jeudi 14 avril 2016

qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé ? - textes pour ce jour qui va finir

Jeudi 14 Avril 2016

Prier… [1] ce soir, l’énième « prestation » présidentielle. Je devais ne la regarder qu’au tiers, emmenant notre fille voir Zootopie. Epanchement de sénovie (mon ménisque droit en difficulté depuis Juin 2014 mais du ski normalement l’an dernier et un peu maintenant), apprentissage qu’on peut (un tout petit peu) en surmonter la douleur et le handicap en tenant la jambe raide. Au débarqué d’un télésiège, un quidam (slave) plus enveloppé encore que moi prend appui sur mon épaule et couvre mes skis des siens. Mais la montagne.. mais le récit émerveillé de notre fille et l’approbation de ma chère femme sur Zootopie et sa parabole. Hier soir, maître de Marguerite pour Batman contre Superman, que nous croyions devoir être le film de ce soir. Sa maîtrise de soi, la force de sa logique, supérieure à la mienne, et déjà démontrée mardi par un jeu ingénieux, d’origine japonaise, se vivant en cabine à trois pièces et avec compte à rebours.
Il a la vie, celui qui croit. Dieu ne convainc pas, Il accompagne, Il est présent, Il est ressenti. Ce n’est pas du domaine de l’intelligence, du raisonnement, du sentiment affectif même, ce seraut encore du dehors. Non… Il opère du dedans, Il est incommensurable, et pourtant Il nous est tellement intime, intérieur qu’Il nous fait vivre. S’il y a « opération » de conviction, des séduction (cf. la tentative radiotélévisée de ce soir), c’est l’Incarnation et la Croix, la Rédemption … Dieu a tellement aimé le monde… Halte sur la neige ce matin…je comprends que la preuve de l’existence de Dieu, c’est bien l’homme, c’est notre foi. Exactement ce que répond Jésus à la foule, à la suite du miracle des pains et des poissons : travailler aux œuvres, à l’œuvre de Dieu ? c’est que vous croyiez à Celui qu’Il a envoyé, au Fils de l’homme… de mémoire. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. Accessoirement ? la résurrection de la chair est donc l’essentiel. Promesse de vie, promesse de revenir et d’aboutir à notre « divinisation », à notre participation à la vie trinitaire. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’atture, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Notre liberté consubstantielle à notre condition de créature ne peut d’elle-même entrer dans le dessein de Dieu si l’Esprit ne nous en est pas donné.
Autre manière de convaincre, d’évangéliser, de rencontrer et d’aboutir… Philippe et l’eunuque de la reine d’Ethiopie. La Parole, lue par le haut fonctionnaire, l’Ecriture qu’il ne comprend pas, que Jésus explique à ses disciples du second cercle sur la route d’Emmaüs. L’Esprit qui transporte Philippe sur une route aussi, puis replace Son agent sur la route initale de celui-ci. A partir de ce passage de l’Ecriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. « Scenario » du départ d’Elie que perd de vue Elisée. L’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. La joie n’est ni un bien ni l’objet d’une quête, elle est signe de notre conversion, de notre habitation. Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour !
Prions pour les « paumés » de la politique (l’article de Michel JOBERT l’été de 1974) et pour nos morts au Mali et pour celles et ceux partis rejoindre le « daech » (600 dont 200 filles, un des moments de tout à l’heure)


[1] - Actes des Apôtres VIII 26 à 40 ; psaume LXVI ; évangile selon saint Jean VI 44 à 51

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