Hier
13
heures 30 + Premières réactions à la diffusion de mon projet quelque chose qui
peut changer beaucoup
[1]
. Celui à qui j’avais
voulu confier une lettre de la main à la main pour le ministre
de l’Intérieur
avait opiné [2];
mais le voici au téléphone pour tout autre chose, chaleureux
et disponible. Je
le félicite pour le doigté avec lequel il accomplit sa tâche,
certainement
cruciale.
. . . à nouveau à
Saint-Joachim, 18 heures
36 + J’ai manqué la prière ensemble de la Communauté. Certains
de ses confrères
manifestant une réelle affliction, l’un d’eux avait l’habitude
d’aller le
chercher et de le ramener à sa chambre… et ne l’a pas fait
mercredi soir.
Demain, voyage directement de la basilique à Riguini-Radenac…
nous irons tous
les trois.
Maintenant,
encore un peu avec vous, cher Père. Vous ne changez pas, votre
visage rasé de
frais, votre tête entière… une sorte de grâce, de
disponibilité, toutes
ensemble… celle de l’humilité. Maintenant que votre mort
continue, tranquille
et apaisante, au moins pour moi, qui suis avec vous… qui vous
rejoindrai, Dieu
sait quand ! je ne suis plus dans ce constat d’hier d’un total
naturel
quand – de votre « vivant » – nous étions ensemble sans nous
détailler l’un l’autre, nous dévisager mais au contraire
respirant, mangeant,
buvant, discutant, fabriquant en fait tous les deux, et
souvent avec Edith et
Marguerite que vous avez appréciées et aimées, cette belle
consistance de
l’amitié qui nous dépasse, nous enveloppe et pourtant vient de
nous, est nous.
Prier,
vous êtes là, je suis là, Dieu surtout est là. Souvent, la
messe, les prières
d’avant un repas. Quelle était votre prière solitaire ? ou
seul à seul ?
vous ne la laissiez ni voir ni entendre. Je crois qu’elle
s’attachait à la partie
la plus prenante de votre ministère, selon le charisme qui a
été le vôtre et
selon la conception que vous en aviez, et dont vous m’avez
beaucoup parlé. L’homélie.
A la manière de saint Thomas d’Aquin, vous la prépariez à
longueur de la
semaine, pourtant sans l’écrire, en la priant. La prière qui
structure. Il me
semble que ce va être pour moi, et à transmettre à notre
fille… votre legs,
votre bouquet spirituel.
C’est
vous qui nous introduisez au mystère que vous avez prêché.
Vous étiez très peu
« personnel », pas au sens de l’égoisme ou de l’altruisme,
mais au
sens de l’individuel se séparant du collectif. Votre milieu,
la continuité de
votre vie, l’acceptation calme et explicite, rétrospectivement
méritoire, de ce
que vous aviez – surtout saintement – désiré, c’était, c’est
l’Eglise. La
rendre à son naturel a été certainement votre réflexion, la
réflexion de votre
dernière décennie.
Ce
soir, la prière-hommage communautaire, que j’ai manquée mais
j’ai pu saluer et
même un peu dialoguer avec les présents. Il y de la tristesse,
il y a cette
condition, prévalant ici, de l’isolement même si vous êtes
nombreux et
ensemble, avec des horaires et des moments de mise en groupe :
les repas,
la messe, l’office du soir. Respect mutuel. Au début de mes
visites – je vais
les continuer en mémoire de vous et en action de grâce pour
vous, ces amitiés
tâtonnantes, pudiques mais directes puisque la foi… – j’avais
reçu et pris au
pied de la lettre cette observation de l’un de vous, les
fauteuils en rangs
devant le très grand écran de télévision : ici, il n’y a pas
de
compassion. Je crois que c’est faux, mais elle ne s’exprime
pas, elle n’est pas
démonstrative. Le fait pourtant (évident) qu’elle est retenue,
signifie bien
qu’elle est là, qu’elle imprègne tout et tous ici. Quelques
phrases dites
ensemble avec la Sœur Louise en échange de ma promesse de
revenir
régulièrement.
Père,
nous allons nous séparer, tranquillement, demeurant réunis
d’âme et de prière.
Ces moments nous forment et nous scellent. Et c’est ensemble,
vous me formez et
confirmez. Vous me paraissez plus vrai que moi, précis,
silencieux, immobile,
pas le flou de nos vacuités
et
distractions.
