Deux anniversaires. Celui du 18 Juin qui marque
lui-même deux fois le destin français : la défaite apparente du projet
napoléonien de 1804-1805 et de l’idée citoyenne de 1789, la réponse d’un isolé
lucide à celles et ceux sans voix qui font appel de notre désastre et de nos
erreurs. Celui de notre mariage, voulu à cette date et béni d’avance par la
conception miraculeuse de notre enfant… Et aujourd’hui qui fera
anniversaire : une encyclique vaticane rejoignant le monde dans ses tentatives
et au point où il se trouve, au lieu de l’exhorter à aller d’ici-bas à
l’au-delà, rencontre du même ordre politique et métaphysique que la consigne de
Léon XIII aux catholiques de France d’accepter sincèrement le régime de leur
pays et de leurs compatriotes, que la réflexion du même pontife sur les
« choses nouvelles » mais pour proposer une autre voie que la lutte
des classes. Et moi me débattant avec nos soutiens scolaires, façonnés par le
divorce de leurs parents respectifs et par une ignorance originelle, non
comblée, de la grammaire, des conjugaisons, de l’orthographe, marqué aussi par
une inexpérience de la lecture ludique et de la liberté de penser hors la
récitation de concepts et de classifications les maintenant dans une
abstraction qui n’est pas de leur âge et ne correspond à aucune de leur envie.
Enfin, l’aîné de nos chiens qu’il nous faut avec ténacité et amour aider à
secouer sa paralysie de l’arrière-train.
Prier pour ce monde-ci et
la contagion de l’autre dans chacun de nos jours, de nos nuits, de nos
affections, de nos espérances et colères, de nos amours. Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s’en
instruisent [1]. Dieu, modèle d’action, pas seulement
interlocuteur de notre prière. Nous sommes à la ressemblance de Dieu, en
visage, en esprit, en chair-même puisqu’Il a pris la nôtre par son Fils, mais
nos actions doivent elles aussi, être à la ressemblance de Dieu, nos projets à
la ressemblance de ceux de Dieu. Ainsi participons-nous déjà à sa divinité en
acceptant pleinement, en jouant pleinement le rôle de collaborateurs qu’Il nous
a conférés dès les origines du monde, de ce monde-ci préparant l’autre et
toutes suites. Crainte de l’Apôtre que nous ne le comprenions ni ne le
pratiquions. J’ai bien peur qu’à l’exemple d’Eve séduite par la ruse du
serpent, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité
et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ. Et ce que revendique Paul est nôtre aujourd’hui, grâce à Lui, ou
disponible en tous temps et lieux grâce à l’Eglise, grâce à nous si nous
écoutons, tolérons et aimons. Ainsi nos frères croyants en Islam, débutant leur
carême (Ramadan) : je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les
discours, mais pour la connaissance de
Dieu, c’est différent…et toujours le
trésor d’affectivité, « le lait de la tendresse humaine » : pourquoi
donc me comporter ainsi ? serait-ce parce que je ne vous aime pas ? Mais
si !Et Dieu le sait. … Le Seigneur est tendresse et pitié : le psaume et le Coran, en ouverture
de chacune de ses sourates se joignent pour la prière des hommes. Celle-ci, enseignement suprême reçu du
Christ, le Notre Père, dont la
première prière est une participation déjà à l’avènement de Son règne : que
ton nom soit sanctifié, par tous, par
nous. La question du mal et celle donc de la rédemption est dernière en
chronologie et en logique, elles sont résolues par ce vœu de Dieu que nous
portons, de naissance en nous. De besoin
finalement que de Dieu, et ce besoin-là, en permanence, il est exaucé.
[1] - 2ème
lettre de Paul aux Corinthiens XI 1 à 11 ; psaume CXI ; évangile
selon saint Matthieu VI 7 à 15
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