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heures 44 + Elections présidentielles. Etats-Unis, la preuve se fait, sauf
extraordinaire retournement de TRUMP, qu’un bateleur et un voyou peuvent non
seulement gagner de l’argent mais conquérir le pouvoir politique. Naguère, on
redoutait un Dr. FOLAMOUR puis qu’un dictateur fou ou quelque groupe soit
terroriste soit organisé pour un racket mondial s’empare de l’arme atomique. On
a sans doute pire, le pouvoir politique ne sait plus s’exercer, ne connaît plus
sa responsabilité et sa mission, ne sait plus même son essence selon ceux qui
le conquièrent. NS rétrospectivement va nous paraître un pur, ce n’était pas la
prise du pouvoir par l’argent, puisque précisément il en demandait pour faire
campagne, et un novice dans l’art de comprendre vraiment l’ensemble des
institutions publiques et des rapports de force dans un pays : un héros,
un « président » de bandes dessinées qui n’aura marqué que par des
corruptions et illégalités certainement grossières puisque découvertes, et du
vocabulaire, un ton de voix, une silhouette et des mimiques. Au total, le même imobilisme
que sous JC et sous LJ, le premier parce que sa course au pouvoir trop longue
l’a fait arriver au pouvoir mentalement vidé, et le second reportant à son
arrivée à l’Elysée ouvert pour lui par Matignon. FF, à regarder les
organigrammes et ses inspirateurs selon le Monde [1] (les communicants de
PINAULT : Anne MEAUX, l’aile extrême du MEDEF, STEFANINI longtemps avec
JUPPE dès 1993 sinon 1986, GOSSET-GRAINVILLE quee je crois proche de mes
promotions ENA et maintenant avocat d’affaires), des rencontres marquantes :
un Pierre DANON, ex-président de Numéricable, un Arnaud VAISSIE, président à Londres du
réseau des chambres de commerce françaises à l’étranger, un Stanislas de
BENTZMANN, fondateur de Devoteam (On
sentait qu’il voulait vraiment désétatiser l’économie française). Je regarderai les noms et les parcours,
aucun industriel, tous au mieux du service et surtout du réseau. L’énormité de
la machine avec une « équipe » qu’en nombre de GAULLE n’avait pas en
entrant à l’Elysée. Clairement, il m’apparaît que l’enjeu est la survie de
l’Etat, pas du tout menacé par l’entreprise européenne, puisque celle-ci, pour
son malheur, ne fonctionne qu’en intergouvernemental, mais bien par la prise du
pouvoir en mental et en personnel qu’effectue l’économie, et une économie
financière, voire virtuel. Il n’y a plus de prise pour la démocratie, il n’y a
aucune considération sur le numérique devenu le critère de la modernité et de
la possible croissance par économie de personnel dans le secteur régalien
national, et par start-ups (pas eu le besoin de trouver un vocable française,
il y a quarante ans nous avons éviter computeur en inventant ordinateur). Or,
quoiqu’on fasse et dise puisque le combat depuis les origines de l’humanité
est entre la conscience et la libido, le pouvoir que ce soit celui censément de
l’économie ou celui du social selon les syndicats et la lutte des classes,
reste le pouvoir : l’emprise bien plus sur les personnes que sur les
choses. Le numérique et ce qui va avec l’informatique et la communication,
l’internet et autres, est sans doute une facilité pour les collectivités et les
individus, mais elle est et peut être l’outil d’une dictature. Pas seulement au
niveau des « fournisseurs d’accès », des inventeurs de logiciels et
de matériels, le numérique peut être pénétré, pris en main. Notre expérience
quotidienne de l’automaticité des mises à jour, de tous les outils de prise en
main et captures d’écran. Et les matériels sont tous conçus et fabriqués hors
d’Europe. Les dangers immédiats sont encore classiques : la vieille
hégémonie américaine aujourd’hui travestie en inconnue et incertitudes, y
compris sinon surtout à propos de l’Alliance atlantique et de la couverture
nucléaire de l’Europe par les Etats-Unis… menaces russes et chinoise, chacune
dans leur genre, mais l’avenir est certainement la cyberguerre, qui peut ne pas
même être livrée puisque tout peut être contrôlé, détruit ou détourné hors du
vouloir des personnes et des Etats. – Il manque évidemment l’analyse de
l’équipe et du dispositif apparemment perdants, ceux d’AJ. Quant à MACRON, sans
étiquette, le livre date rien que dans la présentation qu’en fait le Monde et dans les signatures à la FNAC des
Ternes, chahutées par quelques CGTistes. Il n’a pas même démissionné par
désaccord, mais simplement pour augmenter le registre de son solo. En creux,
c’est évidemment une lacune de plus de FH que de n’avoir pas su tenir ses gens.
L’ensemble de ce que nous vivons est de passer à côté des deux vrais ressorts
de notre redressement, sans compter la nécessité absolue d’un re-départ
européen. Premier ressort, la bonne gestion, le bien-faire et le savoir-faire.
Nos exemples domestiques, chez nous, le portail et le poêle, en premières poses
chacun, complètement ratées et mêmes dangereuses, avec fuite de l’entrepreneur
se mettant impunément en faillite. Deuxième ressort, à bander par nous tous
ensemble, l’élan et l’enthousiasme. Le réalisme ne se fonde que sur l’existant,
que sur le circonstanciel et est de courte vue. L’idéal se fonde sur la
perspective, la lucidité sur une évolution, sur la possibilité d’une évolution.
Toujours et toujours, la vision, de Juin 1940. Le réalisme de PETAIN, la vision
de DG. Or, cet élan, aucun des candidats en lice ni dans la droite
parlementaire terminant ses primaires, ni dans les candidatures individuelles :
MACRON ou MELENCHON, ne sait le susciter, pour une raison simple : chacun
se croit par lui-même le salut, et un salut à imposer. Le secret du 18-Juin est
d’entendre, de répondre. Le gisement d’énergie, d’enthousiasme, l’élan gisent
parmi nous, en nous. Actualité à vaincre…: titre du Monde : « l’Allemagne, bientôt première
puissance militaire en Europe » (cela et l’inconnue américaine, justifie
doublement la décision de DG de nous doter de l’arme nucléaire) par ce que
MERKEL veut doubler les crédits militaires, de 1 à 2% du PNB… titre de Ouest
France : « 10.000 fermes
menacées en France ». A noter que de l’agriculture, il n’en a pas été
question dans les quatre débats télévisés offerts à la droite parlementaire. –
Ce qui me frappe, c’est ce passage d’un homme public archi-connu qu’est AJ à
l’apparition d’un homme quasi de l’ombre, tant il était en second rôle. Sans
doute, son livre de 2006-2007 était-il marqué par la rancune et la haine envers
JC ne lui ayant pas offert les postes qu’il voulait : la Défense à
l’époque. Et voici que depuis dimanche, l’homme simple, posé et discret se
révèle un tueur, pas tant d’AJ, mais de tout le patrimoine mental de la France.
Il n’a strictement rien compris : l’histoire nationale n’est ni les dates
ni les héros dont il réclame qu’ils soient de nouveau enseignés, elle est le
bâti millénaire de la chose publique nous organisant, nous animant et nous
ayant, à presque toutes les époques, fait donner tellement le meilleur de
nous-mêmes que le monde contemporain, à chaque fois nous a salués comme une
lumière universelle et exemplaire. Je ne l’avais nullement perçu comme un
ambitieux. Et dimanche, il s’est assez « lâché » pour prétendre, pas
seulement gagner l’élection présidentielle, pour lui c’est fait s’il est le candidat
de la droite, mais régner dix ans… ce ne sont pas des gens qui vibrent, comment
nous feraient-ils vibrer, nous illumineraient-ils ? Notre élection
présidentielle : susciter ou constater chez nous une autorité morale
nationale.
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heures 20 + Enfin, prier quoique dès mon éveil et quand je m’endors ne suis-je
pas en demande et en refuge : sub
umbra alarum tuarum, protege nos. Cette
tristesse que m’assène notre débat politique et économique… PREVOST-PARADOL,
ambassadeur nommé par Napoléon III, hors carrière et en séduction des libéraux
sinon des républicains, se suicida à Washington quand il comprit vers quelles
erreurs nous allions. – Textes et homélies du pape François, le 20 Novembre
dernier, pour clore l’année du jubilé exceptionnel de la Miséricorde. La lettre
apostolique, particulièrement concrète et appelant, sans nouvelle analyse ni de
l’époque, ni du monde, ni de ceux qui restent chrétiens, à une imprégnation de
chacun par la Parole de Dieu, l’Ecriture, et à une diffusion de cette Parole et
du goût de l’entendre et de l’étudier. C’est particulièrement clair. A voir
comment cela passera en pratique, la lettre morte de l’adresse des évêques de
France est édifiante, elle aussi très attristante pour moi. L’homélie à la
messe de clôture est directe : ce serait peu de choses de croire que
Jésus est Roi de l’univers et centre de l’histoire sans le faire devenir
Seigneur de notre vie : tout ceci est vain si nous ne l’accueillons pas
personnellement et si nous n’accueillons pas non plus sa manière de régner.
C’est
maintenant Jésus qui parle, concluant son apocalypse. Restez éveillés et priez en tout temps. C’est de bonne psychologie : tenez-vous
sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries,
l’ivresse et les soucis de la vie [2]. C’est aussi une
précaution : que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un
filet. L’enjeu : vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit
arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. Reconnaissance du psalmiste, de chacun de
nous si nous sommes conséquents : oui, il est notre Dieu ; nous
sommes le peuple qu’il conduit, le troupeau guidé par sa main. Et
redondance par le disciple que Jésus aimait : heureux celui qui garde
les paroles de ce livre de prophétie. Alors
le sceau de Dieu : voici que je viens sans tarder… Toute malédiction
aura disparu… Les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ; ils verront
sa face et son nom sera sur leur front. La nuit aura disparu, ils n’auront plus
besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le
Seigneur Dieu les illuminera. C’est la
prière et cette foi, dans laquelle, espérance donc comprise, Dieu me maintient,
qui me feront survivre à tant d’empêchements, limites et astreintes, qui me
feront – s’Il le veut – aboutir ce projet que chaque jour, chaque événement me
font ressentir davantage nécessaire. Qui me feront finalement approfondir et même
commencer absolument cette quête, et cette connaissance de Dieu, pour laquelle
nous sommes chacun et tous faits, et dont les gammes se jouent pendant notre
existence terrestre… vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
[1] - daté du 25 Novembre 2016 pp. 8 et 9
[2] - apocalypse de saint Jean XXII 1 à 7 ; psaume XCV ; évangile
selon saint Luc XXI 34 à 36
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