19
heures 27 + A l’instant de partir, la feuille de messages. Un
seul : Très cher Denis. Dimidium
animae ( ???). Du Ciel tu
continueras à nous
être présent, nous
aidant pour te rejoindre en la joie de Dieu. Famille de Dieu
avec la Bonne
Vierge Marie et sainte Annne avec bien sûr Jésus Sauveur.
Signé illisible + 28
Avril 2016. J’écris alors : Cher
Père,
vous êtes un homme vrai, vivant, concret et serein, sans
prétention ni
ambition, à la place que vous avez reçue, sans délibération
ni consultation. Le
devoir, la fidélité, l’humilité du sacerdoce dépassant la
personnalité, faisant
de l’homme, de vous, l’instrument décisif pour la grâce et
pour la louange,
vous ont constamment sculpté, habité, constitué. Il n’y
avait pas de secret.
Vous étiez d’Eglise, vous étiez l’Eglise, vous pensiez,
réfléchissiez
l’Eglise. Et nous vous devons, Edith ma femme et Marguerite
notre fille, parmi
les meilleurs moments de notre vie de famille. Vous avez été
vous demeurerez
nôtre, de notre famille. Alleluia pour Dieu, notre vérité,
et à vous, Denis,
cher Père, cher Frère, maintenant d’éternité : merci.
Bertrand Fessard de
Foucault 29 Avril 2016.
Reniac, la
nuit du même jour,
22 heures 47 + Epuisé me couche. Tandis que Marguerite est à Kohlenta et que ma femme prépare ses cours de demain.
Mon cher
Bertrand,
C'est une
entreprise folle,
mais tu es un homme de conviction et je te crois capable de
te faire entendre.
Mais tu connais la politique mieux que moi et c'est un monde
cruel. N'y perd
pas ton moral.
Bon vent !
Bon vent !
Le 29/04/2016 13:15, Daniel … a
écrit :
Bonjour
Bertrand,
Ton
initiative et ton envie
sont admirables, et bien cohérents avec ton gaullisme
viscéral et ton amour de
notre pays. Cependant, je ne suis pas convaincu que cette
aventure te
convienne, je pense que tu prendras beaucoup plus de coups
que tu ne pourras
être efficace, et que ton style d'homme et de discours n'est
pas approprié à la
vie politique et médiatique contemporaine. C'est sans doute
désolant, mais
l'entreprise que tu imagines à très très peu de chances de
permettre de faire
entendre ta voix.
Bon courage
quand même si tu
persistes
Amicalement
Daniel
[2] - Le 02/04/2016 20:39, Bertrand
Fessard de Foucault a
écrit :
Cher ami, Monsieur le …
voici la lettre que je voudrais que vous remettiez de la main à la main, au Ministre - sous une forme éditée et autographe que je vous adresserai par la poste où vous voudrez bien me l'indiquer - et qu'en une ou deux phrases vous commentiez éventuellement.
Je sais aussi que des circulaires internet ne suffiront pas à déclencher sinon un mouvement de parrainages, du moins quelques décisions de soutien personnel puis peut-être de propagande auprès d'autres. Mais l'outil m'est indispensable.
Il faut que je trouve ou retrouve une certaine notoriété. Je la vois par la parution d'un livre de moi, court qui serait comme une présentation de ce à quoi je tiens que je veux transmettre. En termes de vie personnelle et collective, d'expérience et de rencontre depuis une cinquantaine d'années. Suivi d'un autre, vraiment littéraire et non politique. Me faire ou refaire un nom qui "dise quelque chose".
Par cela, motiver des personnalités plutôt non politiques qui approcheraient en ma faveur des politiques, des parrains éventuels. Et que j'atteindrai par lettre et aussi par ces deux livres successifs.
La véritable sélection est au stade de la notoriété acquise sans réseau initial.
L'originalité de ma campagne - aisée pour moi, je crois - sera certes mon indépendance d'esprit et mon observation-mémoire de cinquante ans de notre vie nationale et des contextes internationaux, Elle sera essentiellement mon projet, cette proposition de faire exister une fonction nouvelle dans notre démocratie : qu'une fois élue, la personnalité au pouvoir soit obligée par les voix recueillies au premier tour par un citoyen banal, sauf son idée originelle, et démuni à son commencement - de tenir compte de ce que portera à lui ce citoyen de la part d'autres citoyens, d'autres Français que les puissants ou les gens de métier public ou le simple entourage rétribué sur fonds publics.
Je suis poussé dans ce dessein par le dédain absolu dans lequel le pouvoir actuel tient le sens commun, les desiderata des Français - tels que j'ai essayé de les exprimer à l'Elysée depuis l'investiture puis l'élection de l'actuel Président. De son prédécesseur, je n'attendais rien mais j'ai alors pris l'habitude de faire savoir ce que beaucoup pensent et suggère, et aussi ce qu'il serait de l'intérêt bien compris du pouvoir qu'il fasse. J'ai essayé, mais certainement je n'ai pas été et je ne suis pas le seul à tenter d'amener "le pouvoir" à son propre intérêt et à celui des Français. Je compte publier d'ici l'été le recueil de ces suggestions : I - à Nicolas Sarkozy, et II - à François Hollande. A Pierre-René Lemas, j'avais proposé que François Hollande préface le volume Sarkozy. Si cela avait été accepté, j'eusse demandé maintenant à NS de préfacer mon FH...
Comment lisez-vous ce projet ? cher ami, et comment voyez-vous l'ensemble de ce que je projette - en étapes et en fin.
Très chaleureusement.
Cher ami, Monsieur le …
voici la lettre que je voudrais que vous remettiez de la main à la main, au Ministre - sous une forme éditée et autographe que je vous adresserai par la poste où vous voudrez bien me l'indiquer - et qu'en une ou deux phrases vous commentiez éventuellement.
Je sais aussi que des circulaires internet ne suffiront pas à déclencher sinon un mouvement de parrainages, du moins quelques décisions de soutien personnel puis peut-être de propagande auprès d'autres. Mais l'outil m'est indispensable.
Il faut que je trouve ou retrouve une certaine notoriété. Je la vois par la parution d'un livre de moi, court qui serait comme une présentation de ce à quoi je tiens que je veux transmettre. En termes de vie personnelle et collective, d'expérience et de rencontre depuis une cinquantaine d'années. Suivi d'un autre, vraiment littéraire et non politique. Me faire ou refaire un nom qui "dise quelque chose".
Par cela, motiver des personnalités plutôt non politiques qui approcheraient en ma faveur des politiques, des parrains éventuels. Et que j'atteindrai par lettre et aussi par ces deux livres successifs.
La véritable sélection est au stade de la notoriété acquise sans réseau initial.
L'originalité de ma campagne - aisée pour moi, je crois - sera certes mon indépendance d'esprit et mon observation-mémoire de cinquante ans de notre vie nationale et des contextes internationaux, Elle sera essentiellement mon projet, cette proposition de faire exister une fonction nouvelle dans notre démocratie : qu'une fois élue, la personnalité au pouvoir soit obligée par les voix recueillies au premier tour par un citoyen banal, sauf son idée originelle, et démuni à son commencement - de tenir compte de ce que portera à lui ce citoyen de la part d'autres citoyens, d'autres Français que les puissants ou les gens de métier public ou le simple entourage rétribué sur fonds publics.
Je suis poussé dans ce dessein par le dédain absolu dans lequel le pouvoir actuel tient le sens commun, les desiderata des Français - tels que j'ai essayé de les exprimer à l'Elysée depuis l'investiture puis l'élection de l'actuel Président. De son prédécesseur, je n'attendais rien mais j'ai alors pris l'habitude de faire savoir ce que beaucoup pensent et suggère, et aussi ce qu'il serait de l'intérêt bien compris du pouvoir qu'il fasse. J'ai essayé, mais certainement je n'ai pas été et je ne suis pas le seul à tenter d'amener "le pouvoir" à son propre intérêt et à celui des Français. Je compte publier d'ici l'été le recueil de ces suggestions : I - à Nicolas Sarkozy, et II - à François Hollande. A Pierre-René Lemas, j'avais proposé que François Hollande préface le volume Sarkozy. Si cela avait été accepté, j'eusse demandé maintenant à NS de préfacer mon FH...
Comment lisez-vous ce projet ? cher ami, et comment voyez-vous l'ensemble de ce que je projette - en étapes et en fin.
Très chaleureusement.
Le 04/04/2016 08:50, . . a
écrit :
Monsieur
l'Ambassadeur,
La fonction qui est la mienne auprès du ministre . . .
Le projet qui est le vôtre est de nature politique, au sens vrai du terme , et même si vous le portez avec beaucoup d'engagement et de sincérité, je ne crois pas souhaitable d'utiliser ma relation de travail avec le ministre pour lui remettre un document qui ne relève en rien de mes compétences. Je pense par ailleurs que votre démarche très estimable et souhaitable qui vise à redonner de nouveaux chemins d'expression citoyenne dans notre démocratie ne pourra pas se décliner dans le mécanisme très particulier et normé de l'éléction présidentielle.
En regrettant de ne pouvoir vous répondre favorablement.
Bien à vous.
La fonction qui est la mienne auprès du ministre . . .
Le projet qui est le vôtre est de nature politique, au sens vrai du terme , et même si vous le portez avec beaucoup d'engagement et de sincérité, je ne crois pas souhaitable d'utiliser ma relation de travail avec le ministre pour lui remettre un document qui ne relève en rien de mes compétences. Je pense par ailleurs que votre démarche très estimable et souhaitable qui vise à redonner de nouveaux chemins d'expression citoyenne dans notre démocratie ne pourra pas se décliner dans le mécanisme très particulier et normé de l'éléction présidentielle.
En regrettant de ne pouvoir vous répondre favorablement.
Bien à vous.
10 heures 14 + C’est la mort qui nous apprend la
vie. La contemplation
communiante de celle-celui que l’on a connu et aimé, en
version gisant. La
tranquillité, la communion ne sont pas le fait du silence,
mais bien de ce qui
continue d’être vécu entre lui et moi. Il est important,
décisif que nous ayons
ce moment, et qu’aussi notre culture (lais toutes les cultures
ont sûrement
cela) honore le corps, honore une forme du souvenir et ainsi
habille, lave,
considère le corps et le mette à l’honneur et en
« démonstration ».
Aujourd’hui, la messe à la basilique de Sainte-Anne d’Auray,
puis le caveau
familial dans le village natal (le long d’une voie romaine).
Souvenirs échangés
devant nous par lui avec Jean-le-Bon dont il a pu bénir en
Septembre la tombe
et le moment d’inhumation : surtout à propos de leurs pères
respectifs, l’un
facteur à la TATI dans la fête au village,
tirant les merles à vélo. ne freinant
qu’au pied sur le pneu et ayant continué d’être facteur : les
adolescents
amoureux et pour la Résistance en Morbihan, l’autre
cordonnier-savetier, sa
femme et sa mère en épicerie de village, le sol en terre
battue, le lti clos
dans un coin du magasin. Denis, visage exceptionnellement
réfléchi et parlant
de l’Eglise d’un lieu et d’un temps, mais aussi de toujours.
Prier… notre pays, Alep que sciemment nous
laissons martyriser et
tuer puisque la ville des démocrates est systématiquement
exclue des cessez-le-feu
russo-américains. Quand l’Occident est lâche, il l’est.
Autrement, il se
trompe. Donc, rarement, rarissimement l’intelligence. Quant
elle est, elle ne s’affecte
pas à tout : KENNEDY, c’est la guerre américaine du VietNam.
Prier… un
géant, Pie V en politique, en pastorale, en patertnité
spirituelle des souverains
d’Europe, et en interdiction dans les Etats pontificaux… de la
tauromachie !
Prier… nous… à Manrèse (Clamart), sous la direction de Jean
LAPLACE (les « trente
jours » selon les Exercices spirituels d’Ignace de LOYOLA), cette vérité d’expérience :
Dieu résiste… (à nos souhaits, vœux et façons propres). Les Actes des Apôtres le racontent aussi : le Saint-Esprit les avait
empêchés de dire
la Parole dans la province d’Asie… l’Esprit de Jésus s’y
opposa… et pendant
la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut,
debout, qui lui
faisait cette demande : « Passe en Macédoine et viens à notre
secours »…
nous en avons déduit que Dieu nous appelait à y porter la Bonne
Nouvelle. La méthode
apostolique, la transmission des
décisions « conciliaires ». Le rappel du Christ sur les
tribulations
s’attachant à toute évangélisation. Nous enseignons Dieu par
Jésus-Christ. Les
gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne
connaissent pas
Celui qui m’a envoyé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire