Lundi 14 Novembre 2016
Querelle avec notre trésor, trop
à son petit écran tactile : petit-déjeuner, télévision du
soir, au lit avant de s’endormir. Puis calme de la route,
elle est très diserte, son art de conteuse. A propos de Vaiana,
dernière grande sortie de Walt Disney qu’elle ira voir avec
ses amies pour la journée de fête de son anniversaire,
elle me raconte les aventures de Nemo et de sa compagne,
deux poissons, à la recherche de leurs parents respectifs,
etc… bain d’équilibre que ces récupération si aisées et
rapides de la belle humeur. Bain aussi de sympathie et de
tranquillité, la rentrée à Saint-François-Xavier, j’y suis
souvent salué comme si j’étais un enseignant ou un
surveillant, l’ambiance jésuite demeure, politesse de
tous, franchise et diversité des garçons, joliesse de
beaucoup de filles laissant déjà pressentir ce que seront
les femmes. Pas trop de narcissisme. J’ai plus confiance
dans la génération de ces 10-15 que dans la précédente,
autour des 20 ans. Ma douloureuse expérience d’YNOV en BTS
ou en MANAA : soit l’obstruction à tout enseignement, les
premiers, soit une immaturité pitoyable, mais de la bonne
volonté. Et ceux des adolescents que je suis davantage, de
grandes indécisions d’orientation, comme si la palette ne
correspondait pas à leur couleur. Les personnes,
aujourd’hui, comme les peuples ne savent plus se connaître
eux-mêmes.
Notre pré-campagne
présidentielle : se joue-t-elle dès la primaire dite de la
droite et du centre ? c’est le sentiment général. Ce n’est
pas le mien. Les primaires me paraissent abaisser la
fonction présidentielle et de la manière dont les médias
organisent la mise au concours, rien ne ressort des
personnalités, encore moins d’un projet. Nous sommes trop
organisés pour ce qui devrait être dynamique de groupe et
suggestions personnelles. Quelle belle démonstration
donnerait une famille d’esprit à la recherche de son
meilleur candidat pour la prochaine élection, si – devant
les téléspectateurs – les principaux de cette famille
édifiaient ensemble, sans esprit de compétition mais pour
le bien commun et le rayonnement, la contagion de ladite
famille, le programme et les interrogations de celle-ci
pour ensuite et ensemble en débattre, sans qu’un meneur de
jeu soit nécessaire, sinon l’un d’entre eux, mais ne se
portant pas candidat. Faire ressentir l’âme d’un mouvement
politique, son histoire, ses références, les ascendants de
chacun en son sein. On en est tellement loin : ce qui a
été montré … à deux reprises, pour la « droite »,
expression si récente chez nous, auparavant seule la
gauche s’identifiait ainsi, la droite avait d’autres noms,
et d’ailleurs elle se disait la majorité. C’est depuis
qu’elle ne l’a qu’en alternance avec la gauche, qu’elle
s’est donnée ce nom, incontestablement l’initiative de NS
en convainquant BALLADUR, ce qui fut le début de ces
prétentions à se décomplexer, puis à pourfendre les
tabous, quels qu’en soient les contenus ou surtout la
légitimité.
Prier… la suite de l’apocalypse
donnée par Jésus au Temple dont il prédit la destruction
et la recommandation qui en ressort :c’est par votre persévérance que
vous garderez la vie [1]
ce qui serait le propre de l’Eglise qui est à Ephèse
[2]. Et pourtant, c’est
insuffisant : j’ai contre toi que ton premier amour ,
tu l’as abandonné. Texte
pas clair ? la persévérance et un abandon, les objets sont
différents, ou la persévérance est-elle sans ferveur ?
L’instruction, elle, est claire : rappelle d’où tu es
tombée, convertis-toi, reviens à tes premières actions. Guérison d’un aveugle,
mais qui n’est pas nommé : est-ce Bartimée et la scène
très imagée du bond de celui-ci, qui laisse même tomber
son manteau. Sobriété de l’expression de la foi, Jésus se
contente du plus naturel ou plutôt la reconnaît, l’admire
et la rend efficiente dans son expression la plus
naturelle : que veux-tu que je fasse pour toi ? –
Seigneur, que je retrouve la vue ! – Retrouve la vue ! ta
foi t’a sauvé.
Autrement, la norme est l’obscurité, la détresse, le fond
du gouffre, la cécité, le handicap total et le salut est
global. Ta foi t’a sauvé. Dans cette version, il
n’est pas question de péché, de vie antérieure à la grande
rencontre, pas non plus de pardon. Le seul lien de cause à
effet est la foi, mais pas n’importe laquelle : la foi en
Jésus, fils de David. Une personnalité
connue de l’aveugle, celui-ci comprend sa chance, il veut
ainsi son salut. Comment entreprend-il le Christ ? par Son
attribut le plus caractéristique : Sa compassion, la
miséricorde. Jésus connu de ses contemporains, de toute la
région, du peuple entier qui suit, connu pour la pitié
qu’il a de l’humanité entière, de sa création. Fils
de David, prends pitié de moi. L’appellation la plus
humaine et simple, prénom et patronyme. – Je note dans le
récit de Jean : vision elle-même et adresse, le chiffre
sept, sept Eglises qui sont en Asie mineure… sept
esprits qui sont devant son trône… de Celui qui est, qui
était et qui vient… celui qui tient les sept étoiles dans sa
main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or.
Essayer de voir ce que
signifie ce chiffre, symbole de perfection ou de totalité
mais encore ? – La conclusion… la guérison de l’aveugle,
comme une inversion de la scène du début : Jésus passe,
suivi d’une foule bruyante mais sans expression que la
rumeur de son mouvement, l’aveugle est statique, mais
ensuite il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout
le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu. Tout
prend sens, tout s’exprime, et il n’y a d’expression que
la louange, laquelle est identification authentification
de la relation à Dieu, relation personnelle :
l’ex-aveugle, et relation d’ensemble du peuple, relation
collective. L’humanité et chacun de nous, retrouvant
mouvement, dialectique, expression.
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