dimanche 24 avril 2016

comme je vous ai aimés, vous aussi ... - textes du jour

Dimanche 24 Avril 2016

La grippe me quitte, mais rode encore. Vente de notre 307ce qui m’a pris une partie de la journée : téléphones et rendez-vous pendant quarante-huit heures, au volant ou au lit… Rencontre ainsi de deux Arméniens, père et fils, garagistes à Fougères, me confirmant qu’un de mes compagnons autour de Michel JOBERT a finalement eu « sa » mairie, a-t-il la photographie de notre éminent ami en vedette dans ses bureaux . Ces rencontres apprennent souvent plus qu’un papier ou un livre. Et nos deux sont d’une vérité, d’une politesse, d’une chaleur sans ostentation. L’humanité existe, et en version universelle, acceptable.A la messe paroissiale où je suis allé seul (Marguerite la journée entière d’hier à la fête de son collège, qui avait commencé par une messe préparant notamment à la profession de foi, préparation qui à un mois de la faire ne la concerne toujours pas…), échange du signe de paix, avec mes voisins du rang derrière le mien : vérité du regard. La femme n’était pas l’épouse mais une passante à Surzur, quelques mots après la liturgie et ses vœux que je me rétablisse. Nos prénoms. – L’autre partie de la journée, en sus d’une sieste nécessaire : le rebond de l’accusation de pédophilie d’un de mes cadets au Petit Collège des Jésuites à Paris. Sa dénonciation, soixante ans après le fait qu’il rapporte, avait été accueillie par la Compagnie et donné lieu à une lettre d’excuse. Il avait auparavant fait campagne par l’annuaire des anciens élèves pour se confirmer dans son accusation. Le voici, qui se donne – à la KLARSFELD pour les tortionnaires des camps de la Seconde guerre – la mission de traquer tout religieux ayant… et il élargit son appel à délation. J’ai grande envie du contraire et – de même que je voudrais que les prêtres faisant mettre en cause leur évêque, aillent eux-même devant le parterre – de même je voudrais quelques gerbes sur bien des tombes et en reconnaissance de nos éducateurs à la vie spirituelle, qui nous transmirent la foi, et la structurèrent en nous. Je sais bien que tous mes condisciples n’ont pas forcément gardé la ferveur ou la pratique d’antan, mais quand même.
Texte de ce jour [1], partagés et travaillés déjà mercredi. Notre cher MLP a voulu reprendre les « aspects » (4) que retient Thomas d’Aquin pour faire comprendre ce qu’est la glorification du Christ : je trouvais mercredi cette manière d’exposer bien scolaire, que peuvent en penser, en recevoir mes coreligionnaires d’ici  sur leur banc d’église ?Je ne sais pas. Glorifié dans l’exaltation de la Croix… la gloire liée au pouvoir de juger… la gloire de la résurrection… la gloire de sa connaissance par les peuples dans la foi. A les relire à présent avec l’ensemble des commentaires de maintenant, comme de ceux des Pères, je reconnais que c’est éclairant. Ce qui frappe dans le texte d’aujourd’hui, c’est qu’il nous fait saisir les deux natures du Christ : la nature divine, le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui… et la nature humaine… petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Un départ, un commandement, un critère. Qu’est-ce l’amour mutuel, tout simplement l’amour du Christ pour chacun de nous, que chacun reprend à son compte propre pour chacun des autres. Ce qui humainement nous fait entrer dans l’amour trinitaire, et tandis que le texte que nous regardions chacun des yeux mercredi est maintenu lu par un tiers, je comprends que ce dualisme ne tient qu’à la pauvreté de nos vocabulaires et concepts, reflétant notre pauvreté de créature en version humaine. Car la réalité complète, vraie que nous présente le Christ, par Lui-même, est bien les deux à la fois, en même temps, vrai Dieu, vrai homme. Et cette condition que seul, Jésus, Dieu fait homme, peut endosser parce que c’est la sienne, anticipe et contient la nôtre, puisque nous ferons partie consciemment, vraiment de cet amour trinitaire. Dualisme de la relation Père-Fils. Les deux personnes distinctes, mais seulement entre elles, car le Christ dit bien : le Père et moi sommes UN, il ne dit pas cela de l’Esprit Saint, puisque Celui-ci est précisément la personnification de l’union des deux premières personnes. Réduction du dualisme, accomplissement par la Trinité. Le texte marque aussi que Jésus ne livre ainsi Son identité qu’une fois Judas parti, ce qui rend éligible les disciples restés présents et fidèles à cet amour trinitaire, cet amour auquel ils sont éligibles. Tandis que la Cène, la Passion et la Résurrection, de dates coincidant avec la célébration de la Pâque, version Ancien Testament, inaugurent le temps nouveau et sont la nouvelle et définitive Pâque… L’Apocalypse, conclusion mais encore récit, nouvelle Genèse mais toujours l’Alliance. Ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu (écho du nom donné au Fils : l’Emmanuel)… Voici que je fais toutes choses nouvelles ! Et la réponse humaine, au seuil de l’éternité mais pas encore franchi, c’est la louange qui est discernement et reconnaissance de cette nouvelle création, réhabilitant la première, l’originelle. Discernement de l’action-même de Dieu quand nous propageons Sa parole selon l’Esprit Saint : ayant réuni toute l’Eglise (d’Antioche) ils rap^portèrent ce que Dieu avait fait avec eux, et comment Il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Développement et universalisation de l’amour mutuel entre les hommes, devenant tous disciples.


[1] - Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ; Apocalypse de Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 35 passim

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