La soirée d’hier : Marguerite
confectionnant les diaporamas à partir des photos. prises
par Agnès. Maîtrise telle que je vais lui confier la
présentation de l’ensemble de nos mémoires photographiques
numériques, commencées selon ce mode depuis sa naissance.
Moi-même ne retrouvant pas les photos de classe et autres
archives. Quelques heures à quatre familles, autant
d’enfants que d’adultes sur fond de fête de la musique.
Réelle osmose, réel bien-être ensemble. Je retrouve un
bonheur que je n’avais plus goûté depuis des années : à
plusieurs, femmes, hommes, enfants, échanger et partager,
échanger des moments de nos vies et de nos mémoires, partage
la simple ambiance, l’arrière salle du bistro d’en-face.
Photos. médiocres, mémoire de mon appareil numérique que je
ne sais donc pas vider, grain qu’il me faut régler, mais
l’âme de cette soirée, la psychologie, la présence de ces
enfants, et surtout le rayonnement et les anecdotes de ma
chère femme. Son avant-mariage. Mais la clé de notre
alliance conjugale, chaque jour vérifiée, est que nous nous
savons aimés l’un de l’autre.
Ce matin, la messe paroissiale.
Marguerite se plaint d’avoir trop peu dormi, se dit
fatiguée, nous arrivons en retard, elle ne veut plus être
servante d’assemblée. L’aube s’affale sur le banc. Habituels
visages, y compris celui de notre cher célébrant. Je
découvre les textes de ce jour, d’oreille. La Sagesse nie la
mort et au cas de celle-ci en fait l’œuvre de ceux qui se
sont alliés au diable : ce qui naît dans le monde est porteur
de vie… la puissance de la mort ne règne pas sur la terre, car
la justice est immortelle.
Réflexion de Benoît XVI, encore simple prince de l’Eglise
(texte de 1977, réflexion très forte : certes, la mort est la forme
fondamentale du monde tel qu'il est actuellement. Mais la
victoire sur la mort, sa suppression réelle et pas seulement
en pensée, est une aspiration et une recherche de l'homme,
aujourd'hui comme depuis toujours. La résurrection de Jésus
nous dit que cette victoire est effectivement possible, que
la mort ne faisait pas partie de la structure du créé, de la
matière, en son principe et d'une manière irréversible. Démonstration du
Christ : sa toute-puissance, médication et résurrection.
Miracle dans les deux cas, mais norme d’avenir. Si je parviens à
toucher seulement son vêtement, je serai sauvée… Qui m’a touché ? … Ma fille, ta foi
t’a sauvée. Va en paix et sois guérie. … Pourquoi cette
agitation et ces pleurs (pourquoi
la crainte de ses disciples dans la barque qui va couler
tandis que Lui dort à l’arrière, sur le coussin…) ?
L’enfant n’est pas morte : elle dort. … Jeune fille, je te le
dis : lève-toi ! …
puis Il leur dit de la faire manger. [1] Paul, certaines de ses
lettres ont provoqué des conversions et des interrogations
quand j’étais au Kazakhstan. Le socialisme, la libération
des esclaves, les égalités de traitement. C’est ici
flagrant. L’Apôtre actualisant la Genèse [2] :
Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant
les autres, il s’agit d’égalité. Dans la circonstance
présente, ce que vous en abondance comblera leurs besoins,
afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance puisse
combler vos besoins, et cela fera l’égalité, comme dit
l’Ecriture à propos de la manne : « Celui qui en avait ramassé
beaucoup n’eut rien de trop, celui qui en avait ramassé peu ne
manqua de rien. » Le
principe d’égalité, de réciprocité, la dialectique de la
charité. L’Esprit Saint…
Homélie sur l’encyclique
franciscaine. Le thème de l’écologie repris en politique par
pure démagogie. On est aux antipodes de la dialectique et de
la pureté de René DUMONT (sa campagne présidentielle de
1974). Réflexion pontificale bienvenue sur l’intégralité
nécessaire de l’écologie, et surtout sur ses fondements
métaphysiques et spirituels. Introduction à une dialectique
critique, je ne sais si elle se développe vraiment, n’ayant
pas encore étudié ce texte… perfectionnement du technique
mais appauvrissement du politique, tant du fait des assauts
qu’il subit par « l’économisme » et la « financiarisation »
que par la pauvreté de la pensée et de l’intellect
personnels des dirigeants économiques et politiques, de plus
en plus évidente pour les tiers mais toujours pas pour
eux-mêmes. Trois résultats cette semaine qu’illustre
Paris-Match, très à propos : Alain JUPPE se campant dans le
bureau du général de GAULLE à la Boisserie… on attend
toujours (ou il faudrait tout de même que…) une analyse de
son propre gouvernement 1995-1997, une synthèse de ces vingt
ans, un regard et une façon de voir notre proche avenir, des
jugements et communiqués coup par coup sur ce qui se décide,
se feint et se manque depuis 2012, néant, statue du musée
Grévin, cinéma muet… le non-accueil des migrants, plus que
scandaleux, l’Europe et le banquet de Malthus, elle est
incapable de s’inventer des institutions de générosité, de
prévoyance… et de démocratie… la Grèce de TSIPRAS, comme de
celle de PAPANDREOU (3ème génération depuis
Georges au milieu des années 1950…) : aussitôt condamnée
quand elle se donne de consulter son peuple par referendum.
Quelle horreur que ces machines politique, marionnettes
d’automatismes économiques et financiers, qui ont peur du
peuple, du referendum, de la démocratie comme le diable
l’eau bénite et l’exorciste.
Au sortir de l’église, une
mendiante d’origine roumaine supplie avec un petit écriteau
en carton, je parviens à lui faire dire qu’elle vient de
Severine. Je regarderai la carte. Je ne connais que Bucarest
et Brasov, comme point de départ des splendides monastères
orthodoxes, aux murs extérieurs peinrs à fresques
gigantesques mais traitées comme les enluminures et
miniatures de l’époque byzantine… Nous donnons. Groupe de
paroissiens en papotages, deux groupes, je fais la manche
pour la pauvre femme, grasse, jeune, aux yeux qui disent
tout, aux lèvres qui embrassent le dos de mains et la joue
de notre petite fille. Pas de succès. Suzanne L. commente la
déprime de son mari… mariage samedi prochain de la troisième
génération, leur petite-fille époque un gendarme, muté comme
eux il y a vingt ans en Nouvelle Calédonie. Déprime
pourquoi ? ne pas revoir cette petite-fille, trop loin
désormais. Un gendre : trois cancers successifs, bientôt une
éradication de la prostate à 53 ans, je recommande la banque
du sperme, et assure que si la chirurgie est habile, toutes
les capacités reviendront deux-trois mois, je me raconte. Le
médecin des cancers précédents, retraite, disant à son
patient : je vous ai tellement aimé en vous accompagnant.
Mon amie elle-même, les jambes à œdème, elle m’apprend ne
pouvoir suivre aucun traitement tant qu’elle est en
chimiothérapie, aujourd’hui, ce sont deux dragées par jour,
très peu de mal-être et d’effets secondaires alors que notre
chère Florence, il y a trente ans… cancer du sein, il y a
cinq ans. La Sagesse lue tout à l’heure : Dieu n'a pas fait la mort. Notre cher chien, jeudi matin,
voulait, malgré sa souffrance, encore vivre et vivre pour
nous aimer, son regard, même après la piqûre léthale, sa
lutte. Ma décision pour ma chère femme n’en pouvant plus
elle-même de la souffrance de notre chien.
Je ne veux que transmettre et
témoigner en beaucoup de registres : psychologie de la foi,
de cette foi reçue de naissance et maintenue
surnaturellement depuis, et particulièrement depuis mon
éviction de tout… ce que peut être notre pays tel qu’il a
cheminé depuis… et encore récemment, à preuve 1940, 1958 et
sans doute même 1981 comme 1945 et le C.N.R…. la vie et la culture
telles que j’en ai reçu l’expérience, ce qu’elles recèlent à
chaque génération de bonheur, de plaisir et de richesse à
retransmettre… et ainsi de suite… Ecrire, vivre, aimer,
transcrire, aimer : ainsi vivè-je ? Un ami dont je ne sais
le visage, refait signe de vie. Une échéance française pour
peut-être contribuer à ce que la politique devienne tout
autre chose que la politique et ses pratiquants atrophiés
d’âme, de mémoire et d’empathie. – Tout à l’heure, la plage
de Bétahon, ses rochers, les balises, le balbutiement de
l’eau, l’imprévu des marées et donc de son paysage, puisque
je ne consulte pas l’indicateur, que je n’ai d’ailleurs.
Ils les a tous
créés pour qu’ils subsistent… Dieu a créé l’homme pour
l’incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre
identité… ; Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé… Seigneur,
tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je
descendais à la fosse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire