07 heures 14 + Eveillé depuis
deux heures déjà. Ma chère femme debout une heure après,
déjà rouler vers son nouveau bahut : lycée privé à Redon,
de l’allemand pour le bac. Son courage. Notre vie
quotidienne n’a de nerf que par notre amour mutuel. –
Prier… intentions du Saint-Père : pour que les migrants et les
réfugiés trouvent bon accueil dans les pays où ils arrivent
et y soient traités avec respect… Des gouvernants sans
honte, les nôtres, comparés aux Scandinaves et aux
Allemands qui, il est vrai, ne sont pas frontaliers mais
n’ont pas été non plus responsables d’empires coloniaux… Pour
que la rencontre personnelle avec Jésus suscite chez de
nombreux jeunes le désir de Lui offrir leur existence dans
le sacerdoce ministériel ou la vie consacrée. Soit ! mais il y a
urgence que ce don soit vraiment pris en charge par
l’Eglise, au lieu de la solitude en général du prêtre par
lacune de l’évêque local si peu présent, si peu père
spirituel et généralement si peu animateur en ressources
humaines. Quant aux vies monastiques, il y a presqu’autant
à réfléchir : Narcisse
et Goldmund. Inventer pour aujourd’hui des
états de vie sans dogmatique, seule la destination ne
change pas, mais les formes, presque toutes, doivent
évoluer. Consulter, constater, libérer pour que fleurisse
l’essentiel. Alors, chacun pourra dire, grâce à ces
structures neuves : moi, Tobith, j’ai marché dans les
voies de la vérité et j’ai fait ce qui est juste tous les
jours de ma vie [1].
La soirée à travailler
pour mon tapir : Antigone, la sépulture de Polynice, à
égalité avec Etéocle, et voici Tobith… n’a-t-il donc
plus peur ? on l’a déjà recherché pour le tuer à cause de
cette manière, et il a dû s’enfuir. Et voilà qu’il
recommence à enterrer les morts ! La figure splendide de
ce patriarche, la mission qu’il s’est donnée, l’écriture
aussi de ce livre : la sainte fête des Semaines, on
me préparé un bon repas et je m’étendis pour le prendre. On
plaça devant moi une table et on me servit quantité de
petits plats. Puis la
catastrophe alors même que Tobith demandait à son fils de
lui ramener un commensal d’occasion, parmi nos frères
déportés à Ninive un pauvre qui se souvienne de Dieu de tout
cœur. Amène-le pour qu’il partage mon repas. – Père,
quelqu’un de notre nation a été assassiné, il a été jeté sur
la place publique, il vient d’y être étranglé. – Les chrétiens dits
d’Orient, la parlotte demain chez nous sur l’Etat
islamique et notre collaboration empressée (parce que
financièrement intéressée) avec les monarchies pétrolières
du Golfe. – Tobie qui ramène un pauvre et va faire
pourvoir par son père aux derniers devoirs envers un
compatriote… les vignerons de la parabole, les hiérarchies
religieuses contemporaines du Christ, et les envoyés du
propriétaire de la vigne… ils frappèrent les uns et
tuèrent les autres… « Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le
et l’héritage va être à nous ! L’assassin est
primaire, la foule et les adversaires du Messie qui
l’entrainent et l’excitent, tout autant. Quand la
collusion se fera, selon l’Ecriture, entre le peuple et
ses chefs pour le crime, alors… mais à l’instant de la
parabole : les chefs du peuple cherchaient à arrêter
Jésus, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien
compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur
intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent. Chez nous, les
chefs du peuple !
07 heures 31 + Bonne arrivée d’Edith à Redon, malgré nos inquiétudes pour la voiture. Nos journées sous le regard de Dieu… Marguerite et ses cinq dernières semaines d’école primaire, ses amies, les bâtiments, le rythme, et moi tout à l’heure aux archives diplomatiques de Nantes : MCM et l’Amérique, MoD et la fondation unitaire de son pays, les années 40 et 50 du premier, 60 du second [2]puis désembourber mon tapir dyslexique (lire sur ce handicap, comprendre son « lycée expérimental » où les élèves semblent s’autoenseigner par petits cercles que visitent et comment des intervenants ? flou des méthodes + flou des programmes nationaux pour le bac… plus rien de factuel, plus rien de transmis que des thèmes et synthèses, l’orthographe n’est plus qu’une transcription personnelle des sons, jamais dans le sens le plus simple : ce n’est pas même une évolution vers un B-A-ba sans conventions mais au moins universel…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire