Commémoration :
Martyrologium Romanum le 05 avril (dies natalis). Ordo Fratrum Praedicatorum le 05 mai.
1350 + 1419
Vincent
naît le 23 janvier 1350 à Valence, en Espagne. Sa mère, avant sa naissance,
eut révélation de son avenir. Inquiète, elle consulta un saint personnage et
en reçut l'assurance que cet enfant prédestiné serait un grand saint, dont
l'éloquente parole ferait fuir les loups et ramènerait au bercail les brebis
égarées.
Tout
petit enfant, il réunissait ses camarades, leur parlait du bon Dieu et de la
Sainte Vierge avec tant d'onction et d'amour, qu'ils en étaient touchés.
Après
avoir édifié quelques années le couvent des Dominicains de Valence, il fit
ses premiers essais dans la prédication, et l'on accourut bientôt de loin
pour l'entendre. Il puisait son éloquence dans les plaies sacrées du Sauveur
et dans les lumières de l'oraison. Un jour qu'il devait prêcher devant un
grand seigneur, il se prépara, contre son ordinaire, plus par l'étude que par
la prière ; son sermon fut remarquable. Mais le lendemain, prêchant devant le
même seigneur, après une longue préparation aux pieds du crucifix, il parla
avec beaucoup plus de chaleur et d'onction. Le prince lui en demanda la
raison : « Monseigneur,
dit le Saint, c'est
Vincent qui a prêché hier, et c'est Jésus-Christ qui a prêché aujourd'hui. »
Vincent
avait quarante ans quand il entra pleinement dans sa vocation de
missionnaire, après avoir été guéri d'une grave maladie par Notre-Seigneur.
Un bâton d'une main, un crucifix de l'autre, il parcourut à pied presque
toutes les provinces de l'Espagne, de la France et de l'Italie, instruisant,
édifiant, convertissant les foules ; il alla jusqu'en Angleterre, en Écosse
et en Irlande, répandre la semence de la parole divine.
Les
églises ne suffisant pas à contenir la foule de ses auditeurs, il prêchait
ordinairement sur les places publiques et en pleine campagne. On compte que
ce prédicateur tout divin convertit vingt-cinq mille juifs et autant de
musulmans, et retira du vice plus de cent mille pécheurs. Dieu renouvela pour
lui le miracle des premiers jours de l'Église : Vincent ne prêchait qu'en
latin et en espagnol, et tous ses auditeurs, quels qu'ils fussent, le
comprenaient dans leur langue.
Son
triomphe était la prédication des fins dernières ; il fut l'apôtre du
jugement dernier, et les foules frémissaient dès qu'il répétait les paroles
du prophète : « Levez-vous,
morts, et venez au jugement. »
Quand
Vincent prêchait en quelque lieu, les marchands de disciplines, de cilices et
autres instruments de mortification accouraient et ne pouvaient suffire à
satisfaire les acheteurs. Tous les jours, après le sermon, son compagnon
sonnait les miracles, et on apportait les malades en foule. Il mourut à
Vannes (Bretagne) le 5 avril 1419.
Vicente
Ferrer a été
canonisé le 5 juin 1455, à Rome, par le pape Calixte III (Alonso
de Borgia, 1455-1458).
Il est le saint patron des travailleurs de la construction en général, et
plus particulièrement des constructeurs, fabricants de briques et de tuiles,
poseurs de revêtements de sol.
Il est invoqué contre l'épilepsie et le mal de tête.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »). |
mardi 5 avril 2016
saint Vincent Ferrier (Vicente Ferrer) - réévangélisateur de Vannes
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