Il est fêté, dans son diocèse de Rennes,
le 19 avril, date où il fut arrêté à Zella-Melhis, et le 19
mars, dies natalis, par le Martyrologe Romain.
Marcel naît
à Rennes le 6 décembre 1921 ; il est le second d'une famille de neuf
enfants. À douze ans, il entre en apprentissage dans l'imprimerie où il
travaille comme typographe. Il entre à la JOC (Jeunesse Ouvrière
Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de
toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président
de la section, il se dépense sans mesure pour assumer les responsabilités
pratiques et surtout morales que cela implique.
En
1943, Marcel perd sa sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné
pour le STO (Service du Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il
vient de se fiancer), il accepte de partir, d'une part pour éviter des
représailles sur sa famille, d'autre part dans une perspective missionnaire
: là-bas également l'apostolat est urgent.
Envoyé
à Zella-Melhis, il travaille dans une usine de révolvers et loge dans un
camp de 3000 ouvriers environ. Il surmonte une période de détresse et de
découragement et organise peu à peu clandestinement la vie chrétienne du
groupe. Ses activités le trahissent et il est arrêté le 19 avril 1944 parce
que « trop catholique ». Transféré à la prison de Gotha avec les
principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront douze), il est
finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg
(où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de Mauthausen où il partage les
effroyables souffrances de tous les déportés et pâtit avec eux de
l'affolement des nazis devant les Alliés. Il travailla surtout à Gusen II,
le pire des Kommandos.
Souffrant
terriblement de l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté
par un camarade bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui
témoigne : « J'ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement,
celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la
libération. Je ne l'ai connu qu'aux dernières heures de sa vie : il est
mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m'a suffit pour
constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine
ordinaire. (...) Si j'ai gardé son souvenir, alors que j'ai passé par
plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux prisonniers, c'est que Marcel
Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j'ai donné est
au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d'espoir,
l'espoir d'une vie nouvelle. (...) Ce me fut une révélation : son regard
exprimait une conviction profonde qu'il partait vers le bonheur. C'était un
acte de foi et d'espérance vers une vie meilleure. Je n'ai jamais vu chez
un moribond un regard comme le sien ».
Marcel
Callo a été béatifié le dimanche 4 octobre 1987 par Saint Jean-Paul II, à l'occasion du
synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans
l'Église et dans le monde.
Résumé d'après le site officiel : http://www.marcelcallo.fr/pageBiographie
(« Rév. x gpm »).
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