]
- Cela passait sur les deux
chaînes TF1 et A2, programmés à 21 heures, en rubrique
« magazine » et également tiré « le grand débat de la
primaire ». TF1 par Gilles BOULEAU et David PUJADAS,
A2 par David PUJADAS et Gilles BOULEAU. Présentation
selon TV
Grandes chaînes
* TF1 – Le 20 novembre dernier,
Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon,
Jean-François Copé, Bruno Le Maire, Nathalie
Kosciusko-Morizet et Jean-Frédéric Poisson soumettaient
leur candidature lors du premier tour de la primaire
ouverte de la droite et du centre. Les deux candidats
ayant obtenu le plus de voix sont invités à débattre ce
soir, interrogés par Gilles Bouleau et David Pujadas,
avant le second tour du scrutin, dimanche prochain, qui
détermlnera lequel entrera en campagne pour l’élection
présidentielle.
* 2 – Ils étaient sept candidats à
la primaire de la droite et du centre qui a eu lieu le
20 novembre dernier. Ce soir, ils ne sont plus que deux
en lice avant le second tour du scrutin, dimanche 27.
Les deux personnalités politiques vont devoir abattre
eurs fdernières crates pour séduire les électeurs. Ces
habitués des campagnes élecorales expliqueront leur
programme pour la France et devant faire preuve de
sang-froid pour garder leur calme. Ils réoondront
également aux questions des journalistes rompus à
l’exercice.
[2]
- Vous serez réélu, mais par
défaut et sans vous être converti . Lettre ouverte à François
Hollande.
[3] - apocalypse de saint Jean
XVIII 1 à 23 passim & XIX 1 à 9 passim ; psaume C,
évangile selon saint Luc XXI 20 à 28
[4]
- apocalypse de saint Jean
XX 1 à 11 passim
& XXI 2 ; psaume LXXXIV ; évangile selon saint Luc
XXI 29 à 33
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire