La
grippe me quitte, mais rode encore. Vente de notre 307ce qui
m’a pris une partie
de la journée : téléphones et rendez-vous pendant
quarante-huit heures, au
volant ou au lit… Rencontre ainsi de deux Arméniens, père et
fils, garagistes à
Fougères, me confirmant qu’un de mes compagnons autour de
Michel JOBERT a
finalement eu « sa » mairie, a-t-il la photographie de notre
éminent
ami en vedette dans ses bureaux . Ces rencontres apprennent
souvent plus qu’un
papier ou un livre. Et nos deux sont d’une vérité, d’une
politesse, d’une
chaleur sans ostentation. L’humanité existe, et en version
universelle,
acceptable.A la messe paroissiale où je suis allé seul
(Marguerite la journée
entière d’hier à la fête de son collège, qui avait commencé
par une messe
préparant notamment à la profession de foi, préparation qui à
un mois de la
faire ne la concerne toujours pas…), échange du signe de paix,
avec mes voisins
du rang derrière le mien : vérité du regard. La femme n’était
pas l’épouse
mais une passante à Surzur, quelques mots après la liturgie et
ses vœux que je
me rétablisse. Nos prénoms. – L’autre partie de la journée, en
sus d’une sieste
nécessaire : le rebond de l’accusation de pédophilie d’un de
mes cadets au
Petit Collège des Jésuites à Paris. Sa dénonciation, soixante
ans après le fait
qu’il rapporte, avait été accueillie par la Compagnie et donné
lieu à une
lettre d’excuse. Il avait auparavant fait campagne par
l’annuaire des anciens
élèves pour se confirmer dans son accusation. Le voici, qui se
donne – à la
KLARSFELD pour les tortionnaires des camps de la Seconde
guerre – la mission de
traquer tout religieux ayant… et il élargit son appel à
délation. J’ai grande
envie du contraire et – de même que je voudrais que les
prêtres faisant mettre
en cause leur évêque, aillent eux-même devant le parterre – de
même je voudrais
quelques gerbes sur bien des tombes et en reconnaissance de
nos éducateurs à la
vie spirituelle, qui nous transmirent la foi, et la
structurèrent en nous. Je
sais bien que tous mes condisciples n’ont pas forcément gardé
la ferveur ou la
pratique d’antan, mais quand même.
Texte
de ce jour [1],
partagés et travaillés déjà mercredi. Notre cher MLP a voulu
reprendre les
« aspects » (4) que retient Thomas d’Aquin pour faire
comprendre ce
qu’est la glorification du Christ : je trouvais mercredi cette
manière
d’exposer bien scolaire, que peuvent en penser, en recevoir
mes coreligionnaires d’ici
sur leur banc d’église ?Je ne sais pas. Glorifié dans l’exaltation de la Croix… la gloire liée
au pouvoir de
juger… la gloire de la résurrection… la gloire de sa
connaissance par les
peuples dans la foi. A
les relire à
présent avec l’ensemble des commentaires de maintenant, comme
de ceux des
Pères, je reconnais que c’est éclairant. Ce qui frappe dans le
texte
d’aujourd’hui, c’est qu’il nous fait saisir les deux natures
du Christ :
la nature divine, le Fils de l’homme est glorifié, et
Dieu est glorifié en
lui… et la nature humaine…
petits
enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Un départ, un commandement,
un critère.
Qu’est-ce l’amour mutuel, tout simplement l’amour du Christ
pour chacun de
nous, que chacun reprend à son compte propre pour chacun des
autres. Ce qui humainement
nous fait entrer dans l’amour trinitaire, et tandis que le
texte que nous
regardions chacun des yeux mercredi est maintenu lu par un
tiers, je comprends
que ce dualisme ne tient qu’à la pauvreté de nos vocabulaires
et concepts,
reflétant notre pauvreté de
créature en version humaine. Car la réalité complète, vraie
que nous présente
le Christ, par Lui-même, est bien les deux à la fois, en même
temps, vrai Dieu,
vrai homme. Et cette condition que seul, Jésus, Dieu fait
homme, peut endosser
parce que c’est la sienne, anticipe et contient la nôtre,
puisque nous ferons
partie consciemment, vraiment de cet amour trinitaire.
Dualisme de la relation
Père-Fils. Les deux personnes distinctes, mais seulement entre
elles, car le
Christ dit bien : le Père et moi sommes UN, il ne dit pas cela
de l’Esprit
Saint, puisque Celui-ci est précisément la personnification de
l’union des deux
premières personnes. Réduction du dualisme, accomplissement
par la Trinité. Le
texte marque aussi que Jésus ne livre ainsi Son identité
qu’une fois Judas
parti, ce qui rend éligible les disciples restés présents et
fidèles à cet
amour trinitaire, cet amour auquel ils sont éligibles. Tandis
que la Cène, la
Passion et la Résurrection, de dates coincidant avec la
célébration de la
Pâque, version Ancien Testament, inaugurent le temps nouveau
et sont la
nouvelle et définitive Pâque… L’Apocalypse, conclusion mais
encore récit,
nouvelle Genèse mais toujours l’Alliance. Ils seront ses
peuples, et
lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu (écho
du nom donné au Fils : l’Emmanuel)… Voici que je fais
toutes choses
nouvelles ! Et la réponse
humaine,
au seuil de l’éternité mais pas encore franchi, c’est la
louange qui est
discernement et reconnaissance de cette nouvelle création,
réhabilitant la
première, l’originelle. Discernement de l’action-même de Dieu
quand nous
propageons Sa parole selon l’Esprit Saint : ayant réuni
toute l’Eglise
(d’Antioche) ils
rap^portèrent ce que
Dieu avait fait avec eux, et comment Il avait ouvert aux nations
la porte de la
foi. Développement et
universalisation de l’amour mutuel entre les hommes, devenant
tous disciples.
[1]
- Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ;
Apocalypse de
Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 35
passim
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